N° 119
Juillet/Août

http://piednoir.net
    carte de M. Bartolini J.P.
     Les Bords de la SEYBOUSE à HIPPONE
1erJuillet 2012
jean-pierre.bartolini@wanadoo.fr
http://www.seybouse.info/
Création de M. Bonemaint
LA SEYBOUSE
La petite Gazette de BÔNE la COQUETTE
Le site des Bônois en particulier et des Pieds-Noirs en Général
l'histoire de ce journal racontée par Louis ARNAUD
se trouve dans la page: La Seybouse,
Écusson de Bône généreusement offert au site de Bône par M. Bonemaint
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EDITO

MACHINE DE GUERRE…

Chers Amis,
        L'été est bien arrivé, il est temps de prendre des vacances méritées. Je crois qu'il n'est pas nécessaire de revenir profondément sur les séquences électorales dont la France aura du mal à s'en remettre. Depuis la fin des élections, j'ai reçu des messages d'excuses de la part de lecteurs mécontents de ma prise de position. Des excuses ne servent pas à grand chose maintenant que le mal est fait. Le choléra a été choisi, il ne reste à ceux qui l'ont fait élire qu'à en assumer toutes les responsabilités. Qu'ils se préparent à entrer dans un combat qui sera nationaliste au sein d'une future guerre civile inéluctable. J'en serai un des spectateurs qui n'a recherché que la paix.
        Les cérémonies concernant le cinquantenaire de notre exil se poursuivent hélas pas toujours dans l'harmonie et l'entente communautaire. Ce que j'ai pu constater avec les messages, reportages ou photos reçus, c'est que tout cela n'aura pas attiré beaucoup de monde même si, certains s'auto congratulent. Ce qui me désole c'est de voir encore qu'il y en a qui ne pensent qu'à en tirer des profits. Voilà une des causes de la désaffection.
        Certains ont confondu commémorations dans la dignité et fêtes de l'exil. J'aurai aimé voir une fête de la reconstruction de nos communautés Pieds-Noirs et Harkis.

        Maintenant que les campagnes sont terminées, que les commémorations touchent à leur fin avec celles du 5 juillet, il faudra se battre encore plus pour la préservation de notre mémoire qui va être de plus en plus en très grand danger avec les nouveaux occupants du pouvoir. Les associations depuis 50 ans n'ont pas su monter une machine de guerre avec comme fer de lance pour la paix : la Mémoire.
        Il faut que chacun mobilise sa famille pour la conservation de cette matière dont tous les pouvoirs qui se sont succédés depuis 50 ans ont tenté de faire disparaître à jamais. Heureusement qu'il y a eu des pionniers qui se sont battus depuis plus de dix ans avec Internet et leurs sites. Le travail doit se poursuivre avec encore plus de détermination positive.
        Je sais que je vais choquer des personnes mais pour moi la sauvegarde de notre communauté, de son œuvre est plus importante que la sauvegarde de la France dont les Français eux même s'en balancent.

        A la rentrée de septembre, j'espère que la communauté aura fait sa réflexion et qu'elle se mettra au travail efficacement en apportant toutes les aides nécessaires aux webmasters pionniers dans l'aventure en faisant la distinction avec les opportunistes qui vont se multiplier.

        Les seuls vrais combats sont la mémoire et la vérité. Tous les P.N. peuvent être les soldats de cette guerre et Internet en est le Général en Chef. Mobilisez-vous.
        La mémoire est la sève d'un pays, d'une nation, des communautés, de l'humanité.
        Bonnes vacances à tous !


Jean Pierre Bartolini          

        Diobône,
        A tchao.

LE MUTILE N° 196, 6 juin 1921

Trafic de Titres de pensions

C'EST UN EMPLOYLE INDELICAT DE LA
3° SOUS-INTENDANCE QUI S'Y LIVRAIT

                 Echo d'Oran, 19 mai 1921 :
       Depuis quelque temps un trafic de titres de pensions se produisait. au domicile de Sa.... Samuel, demeurant, 3, rue Léoben, employé principal à la 3° Sous-intendance (service des Pensions). Ce trafic avait lieu dans les circonstances suivantes:
       Les titres définitifs étant arrivés de France, Samuel, au lieu de faire parvenir ces documents aux intéressés par la voie administrative, convoquait, par un indigène à sa solde, les pensionnés à son domicile et leur offrait la remise de leurs titres contre des sommes variant. de 200 à 1.000 francs, suivant l'importance du titre.
       Les pensionnés particulièrement des indigènes habitant tous l'Intérieur, s'exécutaient le plus souvent, pour entrer au plus tôt en possession de leur titre. Mais, quelques-uns de ces derniers portèrent leur doléances à la Société " la Fraternelle des Mutilés ". C'est alors que la police de l'arrondissement fut avisé et ouvrit une enquête.
       Après dix-sept jours de recherches, la preuve certaine des agissements malhonnêtes de Samuel ayant été acquise, des témoignages nombreux et irréfutables ayant été recueillis, Sa.... Samuel fut arrêté et déféré au Parquet hier après-midi.
       L'enquête ouverte par le commissoire du 2ème Arrondissement a été. menée d'accord avec l'Autorité militaire. Jusqu'à. présent, le nombre des pensionnés ainsi frustrés serait d'environ d'une cinquantaine.
       Sa.... Samuel a été laissé en liberté provisoire.

La Rédaction               
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MES SOUVENIRS
Par Mme ETIENNE Paulette

LA RUE PERREGAUX


La Rue Perregaux coupée par le Marché et l'ancien Théâtre

      Qui de vous se souvient que la Rue Perrégaux aujourd'hui coupée en deux par l'arrière du théâtre était jusqu'en 1942 d'un seul tenant.
             Elle partait de la Rue Thiers entre le Palais Lecoq et les Comptoirs Numidiens et après avoir traversée les Rues Lemercier, Gambetta, Strasbourg, Volontaires se terminait Rue Bouscarein face à la Rue Marcel Lucet où je suis née.
             C'était une rue très commerçante et beaucoup de commerces importants y étaient installés. Je vais essayer de me souvenir de quelques-uns d'entre eux.

             Après le Palais Lecoq dont les caves servirent d'abris pendant les bombardements de 1942/1943, on y trouvait un Acconier dont les locaux furent transformés par la suite en boîte de nuit ; il côtoyait le magasin de cycles de Philippe Pacé ; puis les Dames Guarniéri représentantes ; Georges Fourcade ; et au coin un magasin de fournitures électriques.
             De l'autre coté, après les Comptoirs Numidiens, un garage ; suivi des établissements Apap et Salviat fournisseurs de farine et levure ; la boulangerie Zammit.

             Traversons la rue Lemercier et on trouvera la poissonnerie Salemme ; les établissements Bonici et fils fournisseurs de matériaux de construction ; et au coin de la rue, le café de M. Rizzuto, on y dégustait d'excellentes kémias allant de la petite friture d'où son surnom " P'tit Poisson " aux salades de pommes de terre, escargots, etc.. J'ai appris dernièrement son décès ; Le coté en face comportaient surtout les établissements Bouilloux et au coin un café ; le magasin de frivolités de Mme Marie Xerri.

             La rue Gambetta traversée, se faisant face, la Pharmacie et les établissements Colin (la voix de son maître) ; l'épicerie fine des demoiselles Eberhardt et le passage des Thermopyles ; L'hôtel de Nice dont les propriétaires étaient M. et Mme Patalano ; les Galeries de France suivies par le Gagne Petit de la famille Allouche ; en face, à l'angle le café du Théâtre fondé parle père Louis Xerri.



             A partir de là la rue passait entre le marché et le théâtre et la circulation y était impossible. Les étals de légumes exposés dans la rue ne laissaient pas de place pour les voitures. Cette partie dépassée on retrouvait la charcuterie des demoiselles Métert vendue ensuite à M. Dafanechère ; en face, l'entrepôt des meubles Rapide ; puis l'épicerie Schembri ; La Belle Jardinière, magasin de vêtements.

             Passée la rue des Volontaires avec les bureaux du Réveil Bônois (Journal) ; suivaient les Etablissements Jourdan/Tannières ; et un petit garage terminait la rue.

             Dans la nuit du 3 au 4 décembre 1942, lors d'un bombardement, des bombes incendiaires détruisirent le Marché, l'arrière du Théâtre et endommagèrent les immeubles alentours. Le Théâtre reconstruit sur la rue et la coupant en deux, fut inauguré le 25 décembre 1954.

             Après l'indépendance, tous les magasins ont changé et de noms et de propriétaires. La rue s'appelle maintenant Lamara Abdelkader.

Montpellier le 22 juin 2012             
Paulette ETIENNE                 

Cinq Juillet
Au Pied-Noir Inconnu
ECHO D'ORANIE - N°215

Tout citoyen est libre de mourir pour sa patrie;
personne n'est obligé de mentir pour elle ?
            MONTESQUIEU

             Au plus haut de sa course
             Cruel de lumière et de vie,
             L'astre de nos jours
             S'arrête surpris,
             Car on fauche le blé de Numidie.

             Une clameur atroce
             En Ouharan s'élève,
             L'humaniste enfant de Mondovi
             Nous l'avait prédit,
             La Peste est arrivée.

             Jusqu'à cinq heures en Ouharan,
             Ivre de sang et d'instinct
             Le renard chrysoprose hurle à la colombe,
             De son clavier aigu
             Son chant mortel.

             Jusqu'à cinq heures en Ouharan.
             Le simoun dans les oliviers
             Roule les rameaux dans le sable,
             Et emporte dans les pins
             Les promesses des parjures.

             Jusqu'à cinq heures en Ouharan
             L'air apporte aux sirènes hideuses
             Le chant du rossignol de nos veines,
             Et le hennissement de la cavale blanche
             Qui répand la liqueur de vie.

             Jusqu'à cinq heures en Ouharan,
             Des coquelicots naissent
             Dans la poussière d'or,
             Lorsque des enfants meurent
             Là où des mères pleurent.

             Jusqu'à cinq heures en Ouharan,
             La sueur de neige inconnue
             S'empare du peuple naïf,
             Trop surpris
             Qui tue dans les artères de l'âme.

             Jusqu'à cinq heures en Ouharan,
             Sous le regard de Notre Dame de Santa-Cruz
             Par ses pasteurs abandonnés,
             L'humain troupeau agonise
             et perd, un instant, sa confiance en l'avenir.

             Jusqu'à cinq heures en Ouharan,
             La blessure brûle comme un soleil,
             Déjà la gangrène arrive au loin,
             Et le vent, qui soulève les suaires absents,
             Porte enfin, au Monde la détresse du Peuple

             Alors à cinq heures précises à Ouharan
             S'identifiant au Christ Martyr
             Le peuple écoute respirer la mer apaisée,
             Et un chœur de voix secrètes crier aux cieux :
             Barka ! Basta ! Assez !

             Oui à cinq heures précises en Ouharan,
             Assez de désillusions pour perdre le paradis de Dieu,
             Assez de morts pour oublier Ouharan,
             Assez d'horreurs pour gagner le ciel de l'Homme,
             Assez de sang pour redonner la Vie.

             Ouharan, personne ne te connaît,
             Car ils croient que tu es morte à jamais
             Comme tous les morts de la Terre,
             Etouffée sous le sang, étouffée sous la peur
             Sans vie, sans fierté, sans honneur.

             Ouharan, personne ne te connaît,
             Nos enfants perdent ton souvenir,
             Et la nature voudrait t'oublier,
             Mais les défis de l'Homme
             Sont trop proches des cieux.

             Ouharan, personne ne te connaît
             Mais je chante pour toi les murs trop blancs,
             Mais je chante pour toi la peine trop noire,
             Mais je chante pour toi la tourmaline et la malachite,
             Mais je chante pour toi le saphir et la turquoise...

             Car le chant de l'Homme jamais ne s'arrête
             Et porte au monde, ma Patrie perdue,
             Cette lumière aveugle de vie,
             Le cri d'espoir de la liberté exilée.
             Ouharan !Ouharan f Ouharan !
Sol              



Commémoration du 5 juillet
envoyé par M. Hugues Jolivet





   France, il y a 50 ans…    
Par M. Max envoyé par Mme Bouhier

         France,

         Il y a 50 ans, jour pour jour, je quittais Maison Blanche, l'aéroport d'Alger à bord d'une Caravelle pour Toulouse, une de tes villes, que je ne connaissais pas.
         Invoquant "le vent de l'Histoire" tu avais décidé de t'amputer de tes départements et territoires d'outremer, ne laissant à tes enfants de là-bas que le choix dicté par leurs ennemis : "la valise ou le cercueil".
         C'est cette seule valise qui embarquera avec moi dans l'avion de l'exil où, durant la traversée, je sentirai monter du plus profond de moi ce ressentiment à ton égard qui y couvait déjà, qui ne me quittera plus et ne cessera de s'accroître au fil du temps.

         Et pourtant les choses avaient plutôt bien commencé entre nous.
         J'étais un de tes enfants nés en Algérie, une de tes provinces d'outremer.
         Je te connaissais très peu, n'ayant eu que deux fois l'occasion de t'entrevoir lors d'un séjour en colonie de vacances et à la faveur d'un voyage.
         Mais mes maîtres avaient fait découvrir et aimer au petit garçon que j'étais, ta grandeur, ton passé prestigieux, ta langue si belle, ta diversité géographique, ton génie créatif, tes savants, tes poètes, tes écrivains, tes peintres... bref ton rayonnement qui s'étendait, bien au-delà de ton empire, dans le monde entier.
         Je n'éprouvais que respect et admiration pour tout ce qui te symbolisait, ton drapeau, ton hymne, ton armée, tes institutions ... jusqu'au jour où tu as commencé à nous trahir, à me trahir.

         Je t'en ai voulu et je t'en veux encore :
                  - de ne pas avoir respecté ta parole sur le maintien de ta présence en Algérie.
                  - d'avoir laissé tes soldats tuer et blesser des Français innocents à Alger le 26 mars 1962.
                  - d'avoir donné l'ordre à ton armée de ne pas intervenir lors des massacres et les enlèvements du 5 juillet à Oran.
                  - d'avoir lâchement abandonné les Harkis qui t'avaient servi et qui ont été atrocement torturés et tués par le FLN.
                  - de n'avoir rien fait pour retrouver et sauver les malheureux enlevés et portés disparus.
                  - de n'avoir rien fait pour faciliter le départ et l'accueil du million de rapatriés qui ont du se débrouiller seuls pour fuir en catastrophe.
                  - de m'avoir contraint à l'exil à l'age de 20 ans.

         Je t'en ai voulu et je t'en veux encore :
                  - d'avoir obligé mes parents ruinés à repartir à zéro à 50 ans.
                  - d'avoir mis près de 20 ans pour indemniser, et encore à minima, ces rapatriés qui avaient tout perdu.
                  - d'avoir parqué les Harkis rescapés et leurs familles dans des camps abominables et de les avoir traités comme des moins que rien.
                  - d'avoir fait condamner à mort des soldats et des patriotes qui s'étaient révoltés contre ta trahison.
                  - d'avoir dégradé et emprisonné des généraux et des officiers de grande valeur et de grand sens moral qui avaient osé être en désaccord avec ta politique d'abandon.
                  - d'avoir livré tes anciennes colonies à des dictateurs ou à des roitelets d'opérette que tu as couvert d'or au détriment de leurs peuples qui n'en finissent pas de mourir de faim, de maladie et de massacres.

         Aujourd'hui je t'en veux aussi :
                  - de te laisser envahir et souiller par des hordes de gens qui n'ont pour toi que mépris.
                  - de laisser des barbares brûler ton drapeau sur la place publique.
                  - de te repentir sans cesse sur ton passé colonial dont tu as honte.
                  - de réécrire l'Histoire avec l'encre de l'idéologie actuelle.
                  - de préférer tes ennemis à ceux qui essaient de te redonner ton indépendance, ta fierté et ta grandeur, et que tu insultes et méprises.
                  - d'abandonner les plus faibles et les plus pauvres des tiens au profit des nouveaux arrivants pour lesquels tu n'as qu'indulgence et compassion.

         La mère patrie si belle, si bonne et dont j'étais si fier enfant n'est plus pour moi aujourd'hui qu'une marâtre hideuse, négligée et pleutre.
         Tout n'est plus chez toi depuis 50 ans que trahison, recul, renoncement, repentance, parjure, mensonge, tromperie...

         Tu te vautres dans la débauche, tu te laisses envahir, insulter, violenter, souiller, imposer des mœurs qui ne sont pas les tiennes... et bientôt asservir.
         Tu n'es plus que l'ombre de toi-même.

         Les sentiments que j'éprouve aujourd'hui pour toi ne sont plus empreints que de mépris, de haine et de dégoût.
         Ce réquisitoire est dur à écrire, à prononcer et à entendre, mais il exprime ce que je ressens en ce jour de triste anniversaire.

         Adieu France. !!!!!!
                  Max.....


P.S. : En effet ce réquisitoire est triste, plein de ressentiments, mais très réaliste. Il est dommage et regrettable que 50 ans après, nous soyons obligés d'écrire de telles choses. Cet exil laissera des traces indélébiles que même notre disparition n'effacera jamais. La Faute à la seule France qui a fait des erreurs énormes d'administration dont elle seule en assurait et appliquait ses lois et décrets et qui a fait porter le chapeau aux Pieds-Noirs en les assimilant à des colons exécrables responsables du mal de son administration et de sa politique. Quel gouvernement aura le courage de faire comme les vieux algériens, à savoir : reconnaître que les Pieds-noirs n'ont aucune responsabilité malsaine dans cette tragique histoire et que les peuples aspiraient à vivre ensemble dans la paix ? J.P.B.

CONTE EN SABIR
Par Kaddour

LA LION, LI CHACAIL Y LI RINARD
FABLE IMITEE DE LA FONTAINE!

On lion qui son vio, malade, moitié mort,
Bel força y voudra, tout di souite vinir jone
Pas moyann di blaguer, aile lui qui sont fort
Ti dir cit pas bossible ; il acoute barsone.
Il envoi on scribi, à tos li zanimal
Bor qué tos li tobib, di ville y d'hopita
l Y viann à sa mison
Bor ,ji fir qui soye bon.
Y viendra des chadi,
Di chiann ou borriquot.,
On chval, on moli,
Di toubib tout c' qui faut.
Riann qui li rinard, cit loui là ji viann pas.
Li chacail y profite, por fir son malin,
Y por dir li rinard, ça qui tir cit vilain.
La lion en colire, y voudra la touiller,
Y por ça tot di soulte, y fir bor loui sarcher
Li rinard sont pas bite (ji crois qui la coni),
Y pensi cit chacail ji vas biann coillonné
Y barli por la lion : - " Vos ites on gran soltan
Y ji por qui quarqu'on
Y blague contre moi, banc' qui ji soui lontan
Ji viann à ta mison
Moi ji viann di la Mique, y la rote ji marche
Bor trovi ta santi, qui tot l'monde y sarche,
Ji voir di grau taleb y di gran marabouts,
Y dir' vos ites malade, qui citi riann di tout
Vos ites vio mon zami, ti bisoann di chalor
Ji ti donne on riméd, ti guéri tot à l'hor.
Bisoan qui ti prendra la peau di cit chacail
Por tir on gandoura
Tot di souite ti viann jone, y li froid y s'en aille
La ousqui ti vodra
La lion son contant, y dire cit tri biann
Touillé moi cit chacail, y donne moi son peau.
Afic sa viande cit soir, ji fir on bon fricot,
Li riste oit bor li chian.


                                                 MORALE
Mon zami cit millor, qui vos ites camarades
Pas bizouan di blaguer di mal di vot voisann
Ojord'houi ti gani, apri ti sra malade.
Ca qu'ti fir à coui là, y fir bor toi domann
Tant qui yana di monde, ti passe chacon vot tour,
Si j'ti manque ojord'houi, ji li rattrappe tojour.   
          
 


PHOTO D'ECOLE
Envoyé par Marc Mottet
classe de première au collège d'Alzon en 1960.
En Haut à Gauche Hachani Mohamed el Hatrache
que j'ai retrouvé grace à Mohamed Habbachi.
1 Hachani - 2 ? - 3 ? - 4 ? - 5 ? - 6 ? - 7 ? - 8 ? -
9 ? - 10 ? - 11 ? - 12 ? - 13 ? - 14 ? -15 ? - 16 ? - 17 ? - 18 ? -
19 ? - 20 ? - 21 ? - 22 ? - 23 ? - 24 ? - 25 ? - 26 ? - 27 ?- 28 ? -
De haut en bas et de gauche à droite
Photo envoyée par M. Marc Mottet
___________________
Est-ce que d'autres amis se reconnaîtront-ils ?
Merci Marc

La Chapelle de la Vierge Noire
Par M. Christian Camilleri


                 Suite à l'appel lancé le mois dernier concernant la Vierge Noire des plages de Bône, j'ai reçu de M. Pierre Matarèse cette vieille carte postale qui doit dater du début des années 1900. On voit la vierge entourée de grilles en fer.
                 Qui pourrait apporter d'autres renseignements comme par exemple : A quelle date a été édifiée la chapelle en dur ? Quand a été érigé le premier mausolée ?
                 D'avance merci pour tout ce que vous pouvez trouver.

Nostalgie
Par inconnu
Envoyé par Janus

         A lire, trop beau, très vrai et rempli de souvenirs!!! (et quelle belle époque!!!!!!!!!)
         Entre Saint-Eugène et Alger,
         Est le quartier ou je suis né.
         Entre Casbah et Carrières Jaubert,
         C’est là aussi qu’est né mon père.
         Sur la rive gauche d’un ancien oued,
         Oui,…. Je suis né à Bab El Oued.

         C’était ma foi un beau quartier
         Un quartier plein de vie, un quartier animé.
         Espagnol, italien, arabe, maltais,
         Tous ensemble apprenions le français

         C'était la tour de bab-el-oued
         Quand on parlait dans notre bled.
         Notre français était très pimenté
         Il était même très pigmenté
         Par les couleurs qu’on lui donnait.
         Des couleurs aujourd’hui un peu oubliées.

         Etchaffé par une voiture, la honte à la figure
         Putain d’sa mère il avait la vie dure.
         En bas la mer un jeu tu tapais
         Quand tu faisais tchouffa les autres y rigolaient. »

         Dans mon quartier on n’utilisait pas de « reloje »
         Ce n’était pas la peine il y avait les Trois Horloges
         Contre les hauts et les bas
         Il y avait la Bassetta
         Il y avait « Blanchette » à l’entrée du marché,
         Il était très connu il vendait des beignets,
         Derrière l’arrêt des trams sur la petite place
         Il y avait « l’italien » qui nous vendait ses glaces,
         Il y avait Slimane et son épicerie
         Il y avait Lassale et sa charcuterie.
         Prés du passage souterrain

         Il y avait Moati et son commerce cossu
         Cela était normal il vendait du tissus.
         Il y avait Torrés magasin de chaussures,
         Rue Suffren, Devesa, ses boudins à l’oignon,
         Le cinéma Bijou qui manquait d’attraction.

         La « maison Jaubert » la « cité des moulins »
         Avenue de la Bouzareah, rue Sufren, rue Franklin.
         Prés de l’usine Bastos, à coté du Plazza,
         La boulangerie Amar, la boucherie Khaliffa, >
         Montiel le charbonnier, Lounés le marchand de légumes
         Le bistro des Flechero juste là au coin
         L’Armée du salut, et le moutchou du coin
         C’est là que j’ai vu le jour,
         Alors que mon père péchait au cassour.

         Avenue de la Bouzareah, la boulangerie Seralta
         La pharmacie Sastre, et puis celle de Kamoun,
         Il y avait Henny, le boucher chevalin, Perez le coiffeur,
         Otto le confiseur,Spadaro « le voleur »
         Borras et Sampaul vous faisaient miroiter
         Les glaces que Grosoli fabriquait

         Vous parlerais-je des cafés, ou bien de leurs « kemia »
         Tout ce qu’ils vous offraient remplaçait un repas.
         Carottes au cumin, pommes de terre au persil,
         Variantes et tramousses cacahuètes salées, ,
         Escargolines, olives….tant qu’on en voulait.
         C’était un vrai délire, j’en ai le souvenir.
         Quand boire une anisette était un vrai plaisir.

         Vous parlerais-je de Raisville, Padovani,
         Les Voutes, la Pointe Pescade et les Bains des Familles ?
         Le stade Marcel Cerdan ou jouait le S.C.A (la spardenia)
         Ou bien des grandes rencontres A.S.SE / Galia
         Cela n’est pas la peine vous vous en souvenez aussi
         Et pourtant comme moi vous étiez un « petit »
         Je me souviens aussi de ce qui c’est passé
         Lorsque les Trois Horloges, notre centre d’intérêt
         Le 23 mars 62 devint un centre de gravité
         Et c’était vraiment grave, ce fut le début de la fin,
         Cela je m’en souviens
         Je m’en souviens très bien.


Billet d’humeur de Jean d’Ormesson
Envoyé par Mme Annie Bouhier
L’orfèvre JEAN D’ORMESSON...................ou l’art de présenter les choses par l’écriture.... Bravo Maitre !

         Dimanche soir après avoir entendu les résultats à 20h 01 j’ai éteint la télé à 20h02.
         Je n’ai donc pas vu le spectacle de la Bastille comme vous, mais je l’imagine aisément.
         Car j’ai pris ma voiture jusqu’aux Champs Elysées pour m’acheter mon cigare . et là …Dieu du ciel , Des centaines de voitures klaxons hurlants ,grappes humaines assises sur les portières et éructant leur joie.
         Beaucoup de drapeaux français mais tenus par des « français » ressemblant à des français comme moi..à Georges Clooney.
         Mais le plus grave c’est que au milieu de tout cela J’AI VU plusieurs drapeaux ALGERIENS et même deux fois des drapeaux turcs.
         Le tout accompagné par force you you.
         Comme vous ce spectacle m’a saisi d’angoisse. J’ai compris que dans trente ans la France serait une république Islamique…
         Mais si, mais si. Et d’ailleurs je le savais déjà, mais là, je le répète JE L’AI VU c’était aveuglant.
         Par ailleurs nombreuses femmes voilées …pas en Burqa puisque c’est (pour le moment) interdit se déplaçant en bandes de 20 à 30 sur les trottoirs ( pas dans les voitures avec les hommes, pensez donc PAS UNE FEMME dans les voitures. )
         Et puis petit épisode fort plaisant pour votre serviteur : comme je fumais mon « gros cigare « assis sur un banc vint à passer un autre cortège toujours sur le trottoir d’une « minorité visible « ….bien bronzée en boubous ( tout juste si un enfant ne pendait pas dans les dos )
         Et comme le bourgeois faisait manifestement la gueule une de ces affolantes créatures s’est approchée a écarté les commissures de sa bouche avec ses deux mains pour me faire une énorme grimace en me tirant la langue.
         Puis pour faire bonne mesure, s’est retournée, a relevé ses jupes pour me montrer …vous devinez quoi …
         Merci Monsieur Hollande ...
         Autre sujet vous me demandez si ses réformes peuvent avoir une incidence sur moi ?
         Comme je suis malheureusement selon ses critères « un riche » lui qui déteste les riches au dessus de 4000 € /mois je risque d’être effectivement touché par les folies de ce faux cul qui gagne au moins 8.000 € par mois avec tous ses mandats …dont une partie non imposable.
         Pauvre France .

PS je vous mets en pièce jointe un petit Billet d'humeur (et d'humour) que je vais envoyer au Figaro Magazine qui me publie. .quelques fois
         Bonsoir,
         PETITE QUESTION.
         Combien y a-t-il de pays avec un gouvernement socialiste, aujourd'hui dans l'Union Européenne ?
         Trois pays seulement :
         La Grèce, le Portugal et l'Espagne.
         ET C'EST BIZARRE, TOUS AVEC DE GROS PROBLÈMES ÉCONOMIQUES ! ! !
         Quelle coïncidence ! N'est-ce pas?
         Cependant il n'y a pas lieu de se désespérer parce que, comme l'a dit Margaret Thatcher :
         « le socialisme ne dure que jusqu'à ce que se termine l'argent des autres »
         Ou comme a dit Winston Churchill :
         "Les socialistes, c'est comme Christophe Colomb, quand ils partent, ils ne savent pas où ils vont et, quand ils arrivent, ils ne savent pas où ils sont".
         D'où l'invention du G.P.S ! Guide Pour Socialiste !
         A l'école PRIMAIRE des socialistes on apprend les 4 opérations ainsi: L'addition des impôts, La soustraction des revenus, La multiplication des fonctionnaires et des immigrés, et La division du travail !
         Aux élections prochaines votez pour Ali Baba.
         Au moins vous serez sûr de n'avoir que 40 voleurs."
Jean d'Ormesson



PHOTOS
Diverses de BÔNE
Photos de M. J. Bena
Envoyé par M. Charles Ciantar
Le Marché
Photo Charles Ciantar
Photo Charles Ciantar
Le Miramar
Photo Charles Ciantar
Le Monument aux Morts
Photo Charles Ciantar
Photo Charles Ciantar
Eglise
Photo Charles Ciantar
Place d'Armes
Photo Charles Ciantar
Le pêcheur de Patelles
Photo Charles Ciantar
Place Fadherbe
Photo Charles Ciantar
Place des Gargoulettes
Photo Charles Ciantar
Hôtel d'Orient
Photo Charles Ciantar
Le Port
Photo Charles Ciantar

LIVRE D'OR de 1914-1918
des BÔNOIS et ALENTOURS

Par J.C. Stella et J.P. Bartolini


             Comme les morts de 1914-1918 enregistrés sur la circonscription de Bône, de Duzerville et de Penthièvre, ceux de Randon et Herbillon méritaient un hommage qui nous avait été demandé et avec Jean Claude Stella nous l'avons fait et cela vient d'être mis en oeuvre.
             Jean Claude a effectué toutes les recherches et il continu. J'ai crée les pages necessaires pour Randon et Herbillon, des pages qui seront complétées plus tard par les tous actes d'état civil que nous pourrons obtenir.
             Vous, Lecteurs et Amis, vous pouvez nous aider. En effet, vous verrez que quelques fiches sont agrémentées de photos, et si par hasard vous avez des photos de ces morts ou de leurs tombes, nous serions heureux de pouvoir les insérer.
             De même si vous habitez près de Nécropoles où sont enterrés nos morts et si vous avez la possibilité de vous y rendre pour phographier des tombes concernées ou des ossuaires, nous vous en serons très reconnaissant.
             Ce travail fait pour Bône, Duzerville, Penthièvre, Randon, Herbillon va être fait pour d'autres communes de la région de Bône.

POUR VISITER le "LIVRE D'OR des BÔNOIS de 1914-1918" , ceux de DUZERVILLE, de PENTHIEVRE, de RANDON et d'HERBILLON :

             Le site officiel de l'Etat a été d'une très grande utilité et nous en remercions ceux qui l'entretiennent ainsi que le ministère des Anciens Combattants qui m'a octroyé la licence parce que le site est à but non lucratif et n'est lié à aucun organisme lucratif, seule la mémoire compte :  
                         J.C. Stella et J.P.Bartolini.
 

Simplement des Français d'Algérie,
Envoyé par M. Gilles

           On était simplement des Français d'Algérie,
           Balancés n' importe où, dans l' amère patrie
           Par un vieux galonné, sénile psychopathe,
            On était simplement des Français d'Algérie...

           Et durant les 2 guerres, nos morts ont jalonné
           Tous les champs de bataille, de France ou d'Italie,
           Il a tout oublié, le pédant galonné,
           Le trop bouffi d' orgueil et de sombre folie,
           On était simplement des Français d'Algérie...

           Pour nous, pas de discours et pas d' accueil en France
           Nos vieux ont attendu plusieurs jours sur les quais,
           Sans aide ni pitié, noyés d' indifférence,
           L' ogre de Colombey avait ses préférences
           Et il nous méprisait, lui et tous ses laquais
           On était simplement des Français d'Algérie...

           Mais on s' est relevé à force de courage
           Charlot s' en est allé au royaume éternel,
           Heureux de son exploit, de son choix criminel,
           Il restera pour nous le triste personnage
           Qui n' aimait pas du tout les Français d'Algérie !

           Les années ont passé sur nos joies et nos peines,
           On a refait nos vies sur fond de nostalgie,
           Les souvenirs au coeur et sans démagogie,
           Insensibles aux appels et au chant des sirènes,
           On est sorti vainqueurs du combat des arènes
           Pour demeurer toujours des FRANÇAIS D' ALGÉRIE !

         


GRAVURES et PHOTOS Anciennes
De BÔNE
Envoi de M. Marc Mottet


Photo Marc Mottet
Le Tourneur sur Bois
Photo Marc Mottet
La Devineresse
Photo Marc Mottet Photo Marc Mottet
Le Marchand de beignets            Boutique Indigène
Photo Marc Mottet
Les Couturiers

Vers le récupération
du masque de la Gorgone!

Par : Hana Menasria

           .Actualité Lundi, 28 Mai 2012 20:31


La gorgogne en Tunisie en 2012

           Le fameux masque de Gorgone vient d'être authentifié par " un groupe d'experts du ministère de la culture algérien en mission en Tunisie ". L'information a été donnée, hier dimanche, par l'APS. La pièce serait en " voie de restitution par le ministère de la culture ".

           L'information est de taille. Cette pièce archéologique, d'une valeur inestimable, remontant à l'époque romane a en effet " disparu " depuis 16 ans. Le masque de Gorgone a été en effet volé en Algérie sur le site d'Hippone, actuelle Annaba. Une disparition qui avait choqué plus d'un et qui est passé presque inaperçu sur le plan officiel. Le fait que le ministère de la culture augure peut être d'une réelle prise en main des autorités de ce dossier visiblement épineux. Il faut rappeler que le masque est réapparu il y a plusieurs mois. C'était dans un domaine en Tunisie de Sakhr El Materi (gendre du président tunisien déchu Ben Ali). C'était dans un reportage ((voir vidéo trouvé sur la toile, à la 12ème seconde) réalisé par une chaine satellitaire sur les biens mobiliers et immobiliers de la fille ainée du président. Quelques photos du masque avaient été diffusées. Reconnaissant leur " bien ", plusieurs algériens, surtout les annabis, avaient réagi en force sur les réseaux sociaux pour " rendre à César ce qui appartient à César".

           Offusqués et écœurés par ce vol, les annabis avaient appelé " les autorités concernées " à intervenir pour restituer ce monument appartenant à l'histoire de Bône. D'ailleurs, une grande mobilisation a été constatée avec la création d'un groupe sur Facebook " Pour la restitution du masque de Gorgone à Annaba ". Unis et solidaire pour la sauvegarde de leur patrimoine, les annabis de tous âges et de classes confondues ne cessent de témoigner, partageant des vidéos, des photos et des articles de presse. Le discours de la ministre de la culture, Khalida Toumi, lors de l'ouverture du mois du patrimoine culturel sous le libellé " Patrimoine et sécurisation " en avril 2009, a été également repris dans une sorte de " rappel ".

           Pour le côté archéologique, il faut savoir que le masque de Gorgone, ou la Méduse, date de la civilisation grecque. C'est une créature malfaisante, dans la mythologie dont la chevelure est constituée de serpents. D'une grande laideur, la légende dit que tous ceux qui croisaient son regard étaient figés de peur. Ce morceau du patrimoine algérien, a été découvert par l'archéologue français Choupaut en 1930, aux abords de l'antique Hippone. Sculpté sur du marbre le masque de Gorgone pèse environ trois-cent vingt kilos sur un mètre de longueur.
           Pour l'instant, cette pièce sert " actuellement de pièce à conviction" dans le procès toujours en cours de Sakhr El Materi, ouvert depuis décembre dernier à Tunis. Le beau-fils de Ben Ali est impliqué dans "trafic de pièces archéologiques, transfert illicite d'immobilier protégé, possession de pièces archéologiques non déclarées, et fouille de ruines mobiles et fixes sans permis ". La Gorgone tenait compagnie à cent-soixante quatre pièces archéologiques découvertes dans la maison du tunisien.
http://www.liberte-algerie.com/actualite/vers-le-recuperation-du-masque-de-la-gorgone-178983


La Gorgogne avant 1962

La propagation du virus…
Envoyé par Christian

          Tout à fait, sans doute l'histoire la plus vraie de la propagation du virus!

       Dans un pays coutumier du Sud, un homme téléphone à sa Maman :
       Le Fils: Maman, j'ai le SIDA.
       La Maman: Ne reviens pas a la maison, mon fils.
       Le Fils: Pourquoi pas, Maman ?
       La Maman: Si tu reviens à la maison, tu vas contaminer ta femme.
       Ta femme va transmettre la maladie à ton frère,
       Ton frère à notre bonne,
       Notre bonne à ton père, Ton père à ma sœur,
       Ma sœur à son mari,
       Lui à moi, Moi au jardinier, Le jardinier à ta sœur.
       Et si ta sœur attrape le SIDA...... alors TOUT le village sera contaminé !!!

       Donc, au nom de DIEU, SAUVE TA FAMILLE ET TON VILLAGE
       ET NE REVIENS PAS A LA MAISON, VA PLUTOT EN FRANCE
       TE FAIRE SOIGNER MON FILS, ... C'EST GRATUIT !!!



PHOTOS Perso
Envoi de M. Marc Mottet


Photo Marc Mottet
Marc mottet, Lorenzi et Jean Luc Joannon, préparation militaire 1960
Photo Marc Mottet
Marc mottet et Jean Luc Joannon, préparation militaire 1960
Photo Marc Mottet
Premier saut prémilitaire1960
Photo Marc Mottet
Après le 1er saut
Photo Marc Mottet
La photo de groupe SCOUT, a été prise à Philippeville avant d'embarquer pour la Métropole pour un camp dans le Vercors avec la troupe de Lapérine de Bône.
C'était notre patrouille, "les loups"; cri de patrouille: "Loups jusqu'au sang!!!!!!
Avec de gauche à droite, second en haut, Yves Dauban, Yves Guenec, son petit frère Alain Guénec, Jean François Buscail (DCD), Levasseur et le dernier à droite, Jean Luc Joannon (DCD).
Photo Marc Mottet
Yves Dauban et Marc Mottet

LES ANNALES ALGERIENNES
De E. Pellissier de Reynaud (octobre 1854)
Envoyé par Robert
LIVRE XV
Ordonnance constitutive de la haute administration des possessions françaises dans le Nord de l'Afrique. - Organisation de la justice. - Arrivée des nouveaux fonctionnaires. - Intrigues des Maures. - Installation des tribunaux. - Nouvelle organisation de la municipalité et de la police. - Formation des communes rurales. - Actes administratifs.

         Le Gouvernement s'étant décidé, sur le rapport de la commission qu'il avait envoyée en Afrique, à donner un caractère de permanence à l'occupation de l'ancienne Régence, fit paraître, le 22 juillet 1854, une ordonnance qui y constitua l'administration sur des bases nouvelles et plus régulières. La haute direction fut confiée à un gouverneur général agissant sous les ordres du ministre de la guerre. Il eut le titre de gouverneur général des possessions françaises dans le Nord de l'Afrique ; la dénomination d'Algérie ne prévalut que plus tard.

         Un officier général commandant les troupes, un intendant civil, un officier général commandant la marine, un procureur général, un intendant militaire, et un directeur des finances, furent chargés des divers services civils et militaires, sous les ordres du gouverneur et dans les limites de leurs attributions respectives.
         Ces divers fonctionnaires formèrent auprès du gouverneur un conseil, où durent être appelés, avec voix consultative, les chefs des services spéciaux civils et militaires que l'objet des discussions pourrait concerner.
         Les possessions françaises dans le Nord de l'Afrique durent, jusqu'à dispositions contraires, être régies par des ordonnances. Il fut réglé que le gouverneur général rédigerait en conseil les projets d'ordonnance que réclamerait la situation du pays, et les transmettrait au ministre de la guerre; mais, dans les cas d'urgence, il put en rendre les dispositions exécutoires par voie d'arrêté.

         Le 10 août, une ordonnance du roi organisa la justice de la manière suivante :
         II y eut un tribunal de première instance dans chacune des villes d'Alger, de Bône et d'Oran, un tribunal de commerce à Alger et un tribunal supérieur siégeant dans la même ville, mais dont le ressort embrassa la totalité des possessions françaises
         Le tribunal de 1ère instance d'Alger se composa de deux juges, d'un substitut du procureur général du roi, d'un greffier et d'un commis-greffier. L'un des deux juges dut connaître de toutes les matières civiles en premier ou en dernier ressort, dans les limites déterminées pour les tribunaux de France, et l'autre en dernier ressort de toutes les contraventions de police, et à la charge d'appel des antres contraventions et délits correctionnels. Ce juge fut aussi chargé de l'instruction des affaires criminelles. Les deux juges du tribunal de l'instance remplirent aussi les diverses fonctions que les lois confèrent en France aux juges de paix.
         Les tribunaux de première instance de Bône et d'Oran se composèrent chacun d'un juge, d'un suppléant, d'un substitut du procureur général du roi, et d'un greffier. Dans chacun de ces siéges, lé juge réunit les attributions partagées entre les deux juges du tribunal d'Alger. Il dut connaître en outre de toutes les affaires de commerce, et en dernier ressort des contraventions et des crimes ou délits contre lesquels la loi ne porte pas de peine plus forte que la réclusion. Il connut des autres crimes à la charge d'appel.
         Le tribunal de commerce d'Alger se composa de sept notables négociants nommés chaque année par le gouverneur. Ils furent indéfiniment rééligibles. Ils ne reçurent ni traitement ni indemnité.
         Le tribunal supérieur d'Alger se composa d'un président et de trois juges, d'un procureur général du roi, d'un substitut, d'un greffier et d'un commis-greffier. Il dut recevoir les appels des jugements des tribunaux de première instance et de commerce; constitué en Cour criminelle, il jugea les appels en matière correctionnelle, toutes les affaires qui, en France, sont du ressort des Cours d'assises, ainsi que les appels des jugements de Bône et d'Oran.
         Les tribunaux que nous venons de faire connaître connaissaient de toutes les affaires civiles et commerciales entre Français, entre Français et indigènes ou étrangers, entre indigènes de religion différente, entre indigènes et étrangers, entre étrangers, enfin entre indigènes de la même religion, quand ils y consentaient. En matière criminelle, ils connurent de toutes les infractions aux lois de police et de sûreté, à quelque nation ou religion qu'appartint l'inculpé, de tous les crimes ou délits commis par des musulmans indigènes au préjudice des Français, des Israélites ou des étrangers, et. de tous les crimes et délits commis par des Français, des Israélites et des étrangers.
         Dans toutes les affaires civiles où un musulman serait intéressé, les juges français durent être assistés d'un assesseur musulman ayant voix consultative. Il y eut quatre de ces assesseurs pour Alger, et deux pour chacune des villes de Bône et d'Oran.
         La loi française régit les conventions et contestations entre Français et étrangers. Les indigènes furent présumés avoir contracté entre eux selon la loi du pays, à moins de convention contraire. Dans les contestations entre Français ou étrangers et indigènes, la loi française ou celle du pays dut être appliquée selon la nature de l'objet du litige, la teneur de la convention, et, à défaut de convention, selon les circonstances et l'intention présumée des parties.
         Il fut réglé que, toutes les fois qu'un Musulman serait mis en jugement sous la prévention d'un crime ou d'un délit, le juge français serait assisté d'un assesseur musulman ayant voix consultative; et que, quand ce serait le tribunal supérieur qui serait investi de l'affaire, il s'adjoindrait deux assesseurs avec voix délibérative sur la déclaration de culpabilité, et voix consultative seulement sur l'application de la peine.

         L'ordonnance du 10 août maintint la juridiction des tribunaux musulmans, et autorisa le gouverneur à instituer, partout où besoin serait, des tribunaux israélites composés de un ou trois rabbins par lui désignés.
         En affaires criminelles, les jugements des cadis ne purent être mis à exécution qu'après avoir été revêtus du visa du procureur général à Alger, et de son substitut à Bône et à Oran. Le condamné et les membres du parquet purent interjeter appel des décisions du cadi. Le tribunal supérieur put les réformer, mais seulement pour faits prévus par la loi française. II fut établi que, dans le cas où le cadi négligerait ou refuserait de poursuivre, le tribunal supérieur pourrait, d'office ou sur la réquisition du procureur général, évoquer la poursuite des crimes ou délits.
         Les tribunaux israélites connurent en dernier ressort des contestations entre Israélites concernant la validité ou la nullité des mariages et répudiations selon la loi de Moise, des infractions à la loi religieuse, lorsque, d'après la loi française, elles ne constituaient ni crime, ni délit, ni contravention. Ces tribunaux purent concilier les Israélites se présentant volontairement, et constater entre eux toutes conventions civiles. Toute autre attribution leur fut interdite sous peine de forfaiture.
         La juridiction des tribunaux institués par l'ordonnance du 10 août s'étendit, sur les territoires occupés, jusqu'aux limites déterminées par un arrêté du gouverneur. Demeurèrent réservés aux conseils de guerre les crimes et délits commis au dehors de ces limites par un indigène au préjudice d'un Français ou d'un étranger, par un indigène au préjudice d'un autre indigène, pour faits intéressant la souveraineté française ou la sûreté de l'armée, par un Français au préjudice d'un indigène.
         Aucune condamnation à la peine de mort ne put être exécutée sans l'autorisation écrite et formelle du gouverneur, qui put ordonner un sursis d'exécution à toute condamnation quelconque; mais le droit de grâce resta réservé au roi.
         Le recours en cassation fut ouvert aux parties, mais seulement contre les jugements du tribunal supérieur.

         L'ordonnance du 10 août régla aussi le mode de procédure à suivre devant les tribunaux qu'elle institua, et la juridiction administrative du conseil établi près du gouverneur par celle du 2 juillet. Ce conseil connut de toutes les matières dont la connaissance est dévolue en France aux conseils de préfecture, et des actes d'administration attribués au conseil d'Etat. Ses arrêtés purent être déférés au conseil d'Etat, mais ils furent, dans tous les cas, provisoirement exécutoires, à moins que le gouverneur n'en suspendit l'exécution jusqu'à décision définitive.
         Le conflit élevé par l'autorité administrative dut être jugé en dernier ressort par le conseil réuni sous la présidence du gouverneur, et avec adjonction d'un membre de l'ordre judiciaire.
         Tous les arrêtés rendus précédemment sur l'administration de la justice furent abrogés par l'ordonnance du 10 août.
         Après avoir pourvu à l'organisation judiciaire dans les possessions françaises du nord de l'Afrique, le Gouvernement voulut s'occuper de la législation du pays : mais n'ayant pas les matériaux nécessaires pour cet immense travail, malgré ce qu'avait déjà fait la commission d'Afrique, il résolut d'envoyer sur les lieux un commissaire spécial, ayant pour mission de rechercher et de réunir tous les faits et documents propres à l'éclairer sur l'état actuel de la législation à Alger, et sur les modifications et les améliorations qu'il serait convenable d'y apporter. Il confia cette mission à M. Laurence, membre de la Chambre des députés, qui, ainsi que nous l'avons vu, avait fait partie de la commission d'Afrique, dont il était un des membres les plus remarquables. M. Laurence dut, pendant son séjour à Alger, remplir par intérim les fonctions de procureur général.
         M. le comte d'Erlon fut nommé, comme nous l'avons déjà dit, gouverneur général. M. Lepasquier, préfet du Finistère, quitta sa préfecture pour prendre l'emploi d'intendant civil. M. le contre-amiral de la Bretonnière eut le commandement de la marine. Une ordonnance du 10 août régla qu'il aurait sous ses ordres un adjudant du grade de capitaine de frégate ou de corvette, un sous-adjudant lieutenant de vaisseau, un lieutenant de vaisseau chargé des mouvements du port. Le service administratif de la marine fut confié, sous les ordres du contre-amiral, à un commissaire de la marine assisté d'un commis principal et de deux commis entretenus. Dans chacune des résidences d'Oran et de Bône, le service maritime fut confié, toujours sous les ordres du contre-amiral, à un lieutenant de vaisseau chargé des mouvements, et à un commis principal assisté d'un commis entretenu.
         M. Blondel fut nommé directeur des finances. M. Bondurand resta intendant militaire jusqu'à sa mort, qui arriva dans le mois de février 1855. II eut pour successeur M. Melcion d'Arc. M. Vallet de Chevigny fut nommé secrétaire du Gouvernement, et dut contresigner les arrêtés en cette qualité.
         Le gouverneur général et les nouveaux fonctionnaires arrivèrent à Alger à la fin de septembre 1854.
         L'ex-agha Hamdan et le maure Abmed-Bouderbah étaient rentrés à Alger depuis quelque temps avec l'autorisation du ministre. Le dernier qui, comme nous le savons déjà, était un homme de beaucoup d'esprit, s'était fait quelques amis puissants à Paris. La manière remarquable dont il avait parlé devant la grande commission d'Afrique, présidée par M. Decazes, et les bons renseignements qu'il y avait fournis avaient dû, je l'avoue, donner une opinion assez favorable de sa personne. Aussi, était-il parti de Paris avec la certitude d'obtenir de l'emploi à Alger; mais, non content de cette assurance, il voulut profiter des préventions de la nouvelle administration contre tout ce qui existait en Afrique, pour se faire une part aussi large que possible. 11 dirigea principalement ses attaques coutre le bureau arabe, dont il convoitait la direction. Hamdan et Ben-Omar, aussi désireux de pouvoir, mais moins adroits que lui, se mirent également à circonvenir le gouverneur. Ils employèrent, pour attirer sou attention, les ruses les plus grossières, qui auraient mérité un sévère châtiment. Ils poussèrent l'insolence jusqu'à lui présenter comme des Arabes d'importance, et qui, grâce à eux, consentaient à nous servir, quelques misérables obscurs qu'ils avaient revêtus d'habits d'emprunt. Le comte d'Erlon aurait été la dupe de cette jonglerie sans le général Voirol. L'audace de ces deux intrigants ne fut pas punie; mais le comte d'Erlon apprit à se méfier d'eux, et le leur montra tant qu'il conserva le souvenir de cette aventure. Nous reviendrons, dans le livre suivant, sur les intrigues des Maures, lorsque nous parlerons des affaires arabes.
         Les nouveaux tribunaux furent installés en grande pompe dans le mois d'octobre. M. Laurence prononça à cette occasion un fort beau discours, où l'on remarqua plusieurs passages encourageants pour l'avenir de la colonie. Il s'étendit beaucoup sur les devoirs du magistrat, sur la rigidité de mœurs qui lui est nécessaire pour arriver à cette considération personnelle dont il a plus besoin que tout autre fonctionnaire.
         Le cadi Ben-Djadoun, nommé par le général Voirol, ayant la vue tellement fatiguée qu'il lui était impossible de se livrer à l'examen des actes qui lui étaient présentés, fut remplacé par Sid-Aoued-beu-Abd-el-Nader, à qui ce général avait destiné l'emploi de muphti, qui resta à Sid-Mustapha-ben-el-Kebabty. L'ancien cadi Abd-el-Aziz quitta Alger et se retira à Alexandrie. Le ministre, ou plutôt ses commis, avaient eu quelques velléité de le réintégrer dans ses fonctions. Trompés par de faux rapports, ils pensaient que cette réintégration donnerait à la nouvelle administration beaucoup de popularité aux dépens de l'ancienne. Mais il était tellement impossible de ne pas voir sur les lieux la vérité dans tout son jour, que le comte d'Erlon s'y opposa.
         Sid-Ahmed-ben-Djadoun, dont on n'avait qu'à se louer, fut nommé assesseur au tribunal supérieur. Les Maures qui furent nommés aux mêmes fonctions en même temps que lui, ne justifièrent pas tous la confiance qu'on leur montra. L'un d'eux, Ben-Négro, se rendit même coupable, peu de temps après sa nomination, d'une escroquerie commise au préjudice de Ben-Mustapha-Pacha, fils du dey de ce nom. Cet homme avait été nommé sur la recommandation de Bouderbah, malgré les renseignements fournis sur son compte par le bureau arabe, qui fit connaître la perversité des principes et la honte des antécédents de ce personnage, appelé à l'honneur de siéger à côté des magistrats français, et qu'il fallut bientôt destituer.

         Un long arrêté du ministre de la guerre, du 1er septembre 18:41, avait déterminé les attributions du gouverneur général, des hauts fonctionnaires civils placés eus ses ordres, et du conseil d'administration. La part du gouverneur fut assez large en apparence, mais ces mots de l'ordonnance du 22 juillet, le gouverneur exerce ses pouvoirs sous les ordres et la direction du ministre de la guerre, voulaient-ils dire que ce gouverneur devait en tout attendre l'impulsion de Paris, ou que les limites de ses attributions lui étant une fois tracées, c'était à lui de se mouvoir dans ce cercle comme il l'entendrait? La lecture attentive que nous avons faite de l'arrêté du 1er septembre, nous porte à croire que c'est dans ce dernier sens qu'il devait être interprété. M. le comte d'Erlon, dans le cours de son administration, ne fut pas toujours de cet avis, car on l'entendit souvent se plaindre d'avoir les mains liées. C'est du reste une excuse fort commode, et à laquelle on a souvent eu recours à Alger. Peu de gens savent accepter la responsabilité de leurs actes, et la plupart aiment mieux faire le sacrifice de l'indépendance de leur position que de l'assumer. C'est-à-dire, en d'autres termes, que peu d'hommes sont nés pour commander.
         L'arrêté ministériel dont nous venons de parler, et un autre de la même date, qui régla les formes de l'administration civile et de l'administration municipale, servirent de base, dans ces matières, aux principaux actes de l'administration du comte d'Erlon, lesquels n'en sont que des paraphrases.

         Le 20 octobre, un arrêté du gouverneur fit connaître les attributions des trois hauts fonctionnaires de l'ordre civil. Celles de l'intendant civil furent analogues aux attributions d'un préfet en France ; le procureur général fut chargé de tout ce qui est relatif au service de la justice ; et le directeur des finances réunit dans ses attributions les domaines, les douanes, les postes, les contributions, enfin, toutes les branches du revenu public. Le lecteur n'oubliera pas, salis doute, que, dès 1851, le général Clauzel avait divisé en trois branches les services civils, comme ils le furent par la nouvelle organisation.
         L'arrêté ministériel du 1er septembre donna à l'intendant civil l'ordonnancement de toutes les dépenses publiques, antres que celles qui s'appliquent à la solde de l'armée de terre et à celle de mer, et aux services des administrations militaires ou maritimes. Il dut sous-déléguer au directeur des finances les crédits affectés aux dépenses des services dont celui-ci avait la direction.
         Les trois actes les plus marquants de l'administration civile du comte d'Erlon furent ; établissement d'un régime municipal, la division en communes de la banlieue d'Alger, et la création d'un collège dans cette ville, toutes mesures ordonnées par l'arrêté ministériel du 1" septembre.
         L'arrêté du gouverneur qui organise la municipalité d'Alger est du 18 novembre 18M. Cette municipalité se composa d'un maire et d'un conseil municipal de dix-neuf membres, dont dix français, six musulmans et trois juifs. Les adjoints furent choisis parmi les membres du conseil Ils furent au nombre de trois, un de chaque nation. Les membres du conseil municipal furent nommés pour un an par le gouverneur. L'arrêté ministériel, relatif à l'administration municipale, détermina les branches des revenus des communes et les dépenses qu'elles durent supporter. Les recettes se composèrent des produits des divers droits semblables ou analogues à ceux qui, en France, font partie des revenus des communes, tels que l'octroi et autres, des revenus des biens communaux, et de quelques autres produits plus particuliers à Alger, comme la ferme du Mézouar et les revenus de la dotation des fontaines. Les dépenses municipales furent à peu près les mêmes qu'en France ; elles comprirent, en outre, le traitement des maires et adjoints, lorsqu'il leur en fut alloué, et l'entretien des fontaines, dont les revenus formèrent une des principales branches des revenus communaux. Les attributions du conseil municipal furent celles qui étaient conférées, en France, aux corps constitués sous la même dénomination, par la loi du 28 pluviôse an 8 et les règlements postérieurs, antérieurement à la loi du 21 mars 1831. La commune d'Alger est la seule qui fut constituée sur les bases de l'arrêté ministériel du 1"r septembre.
         Le budget de cette commune, tant pour les recettes que pour les dépenses, dut être établi par le conseil municipal, examiné par le conseil d'administration, et arrêté définitivement par le gouverneur général.
         Quelques personnes, considérant que la partie la plus forte des dépenses civiles de la régence était alors relative à la ville d'Alger, et que cette ville et sa banlieue étaient, au résumé, ce qu'il y avait de plus positif dans les possessions françaises du nord de l'Afrique, dirent et firent imprimer que séparer le budget d'Alger du budget général, c'était prendre le principal pour l'accessoire et compliquer fort inutilement les rouages de l'administration. Ces personnes avaient oublié sans doute que cette combinaison offrait l'immense avantage d'affranchir une bonne partie des affaires locales du contrôle, toujours gênant et souvent peu éclairé, de Paris, et de permettre de consacrer aux besoins de la localité une portion considérable des revenus qui était versée auparavant au trésor. Mais un résultat fâcheux de l'établissement de la commune d'Alger, résultat qui, du reste, ne tenait pas à l'institution, fut l'obligation où M. Lepasquier crut être, pour se conformer strictement à la nomenclature des revenus municipaux insérée dans l'arrêté ministériel du 1er septembre, d'établir plusieurs droits qui n'existaient pas avant lui, et qui, portant sur des objets de consommation journalière, augmentèrent la cherté, déjà si grande, de la vie animale. En effet, on établit, sous le comte d'Erlon, des droits de place sur les marchés de comestibles, de bois, de charbon, de paille, de foin, et sur le marché aux bestiaux ; des droits d'attache pour les bêtes de somme des paysans qui approvisionnent la ville ; des droits d'attache pour les navires qui mouillent dans le port ; des droits sanitaires, de patente, de visite de bâtiments, etc., etc. On conçoit qu'en définitive, c'est le consommateur qui paie tout cela, et que ce n'était pas un moyen d'attirer du monde à Alger que d'y faire monter les denrées hors de prix.

         Le fhas, ou banlieue d'Alger, fut divisé en neuf communes rurales, par arrêté du gouverneur, du 22 avril 1855, savoir :
         La Pointe-Pescade, qui est la partie basse du quartier de Bouzaréa ;
         Le Bouzaréa, qui est la partie haute du même canton ;
         Dely-Ibrahim, comprenant le quartier de Beni-Messous, celui de Zouaoua, et une partie de celui d'Oulad-Fayed dans le Sahel ;
         Mustapha , qui n'est autre chose que le quartier d'Hamma, dénomination qu'on aurait tout aussi bien fait de conserver;
         El-Biar, comprenant le terrain entre le fort de l'Empereur, Dely-Ibrahim et Bir-Madreis ;
         Bir-Madreis, comprenant la partie de Bir-Kadem qui touche à Mustapha ;
         Bir-Surfent, comprenant l'autre partie du quartier du même nom ;
         Eadous, comprenant une grande partie du quartier d'Ain-Zeboudja ;
         Souba, comprenant le quartier du même nom.
         Aux termes de l'arrêté du 23 avril, il y eut, dans chaque commune rurale, un maire français et deux adjoints, dont un dut être indigène. Les maires eurent dans leurs attributions la tenue des registres de l'état civil, la police municipale, la police rurale, l'emploi de la force publique de la commune, et tous les détails qui se rattachent à l'administration proprement dite des communes. Ils durent délibérer, avec leurs deux adjoints, sur toutes les questions qui sont en France dans les attributions des conseils municipaux.
Le 23 mai, le gouverneur établit cinq nouvelles communes qui furent Hussein-Dey, Bir-Touta, Déchioua, Douera et Masafran. Ces communes n'eurent guère qu'une existence nominale. La population européenne de la commune de Hussein-Dey était fort peu de chose. Elle était nulle à Bir-Touta et à Déchioua ; on ne trouvait à Douéra que les cabaretiers du camp; enfin, on peut dire qu'il n'y avait aucune espèce de population dans la commune de Masafran.
Le 29 avril, un arrêté du gouverneur régla que la police rurale des communes se ferait, concurremment avec les gardes champêtres qui pourraient être ultérieurement établis, par les agents du kaki El-Fhas; c'est du reste ce qui avait déjà lieu.
         Le collège d'Alger fut établi dans le mois d'avril 1835, On y donne l'enseignement universitaire.
         La police fut réorganisée par un arrêté du 21 décembre, qui supprima l'emploi de chef de service de la police, lequel avait existé sous diverses dénominations depuis la conquête, et institua deux commissaires de police ordinaires. La ville d'Alger fut divisée pour ce service en deux arrondissements. La police a fourni matière ù plusieurs arrêtés sous l'administration du comte d'Erlon. Les plus remarquables sont ceux qui furent rendus pour entraver le droit de port d'armes, et dans l'un desquels on remit en vigueur, au grand ébahissement des habitants d'Alger, une déclaration de Louis XV de 1728.
         Par une malheureuse coïncidence, ces arrêtés parurent à une époque où, par suite de la direction donnée aux affaires, les Arabes hostiles venaient égorger les colons dans l'intérieur de nos lignes. La déclaration de 1728 n'en figure pas moins dans les actes imprimés du Gouvernement, où, si elle ne donne pas la preuve de l'esprit d'opportunité de M. Lepasquier, elle fournit du moins celle de son érudition administrative.

         Le 6 décembre parut un arrêté qui ordonnait le recensement de tous les individus, sans moyens d'existence connus, habitant les villes d'Alger, Bône, Oran, Bougie et Mostaganem, pour que le gouverneur pût en ordonner l'expulsion, ainsi qu'il en avait le droit. Le même arrêté renferme dix dispositions contre l'introduction dans la colonie de gens que l'autorité pourrait se voir dans la nécessité d'en éloigner plus tard.

         Le 5 janvier 1855, un arrêté du gouverneur institua, à Bône et à Oran, des commissions provinciales, chargées de donner leur avis sur les questions de localité, et même sur les questions d'intérêt général, ainsi que sur celles qui seraient relatives au contentieux administratif. Ces commissions se composèrent du général commandant les troupes, président, du sous-intendant civil, du sous-intendant militaire, du substitut du procureur du roi, de l'agent supérieur des domaines, et de l'agent supérieur des douanes. Un second arrêté, du 5 janvier, régla la forme des recours au conseil d'administration des arrêtés de l'intendant ou des sous-intendants civils.
         Le service des eaux était toujours en souffrance. Ce service qui se faisait si bien sous les Turcs, qui était si bien assuré par l'Amin-El-Aïoun, n'avait pas encore pu l'être par nous. Il venait de passer tout nouvellement des mains de l'administration des ponts et chaussées dans celles de la municipalité d'Alger; mais ce changement ne l'avait pas amélioré. Le 1er juillet, un arrêté du gouverneur établit une commission spéciale chargée de le surveiller, et d'administrer les biens des fontaines. Ce même arrêté porta des peines d'emprisonnement et d'amende contre les contraventions et délits relatifs à la conservation des fontaines.

         Un arrêté du 5 mars porta à neuf le nombre des membres de la chambre de commerce d'Alger, dont sept français, un maure et un juif. Il régla que cette chambre serait renouvelée tous les ans par tiers, et que les nominations auraient lieu dans une assemblée composée des membres du tribunal de commerce, de dix commissaires délégués par le conseil municipal et pris dans son sein, des membres de la chambre de commerce, et de dix-sept notables commerçants, dont dix désignés par le conseil municipal, dix par le tribunal de commerce, et sept par la chambre de commerce.
         Je passe sous silence quelques autres arrêtés d'un intérêt secondaire, rendus sur la proposition de M. Lepasquier, et que le lecteur curieux de ces sortes de détails peut lire dans le Bulletin officiel des actes du Gouvernement, créé par arrêté du gouverneur général du 2O octobre 1834.

         L'ordonnance du 10 août avait organisé l'administration de la justice d'une manière assez complète, pour que de longtemps il n'y eût plus de nouvelles dispositions à prendre sur cette importante matière. Cependant il était nécessaire de régler l'exercice et la discipline de la profession d'avocat. Il aurait été à désirer peut-être que cette plaie des sociétés européennes eût été éloignée de nos nouveaux établissements avec autant de soin que nous en mettons à repousser la peste, ce fléau bien moins redoutable de l'Orient. Mais enfin puisque nos malheureuses habitudes ne le permettaient pas, il fallait au moins diminuer le mal autant que possible. Il existait à Alger une foule de prétendus avocats qui n'offraient pas même les garanties de connaissances spéciales des véritables membres du barreau, et qui n'avaient de commun avec eux que le désir de voir le monde entier en procès. (Je prie le lecteur de considérer que je ne parle ici que de la profession et non des individus. De même qu'il y a des vertus d'état, il y a des vices d'état. C'est la faute de la société et non celle de l'individu). Ces gens-là s'étaient de plus constitués agents d'affaires pour les achats d'immeubles, et il leur arrivait souvent d'acheter des droits litigieux, ou qu'ils étaient parvenus à faire considérer comme tels à leurs clients. Enfin, le vaste champ ouvert à la chicane dans un pays où la série des fautes que nous avons si souvent signalées avait jeté la plus grande incertitude dans la propriété, attirait journellement en Afrique une foule de légistes qui espéraient s'y créer, aux dépens des plaideurs, une fortune et une position que la médiocrité de leurs talents ne leur permettait pas d'espérer en France. Tout cela n'échappa point à M. Laurence. Ce magistrat, qui sortait lui-même du barreau , devait connaître plus que tout autre les abus de la profession, et personne n'était plus en position que lui d'élever la digue qu'il convenait de leur opposer. C'est ainsi que les vieilles femmes galantes sont celles qui savent le mieux garder la vertu de leurs filles. En conséquence, il rédigea un arrêté qu'il fit signer, le 17 janvier, à M. le gouverneur général, et qui contient les dispositions suivantes :
         Les légistes, chargés de représenter les parties devant les tribunaux des possessions françaises du nord de l'Afrique, eurent le titre de défenseurs. Ils réunirent les attributions des avocats et celles des avoués dans les limites établies par le mode de procédure adopté dans l'Algérie. Leur nombre fut fixé à douze pour Alger, à quatre pour Bône et à trois pour Oran. Ils furent nommés et commissionnés par le gouverneur général. Ils durent être licenciés en droit, et produire des attestations de moralité délivrées par les autorités des lieux où ils résidaient avant de venir en Afrique. Ils furent assujettis en outre à un cautionnement de 8,000 francs pour Alger, et 3,000 francs pour Bône et Oran. Ce cautionnement dut appartenir en propre aux titulaires, et son effet cesser aussitôt qu'il apparaîtrait un bailleur de fonds, ou des actes d'opposition ou jugements qui cri affecteraient l'intégrité. il demeura affecté spécialement et par privilège à la garantie des créances et répétitions résultant d'abus ou prévarication dans l'exercice de la profession.
         Les discussions sur la quotité des honoraires dus aux défenseurs durent être jugées en chambre du conseil par le tribunal. Sous aucun prétexte, il ne put être porté des droits ou vacations quelconques résultant, des applications des tarifs de France. Chaque année le procureur général dut désigner, à tour de rôle, un défenseur chargé gratuitement de fournir des consultations aux indigents, et de défendre au besoin leurs intérêts civils.
         Il fut interdit aux défenseurs de se rendre directement ou indirectement adjudicataires des biens, meubles ou immeubles, dont ils seraient chargés de poursuivre la vente; de se rendre cessionnaires de droits litigieux ; de faire avec leurs parties des conventions pour une participation quelconque aux résultats du procès; et de former aucune association pour la défense, soit entre eux, soit avec des tiers. Les peines encourues par les défenseurs, selon la gravité des cas, furent : le rappel à l'ordre, la réprimande, la suspension pour six mois au plus, et la révocation. Afin de ménager quelques positions individuelles, l'arrêté du 27 janvier régla que pour la première fois seulement, sans égard à la limitation de nombre, pourraient être commissionnés défenseurs les individus exerçant celte profession dans la Régence au moment de la promulgation de l'arrêté, s'ils réunissaient les conditions requises pour être, en France, admis comme avoués devant un tribunal de première instance, ou s'ils avaient, pendant six ans au moins, siégé comme juges ou suppléants dans un tribunal colonial ou de commerce.

         L'arrêté du 27 janvier régla aussi l'exercice de la profession d'huissier, qu'elle assujettit à un cautionnement de 4,000 francs pour Alger, et de 2,000 francs pour Bône et Oran.
         Dans le premier mois de son administration, M. le comte d'Erlon se montra très-opposé aux prétentions d'Abd-el-Kader et à la politique adoptée par le général Desmichels à l'égard de ce chef arabe. Aussi, sur le bruit assez généralement répandu que l'émir de Mascara voulait établir, par le golfe du Rachgoune des relations commerciales avec Gibraltar et l'Espagne, il rendit, le 27 novembre, sur la proposition de M. Blondel, directeur des finances, un arrêté qui défendit toutes importations et exportations de marchandises françaises, étrangères ou africaines, par d'autres ports que par ceux qui étaient occupés par nos troupes, à moins d'une autorisation spéciale. Les contrevenants furent déclarés passibles de la confiscation des bâtiments et des marchandises, en exécution des dispositions de la loi du 21 septembre 1793. La marine fut chargée de surveiller les ports par où le commerce interlope pourrait être tenté. Les sandales (Petits bâtiments assez semblable à nos tartanes.) maures conservèrent le privilège de faire le cabotage dans les eaux de la Régence.

         Le 8 décembre, la perception de toutes les contributions (1l n'y avait à Alger que les patentes et des contributions indirectes.) fut confiée à l'administration des douanes, à partir du janvier 1855. Cette administration prit la dénomination d'administration des douanes et des contributions diverses. Le 5 janvier, la douane fut établie à Bougie et à Mostaganem, et il fut réglé que toutes les exceptions relatives aux services financiers établis pour ces deux places cesseraient d'avoir leurs effets et que tous les droits y seraient perçus d'après les règles admises pour les autres points de nos possessions. Comme il ne se faisait aucune espèce de commerce à Mostaganem, l'administration ne tarda pas à s'apercevoir que c'était une duperie que de vouloir y établir un service de douane qui n'aurait pas même perçu de quoi couvrir les frais de son personnel, et l'arrêté du 5 janvier resta quelque temps sans application, en ce qui concerne cette ville. La douane d'Arzew, qui avait été établie sous le général Voirol, n'avait rapporté que 15 francs dans les huit premiers mois de son établissement, et coûtait près de 500 francs par mois.
         Un premier arrêté du 5 janvier avait rendu uniformes, pour Oran, Bône et Alger, les impôts qui jusque-là avaient présenté quelques différences dans le taux et la perception dans chacune de ces villes. Tout fut ramené aux règles établies pour Alger. Enfin, le 25 avril, un arrêté du gouverneur général déclara applicable aux possessions françaises du nord de l'Afrique, la législation française sur les douanes, en ce qui concerne les diverses de fraude ou de contravention, leur constatation, la rédaction des procès-verbaux, la suite à leur donner, la compétence des tribunaux et la pénalité, en tout ce qui n'est pas prévu par des arrêtés spéciaux. Ces dispositions furent aussi rendues applicables aux contributions directes.

         Le 4 mars, une ordonnance du roi régla que les cautionnements seraient versés à la caisse du trésorier-payeur à Alger, et qu'ils seraient productifs de l'intérêt de 4 pour 100 fixé par la loi du 28 avril 1816. Les dépôts et consignations continuèrent à être versés â la caisse de l'administration des domaines. Cette administration ayant perdu, par l'arrêté du 8 décembre 1854, la perception des contributions diverses, dut prendre la qualification d'administration de l'enregistrement et des domaines, au lieu de celle d'administration des domaines et droits réunis qui lui avait été donnée par arrêté de M. Pichon.
         Le dernier acte de l'administration de M. le comte d'Erlon fut un arrêté, du 21 juillet 1835, qui ordonnait à tous les habitants d'Alger, de dix-huit à cinquante ans, de se faire inscrire pour le service de la garde nationale, sans distinction d'Européens et d'indigènes. Cette mesure, qui avait besoin d'être préparée et étudiée, passa au conseil sur la proposition de M. Lepasquier, sans qu'on en eût discuté la portée. Elle fit naître un peu d'agitation en ville, et lorsqu'on parla au comte d'Erlon de l'effet qu'elle avait produit, il parut surpris de l'extension de cet arrêté qu'il avait cependant signé, mais qu'il ne croyait pas applicable aux indigènes. Telle est malheureusement la légèreté avec laquelle les hommes haut placés traitent souvent les affaires les plus importantes.
                   
A SUIVRE


Menace sur la liberté d’expression ?
Par M. Maxime TANDONNET
Haut fonctionnaire 30 mai 2012
Envoyé par : Marc Mottet

          Plusieurs hebdomadaires annoncent la fin de la chronique matinale d'Éric Zemmour sur RTL à la rentrée prochaine. Si cette nouvelle est exacte, il faut y voir une grave atteinte au pluralisme et à la liberté d'expression. Certes, je ne me reconnais pas à 100% dans tout ce qu'il dit, en particulier sur les femmes. Pourtant, il représente à l'évidence, qu'on l'aime ou non, une voix dissidente sur les ondes par rapport à la pensée dominante.
          Son limogeage relève, je pense, d'une logique d'autocensure: ses propos ne sont pas conformes à la correction idéologique, donc il faut le faire taire pour éviter les ennuis. Eh bien voilà, quand tous les chroniqueurs, experts, journalistes de la presse écrite, de la radio et de la télévision, sans exception, diront strictement la même chose sur tous les sujets sensibles, l'Europe, l'immigration, la Nation, l'autorité, le peuple, les religions, l'euro, les belles âmes et le système politico-médiatique pourront enfin dormir tranquille sur leurs deux oreilles.
          Cependant, nous ne serons plus dans une démocratie pluraliste mais dans un avatar de système totalitaire, une tyrannie douce sans aucun rapport avec la France des droits de l'homme et des libertés. "Le droit qu'a chaque particulier d'examiner toute opinion, quelle qu'elle soit, ne peut être attaqué sans tyrannie; et c'est l'attaquer que d'empêcher chaque homme de dire publiquement ce qu'il pense de cette opinion" estimait Condorcet (cité par H Sée, les idées politiques de la France au XVIIIème siècle).
          Voilà une vérité toute simple, fondement même de la liberté, à l'origine des révolutions françaises de 1789, 1830, 1848, au cœur de notre Identité et de notre conception de la patrie, pour laquelle des centaines de milliers de Français ont sacrifié leur vie en 1914-1918 et 1940-1944, une évidence toute simple mais aujourd'hui en voie de bannissement.

          La France face aux effets du nouvel Intégrisme socialiste
          Ivan RIOUFOL Journaliste 1er juin 2012


          Au contraire de la droite, la gauche ne connaît pas l'état d'âme. Elle s'adore comme elle est et suit dévotement ses croyances. Il ne lui viendrait pas à l'idée, arrivée au pouvoir, de chercher à plaire aux électeurs UMP, comme Nicolas Sarkozy le fit pour ceux du PS en ouvrant le gouvernement à certains transfuges, au détriment d'une cohérence. Même François Bayrou, qui se flatte d'avoir "fait un pas" vers François Hollande en votant pour lui au second tour, n'a pas reçu sa monnaie : il risque de se faire battre en juin, et dans sa ville de Pau, par le maintien du candidat socialiste. "Sectarisme', persifle le patron du MoDem, furieux que son "choix sans précédent" ait laissé insensible le parti de Martine Aubry. La gauche est ainsi. Elle brûle des cierges à la "diversité" mais n'aime ni les intrus dans son église, ni les opinions qui divergent. La voici dans ses premières oeuvres.
          François Hollande a vite oublié qu'il avait été élu par défaut, grâce aux votes blancs et nuls des soutiens de Marine Le Pen. Il prêche le socialisme pour tous dans un pays qui ne pratique guère. Il va aussi devoir remercier "le vote des immigrés extra-européens naturalisés et leurs enfants et petits-enfants nés français", sans qui "le candidat socialiste aurait été difficilement élu président", comme le reconnaît dans Libération le géographe Laurent Chalard, au vu des 93 % obtenus par le chef de l'État auprès des électeurs musulmans. Les minorités, déjà surprotégées par l'idéologie différentialiste qui estime avoir battu la droite patriotique, n'ont pas fini d'imposer leurs exigences. D'autant que les actuels dirigeants ne montrent aucun goût à défendre la nation dans sa substance occidentale et son unité historique. Rendez-vous dans cinq ans pour mesurer l'étendue des dégâts.
          En attendant, le chef de l'État propose, à la France comme à l'Europe, son immuable credo : les riches paieront, le crédit fera le reste. En conséquence, l'Allemagne forcément coupable est invitée à accepter une mutualisation des dettes de l'Union : un attrape-nigaud qui aurait pour résultat d'augmenter ses taux d'intérêt afin de faire baisser ceux des pays cigales.
          Un enseignant qui ferait de même avec les notes de ses élèves découragerait très vite les premiers à poursuivre leurs efforts et les derniers à en faire. Plutôt que d'imiter le plus performant, ce choix fait par Sarkozy dans son duo avec Angela Merkel, Hollande préfère culpabiliser le succès et 'victimiser' l'échec, sans se préoccuper des responsabilités. L'Allemagne, qui s'est réformée à temps, n'a aucune raison d'accepter cette duperie.
          En réalité, l'intégrisme socialiste porte en lui l'écueil de tout sectarisme. Le pouvoir joue la montre pour éviter la tuile avant les législatives. Malgré tout, les signes qu'il envoie affolent déjà Bruxelles et la Cour des comptes, tant ils s'éloignent d'une adaptation au XXIe siècle. L'application têtue de dogmes issus du XIXe siècle ou du Conseil national de la Résistance se heurte au monde nouveau. Il ne suffira pas au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, de limiter les salaires des patrons des groupes publics, y compris aux contrats en cours, ou d'être en empathie avec les salariés des usines qui vont fermer pour que l'économie reparte. Et ce n'est ni le retour partiel à la retraite à 60 ans, ni les augmentations des charges, ni la suspicion sur les réussites qui redonneront aux entrepreneurs l'air frais qu'ils attendent. Les socialistes croient-ils, sérieusement, aux miracles
          Rappel aux hôtes de l'Élysée et de Matignon : les Français n'ont pas l'intention de se convertir à une croyance dont ils ont déjà eu à connaître l'irrationalité et les dégâts de ses exaltations. Dans les sondages, la droite et l'extrême droite pèsent davantage que la gauche et l'extrême gauche (50 % contre 47 %, selon Ipsos). Si le PS gagne les législatives, ce sera à nouveau grâce au FN et aux abstentionnistes qui s'annonceraient nombreux (40 %). Reste que le socialisme et ses missionnaires peuvent encore réussir l'exploit, malgré les entrechats du chef de l'État, de se rendre rapidement imbuvables. Il y a de quoi s'inquiéter, par exemple, de la promptitude des limogeages, qui illustrent une boulimie de pouvoir absolu. Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a signifié son congé au préfet de Paris, Michel Gaudin, qui devait prendre sa retraite dans un an. Les patrons de la police nationale et du renseignement intérieur, Frédéric Péchenard et Bernard Squarcini, sont aussi remerciés. Les médias qui dénonçaient la "régression démocratique" constituée par "l'État UMP" ne trouvent rien à redire à l'hyper-Etat PS qui contrôle la France de haut en bas, de l'Élysée aux assemblées territoriales et locales. Cette drôle de conception de l' "équilibre", ce mot défendu à plusieurs reprises par le président, mardi soir sur France 2, pourrait bien réveiller des esprits endormis par la camomille hollandaise.
          "Faire simple", aime désormais dire Hollande. De la simplicité au simplisme, il n'y a qu'un pas, franchi ces jours-ci par l'inquisition des pensées et les arrière-pensées. Eric Zemmour se retrouve ainsi, une fois de plus, accusé de "racisme" par le Mrap et SOS-Racisme, pour avoir critiqué sur RTL l'idéologie victimaire défendue par Christiane Taubira, la garde des Sceaux, qui est métisse. Mais qui vient rappeler ce détail sinon ces antiracistes subventionnés et leurs médias ?

          Hier, Libération déplorait les trop nombreux Blancs dans les cabinets ministériels. Tous sont obnubilés par les origines et la couleur des peaux. Le plus navrant est d'avoir dû observer, une fois de plus, la lâcheté des caniches à cartes de presse, incapables de s'indigner devant cette nouvelle tentative visant à faire taire un journaliste, en dépit du droit fondamental à la liberté d'opinion. La presse ne doit-elle porter qu'une pensée "normalisée", pour espérer l'acquiescement du numéro deux du PS, Harlem Désir ? Cet adepte de la langue de bois a qualifié d' "inacceptables" les propos du confrère.
          L'intolérance est de retour. Seule Marine Le Pen, hélas, s'en est inquiétée.


Théorie de Cicéron
(106 Av JC-43 Av JC)
Envoyé par Christian


          La société est ainsi faite :*
          1 - Le pauvre : il travaille
          2 - Le riche : il exploite le 1
          3 - Le soldat : il défend les deux
          5 - Le vagabond : il se repose pour les quatre
          6 - Le poivrot : il boit pour les cinq
          7 - Le banquier : il escroque les six
          8 - L'avocat : il trompe les sept
          9 - Le médecin : il tue les huit
          10- Le croquemort : il enterre les neuf
          11- Et le politique : il vit des dix .*

          *Depuis deux mille ans, le monde n'a pas changé !*
          *Grand orateur rassemblant des foules, Cicéron est mort assassiné. *


NOUVELLES de LÁ-BAS
Envoyées d'Algérie. 01/06/20006
Chute du prix de pétrole :
L’Algérie risque une crise

http://www.algerie1.com/actualite/chute-du-prix-de-petrole-lalgerie-risque-une-crise/
           Par  Par Khidr Omar | 01/07/2012 | 22:35


          L’équilibre du budget de l’Etat algérien est menacé par la chute des cours du pétrole enregistrée ces derniers jours.
          C’est la banque d’Algérie qui vient de tirer la sonnette d’alarme en rappelant dans une sévère mise en garde que cet équilibre du budget est établi à base du prix de pétrole supérieur à 110 dollars le baril alors que les cours ont terminé la semaine à 85 dollars.
          Le rapport annuel sur les tendances financières et monétaires de l’année 2011 présenté, ce dimanche à la presse, par Djamel Benbelkacem, directeur conseiller à la banque la référence d’un baril de pétrole à 112 dollars pour maintenir l’équilibre du budget de l’Etat a été rappelée.
          En cas de la persistance de la chute des prix du pétrole pour atteindre les 60 dollars, l’Algérie sera contrainte de puiser du Fonds de régulation des ressources(FRF) pour faire face aux dépenses publique a expliqué le même responsable qui n’a pas manqué de rassurer que ce fond dont, qui a renfloué fin 2011 plus de 5381 milliards de dinars, peut couvrir une dizaine d’années de déséquilibre budgétaire.

           NDLR: Quand 92 % de l'économie dépend du pétrole, et même si le budget algérien est fondé soi-disant sur un baril à 37 dollars avec une réserve de changes pour 10 ans, on comprend l'inquiétude du pouvoir algérien. Car si les harragas et les immolations par le feu pullulent avec un baril à 120 dollars, combien seront-ils avec un baril à 60 , quand la population passera de 35 millions à 40 ?
Chez nous, les 6 mois qui viennent vont être fertiles en émotion, avec la baisse de la consommation, la chute de l'immobilier, les yoyos du pétrole, le "carambard" quotidien de coup de pouce du smig et les clandestins en quête de légalisation qui vont rappliquer en masse.

Eau fossile du Sahara pour le Nord.
 
Par La Rédaction | 02/06/2012 | 18:08
           http://www.algerie1.com/flash-dactu/transfert-deau-du-sud-vers-les-hauts-plateaux-letude-du-projet-achevee/
           Transfert d’eau du Sud vers les Hauts plateaux: L’étude du projet achevée


           L’étude relative au projet de transfert d’eau du Sud vers les Hauts plateaux est achevée et la première partie du projet sera lancée « incessamment », a annoncé samedi à Alger, un responsable du secteur des Ressources en eau.
           « Les études relatives au projet du transfert d’eau de la région de Goléa, au sud du pays, vers Djelfa, M’sila et Tiaret sont terminées, et les travaux seront lancés en 2013?, a précisé le directeur de l’hydraulique agricole au ministère, M. Omar Bourgueroua, lors d’un forum sur la sécurité alimentaire organisé par le cabinet « Emergy ».
           Quant aux études du projet de transfert des eaux souterraines du « Chot El Gharbi » vers les régions de Tlemcen, Sidi Bel-Abbès, Saïda et Naâma, elles sont « en cours de lancement », a précisé le directeur selon lequel le budget du projet « est inscrit ».
           Annoncé fin 2010 par le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal, ce projet devra transférer 60 millions de m3 pour assurer l’alimentation en eau potable des habitants de cette région, même si le plus gros de ces ressources sera destiné vers l’irrigation agricole.
           « Ces projets permettront le développement de l’agriculture et de l’élevage dans ces régions ainsi qu’une meilleure équité dans la répartition des eaux », a expliqué le directeur.
           Par ailleurs, il a souligné que le gouvernement a engagé une stratégie basée sur la mobilisation des capacités des eaux non conventionnelles, notamment les eaux traitées dont la capacité actuelle dépasse 650 millions de m3 par an, et atteindra 1 milliard de m3 d’ici à 5 ans.
           Il a rappelé également que le nombre de barrages est passé de 66 à 69 avec une capacité de 7 milliards de m3 par an, et que ce nombre sera de 90 en 2014 avec une capacité de 9 milliards de m3.
           « Nous sommes actuellement à une dotation moyenne nationale de 170 litres/habitant et un taux de raccordement aux réseaux de l’eau potable de 94% de la population globale en Algérie », a-t-il fait savoir.

           NDLR: Si nous comprenons bien, l'eau fossile du Sahara central va alimenter les hauts plateaux du Nord de l'Algérie. Celle ci représente 31.000 Milliards de M/3 qui remontent jusqu'à 10.000 ans. Les eaux de pluie et de ruissellement sont loin de compenser le pompage des forages intensifs.
           Kadhafi avait eu la même idée en Libye. Le projet de transfert d’eau prélevée dans les aquifères sahariens fossiles (« GMR ») déjà largement avancé, apportera 2,2 km3/an aux zones côtières en phase finale (2007)
http://www.planbleu.org/red/pdf/Partie2-Eau.pdf
           A noter que les "eaux non conventionnelles" ( le dessalement de l'eau de mer) absorberont une bonne partie de l'énergie fossile du Sahara ( gaz).
           Pour ceux que cela intéressent, allez sur :
http://www.larecherche.fr/content/recherche/article?id=23539

           El-Goléa, (El Menia) à 700 km au sud d'Alger et à 900 km au nord de Tamanrasset, l'Oasis aux 300 000 palmiers, n'était, à l'arrivée du Capitaine Lamy en 1891, qu'une misérable oasis à l'abandon. Quelques centaines de palmiers s'espaçaient sur une lieue et donnaient ce qu'ils pouvaient.
           Moins d'un demi-siècle après l'occupation française définitive, une palmeraie de trois kilomètres de profondeur sur une dizaine de long, fournit en moyenne 1 500 quintaux de dattes par an.
           Actuellement, la population, les Chambaas, est de 38.000 habitants et on y trouve la Tombe du Père de Foucauld, assassiné en 1916 à Tamanrasset.


Le Qatar vise la déstabilisation de l’Algérie
http://www.euroalgerie.org/2012/06/07/le-qatar-vise-la-destabilisation-de-lalgerie/  
Euroalgerie.org 07/06/2012 à 17:32
           Par : Rédaction Nationale

           L’activisme diplomatique du Qatar en faveur des islamistes vient d’être mis à nu. Plus grave, son implication dans le financement des mouvements armés notamment au nord du Mali.
           Ce sont les révélations sulfureuses faites par l’hebdomadaire satirique français «Le Canard Enchaîné» dans son édition d’hier. On y apprend ainsi que l’émir du Qatar a livré une aide financière aux mouvements armés qui ont pris le contrôle du Nord du Mali. Et parmi ces groupes qui ont reçu les dollars qataris figurent le fameux Mujao qui retient en otage 7 diplomates algériens depuis le 5 avril dernier.
           Tout au long de cet article intitulé «Notre ami du Qatar finance les islamistes du Mali», le Canard Enchaîné explique que la Direction du renseignement militaire (DRM), qui relève du chef d’état-major des armées françaises, a recueilli des renseignements selon lesquels «les insurgés du MNLA (indépendantistes et laïcs), les mouvements Ansar Dine, Aqmi (Al Qaïda au Maghreb islamique) et Mujao (djihad en Afrique de l’Ouest) ont reçu une aide en dollars du Qatar».

           Rien que cela !
           Le journal satirique qui ne donne pas d’indications sur les montants versés par les «généreux» qataris, précise cependant que les autorités françaises «sont informées des agissements des dirigeants de l’émirat dans cette partie du Nord du Mali qui partage 1300 km de frontières avec l’Algérie.
           Conclusion : il est désormais établi que les émirs du Qatar financent des mouvements islamistes armés qui sèment la terreur en Algérie et dans le Sahel; et plus grave encore, retiennent sept diplomates algériens en otage et proclamé l’Etat islamique sur les frontières algériennes !

           Les millions d’euros du Qatar au Mujao, Ansar Dine et…
           Pis, le Canard révèle que le Qatar aurait même «des visées» sur les richesses des sous-sols du Sahel et évoque «Des négociations discrètes (qui) ont déjà débuté avec Total », le géant pétrolier français, pour une exploitation prochaine du pétrole de la région à l’avenir !
           Toujours selon le Canard Enchaîné, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, «n’ignore aucune des mauvaises nouvelles arrivées d’Afrique subsaharienne. Et rien de l’implication de «notre ami du Qatar» formule d’un officier de l’état-major, dans la «capture» du Nord du Mali par plusieurs mouvements djihadiste.».
           L’hebdomadaire poursuit qu’au début de cette année, «plusieurs note de la DGSE ont alerté l’Elysée sur les activités internationales», de l’émirat du Qatar. Mais le président Sarkozy n’ y a pas donné suite pour ne pas incommoder son «ami» le cheikh Hamad ben Kalifa Al-Thani.


           Quand Sarko se tait
           On y apprend aussi dans ces notes secrètes, des officiers de la DRM, que la «générosité du Qatar est sans pareille et qu’il ne s’est pas contenté d’aider financièrement, parfois en livrant des armes, les révolutionnaires de Tunisie, d’Egypte ou de Libye ».
           C’est dire que ces révélations gravissimes risquent de jeter le froid sur les relations entre l’Algérie et le Qatar qui ne sont déjà pas au mieux de leur forme. En effet depuis l’alignement sans réserve de ce petit émirat sur le va-t-en guerre des alliés de l’OTAN en Libye, l’Algérie a sensiblement pris ses distances. Ces «coups fourrés» éventés par le Canard Enchaîné renseignent un peu plus sur les noirs desseins de cet émirat.


Incendie de la Bibliothèque d'Alger
SOUFFLES…
Mémoricide ou Autodafé à Alger !  

Jeudi, 07 Juin 2012 09:50 Liberté Algérie
           Par : Amine ZAOUI

           Aujourd’hui, le 7 juin 2012, je réveille Mahmoud Bouayad et Jean Sénac de leur sommeil, de leur quiétude éternelle. Cinquante ans, jour pour jour, depuis l’incendie de la Bibliothèque universitaire d’Alger ! Ce jour du 7 juin 1962, à 12 heures 27 minutes, la prestigieuse Bibliothèque universitaire d’Alger a été incendiée. Une opération de “purification culturelle” est déclenchée. L’OAS (Organisation de l’armée secrète) ne cherchait pas à jeter le pays dans un bain de sang, mais à mettre le feu dans les espaces du "livre", symbole de la lumière! De la politique de la terre brûlée à une autre semblable, jumelle, celle des livres brûlés. Il n’y a pas d’application de la politique de la terre brulée sans l’application, d’abord et avant tout, de celle pratiquée à l’encontre des bibliothèques brûlées.Cet acte criminel livresque et intellectuel est défini comme un "autodafé" ! Il existe une guerre féroce appelée “la guerre contre les bibliothèques”. Des guerres préméditées et programmées à l’avance mais souvent oubliées ou minimisées ! Qui parmi nous n’a pas lu quelques détails sur la destruction de la bibliothèque de Baghdad, Cité de Beyt el-Hikma, où les manuscrits furent noyés dans l'Euphrate et le Tigre, et l’eau des deux fleuves s’est métamorphosée, selon des historiens, en fluide noire à cause de l’encre des millions d’ouvrages ? Qui parmi nous n’a pas lu quelques histoires sur les atrocités de l’incendie et de la dévastation de la bibliothèque d’Alexandrie ? L’histoire retient les actes abjects des Allemands avec la bibliothèque belge de Louvain en 1914, Milosevic avec les bibliothèques de la Bosnie… l’histoire c’est aussi un grand incendie de livres !
           On lit dans La guerre d’Algérie (tome 4, Les feux du désespoir, 1971, page 637), de Yves Courrière : “Trois puissantes déflagrations secouaient vers midi quarante le centre d’Alger. Des bombes au phosphore venaient d’exploser dans l’enceinte des Facultés, provoquant un incendie monstre ; d’épais nuages de fumée noire s’élevaient au-dessus des bâtiments en flammes, obscurcissant le ciel, barrant l’horizon”.
           L’incendie de la Bibliothèque universitaire d’Alger n’était pas un acte isolé, mais plutôt un fait en harmonie et en concordance avec la logique du colonialisme culturel. Depuis 1830, “les porteurs de civilisation !!” n’ont pas cessé de détruire la culture locale : “Fermeture des medersas, interdiction de la langue arabe, pillage des manuscrits.” Si le colonialisme, en tant que “bêtise humaine”, “monstre historique”, a commencé son invasion par les enfumades commises par Pélissier contre les Ouled Riah, cent trente-deux ans après, cette logique n’a pas changé. Ainsi, le colonialisme a fini “son séjour pernicieux et maléfique” en Algérie par d’autres enfumades, celles contre les livres. Ce jour du 7 juin 1962, à 12 heures 27 minutes, les nouveaux généraux, les petits-fils de Pélissier, ont brûlé la Bibliothèque universitaire d’Alger.


Le Medracen des Aurès
 
L'EXPRESSION, Dimanche 06 Mai 2012

           SAUVEGARDONS NOTRE PATRIMOINE AURESSIEN EN PERDITION
           IMEDGHASSEN « Le Medracen »
           Cest un tumulus (bazina , lybyco-numide propre à lAfrique du Nord) situé à 40 km de Batna, dans la plaine dEl Mader. Son nom tire probablement son origine dun des ancêtres légendaires des libyens nommé Madghis. Cest le plus ancien des monuments funéraires de Numidie, on le date de la fin du IVème siècle av J.C.
           De nos jours le mausolée Imedghassen subit le pire des abus tant humains qu 'environnementaux sans que personne ne lève le petit doigt. Seul les échafaudages pourraient nous laisser croire à sa prochaine restauration. Malheureusement les clichés pris en février 2008 ressemblent étrangement à ceux de cet été 2008. Sans doute que les intempéries depuis cet hiver ont accéléré à déconsolider ce monument, les piliers vont finir par engloutir le Medracen.
           Merci a Shawi du blog wa3rad-nella pour la transcription du texte :
          Vidéo à voir  http://www.youtube.com/watch?v=DjhTqErGHMQ&feature=relmfu

           NDLR:Le plus vieux monument numide d'Algérie ( 24 siècles)
           Nous avons soi-disant détruit leur patrimoine !...


Mourir de la rage à Boufarik...
Mort d’un homme atteint de la rage à Attatba
Pourquoi le vaccin n’a pas eu d’effet ?  

Par : Rubrique Radar    Samedi, 09 Juin 2012 09:50
           Par : Par Wahida BAHRI
           http://www.alger26mars1962.fr/alger/index.php?option=com_content&view=article&id=544:27-secret-confidentiel-le-prefet-de-police-dalger-a-mle-haut-commissaire-de-la-republique-en-algerie&catid=154:documents-officiels&Itemid=171

           Boulila Larbi, un père de famille, originaire de la commune d'El-Abadia, est décédé, avant-hier à l'hôpital de Boufarik, à la suite d'une morsure de chien enragé survenue, il y a 35 jours, au douar Souissi relevant de la commune d'Attatba, selon une source bien informée. La victime aurait reçu plusieurs doses du vaccin antirabique, vraisemblablement périmé puisqu’il n’a pas eu l’effet escompté. Elle est décédée après avoir perdu la raison et tenté d’agresser des infirmiers et des patients à l’intérieur de l’hôpital.

           NDLR:Mourir de la rage en Algérie en 2012 ? Serait-ce un "aspect positif de la décolonisation" à enseigner dans nos écoles ?
            Voila une occasion de se souvenir du Dr Jean Massonnat, assassiné, de 3 balles à bout touchant, le 26 mars 1962, alors qu'il se penchait sur une victime de l'hécatombe de la Rue d'Isly, à 38 ans, croix de guerre guerre 39-45, et dont voici une publication, post mortem, "Fourrier (André), Massonnat (Jean) et Hanoune (Jacques). — La Rage humaine (Acquisitions récentes)". C'était un des élèves préférés du Pr Jacques Thiodet.
           Lire à ce sujet l'échange instructif le concernant entre Christian Fouchet et le Préfet Vitalis-Cros.

           


MESSAGES
S.V.P., Lorsqu'une réponse aux messages ci-dessous peut, être susceptible de profiter à la Communauté, n'hésitez pas à informer le site. Merci d'avance, J.P. Bartolini

Notre Ami Jean Louis Ventura créateur d'un autre site de Bône a créé une rubrique d'ANNONCES et d'AVIS de RECHERCHE qui est liée avec les numéros de la Seybouse.
Pour prendre connaissance de cette rubrique,
cliquez ICI pour d'autres messages.
sur le site de notre Ami Jean Louis Ventura

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De M. Mimo
       Bonjour à vous,
       Je suis à la recherche d'info sur une épave d'avion, présente sur la plage de Seraidi, ex-bugeaud; mes montagnes de l'edough.
       Sur la plage de Oued Bokrat, la grande plage de Seraidi, à Annaba, ex Bone, à l’extrême Est du pays.
       Cette épave d'avion, dont on ne perçois plus qu'un morçeau de la coque, et une partie de l'aile, et après une disparition totale 25 ans sous le sable, viens de réapparaitre avec les mouvements de sable.
       Je cherche des infos précises sur ce crash d'avion, qui date peut-etre de la 2eme guerre mondiale.
       Merci pour votre Aide
Mino, Annaba - algérie.
Mon adresse : mino23000@gmail.com

De M. Pierre Jarrige

Chers Amis
Voici les derniers Diaporamas sur les Aéronefs d'Algérie. A vous de les faire connaître.

    Diaporama 50                                          Diaporama 51
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    Diaporama 54                                          Diaporama 55  
    Diaporama 56                                          Diaporama 57
Pierre Jarrige
Site Web:http://www.aviation-algerie.com/
Mon adresse : jarrige31@orange.fr

DIVERS LIENS VERS LES SITES

M. Gilles Martinez et son site de GUELMA vous annoncent la mise à jour du site au 1er Juillet 2012.
Son adresse: http://www.piednoir.net/guelma
Nous vous invitons à visiter la mise à jour.
Le Guelmois

M. Robert Antoine et son site de staoueli vous annoncent une mise à jour du site au 1er Mai 2012, avec présentation du nouveau Blason.
Son adresse: http://www.piednoir.net/staoueli
Nous vous invitons à visiter la mise à jour.

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Le match de foot
Envoyée par Annie

         Un homme est assis dans un stade de foot, c'est la finale de la coupe du monde et toutes les places sont vendues depuis des mois.
         A côté de lui, une place est vide... Visiblement très irrité,
         Le gars assis de l'autre côté de la place vide lui demande à qui appartient la place, car c'est quand même honteux de laisser une place vide le jour de la finale.
         Effectivement, l'homme lui répond que c'était la place de sa femme et qu'ils allaient à chaque match depuis qu'ils étaient mariés mais elle vient de décéder...
         Le gars de l'autre côté s'excuse et lui présente ses condoléances.
         Puis il lui demande :
         - Personne de votre famille n'a voulu vous accompagner ?
         - Ben non, ils sont tous à l'enterrement.

En cliquant sur le nom des auteurs en tête de rubrique,
vous pouvez leur écrire directement,
c'est une façon de les remercier de leur travail.

Si vous avez des suggestions, vous pouvez les exprimer,
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