Les réactions officielles.


Le dernier paragraphe est révélateur :
"
Pour le reste, s'agissant des activités de Madame MINNE en Algérie pendant l'année 1957, je n'ai évidemment aucun commentaire à faire. Les faits que vous invoquez appartiennent à l'Histoire. Je n'ai ni les moyens, ni la compétence ni, surtout le droit de revenir sur les suites qui y ont été données en 1962. Ces faits ont été jugés en leur temps par les plus hautes autorités de l'état qui ont statué. Ce n'est ni le lieu, ni le temps d'en discuter.
Je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de mes sentiments distingués "
La presse d'information libre et indépendante
Article Rivarol
L'Alma mater, marâtre et mère poule

LE 1er avril (ce n'était pas le poisson traditionnel), Jacques Seurot comparaissait à nouveau devant les juges de Dijon, mais sur appel du Mrap, de la Licra et de la Ligue des Droits de l'homme, toujours pour avoir publié dans le journal du collège libre où il enseignait un article polémique sur l'"immigration-invasion" musulmane.

DE JACQUES SEUROT ...

Seurot ayant été relaxé, les trois associations avaient décidé d'invoquer cette fois la " provocation à la discrimination nationale, raciale, religieuse " En fait, comme le prévenu l'a déclaré aux juges: " On ne me pardonne pas d'avoir brisé un tabou. " Les avocats des parties civiles ont tonné contre " des propos vulgaires et haineux ", invoqué l'Episcopat et le pape " défenseurs des étrangers et des immigrés ".
Défenseur de l'enseignant, le bâtonnier Gerbeau a dénoncé cette " confiscation de la pensée" par les " intellectuels de gauche ". " Si on sort de ces rails, on n'a plus le droit de lire, d'écrire et de penser. " Ce qui n'est pas une révélation pour nous, mais il est bon que ces vérités soient dites publiquement. On saura le 20 mai si le tribunal a suivi l'avocat général, lequel a requis contre Seurot 15 jours de prison avec sursis, la même peine plus 5 000 F d'amende ayant été demandés contre Claude Massard, directeur du collège où exerçait Seurot et responsable de la publication. Mais si Massard a été réintégré dans l'enseignement, Seurot, lui, a été radié par ses employeurs et, presque sexagénaire, se retrouve sans emploi.

...A DANIÈLE MINNE
Ce qui n'est pas le cas de la fellaghate Danielle Minne-Amrane à qui le recteur de l'Université de Montpellier vient d'offrir un poste d'enseignant d'histoire contemporaine alors qu'elle était début avril encore en fonctions à Toulouse-le-Mirail où elle dispensait, notamment le mardi, salle 100, l'histoire de l'Afrique noire.
L'Afrique noire? On doute que Danièle Minne y connaisse grand chose, étant bien plus ferrée sur l'histoire du réseau des bombes FLN qui ensanglanta Alger en 1956-57. Capturée dans un maquis où elle s'était réfugiée en novembre 57, elle fut emprisonnée mais curieusement jamais jugée avant d'être libérée au moment des accords d'Evian. Une mansuétude qui n'était peut-être pas gratuite: son patron Yacef Saadi lui aussi s'en tira parce qu'il avait été très coopératif avec les services français après sa capture. Passons...
De nombreuses protestations, émanant surtout des repliés d'Algérie, s'étaient élevées contre la nomination de Danielle Amrane-Minne à l'université de Toulouse. En vain. Faut-il aller plus loin ? En raison de l'amnistie couvrant les faits relatifs à la guerre d'Algérie, elle ne peut être poursuivie. D'autres actions sont possibles, mais il faut éviter de la faire passer pour une victime, ce qui permettrait à l'intelligentsia tiers-mondiste et jadis pro-FLN, si puissante dans l'Alma mater, de se mobiliser pour une "bonne cause" alors qu'actuellement elle est divisée et déchirée par la guerre civile algérienne. Le mieux est d'informer l'opinion et d'abord ses collègues. Par exemple aveç ce tract dont nous avons un exemplaire sous les yeux et qui détaillait le passé exemplaire (si l'on peut dire) de l'ex-combattante algérienne. Tous les professeurs d'hlstolre du Mirail l'ont reçu. Depuis, nous a-t-on assuré, certains tournent le dos à leur collègue ou ne lui adressent plus la parole.
Ce qui pourrait bien se produire, si la nomination de Mme Amrane-Minne à Montpellier se confirme, après la lettre très ferme adressée le 17 avril (1998 Ndlr) par Alain Jamet au recteur Chapuisat et dans laquelle le conseiller régional, secrétaire régional du Front national, parle à bon droit de " provocation à l'égard de nos martyrs et de tous ceux qui souffrent encore dans leur chair des actes terroristes " dont l'ancienne guerillera fut l'auteur. Etrange enseignement français qui exclut des professeurs comme Jacques Seurot et Vincent Raynouard qui se sont bornés à émettre une opinion, en dehors de leur cours, alors qu'il réserve postes, avantages et protection à un kapo de camp d'extermination viêt comme Georges Boudarel ou à un ancien membre de réseau terroriste comme Danièle Minne.
FUSTEL.
Nota : Elle n'a pas été nommé à Montpellier.
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