Son état civil et son parcours sanglant
Le 24 janvier 1957, pratiquement au même moment, explosent 3 bombes dans 3 grands cafés d'Alger. Il est 17 h 30, heure de grande affluence, le " Coq hardi " rue Charles Péguy, la " Cafétéria " presque en face, et " l'Otomatic ", rue Michelet sont plongés dans l'horreur. Le FLN poursuit à grande échelle le massacre des innocents. 5 morts et plus de 60 blessés dont beaucoup seront amputés. Les 3 bombes ont été déposées par de fraîches et jolies jeunes femmes.
Yacef Saadi " héros " de la bataille d'Alger, qui " revendique les choses les plus horribles " (Nouvel observateur, N° spécial, du 21 au 27 octobre 2004) recrutait des jeunes filles avenantes afin de déjouer la méfiance des militaires aux points de contrôle.
Djamila Bouazza pour le " Coq hardi ", Zoubida Fadila pour la " Cafétéria " déposèrent leur engin de mort.
Pour l'Otomatic ce furent Zahia Kerfallah et une européenne, collégienne à Maison-Carrée, Danièle Minne au nom prédestiné, qui déposèrent dans les toilettes, le cadeau empoisonné.
D'apparence timide et frêle. Cette dernière se nomme maintenant Danièle Djamila Amrane Minne. Fille d'un professeur de philosophie communiste de Tlemcen et de Jacqueline Netter, institutrice. Sa mère divorça pour épouser, Abdelkader Guerroudj, ex-instituteur, intermédiaire entre le F. L. N. et le P. C. A..
On les retrouve tous deux compromis dans nombre d'attentats à la grenade et au pistolet, notamment contre le Général Massu en 1956 et l'incendie des stocks de liège au port d'Alger. C'est Jacqueline qui fournit la bombe destinée à faire sauter l'usine à gaz d'Alger à son complice Yveton . qui devait faire sauter l'usine à gaz de Hamma où il travaille, à Alger.

Les époux Guerroudj militants communistes, partisans actifs de la rébellion, furent condamnés à mort le 8 décembre 1956. Ils furent graciés suite à

Danielle Minne le jour de son arrestation.


une campagne des intellectuels et personnalités qui officiaient en métropole, dans la défense des terroristes.
Danièle Minne se maria avec un dentiste, Ali Amrane, membre du F.L.N et adopta le prénom de Djamila qu'elle avait dans la clandestinité. Elle rejoint le maquis de la Willaya 3 du tristement célèbre Amirouche.
Le 26 novembre 1957, dans le secteur de Bou Medjana près de Bordj Bou Arreridj, elle fut faite prisonnière dans l'accrochage qui coûta la vie à Raymonde Peschard.

Emprisonnée puis libérée au lendemain des accords d'Evian, se souvenant qu'elle est française et couverte par l'amnistie, rentre en France ou l'Education nationale lui ouvre les portes de l'université.
Même Dominique Baudis, maire de Toulouse s'en inquiète.
Plusieurs revues dont PN magazine, des officiers supérieurs, écrivent au Président de la République.
En vain. Les complices d'alors sont toujours en place et les spécialistes des défilés humanitaires ne protestent pas, ne défilent pas. Les médias se taisent.
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