N° 25
Janvier

http://www.bartolini.fr/bone

Les Bords de la SEYBOUSE à HIPPONE
1er Janvier 2004
jean-pierre.bartolini@wanadoo.fr
LA SEYBOUSE
La petite Gazette de BÔNE la COQUETTE
Le site des Bônois en particulier et des Pieds-Noirs en Général
l'histoire de ce journal racontée par Louis ARNAUD
se trouve dans la page: La Seybouse,
Numéros Précédents: 1 , 2 , 3 , 4 , 5 , 6 , 7 , 8 , 9 , 10 , 11 , 12 , 13 , 14 , 15 , 16 , 17 , 18 , 19 , 20 , 21 , 22 , 23 , 24 ,
EDITO

OILÀ 2004

Chers Amis
L'année 2003, "année de l'Algérie", se termine en France et c'est tant mieux , tant la désinformation a été encore une fois à l'honneur. En Algérie, elle était terminée depuis longtemps.
Cette désinformation n'a fait qu'un perdant, l'Algérie, car, grâce à Internet, cela nous a donné des occasions de démontrer à chaque fois la perfidie des organisateurs de cette mascarade "Année de l'Algérie", et qui n'avait qu'un seul but, permettre une possible réélection de Boutéflika.

Avec ses petits moyens et dans un environnement plus ou moins hostile, La SEYBOUSE a traversé cette Année 2003 à grands pas avec un engouement toujours aussi ascendant.
Et, n'ayons pas peur des mots, ce succès est la marque de ce que nous avons décidé de faire. Que nous tâchons de le faire avec le plus d'objectivité possible et que nous dévions pas de notre objectif, qui est la mémoire et le but principal, la sauvegarder, la faire connaître par la diffusion et la transmettre.

Nous les dernières générations nées en Algérie nous portons encore et toujours le flambeau de notre Algérie Française. Ce flambeau qui porte la marque de la Colonisation Civilisatrice de la France et de l'Europe. Cette marque porte un nom " L'Œuvre Française en Algérie " et dont c'est notre mission de la faire reconnaître officiellement dans les textes. Surtout lorsque nous voyons l'état dans lequel se trouve notre terre aimée.
Cette mission, poursuivons la contre vents et marée, nous pourrons en fêter la victoire qu'après l'avoir menée à son terme, c'est un gage de sagesse.
C'est cette sagesse qui nous permettra de passer le flambeau à nos enfants et petits enfants, et qui permettra à notre Algérie de perdurer éternellement dans ce futur et bien au delà du dernier Pieds-Noirs né sur notre sol.

Malgré la virulence des attaques de nos éternels ennemis qui nous rappellent les heures sombres de la censure et de l'exode, nous continuons notre travail.
A l'exemple du combat contre le 19 mars, ce travail est devenu une tumeur maligne qui s'est greffée sur nos détracteurs et dont ils voudraient éradiquer. Nous serons comme le " crabe ", nous avançons lentement mais sûrement et nous gagnerons car c'est la survie de notre mémoire, même si nous sommes inexorablement appelés à disparaître. Ça, c'est la loi de la nature.
Mais cette " loi de la nature " a une autre règle, c'est la règle de la survie des espèces. Cette survie elle est assurée par notre descendance qui j'en suis persuadé, porte en elle les germes de cette survie.

Chers Amis, " OILÀ " 2004 ; que cette année se gave de cet espoir et qu'elle vous apporte à tous Santé, Bonheur et Prospérité ; qu'elle réveille en vous tous les plus merveilleux souvenirs et si la SEYBOUSE n'a servi qu'à cela, elle n'aura pas été inutile et nous lui souhaitons longue et belle vie.

J'adresse toutes nos félicitations à tous nos rédacteurs pour les articles qu'ils nous offrent si généreusement ainsi qu'à tous les visiteurs qui participent à la vie du site par leurs apports de documents. Ce sont tous des Amis du site, bravo, continuez à nous alimenter pour notre plus grande joie. MERCI, MERCI MILLE FOIS.

Bône Année, Bône Santé, la paille au C… pour toute l'année.

Et si on était encore à Bône, je vous la souhaiterai de l'avoir " Blanche et droite " plutôt que " Blaque et déquerre ". Qué Catso, Diocane.

J.P. Bartolini

Aprés votre visite,
(---n'oubliez pas de Cliquer --- ou de téléphoner ---)
LES CHRONIQUES BONOISES
Par René VENTO
Numéro 11

LE PROPHETE
DE LA RUE NEUVE SAINT AUGUSTIN

        En cette fin d'année 2003, pendant que la France achève son concert de louanges pour une Algérie qui n'est pas celle de mon enfance, il me revient en mémoire le souvenir de cette soirée du 31 décembre 1949 au cours de laquelle des propos prophétiques furent tenus dans une pâtisserie de la rue neuve Saint-Augustin. J'avais alors 10 ans et je revois encore les visages de ces bônois qui se préparaient à fêter le nouvel an. Le demi-siècle finissait et tous ces gens pensaient qu'à l'aube du siècle suivant, ils seraient toujours à Bône, vivants ou chez Tado.

A l'intérieur de la pâtisserie Piccione les clients attendent patiemment leur tour afin d'être servis. Les vendeuses s'empressent d'emballer les gâteaux dans de grandes boîtes en carton blanc tandis que les clients bavardent. Les commentaires vont alors bon train.
Madame Micaleff chuchote à l'oreille de son mari :
        - T'ias vu le castel de madame Azopardi ? Y a écrit 50 en dessur, je savais pas qu'elle avait déjà 50 ans !
        - Oh gougoutse, tu vois pas que 50 ça veut dire 1950 ! Répond le mari à haute voix.
        - Eh oui mosieur, mon mari à moi y m'a dit d'économiser sur le prix du gâteau, réplique madame Azopardi qui a entendu la réflexion de monsieur Micaleff.
        - Zec, vot mari c'est un chien mort, ajoute madame Micaleff.
        - Et oui ma fille, il m'a obligé de faire enlever le 1 et le 9 de 1950 pour payer moins de crème au beurre ! Se lamente madame Azopardi.
        - Quand on sera en l'an 2000, vot mari il aura un gâteau avec un double zéro ! Lance une jeune fille à madame Azopardi sur un ton moqueur.
        - Comme ça son mari y croira que c'est le prix du gâteau, zéro franc, zéro centime ! Surenchérit madame Micaleff.
        - Assaoir où ça qu'on sera en l'an 2000 ? Sûrement à chez Tado, murmure un vieux monsieur en hochant la tête.
        - Parlez pour vous, mosieur, moi en 2000 sûrement que je serai à Bône proteste la jeune fille en s'adressant au vieux monsieur tout en faisant les cornes avec ses deux doigts derrière son dos.
C'est alors que la sonnerie du tiroir caisse retentit et monsieur Piccione, à son poste, demande un peu de silence pour calculer le montant de l'achat que vient de faire une cliente. A quelques mètres de lui, la vendeuse décline sur un ton à peine audible les noms et les prix des gâteaux. Comme il est un peu dur d'oreille, monsieur Piccione demande à la vendeuse de répéter plus fort. Celle-ci s'exécute et, pour vérifier la bonne réception de ses paroles, harcèle le pauvre monsieur Piccione en lui criant plusieurs fois de suite :
        - Avez-vous bien compris ?
        - Oui, JE VOUS AI COMPRIS !! Hurle monsieur Piccione furieux tout en se levant et en brandissant ses deux bras en forme de V au dessus de sa tête.

        Prophétie ou prémonition ? Toujours est-il que ces mots et ce geste jetèrent un froid dans l'assistance qui par la suite n'osa plus tenir le moindre propos sur son éventuelle présence à Bône en l'an 2000.


A bon entendeur !!
N° 5 de Mai 1950
de M. D. GIOVACCHINI
Envoyé par Georges Bailly

        Allocution de M. Alex. TEDDÉ

        Cher Monsieur ORAZY,

        Peu après l'ami THORAVAL, vous êtes enfin récompensé par le Gouvernement de la République.

        J'ai personnellement suivi et admiré pendant toute la durée de la dernière guerre votre témérité, votre souci du devoir, votre modestie et je formule le vœu de voir décerner la Légion d'Honneur ou la Croix de guerre à MM. JARLET, Directeur des services d'Embarquement de la Société de l'Ouenza, à Messieurs les Ingénieurs des Ponts et Chaussées GIRARD, DURRIEU, TROJANI, PORRI, au Commandant CORNO, à M. DAPPE, Directeur des Terre-Pleins et de l'Outillage du Port de Bône, aux Ingénieurs et Chefs de service de la Centrale Electrique, au personnel des Compagnies Pétrolières.

        Tous étaient à leur place pendant la tourmente alors que d'autres abandonnant leur poste devant l'ennemi se terraient dans le massif de l'Edough et à près de 1.000 mètres d'altitude, bien à l'abri, ils contemplaient les effets des bombes tombant sur le Port et la Ville, des balles traçantes, des éclats de D. C. A....
        C'était, disaient-ils inconsciemment, un imposant feu d'artifice !

        LEUR LACHE ATTITUDE provoqua une sévère circulaire du bien regretté Sous-Préfet, M. LUZET, auprès de qui j'ai étroitement collaboré de 1942 à 1943 en ma qualité de faisant fonctions de Président de la Compagnie Consulaire.

        Honte à eux ! Gloire à vous ! Chef-Pilote ORAZY et Pilote THORAVAL!


Ça qu'on vous a pas dit … !
Christian AGIUS      N° 11
le Maltais de la route de Bugeaud,
y ramasse dans les poubelles…
ma, tombe de ses morts, c'est la franche vérité !!!
Le premier lycée réservé aux coulots y vient de s'ouvrir à New-York !!! Imagine la tête de l'âme à Bourdieu…
A la récrée, tu dois entendre des ensultes comme " sale hétéro ! "…

Coca-Cola y vient d'envoyer une délégation pour étudier une implantation en Irak. Alors ?!!! Qui s'est qui se possède les armes de destruction massive ?… Hein !!!

L'année prochaine, la dette publique d'la France elle va se dépasser les 60 % du PIB : elle était à 20 % en 1980…
Diocane, ça fait 15.000 zorros par Français, tout compris, depuis les p'tits bébés jusqu'aux chibanis… Ou 38.000 zorros par actif, si tu préfères… Zotche, comme y va y avoir pluss de vieux tanoutes que de jeunes gatarelles, on va pas être dans la caoulade !…

Pas tchoutches, les Allemands ! En douce, y zont gardé des pièces de Zotche Marks pour une valeur de 3,6 milliards de zorros. Pour les billets, ça s'ra pas difficile ac les rotatives….

Pas tchoutches non plus, les Badinter ! Monsieur il est favorable à le oile islamique à l'école, pendant que Madame elle est contre…
La famille, elle s'ra toujours gagnante ! Les affai…………….res, fils !

L'A.N.P.E., t'sais, c'est l'endroit où tu tia le moinss de chance de trouver du travail. Ma, elle vient de s'offrir un nouveau logo pour faire des necs en dedans ses prospectus. C'est pas n'importe qui celui qui l'a mis au point, le logo : Séguéla, l'inventeur de la farce tranquille de Mitterrand !
Ma la note elle est aussi salée que les sardines à Zammit de la rue Saindi-Carnot : 2,4 millions de zorros !!! Un milliard et cinq cents millions des francs qu'elle se comptait, la mère Coutayar des Quat'Chemins…

Attends : c'est pas fini. Y en a qui zont dit au directeur, qui s'appelle Michel Bernard, " Diocane, tié pas tombé dessur la tête de dépenser ce paquet de flouss pour un dessin qui veut rien dire du tout ? " Bernard il a répondu : " Atso ! C'est pas la peine de faire l'escandale ! Cette somme, elle représente que 1,3/1000 ème du budget d'la boutique… Si tu calcules comme Achispon, tu trouves que le budget de ces mandja-franques il atteint les………………..1846 millions de zorros !!! Tout ça pour trouver du travail à……3 % de ceux qui lui demandent ! Diocanamadone !!!

Pour se préparer les élections présidentielles, Fabius y mise dessur son louque jeune, branché. Il a écrit un bouquin dans lequel y fait des necs ac des photos dessur " sa " moto, ma juste une 125 cm3 sinon ça ferait pas trop socialiste…
En réalité, " sa " moto y se l'avait louée au mois d'août, juste pour que les journalistes y fassent les photos nécessaires… Qu'est-ce qui faut pas faire pour bouffer en dedans le râtelier ?!!!

Le marché des S.M.S. (short message service) il atteint 750 millions de zorros. Un madone de fromage ! Tu vas comprendre : un S.M.S. y revient à 0,02 zorros. Il est revendu à 0,15 ! Ca fait 133 % de bénef !!! Même le Mozabite le pluss malin il a jamais entubé ses clients comme ça !

Sarcloseille y est allé en Algérie pour donner du pognon à son collègue Yazid Zerhouni : jusque-là c'est banal. Ma, il a voulu faire le malin en dedans un bain de foule. Au hasard, il a demandé à un yaouled : " Que fais-tu ? L'aute il a répondu : " je fais dans le portable… " Tia compris : y recycle les portables secoués en France…

Allez, dans l'âme de tous vos Morts : une santé aussi dure que les rochers du Cap de Garde, pour cette nouvelle année !!!


Les Bônois au Secours de la France

Voici le dernier épisode des "Volontaires Bônois" de 1870 d'aprés Bône Militaire

      - Puis sans tenir compte de sa propre fatigue, il partit pour Champevent, à sept ou huit kilomètres de Dôle, avec deux compagnies, que celle de Bône vint renforcer le lendemain.
      Une barricade fut construite à l'entrée de la rue principale; la moitié de l'effectif prit le service de surveillance, le reste se coucha tout habillé.
      Mais l'ennemi avait du être averti, car les uhlans qui venaient tous les jours, escortant des charrettes destinées à emporter des provisions de pain, ne parurent pas.
      Quelques patrouilles se montrèrent sur les crêtes.
      Après trois jours d'attente, le détachement rentra à Auxonne, le 30 janvier. Le volontaire Vicari fut licencié.
      Le premier février, à trois heures du soir, l'armée des Vosges apprit qu'un armistice avait été signé mais qu'elle-même était exceptée de cet armistice.
      Ce fut une surprise générale et, faut-il l'ajouter, un désarroi assez compréhensible.
      Dans le bataillon des francs titreurs, on discuta longuement. Les officiers se réunirent en conseil de guerre. Les hommes se tenaient sur les glacis, après avoir laissé leurs sacs dans les casemates et attendaient assez inquiets ce qui allait résulter de cette discussion.
      Le commandant voulait rester dans la ville, à l'abri des remparts et attendre qu'il ait été statué sur leur sort.
      Le Capitaine Génova fit remarquer que devenus gens d'exception, ils étaient dangereux pour les autres et que, partant de ce principe, les habitants de la ville se montreraient certainement hostiles à leur égard, comme on pouvait déjà s'en apercevoir. Il ajouta que le commandant ferait ce qu'il voudrait mais que lui-même renonçant à ses habitudes d'obéissance et de discipline, quitterait les autres compagnies : il ne voulait pas être fait prisonnier et être dirigé sur l'Allemagne.
      C'était d'ailleurs un plan bien arrêté dans son esprit, car il avait déjà envoyé son sergent major dans la ville pour acheter du pain, du vin et du fromage (29fr.05). Son avis finit par prévaloir et à quatre heures du soir, il prit l'avant garde et se dirigea, avec un guide sur Châlon, emmenant, avec ses hommes, les subsistants français de la garnison, soit une quinzaine de Zouaves environ.
      A la tombée de la nuit, on aperçut un grand feu; les éclaireurs apprirent que c'était une meule de fourrage qui brûlait. A minuit, on fut en face de Saint Jean de Losne. Le pont était coupé.
      La compagnie passa la Saône avec des barques, puis ce fut le bataillon, suivi de la 2ème brigade garibaldienne ( général Riccotti Garibaldi).
      Le lendemain matin, on était à Châlon sur Saône. Le capitaine y acheta 20 musettes ( à 1.fr.30) pour remplacer les sacs laissés à Auxonne.
      La compagnie gagna ensuite le Creusot. Le sergent Bonnefoy, blessé le 22 Janvier, mourut, à l'hôpital de cette ville, le 6 Mars.
      Le 21 Février, la ville de Bône envoya un mandat de 1000 Francs.
      Dirigés sur Autun, les volontaires y furent désarmés puis dirigés, par chemin de fer, sur Marseille où ils arrivèrent le 18.
      Au moment de leur départ ils avaient été l'objet de propositions de la part de meneurs qui voulaient les emmener à Paris et les enrôler dans des troupes de la commune.
      Je laisse à penser les réponses qui furent faites.
      A Marseille, la compagnie se trouva diminuée des volontaires:
      Chabrol qui se retira à Nîmes, Blanc qui se retira dans les basses Alpes, Denante qui se retira à Gordes (Vaucluse) et Basso qui resta à Marseille.
      Si l'on tient compte du départ de Kilfoumi parti le 28 février, de Luzy, elle s'embarqua à l'effectif de deux officiers, trois sous officiers ( dont le caporal Morlot nommé sergent) et de 41 hommes, après avoir eu trois volontaires morts au champ d'honneur.
      Elle toucha Philippeville le 20 et arriva à Bône le 21. Le fanion fut déposé à la Mairie.
      Les survivants de cette héroïque phalange sont : Le Capitaine Génova, le Sergent-Major Guy, les volontaires Laurens, Lopez, Mégia, Teddé.

       Voilà l'histoire de ces héros qui se termine. D'après ma famille l'accueil des Bônois fut enthousiaste avec arc de triomphe sur le cours, musique et réception.

       J'adresse à vous tous mes chers compatriotes mes meilleurs vœux pour ce nouvel an d'exil. Que Saint Augustin il vous tiennent en bonne santé et que vous l'ayez encore dure !

       Jean-Pierre Maurel se joignant à moi, adressons à tous les anciens du Collège d'Alzon de Bône nos meilleurs vœux avec l'espoir de se retrouver bientôt.

       Pour Toi mon cher Jean-Pierre un joyeux Noël, une bonne année pleine de santé et d'espoir, et de force pour l'œuvre que tu accomplis si admirablement.

       Avec toutes mes amitiés Georges Bailly de Bône.

       Pour vous faire plaisir, je joins une photo de mon arrière grand père le Volontaire Antoine Teddé, ancien secrétaire général perpétuel de la Chambre de Commerce de Bône, à une réunion avec Dominique Bertagna sur l'embellissement du port et datant de 1914.


DEBOUT de gauche à droite : Albert Teddé ; Bakri Ben Daoud ; Potier ; Bertagna Dominique ; Palomba ; Paul Spinosi ; ?
ASSIS de gauche à Droite : Léon Alban ; Guilg (banquier) ; Antoine Teddé ; Chambredon

MERCI À GEORGES POUR CE MERVEILLEUX RÉCIT.

LE PLUSSE DES KAOULADES BÔNOISES (14)
La "Ribrique" de Rachid HABBACHI
MISERE DE MES OSSES,
SI QUE SEULEMENT J'ETAIS ARTISSE.

         Noël y te vient doucement-doucement, un peu dedans le froid, ici en Patosie mais comme y dit l'aut', y paraît que le froid y conserve et je crois à de bon que tout ça, c'est fait esprès pour que la tradition elle reste là, elle change pas.
         C'est vrai la tradition elle se garde mais la tradition à nous z'aut', aousse qu'elle est? à Ischke? moi, purée de moi et aussi un peu de vous z'aut', avec un peu du talent, un peu seulement, pas besoin d'un wagon, tu sais ça que j'ferais? Eh ben, t'y as pas à le deviner, j'vais tout te raconter.
         Moi, comme tu me ois là, j'ferais une crèche, pas n'importe quoi, une madone de crèche avec tout ça qu'y faut dedans, le bourricot, le p'tit Jésus et aussi tout le reste mais oilà, tu vas me manquer et me dire et y alors? et moi tout de suite j'te réponds avec plein des nerfs, va t'la pile quèque part avec ton y alors à cause que ma crèche à moi, elle sera bônoise, ouai, bônoise, t'y as bien entendu et çui-là là qu'il est pas content, eh ben, c'est le même prix.
         D'abord, la neige, macache, où c'est que t'y as vu la neige à Bône si c'est pas quan elle se fait le manteau blanc dessur Bugeaud; ensuite, toutes les animales, moi je m'les fais maigleuses comme celles-là là qu'on s'les oit tous les jours, j'me garde le gourbi pour faire plusse vrai comme chez nous z'aut', mais les rois mages, j'les change tous, j't'en mets des espéciales.
         Espécials pourquoi? pasque ceux-là là qu'on s'les oit tout l'temps, tout l'monde' y s'les connaît mais personne y s'les reconnaît. Y aura plus ni Balthazar, ni Melchior, ni Gaspard et ni persone d'aut' d'ailleurs, t'y auras des santons comme à Bône, mais c'est pas un immeube, ni un quartier, ce s'ra des estatues comme jamais t'y as vues, avec des têtes que t'y as toujours vues: Benguèche, Bagur, France-soir et aussi Galoumète le pauv' que personne y s'en rappelle plus et plein des z'aut' que j'les ai oubliés et si que toi tu t'en rappelles, belle, tu me fais signe avant le 24 décembe.
         Je sais, ouai, ouai, je sais, y avait que trois rois mages, y en avait un qu'y portait l'or, l'aut' la myrte ( que chez nous z'aut' c'est les z'abrames) et le dernier, l'encens et aousse qu'il est le mal si qu'on rajoute un avec des poules, un aut' avec des billets de loterie et un aut' encore avec de la musique bien de chez nous? Mais oilà, tu commences à faire un peu des necs et beaucoup des histoires pour une ou deux estatues de plusse sans penser que la religion elle évolue; hier, la messe on t'la disait en latin, aujourd'hui en français et à saouar si que demain c'est pas en tchapagate que tu vas t'l'entendre et y alors là, qui c'est qu'y va t'la comprendre, c'est Benguèche ou c'est Balthazar?
         Tu ois, frère, avec ton refus d'la modernité surtout quan elle est bônoise, c'est pas demain qu'on aura la crèche à nous z'aut' et tu ois malgré la peine que tu me la mets au coeur, J'te souhaite à toi et à tous tes meilleurs, un joyeux Noël, une bonne et heureuse année 2004 et que le bon dieu y t'l'allonge bien-bien ( Oh mauvais esprit, j'parlais seulement d'la vie).
         Nota: Que Benguèche, Bagur, France-soir et Galoumète trouvent ici l'expression d'un hommage profond et je demande à tous ceux qui parcoureront ce texte de penser à eux dans leurs prières.

Rachid HABBACHI

NOS AÏEUX ITALIENS
Envoyé par Albert BUONO

       Arthur Rimbaud, qu'il est un grand poète Français pur sang, comme ça se voit dans le " a.u.d " des lettres de finition finale de son nom, il affirme que le " o " il est bleu et que le " a " il est noir. Assaoir (va savoir !) s'il a trouvé ça dans l'abécédaire de sa grand mère ou le " kanoun1 " d'un " archimiste ". Pour moi, il s'est complètement " tchouré " le poète, même si le mot il " fugure2 " pas en poésie. Pour moi, personnellement, le " o " et le " a " c'est des notes qu'elles se mélangent en mélodie de barcarolle napolitaine. Quand je les entends, mes oreilles elles tombent en " pavoison3 ", et quand je les prononce ces " o " et ces " a " pleins de musique à l'intérieur, ma glotte et ma " lurette4 " elles se démangent de roucouler comme la Mort à Venise des pigeons qu'ils " pilulent " " dessur " la place Saint-Marc. Pour en revenir à Rimbaud, il a raison de dire que les voyelles elles disent " les naissances latentes " ; les " o " et les " a " ils disent en plus spécial les naissances de ma famille que je vous les donne sans l'attente.

       Si vous voyez pas plus loin que le bout de la Botte, alors mes aïeuls ils ont pris racine en Campanie et à Ischia, sa petite cousine égarée dans la mer, avec sa célébrité de Graziella et son " caractère " de petit volcan éteint qu'il peut pas s'aligner avec le grand Vésuve. La Campanie et Ischia, comme vous êtes pas sans le " saoir " (savoir) elles trempent leurs pieds secs dans la fraîcheur toute bleue de la mer Tyrrhénienne. Ecoute comme il sonne bien ce nom de Tyrrhénienne, que t'y es obligé de l'aimer ! Dans cette mer des rêves, les fleuves célèbres comme le Tibre, l'Arno ou le Garigliano, ils viennent jeter leurs estuaires, pareils des bouches ouvertes dans le plaisir. Si les fleuves d'Italie, ils sont souvent à sec, comme les oueds en Algérie, le Garigliano, où je me suis fait blesser pendant la dernière guerre, il apporte en Campanie un peu de l'eau qu'elle a tellement besoin. Cette origine napolitaine, c'est la vision à courte vue. Mais si ton oeil il est bon et si tu remontes le temps dedans Ariane, qu'elle manque jamais sa lancée, alors, écoute-moi bien, tu te retrouves dans la Haute Antiquité.

       Oui, mes enfants, mes aïeux ils sont plus aïeux que les Gaulois. Ils prennent leur source à Troie, quand Enée il quitte sa ville qu'elle brûle en flammes, avec son père Anchise, qu'il se porte sur son dos, le pauvre ! De là, il se lance dans des années de cabotage pleines de tribulations, " affligées " par les Dieux, que je passe sur les détails. A force des aventures, il atterrit en Italie, qu'elle avait pas encore de nom patronymique ni historique.

       Et Enée il se fonde Rome. " Oilà5 " comment de Troie à Rome et de Rome à Naples on descend d'un grand héros qu'il s'appelait Enée, ou si tu aimes mieux, on remonte de Naples à Rome et de Rome à Troie, et on revient toujours en marche avant ou marche arrière, à la guerre de Troie où nos aïeux ils avaient pris racine, avec gloire et honneur. Faut quand même pas avoir la grosse tête pour ça ! Soyons modestes pour pas faire des chagrins à ceux qu'ils ont pas une lignée aussi montante et descendante que nous autres.

       - Quand tes grands-parents sont-ils partis pour l'Algérie ? Comment Pourquoi?

       Doucement les enfants ! bonnes questions, comme ils remarquent toujours les hommes de la politique, dans leur langue en bois de j'sais pas quoi. Bonnes questions, mais pas possible que je réponds à toutes à la fois. Chacun son tour. Patience et longueur de temps, c'est mieux qu'tu pousses pour passer avant les autres.

       Les jeunes couples BUONO et DIMEGLIO, ils ont débarqué en Algérie, après la bataille contre Abd-el-Kader avec toute sa smalah, qu'il s'est rendu en bloc avec armes et bagages, à l'armée française. Dans ces années, aux environs de 1850 ou 1860, les Italiens de Campanie et d'Ischia, ils entendaient deux sirènes qu'elles chantaient à leurs oreilles de sans le sou. Celle d'Amérique d'abord ; tellement des Italiens ils avaient déjà émigré là-bas, tellement qu'ils avaient fait fortune, que chaque famille qu'elle était restée au pays, elle avait son oncle d'Amérique. Nous " bessif " (par force) on en avait au moins deux.
       Celui des BUONO et " çui-là " des DIMEGLIO. Mais comme ces oncles ils restaient flous à force de pas donner signe de vie dans leur Nouveau Monde, caché derrière l'océan de " l'Atlantide " , on s'était fait notre cinéma, en s'en choisissant un, dans les acteurs d'Hollywood, pas celle des chewing-gums à la " manque " ou à la chlorophylle, mais celle des stars et des oscars des nominés.

       Revenons à mes grands-parents. Vous savez mieux que moi que l'Amérique elle est loin et que le voyage, même en charter, il coûte beaucoup d'argent.
       Les BUONO et les DIMEGLIO, pour cause d'économie, ils ont donc étouffé dans l'œuf, la sirène américaine. " Areusement " (heureusement) il leur restait la sirène algérienne, qu'elle était pas arabe du tout. Ils lui ont prêté leurs oreilles, capital et intérêts réunis. Les soirs d'été, le sirocco venu direct du Sahara, il apportait sur les plages d'Ischia et dans les ruelles " surpopularisées " des quartiers pauvres de Naples, plein ses poumons brûlants, des promesses, à mettre le feu à la poudre d'escampette. Il leur disait à ces soiffeurs de rêve, qu'en Algérie les villes elles poussaient comme des champignons, que les vignobles qu'ils se payaient des siestes sans fin au soleil, sur des kilomètres et des kilomètres, ils donnaient des crues de vin plus fort que celui d'Italie, que dans les champs de blé qu'ils se faisaient bronzer à l'infini, la lumière, d'or des épis, elle brillait plus que celle du soleil.
       Bref, que des paroles " enjoliveuses ". Il faut jamais croire les sirènes ! Ulysse, il avait bouché de cire les oreilles de ses compagnons pour qu'ils entendent pas leur chant ; lui, il s'était fait saucissonné solide, au mât de son navire.
       Mais, où vous voulez que les enfants de Campanie qu'ils avaient pas des ruches et des abeilles ils trouvent de la cire ? et pour s'amarrer à la terre, ils trouvaient que des oliviers rabougris qu'ils auraient pas tenu le coup. Pour en finir, ils sont partis pour l'Algérie.

       Attendez que je me respire un coup de la bonne air de l'émotion.

       Deuzio6 : " comment sont-ils partis ? "

       Ni les BUONO, ni les DIMEGLIO, ils ont abordé ce problème. Résultat : il faut " soigir7" dans mon imagination : ou bien, ils sont partis en va-nu-pieds à fond de cale des premiers paquebots ; la cale et la fumée des bâteaux à vapeur, elles 'ensombrissent8 " le rêve que je me suis fabriqué. Les voir à bord des voiliers qu'ils déploient leurs ailes blanches dans la lumière du soleil, embrassées par le bleu du ciel et celui de la mer, çà me plaît mieux.

       Arrêtons les violons! Si tu enlèves ce panache romantique, tu découvres le crane tout nu de la vérité historique : ces émigrants de la misère ils sont pas allés de Naples en Algérie, à bord des riches caravelles qu'elles promenaient sur l'écume bouillonnante de la mer, les frissons de lumière de leurs voiles sans nombre que l'air du large il brandissait en oriflammes. Ils ont pris le vent de l'aventure, entassés sur le caillebotis du fond des balancelles, eux, les femmes qu'ils avaient épousées avant le départ, pour mieux planter là-bas la mémoire napolitaine, leurs rêves de richesse et du bonheur qu'il en découle, leur foi en dieu, leurs peurs cachées, le tout baigné du mal de mer. Les balancelles, c'étaient des lourdes embarcations que les Gênois ils avaient inventées au début du siècle ; sans cabines, sans pont, elles avaient un seul mât garni d'une seule voile ; cette voile unique, elle leur donnait quand même le droit au titre de " voiliers ". Alors, je peux dire que mes grands-parents ils sont arrivés en Algérie sur des voiliers.

       La dernière question c'est la plus simple : " Pourquoi sont-ils allés en Algérie " ?

       - Pour faire fortune, bien entendu !

       Ils sont venus, ils sont tous là, de père en fils et même les filles, serrés comme des sardines, autour de la Mamma.

       Si tu crois que je me monte la tète avec toutes ces " révérences " historiques, cherche un peu sur un livre d'autrefois, dans un coin " fouilli " de ta bibliothèque. C'est mieux encore, si tu peux rencontrer, sur un gradin des fêtes de famille, un professeur ; que Dieu et son Ministre d'éducation laÏque et obligatoire ils lui " discernent " les Palmes " encadémiques9 ", s'il les porte pas déjà sur son for Intérieur, pour ses éruditions agrégées par l'Etat de la République. Le livre ou le Professeur, j'ai pas peur, ils t'apportent, pour mon histoire, la confirmation " sacramentale " administrée par l'Evêque des civilisations coloniales.

       1 - " Kanoun " = fourneau en terre
       2 - " fugure " = figure
       3 - " Pavoison " = Pâmoison
       4 - " Lurette " = Luette
       5 - " Oilà " = voilà
       6 - " Deuzio " = deuxièmement
       7 - " Soigir " = choisir
       8 - " Ensombrissent " = assombrissent
       9 - " encadémiques " = Académiques



LA RUE SADI CARNOT(Suite)
de Gabriel Belmonte

     "La Rue Sadi Carnot" est un livre écrit sur son lit d'hopital par M. Gabriel Belmonte, pour ses amis Pieds-Noirs.
     Cette histoire de la "Rue Sadi Carnot" nous est offerte par Mme Eliane Belmonte née Donadieu. Nous la suivrons par épisodes sur "la Seybouse".
     Je mentionne que cette publication est sans but lucratif, qu'elle peut être reprise par les associations ou sites Pieds-Noirs à la condition impérative que les publications se fassent de façon absolument gratuite, sans même 1 euro symbolique, tel que le souhaitait M. Gabriel Belmonte.

Quelques habitants de la rue Sadi Carnot

Monsieur d'Arco, le grand-père

        Je vais à présent essayer, d'une manière un peu ordonnée, de décrire autant que je le pourrai les maisons et leurs habitants avec, les traits principaux qui les caractérisaient,. tout au moins ceux que ma famille ou moi-même avons côtoyés, ou connus.

        Pour ce faire, je partirai du côté droit de la rue en partant de la place Marchis jusqu'aux "Quatre Chemins" c'est-à-dire le côté des numéros pairs, puis je décrirai l'autre côté, jusqu'au garage qui fut, à une époque, le garage Burbat.

        Commençons donc par la maison D'Arco, on devrait dire l'immeuble, mais on l'a toujours appelée ainsi. En face se trouvait le palais "Loucheur" construit au début de ce que l'on a appelé la loi "Loucheur".

        Au rez-de-chaussée de cette maison D'Arco, il y avait la pharmacie Debono, un tailleur du nom de Laferla, je crois, la librairie-papeterie Marmouget où l'on se précipitait le mercredi soir, dès leur arrivée, pour acheter "Cri-Cri", "l'Epétant" ou le "Petit Détective" et ce fameux feuilleton "Nat Pinkerton".

        On avait ensuite Pons le photographe et la pâtisserie Arlette chez qui les frères Bourut (champions de natation à l'A.E.B.) particulièrement Mimi, ont dû faire monter pas mal leur taux de cholestérol car, en tant que clients chez Arlette, je ne sais pas si on faisait mieux.
        J'oubliais, il y avait le coiffeur Avignon.

        Revenons à cette maison D'Arco ; vous allez peut-être apprendre quelque chose que pas beaucoup d'habitants de la rue Sadi Carnot ont sue : c'est que cette maison si jolie, si bien située, si bien fréquentée a été, pour une bonne partie payée par le courage, la force, l'endurance et la ténacité du grand-père D'Arco, je crois, le premier de la lignée des D'Arco de Bône. Si je me trompe, je veux bien que mon ami Robert D'Arco, qui habite Nîmes et qui est mon aîné d'une heure seulement, me reprenne mais je ne pense pas me tromper en vous racontant ce que vous allez voir. Ma mère, en tout cas, m'a toujours affirmé avec admiration que ceci était vrai.

        Donc ce Monsieur D'Arco, une force de la nature eut l'idée, un jour, d'aller vendre du poisson à Bugeaud, petit village situé à quatorze kilomètres de Bône et à neuf cents mètres d'altitude.

        Les habitants de ce petit village, des Alsaciens et des Lorrains pour la plupart qui s'étaient expatriés en Algérie pour ne pas subir l'occupation allemande après la défaite de 1871, furent tout heureux de pouvoir enfin manger du poisson de mer frais grâce à Monsieur D'Arco.

        Et tous les jours ou presque, selon l'état de la mer, ce brave monsieur chargeait sur sa tête une large corbeille plate avec quelques trente kilos ou plus de poisson et, encore aux aurores, montait à Bugeaud par un raccourci très raide qu'on appelait les cinq cents escaliers qui en réalité n'étaient que de grosses plaques de schiste dur fichées sur champ et qui empêchaient la terre de glisser, terre qui recouvrait une conduite forcée d'eau avec un regard tous les cent mètres environ pour diminuer la pression de l'eau qui, autrement, aurait fait éclater les tuyaux.

        Qui d'entre vous n'a pas escaladé ces énormes " marches " pour aller cueillir quelques cyclamens sauvages ou des arbouses avec lesquelles on faisait de si bonnes gelées ? Et quel était notre essoufflement au bout du cinquième ou sixième regard !

        Et bien oui, avec trente kilos ou plus sur la tête, cette force de la nature que devait être cet homme exceptionnel montait toutes ces marches, espacées, j'en suis sûr, de trente-cinq à quarante-cinq centimètres et, lorsqu'il les avait toutes escaladées, il lui restait au minimum cinq à six kilomètres de route avec sept ou huit pour cent de pente pour arriver à Bugeaud.

        Vous pouvez imaginer qu'après un effort aussi surhumain, il avait bien le droit d'obtenir quelques substantiels bénéfices sur la vente de son poisson et qui lui en aurait voulu ? En tout cas pas les Bugeaudois qui s'arrachaient son poisson en un minimum de temps. Il n'y en avait jamais assez, c'est sûr. Je tenais à citer un tel pionnier qui n'a exploité personne ni "fait suer le burnous" à quiconque ...

        Que Dieu ait son âme et j'aimerais tant que les habitants actuels de cette maison puissent se rendre compte combien de chargements de poisson il lui a fallu pour monter à Bugeaud ! Combien de sa sueur a dû mouiller les marches de ces fameux cinq cents escaliers pour seulement un pan de mur de l'appartement qu'ils occupent ? J'aurais voulu connaître un tel "Monsieur" moi qui connais très bien ces escaliers ! C'est la vie ! Voir même une photo de cet homme me comblerait, Robert, si tu en as une, montre-la moi, je t'en prie !

---------------
A SUIVRE


Souvenirs de la terre d'Algérie.
Article, paru sur l'Algérianiste N° 91 de septembre 2000
Par M. Norbert Bury


Norbert Bury présente les maquettes de la locomobile Raston (800h de travail) et la batteuse Marshall des années 1920-1925 (1200h de travail).

La vie d'autrefois dans le bled

        " À l'heure de la retraite, j'ai mis à profit le temps retrouvé pour redonner vie au monde oublié et merveilleux sur lequel s'est posé mon regard d'enfant. À ma façon, avec mes humbles moyens, j'ai voulu rappeler le passé de la Campagne algérienne dans laquelle j'ai grandi, et ce faisant, rendre honneur aux pionniers qui ont fait de cette contrée désolée, un riche et beau pays. En rappelant ces souvenirs communs à ceux de ma génération, je souhaite aussi porter témoignage auprès de nos ascendants de ce que fut le passé de leurs ancêtres dans cet univers tout de labeur et de persévérance. Étant avant tout un manuel, j'ai choisi le modèle réduit pour le raconter, car il me semble que la maquette peut être l'expression, ce que le livre est à l'écrivain ou le tableau au peintre ".

        Depuis mon plus jeune âge, j'ai toujours vécu à la ferme, loin du village de Mercier-Lacombe, où l'on m'amenait à l'école sur la carriole dite la " Bel-Abbésienne ".
        je me souviens encore des petits matins de gelée blanche où le froid piquait aux oreilles et la route bordée de chardons, semblait comme pour une parade, ornée de cristaux scintillant au soleil naissant.
        Le jeudi venu, je m'amusais sur les machines rangées sous le hangar de la ferme; dans l'impatiente attente de la saison nouvelle qui allait les mettre en branle.
        Il y avait là, sagement entreposés, la faucheuse, la moissonneuse-lieuse, la batteuse et sa locomobile, les chariots et toutes sortes d'outils agricoles; chacun dans l'attente immobile d'un rôle, dans le cycle éternellement renouvelé des travaux des champs. Cette armée de géants mécaniques s'animait, la saison venue, des bruits et du souffle des puissantes machines. Les clameurs et la peine des hommes dans le labeur s'y mêlaient aux odeurs métisses de vapeurs et de fenaisons. Cet univers nimbé de poussière de terre et de pailles volantes, tout entier voué au travail de la mère nourricière, a profondément marqué ma jeunesse.


Carriole dite la " Bel-Abbesienne " - 1920-1925.

Le labour

        Le labour s'effectuait au moyen de trisocs tirés par quatre chevaux et de charrues dont la perche et les mancherons étaient en bois, matière résistant bien à la traction. Elles servaient à défricher, à labourer les champs pour les jachères, puis à recouvrir les céréales qu'on avait semées à la volée en automne. Grâce à la force de deux bons chevaux guidés par un homme habile et ne mesurant pas sa peine, une charrue permettait de labourer un demi-hectare environ par jour.
        Il fallait rebattre les socs et changer versoirs et semelles quand ils étaient usés. Ceci relevait du forgeron qui les remettait en état pour permettre la continuation du travail.

La moisson

        Les semailles terminées, il fallait attendre le bon vouloir de la pluie qui faisait lever les céréales.
        On vérifiait l'existence d'éventuels manques, auquel cas on jetait quelques poignées de grains qui levaient à même le sol, sous réserve de l'appétit des oiseaux et des fourmis.
        Puis c'était la longue attente de l'hiver, avec ses pluies tantôt sporadiques et parcimonieuses, tantôt abondantes, selon les années.
        Au mois de mai, les champs se recouvraient d'une verte toison qui ondulait sous le vent comme une mer d'épis. On craignait alors le risque de gel pour les épis en fleurs ou le brûlant sirocco qui desséchait les jeunes grains laiteux; et pis encore, transportait de dévastateurs nuages de sauterelles qui ne laissaient que désolation après leur passage.


Moissonneuse lieuse Mac Cormick Deering des années 1930 (750 h de travail).

        Passés ces dangers, on sortait, pour la révision, la moissonneuse-lieuse du hangar où elle avait été protégée des rigueurs de l'hiver. On la visitait dans tous ses recoins, on réparait retendait affûtait; on recousait les toiles déchirées.
        Le signal du départ était enfin donné quand les blés étaient mûrs à point.
        Mais tout danger n'était pas écarté pour autant car c'était ce moment que choisissaient quelquefois les orages de grêle pour venir anéantir en un instant les espérances d'une année entière de soins attentifs et d'efforts assidus.
        Heureusement, il avait aussi de très bonnes années qui permettaient de compenser ces calamités. La moissonneuse tournait alors à plein régime, coupant les tiges de blé, les attachant en gerbes et les déposant au long du parcours, quatre à quatre. Après quoi, on les disposait en " javelles ", en attendant le passage du chariot.

Le chariot

        Muni de ses grandes ridelles, il était utilisé pour ramasser les gerbes dans les champs et les porter sur l'aire à battre où elles étaient disposées en meules.
        La surface de travail en terre battue était préalablement débarrassée des herbes qui avaient poussé durant l'hiver et proprement balayée à l'aide de faisceaux formés d'une herbe aux longues tiges ligneuses qui poussait le long des fossés. On décidait des longueurs et largeurs des meules respectives de blé, d'orge ou d'avoine, en fonction de la superficie ensemencée, tout en prévoyant un espace libre entre chacune d'elles, permettant le passage de la batteuse.
        Commençait alors la ronde des chariots qui apportaient leurs cargaisons de gerbes que l'on alignait en une sorte de construction aux angles bâtis comme un mur, épis tournés vers l'intérieur de la meule. Ce travail achevé, on attendait avec impatience, l'arrivée du tandem inséparable, batteuse et locomobile.

Les battages

        Un grand jour pour la ferme que l'arrivée de l'impressionnant cortège tiré par pas moins clé six chevaux harnachés pour la batteuse, et six autres pour la locomobile, que l'on avait envoyé à la ferme voisine pour y quérir le tandem itinérant qui venait à peine le terminer sa besogne.
        Au pied des côtes, il fallait dételer la dernière machine du fabuleux convoi pour doubler l'équipage de la première et vice-versa.
        Quel spectacle que ce cortège annonciateur du moment de plus intense activité de la ferme!


Le " chariot " et la charrue des pionniers.

        Il fallait voir le charretier diriger son double attelage de main de maître et faire tirer tous ses chevaux comme un seul. Tel un dresseur de cirque, il faisait claquer son fouet au-dessus des bêtes sans jamais les toucher, et les accompagnait de sa voix par des ordres qui les stimulaient.
        Arrivée à destination, la batteuse était placée entre les meules où une équipe dirigée par le mécanicien la calait soigneusement de niveau. Une autre équipe plaçait la locomobile; elle aussi bien calée, en face de la batteuse, et la courroie qui les reliait impeccablement alignée.
        Pendant ce temps, les plus vieux de l'équipe, les " diplomates " s'adressaient au patron pour obtenir un mouton, afin que Dieu aide à mener à bien les battages. Il fallait alors entendre les rituels " salamalecs " pour convaincre le patron qui faisait mine de se faire tirer l'oreille, alors même que tout était convenu d'avance, car c'était une tradition. Une fois obtenu l'objet de leur convoitise, ils se dirigeaient vers un endroit reculé pour y sacrifier l'animal, le dépecer et le partager entre les quarante ouvriers.
        Lorsque les préparatifs de mise en place étaient terminés, le mécanicien vérifiait la tension de la grande courroie en la faisant tourner à la main, pour une ultime vérification de l'alignement.
        Arrivait alors le chef d'équipe avec une fourche sur laquelle étaient empalés des morceaux de mouton grillé, suivi de l'engreneur qui portait le thé parfumé à la menthe dans une théière du cuivre. Le tout était offert dans la bonne humeur au mécanicien en qui tous reconnaissaient le supérieur hiérarchique.

        Pendant ce temps-là, le chauffeur s'était activé à mettre la locomobile en pression. Lorsque la soupape de sécurité lâchait son premier excédent, il était temps pour lui d'actionner la manette qui, dans un puissant jet de vapeur, libérait un long coup de sifflet strident en signe de rassemblement de l'équipe.
        La locomobile s'ébranlait lentement comme un monstre essoufflé, puis prenant de la vitesse, elle atteignait son rythme; crachant sa fumée et sa vapeur à l'odeur d'huile chaude. En la regardant tourner, on avait l'impression qu'elle était fatiguée tant elle avait aidé au broyage des épis.
        Plus loin, la batteuse entraînée par la grande courroie, tournait avec un ronflement régulier, entrecoupé quelquefois de bruits sourds provoqués par le passage d'une gerbe qu'on avait oublié de délier.
        Sous un soleil de plomb, la poussière entourait la machine et recouvrait le visage des Sahraouis veiné de sueur. Il fallait voir travailler ces hommes qui, malgré la chaleur torride, chantaient en chœur leurs mélopées du désert jusqu'à la tombée du jour.

        À trois heures du matin, le chauffeur allumait le feu pour mettre sa machine en pression. Une heure plus tard, lorsque le manomètre indiquait 6 kg, le coup de sifflet déchirait la fraîcheur de la nuit pour appeler la première équipe. Celle-ci était ensuite relayée trois heures plus tard.

        À midi, on arrêtait les machines pendant une heure pour les graisser et vérifier les diverses courroies sur la face intérieure desquelles on appliquait de la résine de pin, afin d'éviter qu'elles ne patinent; et ça repartait jusqu'au soir.

        Les journées étaient dures et éprouvantes, mais c'était le prix à payer pour le dépiquage de la récolte tant attendue dont dépendait, au propre comme au figuré, notre pain quotidien.
        Les sacs remplis de blé étaient alignés derrière la locomobile en rangées de vingt-cinq et empilés par quatre pour faciliter le comptage en fin de journée.
        Le soleil disparu à l'horizon, on pouvait apprécier la fraîcheur relative de la soirée et aspirer à un repos bien mérité, bercé par le chant des grillons.

        Voilà ce qu'était la vie dans le bled, jusque dans les premières années cinquante.
        Norbert Bury
        (photos de l'auteur)

        N.D.L.R. : Ces maquettes ont été présentées par M. Bury lui-même lors du récent congrès de Narbonne et ont fait l'objet du Prix de la Créativité qui lui a été attribué au Salon National des Ecrivains et Artistes rapatriés des Provinces Françaises en mai 2000 à Antibes.

-------------------------------

        Norbert est un ami, qui vient de prendre sa deuxième retraite en rangeant définitivement ses machines et ses outils de maquettiste.
        Pour chaque machine fabriquée (il y en a d'autres), il n'avait aucun plan. Il a tout reconstitué : les plans et même la fabrication d'outils spéciaux, avec simplement des photos et sa mémoire. Chaque maquette est en état de marche, et tout visiteur dans les lieux d'exposition a pu rester rêveur devant ces merveilles qui rappellent l'enfance de beaucoup d'entre nous.
        C'est une œuvre de mémoire qui montre que l'Algérie Française était mieux équipée en machines et depuis longtemps, que la plupart des provinces de la France.
J.P. B.

Si …
A la manière de Rudyard Kipling
Envoyé par M. Gabriel Chaudet
Paru sur la Revue "Trait d'Union" N°48

Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et sans te retourner te mettre à rebâtir,
Te sentir étranger au sein de ta patrie
       Et croire encore en l'avenir ;

Si tu peux endurer que l'œuvre de tes pères
Soit partout bafouée au milieu des furieux,
Et toi, sachant combien elle fut salutaire,
       Vouloir seul te battre pour eux ;

Si tu sais mépriser le mensonge qui passe,
Si tu peux ignorer ceux qui t'auront haï,
Si tu restes front haut parmi les têtes basses
       De ceux qui auront tout trahi ;

Si tu sais partager le deuil et la souffrance
De ces déracinés, de tous ces hommes qui
D'un élan généreux avaient choisi la France
       Et sont devenus les Harkis ;

Si tu peux rester fier même dans les jours tristes,
Si tu peux pardonner en refusant l'oubli,
Et si, sans illusion, tu peux être optimiste
       Quand tous les cœurs auront faibli ;

Alors tu reprendras ta place dans l'Histoire
Et, te battant toujours pour réclamer justice,
Tu seras reconnu dans l'honneur et la Gloire
       Digne d'être Pieds-Noirs, mon Fils ! ...


Jean Louis Morel
Oran - Narbonne

PETITES HISTOIRES DE FAMILLES
LA VIE DE BORG FRANÇOIS ROSAIRE

        Mon père, BORG François Rosaire est né le 18 octobre 1907 à Bône.
        Fils de BORG Charles né le 16 février 1886 à Bône , décédé le 21 septembre 1949 à Bône,
        Et de SAMMUT Catherine née le 5 février 1888 à Bône, décédée le 4 octobre 1972 à Castelginest (Haute Garonne), qui eurent 8 garçons et 1 filles.
        Il épousa le 10 décembre 1925 à Tunis, ma mère DIACONO Elvire née le 1 mai 1905 à Tunis. Ils eurent 7 enfants, 5 garçons et 2 filles, dont 1 garçon et 1 fille décédés très jeunes. Je vint au monde le 16 août 1943 à Bône
        Il commença à travailler à l'age de 15 ans chez son père, qui possédait une propriété à l'Allelik. Après son mariage, il s'associe avec son frère Lucien qui épousa Olga, la sœur de ma mère. Ils prirent une propriété sur la commune de Duzerville, ensuite une autre sur la commune de Randon qu'ils appelèrent " Ferme Béradia "
        Ils faisaient des céréales, des tomates pour la Tomacoop, du tabac pour la Tabacoop, des agrumes : oranges, mandarines, clémentines, pommes, poires, pêches.
        Pour les oranges, ils en faisaient l'exportation sous la marque le " SANGLIER "

        En 1953, il fut élu, sur la liste de M. Paul Pantaloni Maire de Bône, Conseiller Municipal et responsable du ravitaillement des marchés et abattoirs. Tous les jeudis matin, il distribuait le ravitaillement aux musulmans : farine, blé, etc… Il était très aimé de la communauté musulmane.
        Il était également président de la société de chasse. Toute la famille BORG était de grands chasseurs aux sangliers.
        Il était aussi administrateur de la Tabacoop, de la Tomacoop, des Vignerons et des Docks-Silos.

        Il quitta définitivement Bône en avril 1963 pour Vichy. Ensuite il est allé habiter Toulouse où il décéda le vendredi 10 janvier 1986.
        Un mois avant, le 10 décembre 1985 il fêtât avec ma mère leurs 60 ans de mariage.
        Ma mère décéda le mardi 12 avril 1994.

        BORG François-Emile, son fils


Exilé, connais-tu tes Droits ???
Comité de Défense des Français d'Algérie
envoyé par M. Alain Algudo


COMMUNIQUE
De M. Fred ARTZ
Président de l'UNFAN
LE JOURNAL PIEDS-NOIRS MAGAZINE
EST DE RETOUR, il est en Kiosque

Le Journal Pieds-Noirs Magazine est de retour dans les Kiosques et par abonnements.
Ce périodique, qui est le seul journal entièrement consacré aux Rapatriés, avait cessé de paraître faute d'abonnés en nombre suffisant.
PIEDS-NOIRS, si vous voulez voir aboutir nos préoccupations qui perdurent depuis plus de 40 ans, il faut nous prendre en mains.
Et la seule façon de le faire, c'est d'avoir nos propres médias. Aujourd'hui la relance de ce journal est un début, demain ce pourrait être la radio.
Soutenez-nous en achetant ce journal Pieds-Noirs. Merci d'avance.

Fred ARTZ.

Pour vous Abonner =====> ICI
Pour voir la lettre d'Appel =====> ICI
Pour acheter des parts sociales =====> ICI

PRIERE A L'ENFANT
Envoyé par M. Albert Buono

Lorsque j'étais petit
Et qu'était près de moi ma Maman
je me faisais gronder
Parce que j'aimais l'hiver.

On me partait d'hommes sans toit
De marins en détresse
De soldats à la guerre
Et j'étais un sans cœur qui ne les plaignait pas
Et je les enviais
Sans oser l'avouer.

Je suis encore petit.

Je suis encore petit
Ma Maman me le dit
Je n'ai pas le cœur grave
De ceux qui ont de l'âge,
Pourtant, petit enfant
Je voudrais que ce soir
Où je suis à mon tour
Un soldat à la guerre
Tu obéisses à ta Maman
Pour croire
Que j'ai besoin d'une prière.


LES   NOUVELLES   D'ANTAN
LA SEYBOUSE
JOURNAL DE BÔNE
Jeudi 12 Janvier 1860 - N° 750
Envoyé par Pierre LATKOWSKI

EXTRAITS du Journal
Par Dagand

A M. LE RÉDACTEUR DE LA SEYBOUSE.

        Monsieur le Rédacteur,

        Permettez-moi de vous soumettre une question de droit international, qui n'est pas sans intérêt pour les habitants de l'Algérie.
        Vous savez que souvent la grosse mer force les paquebots à chercher un refuge dans le port de Mahon.
        Une ordonnance royale espagnole, dont je ne me rappelle pas la date exacte (elle est je crois de 1855), prohibe toute communication pendant 72 heures avec tous navires ayant touché la côte d'Afrique et qui n'auraient pas purgé leur quarantaine.
        Les autorités mahonnaises, interprétant cette prescription à leur manière, l'appliquent aux navires français venant de Tunis et faisant escale à Bône et à Stora.
        Les passagers qui, après une mauvaise traversée, soupirent si avidement après la terre ferme, se voient ainsi confinés à bord et privés d'une promenade qui leur ferait grand bien ; les Mahonnais sont, de leur coté, privés des bénéfices que leur procurerait naturellement la descente d'un certain nombre de voyageurs.
        Ne vous semble t-il pas, comme à moi, que l'ordonnance dont il s'agit est mal interprétée?
        Evidement, le gouvernement espagnol n'a point voulu assimiler les ports de l'Algérie, qui sont bien et dûment port français, aux autres ports de la côte d'Afrique.
        Penser différemment serait, à mon avis, insulter la France, car il n'y a pas de raison pour que l'on n'astreigne à la même loi les navires venant de Marseille, Brest, Toulon, etc.
        Cette règle serait-elle applicable seulement aux paquebots qui ont touché à un autre port que ceux de l'Algérie, par exemple à Tunis; cela serait concevable si ces paquebots se rendaient directement de cette ville en Espagne.
        Mais lorsque, ainsi que cela à lieu pour les navires des Messageries impériales, en sortant de Tunis, ils ont touché d'abord à Bône, où ils ont été soumis à toutes les prescriptions des lois sanitaires, où ils ont fait viser leur patente ; ensuite à Stora où les menues formalités ont été observées; n'est-il pas vrai de dire qu'ils sortent d'un port français, que dans tous les cas ils ont purgé leur quarantaine et qu'ils ne doivent plus y être soumis ? Pour moi, cela me semble évident.
        A mon, dernier voyage en France, le Sahel, à bord duquel je me trouvais, a été l'objet de cette mesure absurde et arbitraire. Nous avions à bord des dames malades et plus de 350 militaires congéables qui avaient beaucoup souffert. Non-seulement, le docteur du Sahel, mais encore un médecin-major et plusieurs aides-majors de l'armée française, passagers comme moi, déclaraient qu'un séjour à terre était presque nécessaire pour quelques-uns des malades. Leurs observations et les demandes unanimes des passagers présentées aux autorités espagnoles par le capitaine accompagné de M. le colonel du 58éme régiment de ligne et de M. le baron Jules de Lesseps, ont été inutiles ; les efforts de M. de Potier, notre vice-consul, sont restés sans effet.
        Nous avons pensé qu'il ne serait pas inutile, peut-être, d'adresser de justes plaintes à S. Exc. le ministre des affaires étrangères et une protestation lui a été, adressée.
        Ne serait-il pas également utile que les administrations françaises de l'Algérie appuyassent de leur influence la démarche que nous avons tentée, ou qu'elles présentassent des observations directes? Je le crois, car une semblable ordonnance, si elle devait être réellement interprétée comme elle l'est, serait digne des temps de barbarie et non du XIXe siècle.
        Recevez, etc.                    Chapuis.


Pour consulter, le N° 750 de la Seybouse du 12 janvier 1860
CLIQUER ICI


Dans la Série "LES EGLISES DE BÔNE"
Eglise Sainte-Thérèse De l'Enfant Jésus de Bône
Parue dans l'Algérie Catholique, N° 11, novembre 1937
(Envoyé par M. Roger Sabaton)
Photos Robledo
Vue extérieure de l'église Sainte-Thérèse de l'Enfant Jésus de Bône
(Photo Roblédo)

       En quittant Bône, pour le fort Génois, ou le Cap de Garde, et, après avoir traversé le nouveau quartier de Beauséjour, le voyageur se trouve émerveillé devant un panorama d'une beauté et d'une grandeur impressionnantes. Devant lui, en effet, se déroule, sur une longueur de quinze kilomètres environ, une série de plages, uniques, par la finesse de leurs sables, par leur sûreté et leur développement; elles ont nom : Lever de l'Aurore, Gassiot, St-Cloud, Chapuis, Fabre, Beau Rivage, etc...
       Devant le voyageur encore, l'immensité bleue et aussi les belles montagnes de Bugeaud, qui descendent doucement jusqu'à la mer par une cascade de mamelons aux contours charmants ; là-haut, boisés de chênes, d'oliviers, de pins ; plus bas, recouverts d'une culture où se mélangent : céréales, vignes, fleurs et fruits...

       Devant le voyageur encore, une multitude de pimpantes villas, formant, une succession de jeunes et riantes cités, baptisées des plus jolis noms, tels que : La Ménadia, Belle-vue, Azur, Plaisance, etc...
       Quelques-unes de ces cités bordent les plages et leur donnent, particulièrement l'été, une vie intense, souvent très gaie, parfois bruyante ; d'autres semées à flanc de coteau au milieu de la verdure et des fleurs, respirent mieux le calme, la tranquillité, tout en jouissant d'une vue splendide, soit sur la mer, soit sur la plaine bônoise...
       Mais, pour le voyageur à l'âme imprégnée d'idéal religieux, une chose manquait à ces horizons de rêve et à ces populations catholiques : une Eglise.
       Et voici qu'aujourd'hui, l'église se dresse fièrement à flanc de coteau dominant : châlets, villas, plages et mer; premier monument des côtes bônoises, attirant de très loin le regard du marin et du voyageur venant dé France !

       Oui, elle est là cette Eglise, parce qu'un prêtre, attiré par la beauté et le silence du site, vint un jour construire dans ces parages, une modeste villa qui devait être au soir de sa vie un lieu de recueillement et de paix.

La villa de M. le Chanoine Jean Coureau, Curé de l'Eglise Sainte-Thérèse de l'Enfant Jésus.

       Mais, voici qu'à la même époque, rapidement, brusquement pourrait-on dire, villas, chalets, cités surgirent du sol et peuplèrent ces lieux édeniens, devenus aujourd'hui la parure de Bône... Et alors ce prêtre songea, comme le voyageur évoqué plus haut, qu'une Eglise ferait très bien dans un tel tableau, puisqu'elle devenait nécessaire au bien des âmes. Il cherche un terrain qui lui est gracieusement accordé par deux sociétés bônoises: M. et P.C.B. Puis, sans hésiter il expose ses vues à Monseigneur l'Evêque de Constantine qui non seulement l'autorise mais l'encourage à entreprendre cette belle oeuvre.
       Vers cette époque existait à Bône un Comité, dit de Ste-Thérèse, qui s'était donné la noble tâche d'élever une Chapelle à la " Petite Sainte ", dans la Cathédrale. Monseigneur pria ce Comité de donner son activité et son zèle à une oeuvre plus vaste : à l'œuvre qui lui tenait tant à cœur : la construction d'une Eglise sur les Plages de Bône; Eglise qui serait dédiée à Ste-Thérèse de l'Enfant-Jésus.
Photos Robledo
Maître Autel de I'Eglise Sainte-Thérèse de l'Enfant Jésus
Photos Robledo
Autel du Sacré-Cœur de l'Eglise Sainte-Thérèse de l'Enfant Jésus

       Prêtre et Comité se mirent aussitôt avec ardeur à recueillir les premiers fonds pour entreprendre les travaux.
       Les générosités au début surtout, furent encourageantes. Aussi sans retard, pouvait-on confier à MM. Les Architectes Naz et Butigieg, l'établissement des plans et devis de la future église. Ces Messieurs s'acquittèrent de ce travail avec un soin parfait, une diligence remarquable et un désintéressement absolu, En même temps, Ste-Thérèse, comme pour marquer son approbation de voir s'élever à Bône, où elle est tant aimée, une église en son honneur sût faire naître dans le cœur d'un homme généreux spécialiste des grandes entreprises en ciment armé le désir de construire cette Eglise sans aucun bénéfice. Monsieur R. Faraone fut naturellement accueilli, avec reconnaissance par le Comité et put commencer les travaux,
       La première pierre fut posée le 7 octobre 1934. Son Excellence Monseigneur Thiénard, évêque de Constantine et d'Hippone, en fit la bénédiction au milieu d'une foule immense, parmi laquelle on remarquait toutes les notabilités de Bône. A cette occasion, divers discours furent prononcés, notamment par le futur curé de Ste-Thérèse et Monseigneur l'Evêque.
       Et dès le lendemain de cette fête inoubliable, les travaux prirent une allure accélérée, mais s'exécutèrent cependant avec une méticulosité remarquable. Et les visiteurs, qui déjà nombreux gravissaient la colline Ste-Thérèse, furent vivement intéressés par ces travaux et particulièrement par l'aspect imposant que prenait la construction. Un véritable monument, en effet, s'élevait de terre. Aussi, Son Excellence Monseigneur Leynaud, archevêque d'Alger, qui, en mai 1935, visita Ie chantier avec Monseigneur de Constantine, ne put qu'exprimer sa satisfaction et sa joie devant une telle oeuvre et donner ses plus enthousiastes encouragements aux ouvriers, à leur contremaître et au prêtre qui l'accueillait sur ce chantier. Ce prêtre, auteur de ces modestes lignes, est heureux de faire revivre ici le doux souvenir de cette auguste visite et d'exprimer publiquement â l'Archevêque d'Alger, ses remerciements et sa profonde, reconnaissance.
       Et la construction reprit de plus belle, à tel point que miraculeusement peut-on, dire, puisque sans incidents et sans accidents, elle fut bien vite terminée. De fait, le 5 octobre 1935, moins d'un an après sa mise en chantier, Monseigneur l'Evêque, de Constantine bénissait solennellement cette église. De plus, il fondait la paroisse Sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus de Bône lui donnait son premier curé, l'abbé Jean Coureau et le nommait chanoine honoraire.
Photos Robledo
Intérieur de l'Eglise Sainte-Thérèse de l'Enfant Jésus.
Photos Robledo
La tribune. Par la porte d'entrée se destine le golfe.

       Et aujourd'hui, pieux fidèles, curieux, visiteurs et dévots pèlerins, venant des confins du diocèse de Constantine et de régions encore plus éloignées puisque des Tunisiens et des Algérois ont laissé au pied de l'autel de Sainte-Thérèse des preuves palpables de leur ferveur, de leur confiance et de leur reconnaissance envers la Sainte Universelle... peuvent admirer l'Eglise qui lui est dédiée et dont elle est la douce et souriante Patronne !
       Cette Eglise, en effet, de 30 mètres de long sur 18 de large, quoique construite " à la moderne " est remarquable par son ensemble très sobre, mais élégant et imposant à la fois.
       Sa façade, en particulier, est d'une facture admirable. Sa vue, ne réveille t-elle pas dans notre esprit le souvenir des belles cathédrales de France ?
       Ses deux clochers ajourés, s'élevant à une hauteur de près de 40 mètres; sa rosace monumentale, coulée sur place et d'une seule pièce, enserrant une croix soutenue par des pétales de roses, et, surmontée d'une balustrade à colonnes ; ses trois portes, en vieux chêne de Bourgogne; son perron à multiples marches de pierre, provoquent notre admiration.
       Mais, si nos regards, se complaisent à un tel spectacle, notre oreille se trouvera charmée, si d'aventure, nous trouvant devant cette église, à l'occasion d'une grande cérémonie, les trois belles cloches de Ste-Thérèse se mettent en branle et nous donnent, à l'unisson, leurs notes aussi justes que douces, aussi 'moelleuses que caressantes.
       Ces voix argentines, légères et chantantes, sont bien celles qui conviennent à notre " Petite Sainte ", qui ne pouvait entendre, dit?on, sans un frisson, la grosse voix d'un bourdon-tocsin annonçant les grandes solennités, mais aussi hélas, parfois, les calamités publiques.
       Les trois cloches de Ste-Thérèse, fondues par la Maison Paccard, d'Annecy, donnent le sol - mi - do et pèsent respectivement 1,200, 700 et 260 kilos.
       Elles forment le don magnifique de trois familles bônoises.

       Et, quelle joie, pour les généreux donateurs, quelle joie pour tous les Bônois, lorsque à minuit de la Noël 1935 ils entendirent pour la première fois le joyeux carillon de Ste-Thérèse, chantant avec les Anges la naissance du Christ de Bethléem! Gloria in excelsis Deo !
       Trois grandes nefs, dont la centrale mesure neuf mètres de large, vingt deux de longueur et seize de hauteur ! des lignes droites formant l'ossature du temple et montant du riche carrelage jusqu'au plafond à caissons, pour le soutenir !... des fenêtres immenses qui appellent des vitraux, mais qui doivent, en les laissant s'infiltrer, une lumière trop vive!
       Heureusement, aujourd'hui, on n'éprouve plus à Ste-Thérèse, cette impression qu'inspire, tout édifice vide!
       Les dons, en effet, ont afflué. Témoin, d'abord, ce maître autel, aussi remarquable par sa simplicité que, par sa richesse! Sur un fond de marbre de Carrare, formant gradin, est appuyé un remarquable tabernacle en Onyx d'Algérie. La porte de ce tabernacle est en bronze doré, dans laquelle un artiste toulousain a fouillé une croix, entourée d'une guirlande de roses. La table de l'autel repose toujours sur une large bande d'Onyx, soutenue par deux socles d'une originalité et d'une richesse surprenante. Le beau Christ, dominant le maître autel, est aussi posé sur une croix d'Onyx, finissant ainsi parfaitement, cet autel principal, dominé par la statue de Ste-Thérèse, patronne de la paroisse...
       Les autels des nefs, latérales, l'un dominé par la statue. du Sacré-Cœur, l'autre par la statue de N.-D. de Lourdes, sont l'objet d'une curiosité, encore plus grande. Moins importants, cependant, mais' au~si riches et sûrement, plus originaux dans leur conception.
       Construits, comme, le maître autel en marbre de Carrare et en Onyx, ils reposent sur un seul' pied, et donnent au visiteur une heureuse impression d'originalité, de, nouveauté !
       Mais, que dire des ambons, où chaires à prêcher toujours en marbre de Carrare et en Onyx! Ceci, croyons nous, n'existe nulle., part en Afrique du Nord...
       Ils font dans tous les cas l'admiration des nombreux pèlerins, ils sont d'une commodité sans pareille, pour le prêtre qui doit officier et prêcher ; et, de plus, finissent le chœur d'une façon parfaite !
       Les socles sur lesquels reposent les diverses statues, qui ornent déjà l'église sont aussi en marbre de Carrare, complétés en marbre des Alpes et en marbre des Pyrénées. Ainsi leur teinte, comme leur facture, s'harmonise avec celle des autels et des ambons, et réussissent avec eux un ensemble parfait! Tous ces travaux en marbre ont été exécutés par la Maison Garguillo, de Bône.
       Nous ajouterons, enfin, que huit cents personnes trouvent place dans l'église Ste-Thérèse, aisément assises sur des bancs aussi pratiques que confortables et sur des chaises encore plus commodes et plus riches.


Chanoine J. COUREAU,
Curé de Sainte-Thérèse
de l'Enfant Jésus de Bône.

JE NE SAIS PAS PRIER
Poème de Mme Odette Tremelat-Legay
Paru sur "Les Grands Hommes Bônois"
Envoyé par Georges Bailly

Même le front courbé dans vos pieux sanctuaires,
Je vous le dis, mon Dieu, je ne sais pas prier ;
Mes pensées indomptées s'échappent du rosaire
Pour suivre le vol fou de trop païens ramiers.

Les mots coulent toujours de ma lèvre docile,
Mais ce sont des mots creux vidés de tout leur sang.
Loin de leur flux léger, monotone et facile,
Mon cœur s'est esquivé d'un air très innocent.

Je vous le dis, mon Dieu, distraite est ma prière
Et pourtant, sans trembler, je contemple la Croix,
Je souris à Jésus, priant à ma manière.
Ecoutez-moi, mon Dieu, voici ce que je crois :

je crois qu'il est encor, sous nos cieux catholiques,
Trop de cœurs sans pitié et trop de pharisiens ;
Je crois que chaque jour votre doux Fils unique
Continue à saigner sous les coups des chrétiens ;

Je crois que vous aimez les humbles qui cheminent
Sans blesser le prochain plus que les oraisons
Et que, pour exalter notre essence divine,
Avant que d'être pieux, nous devons être bons.

Etre bon ! Oui, c'est là la suprême prière :
Plus d'amour, moins de mots ! Etre un cœur tendre et doux
C'est l'Evangile entier, vous le savez, mon Père,
Et vous êtes trop grand pour vous mettre en courroux.

Quand j'accorde un soupir à la mort d'une rose,
Un pleur au corps raidi et charriant d'un oiseau,
Une larme à l'agneau dont le couteau dispose,
Votre Esprit est en moi, tel le chant au roseau.

Quand je niche ma joue au creux d'une corolle
En vous disant merci pour son subtil parfum,
Quand j'entends dans le vent votre auguste parole,
Quand je donne mon front au baiser des embruns,

C'est vous, Dieu, que j'admire et c'est vous que j'honore
Car c'est vous qui tissez la moire bleue du flot,
Qui mettez aux monts noirs l'écho rude et sonore
Et qui donnez à l'Homme un cœur et des sanglots.

C'est ainsi que je prie . en aimant la nature
Que vous avez sculptée de vos divines mains,
En donnant ma pitié aux humbles créatures
Qui peuplent les bosquets et l'herbe des chemins,

En évitant les larmes aux humains, mes frères,
En ayant l'âme douce et le cœur indulgent...
Je ne sais pas prier sur les grains d'un rosaire.
Mon cantique est plus beau. Moi, je prie en aimant.


SOUVENIR pour NOTRE COPAIN
Par Jean Pierre Bartolini et José Merciecca
Le 19 Janvier 2004, ayons une pensée fraternelle pour NOËL.

L'ASSASSINAT DE NOËL MEI,
le 19 Janvier 1962

BÔNE (A.F.P.)
       Le 19 Janvier à 18 h. 45, le S-Lieutenant PALVADEAU Gilbert, Substitut du Procureur militaire attaché au Général Cdt la Z. E. C., apercevant deux jeunes garçons qui collaient des affiches, arrête sa 2 CV, dégaine son revolver et tire à plusieurs reprises, tuant d'une balle au cœur Noël MEI, âgé de 14 ans et blessant son compagnon âgé de 16 ans.
       Son meurtre accompli, l'Officier se rend comme à l'accoutumée au Mess pour y prendre son repas.

(Sur cette dépêche de l'AFP, il y a erreur sur l'age respectif des adolescents)

--------------------------------------
TRACT O.A.S.-BÔNE du 20 Janvier 1962

        Dans la soirée du 19 Janvier 1962, à Bône un individu, surprenant deux gamins en train de coller des affiches " Algérie Française", tua l'un et blessa l'autre à coups de pistolet.

        Ce n'était pas un apache, car il portait l'uniforme de sous-Lieutenant de l'Armée Française et les insignes de la Justice Militaire; il n'était pas ivre non plus. Personne ne le connaissait pour s'adonner aux stupéfiants, et sa situation même supposait un certain équilibre moral et nerveux.

        M. PALVADEAU, de son nom, était seulement " GAULLISTE INCONDITIONNEL "

        Cette opinion qui n'en tolère aucune autre a suffi pour qu'un homme plus que tout autre astreint aux disciplines civiques par sa double condition d'officier et de juge, TUE froidement un adolescent et en blesse un autre qui osaient afficher des sentiments non conformistes .. On croit vivre un cauchemar et l'on veut penser pour la dignité humaine que cet assassin a agi dans un moment d'aberration pour s'effondrer ensuite sous le poids du remords...

        Pas du tout. M. PALVADEAU, son crime commis est allé ……... dîner !

        Ainsi s'est-il montré digne de son maitre, dont l'orgueil messianique n'est troublé par aucun sentiment humanitaire.

        Qu'importe la douleur d'une mère. Qu'importe que l'ignominie de son acte soulève la colère et risque de contribuer à élargir jusqu'à la haine certaine incompréhension entre Français sur cette terre d'Algérie ! Sa conscience est tranquille, intoxiquée par les mensonges de ceux qui pour affermir leur pouvoir veulent faire oublier un problème au lieu de le résoudre et pour atteindre leur but mettent tout en oeuvre pour dresser un pays contre ses propres enfants.

        Français d'ALGERIE, vous vous êtes battus pour la seule France à Cassino, à Colmar et ailleurs. Vous continuerez dans cette voie, à travers vos deuils, les injustices et les provocations. L'acte inqualifiable d'un sectaire ne déshonore que lui-même et ses maÎtres. La gloire de l'Armée Française est bien au dessus d'eux.
        Bientôt elle les vomira.

        NB. - Monsieur PALVADEAU, si vous lisez ces quelques lignes, remarquez que nous parlons déjà de vous AU PASSE.

--------------------------------------
DES MILLIERS DE BÔNOIS DEPOSENT
DES GERBES A L'ENDROIT
OU LE JEUNE NOËL MEI A ETE TUE

        Après le tragique assassinat qui coûta, la vie au jeune Noël Mei, 16 ans, tué par le sous-lieutenant Gilbert Palvadeau, Originaire de Villejuif, où il habite, 13, passage des Réservoirs, une vive effervescence se manifesta en ville européenne samedi.
        Durant toute la journée de samedi, Bône a donné l'aspect d'une ville morte. Elle s'était renfermée douloureusement sur son deuil. Les Magasins étaient fermés. Les cinémas n'ont pas donné de représentations.
        Bône, au cours de la journée, s'est rassemblée devant le mur où était mort la veille le petit Noël Mei.
        A l'endroit où fût tué le jeune colleur d'affiches, des gerbes de plus en plus nombreuses furent déposées. Ce sont les sœurs de la Doctrine Chrétienne qui, les premières, posèrent un bouquet. Sur un mur furent apposés des drapeaux tricolores et 0.A. S., des portraits du général Salan, du Maréchal Juin, du Bachaga Boualem et des affiches de l'O.A.S., cependant que l'inscription " Noël Mei, mort pour l'Algérie française " était tracée en lettres noires et rouges. Une foule sans cesse grandissante vînt se recueillir à cet endroit là. Un service d'ordre important prit place aux alentours. De temps à autre des slogans étaient lancés : " O.A.S. au pouvoir ", " Vive Salan ", " Algérie française ", et le " Chant des Africains " et " La Marseillaise " étaient entonnés par l'assistance.
        Au fur et à mesure que les heure passaient, des fleurs, en couronnes, en gerbes, en bouquets, étaient déposées autour du portrait du jeune garçon
        Dépôt de gerbes de fleurs émouvant, angoissant parfois devant ce mur qui devenait pour l'occasion comme un monument aux morts.
        Mais sans doute le moment le plus bouleversent de la journée fût lorsque arriva le frère de la victime, à qui avait été accordée une permission spéciale de 48 heures pour venir de Douéra où il est Interné.
        Dimanche matin, pour éviter le retour d'incidents qui, la veille, avaient fait un mort et un blessé à la suite du mitraillage de la foule par une voiture de terroristes, Ies attroupements furent interdits. Et la foule se contenta de défiler dans le lourd silence que font les profondes tristesses.

--------------------------------------
A Bône, à l'emplacement où le jeune colleur d'affiches Mei avait été tué par le sous-lieutenant PALVADEAU, des fleurs qui avaient été déposées ont été piétinées par deux militaires qui frappèrent des jeunes gens. L'intervention de quelques civils mit heureusement fin à cet incident.
--------------------------------------

VINGT MILLE BÔNOIS ONT ASSISTE
DANS LE CALME AUX OBSEQUES DE NOËL MEI
ASSASSINE VENDREDI DERNIER

La Depêche d'Algérie : mardi 23 janvier 1962

BÔNE: - 20000 personnes ont accompagné à sa dernière demeure dans le calme et le recueillement, le jeune Noël Mei qui trouva une mort tragique, vendredi soir, tué d'une balle en plein coeur alors qu'il collait des affiches.

        Bien avant 10 heures, hier matin, la population toute entière devait marquer sa sympathie pour cette jeune victime et une foule nombreuse se rendait rue Burdeau, devant l'humble logis de cette famille d'ouvriers tandis que la grève générale devenait effective à partir de 10 heures. Tous les magasins, les services privés et certains services publics avaient fermer leurs portes et la ville déserte était gardée par un service d'ordre trés important, composé de gardiens de la paix, de gendarmes mobiles et de soldats.

        Des milliers de personnes ont accompagné hier, au cimetière, le corps du jeune Noël Mei, Jamais encore une foule aussi dense n'avait escorté un convoi funèbre. L'hommage rendu au jeune homme venait de toutes les couches de la société et se mêlaient dans ce long et triste défilé hommes femmes, enfants.

        Ses camarades d'enfance, filles et garçons, auxquels s'étaient joints les éléves des autres écoles, portaient les couronnes et les gerbes de fleurs. On remarquait parmi ces couronnes celles offertes par ses camarades, par les associations patriotiques et par la Légion Etrangére.

        Les jeunes gens, les jeunes filles, formaient en tête du convoi une longue théorie.
        Sur les couronnés qu'ils portaient on lisait des Inscriptions telles que celle-cI :
        " De la part de ceux qui veulent comme toi rester Français ".

        Tout le long du parcours que suivit le convoi mortuaire la foule était massée, triste et angoissée devant le malheur.

        Aux abords de la cathédrale c'étaient encore des milliers de personnes réunies qui avaient abandonné leurs occupations journalières pour être présents à la cérémonie.

        Le cercueil recouvert de tricolore fut porté jusqu'à la cathédrale par les camarades du disparu, sous la double haie formée par les drapeaux des Associations patriotiques de Bône et des drapeaux des Anciens combattants.. Le courant électrique qui avait été coupé en raison de la gréve de deux heures, avait été rétabli à la cathédrale afin de permettre son illumination. Le cercueil fut placé au milieu de la nef tandis que les drapeaux prenaient place tout autour.

        Avant de donner l'absoute, M. le chanoine Houche archiprêtre de la cathédrale prononça une émouvante allocution.
        Après la cérémonie à l'église, le cortège pris la direction du cimetière, mais au lieu de suivre l'itinéraire habituel, prit la direction de l'avenue de la 3éme D.I.A., passant ainsi devant la préfecture de Bône.
        Les assistants suivirent en masse jusqu'au cimetière, dans le calme le plus complet.
        La ville, durant le temps des obsèques, resta recroquevillée sur elle-même. Tous les magasins étaient fermés. C'était une immense communion avec ceux qui en ce jour de deuil traînaient le douloureux calvaire de leur malheur.
        D'autre part, hier après midi également, ont eu lieu les obsèques de la jeune Andrée Zammit, âgée de 17 ans, tuée dimanche matin par l'explosion de l'obus piégé placé par un terroriste devant une boucherie.
        Une foule nombreuse assistait à la cérémonie. Aucun incident n'a été signalé.

--------------------------------------
SOLDATS!

De quelle Armée, faites-vous partie ?

- De l'Armée dont les Officiers tuent avec préméditation et délibérément des enfants,
- De l'Armée au service d'un seul Homme et non au service de la Nation,
- De l'Armée du Colonel DEBROSSE, tortionnaire des femmes et de patriotes,
- De l'Armée des AILLERET, "champion de l'avancement" des MULTRIER et consorts, inconditionnels par ambition et médiocrité, complices passifs du F.L.N.,
- De l'Armée de MESSMER, parrain de PALVADEAU, qui, ministre des Armées, dépose un pouvoir en cassation contre un jugement du Tribunal militaire acquittant trois Officiers ?

0U

- De l'Armée fidèle à son serment de maintenir l'intégrité du Territoire et du même coup l'Algérie française,
- De l'Armée victorieuse après 7 ans de sacrifices, battue à Paris en quelques mois par De Gaulle,
- De l'Armée qui a apporté à ce Pays la Paix et la Fraternisation, et non la Division et la Ségrégation,
- De l'Armée qui est consciente qu'en combattant le F.L.N., elle défend l'Europe de l'invasion communiste.
- De l'Armée des DE LATTRE, LECLERC, JUIN, SALAN, CHALLE, VANUXEM, CHATEAU-JOBERT, et tant d'autres qui, sur tous les champs de bataille, ont su par leur chevalerie et leur sens de l'Honneur, faire de l'Armée française, " la première Armée du Monde ".

(Tract) 0. A. S. - BONE

--------------------------------------

CEST BIEN LUI ! - L'ASSASSIN

l'assassin de Noël MEI
31 mars 1966

M. le substitut du procureur de la République au tribunal de grande Instance de Troyes a l'air sévère.
Pour ne pas dire l'air Inquiet.
Comme s'il craignait que cette photo, prise lors de sa récente Intronisation, tombe sous les yeux de quelque empêcheur de juger en rond.

De MINUTE, par exemple.
Pourtant on aurait du mal à le reconnaître, M. le substitut Palvadeau. Après quatre ans ... Et tout s'était passé si vite ...
Il y a quatre ans, le 20 janvier 1962, à Bône (Algérie), le sous-lieutenant Gilbert Palvadeau, attaché au Parquet militaire, tuait froidement à coups de pistolet un jeune colleur d'affiches O.A.S. de 16 ans, Noël-Antoine Mei et blessait l'un des camarades du jeune garçon.
Devant l'indignation générale, les autorités appréhendaient discrètement le sous-lieutenant meurtrier. Promis : on le jugerait.
Non seulement, en ne le jugea point mais on l'envoya juger les autres à Djibouti.
Puis, l'oubli venu pensait-on, Foyer le récompensa, sans tambour ni trompette en le nommant à Troyes.


Où les criminels auront beau jeu de se lever, quand le substitut Palvadeau aura terminé son réquisitoire, et de crier :
- Et si l'on parlait du petit Noël-Antoine Mei, Monsieur le procureur ?

DEVOIR DE MEMOIRE
INAUGURATION DE LA STELE DES FUSILLES
LE 6 DECEMBRE 2003
PAR LE CERCLE ALGERIANISTE DU BITERROIS
Par Maurice Villard et Jean Pierre Bartolini

Le Cercle Algérianiste du Biterrois a organisé une cérémonie pour l'inauguration d'un marbre, apposé au Mémorial édifié au cimetière Neuf à la mémoire des morts de l'Afrique du Nord Française, avec l'effigie de:

Jean Bastien THIRY - Roger DEGUELDRE -
Albert DOVECAR et Claude PIEGTS

Ce sont environ 400 personnes qui, le samedi 6 décembre, se pressent au cimetière neuf, précédées des 8 drapeaux de nos Associations dont celui de l'ADIMAD, et des principaux Délégués Nationaux et Présidents de nos Associations, afin de rendre hommage à leur sacrifice.
Elles remontent lentement la longue allée centrale pour se presser au pied du Mémorial.


Aprés la mise en ordre des porte-drapeaux et du rassemblement du public en demi cercle face à la Stèle, M. Maurice Villard, dans un silence religieux, dévoile la Plaque du Souvenir.

Il est nécessaire de signaler que Monsieur le Maire de Béziers avait refusé la demande faite de pavoiser ainsi que l'autorisation de l'installation d'une sonorisation particulière, car ce n'était pas une cérémonie officielle.

"Le Président du Cercle, Maurice Villard, dans une allocution pleine d'émotion qu'il a du mal à terminer sans verser des larmes, déclare alors :

      Messieurs les Délégués des Associations Nationales, Messieurs les Présidents, Mesdames, Messieurs, chers Compatriotes,

      C'est une très grande satisfaction de nous compter aussi nombreux aujourd'hui, le ciel nous est clément, nous sommes réunis afin d'honorer la mémoire de nos morts et disparus, c'est là un impérieux devoir.
      Tout d'abord, je tiens à remercier toutes celles et tous ceux qui nous ont permis d'organiser cette si belle réalisation en mémoire des quatre martyrs qui sont allés jusqu'au bout de leur combat, faisant par avance le sacrifice suprême de leur vie.

      Mais aussi de tous ceux connus ou inconnus, victimes des bourreaux du régime Gaullien, abattus par les Barbouzes, les polices parallèles, les tueurs du F.L.N. Le sang des nôtres, lors de ces dernières années si cruelles de notre Algérie Française, a été versé en vain, car il y 'avait le plan diabolique du sinistre de Gaulle et de sa clique, trahissant, reniant sa parole, abandonnant lâchement le peuple Pieds Noirs et les Harkis, larguant ces départements français mais aussi le Sahara et ses richesses, aux tueurs du F.L.N.
      Je tiens également à remercier les 8 porteurs de drapeaux de nos Associations d'anciens combattants dont celui de l'ADIMAD. lis sont le symbole de notre reconnaissance à tous nos morts civils ou militaires.


Ce marbre que nous venons de dévoiler avec les effigies de nos quatre martyrs est et, restera pour les générations futures, le symbole du sacrifice de tous les nôtres sur notre terre française d'Algérie.
Nous pensons à eux, figures emblématiques de notre combat pour garder l'Algérie à la France, condamnés lors de procès iniques, par des juges aux ordres du pouvoir politique, alors qu'ils ne faisaient que défendre l'intégrité du territoire français.

Je ne vais pas vous donner connaissance du message de M. Mekachéra, mais celui de l'ardent défenseur de l'Algérie Française Le Colonel Antoine Argoud, afin de comprendre l'engagement, le combat, le sacrifice de tous ceux qui avec l'OAS, les derniers et authentiques défenseurs de l'Algérie Française qui avaient donné leur parole d'honneur, juré sur les tombes de tous ceux morts pour cette lutte, de la défendre jusqu'au bout de leurs forces.
Le colonel Antoine Argoud avait déclaré :

       " Nous avons un serment de fidélité au drapeau. Ce drapeau symbolise la patrie, avec son territoire, son régime, ses institutions. Mais le Président de la République, qui est le garant du territoire National, viole son serment de Chef de l'Etat, Il trahit le serment qu'il a prêté spontanément à Mostaganem, le 4 juin 1958. Que cette trahison soit volontaire, délibérée, elle mène à l'amputation du territoire National. Nous voilà donc du même coup, délié de notre engagement à l'égard de Gaulle, Président de la République. Dans l'affaire algérienne, nous sommes aussi concernés comme hommes. Nous nous sommes formellement engagés à maintenir l'Algérie dans le près carré français. Nous avons engagé la France à travers notre personne vis à vis de milliers de musulmans que notre seule parole a déterminée à combattre à nos côtés. De Gaulle ne peut nous contraindre à adjurer notre serment, de Gaulle moins que tous les autres qui avait affirmé l'existence de principes supérieurs, aux règles de l'obéissance militaire. En bref, si je m'engage dans cette aventure, c'est bien pour garder l'Algérie à la France, mais c'est aussi, et, surtout, pour des motifs de philosophie politique, de morale tout court "

-------------------

Puis c'est l'appel aux morts

       Le 7 juin 1962, le sergent chef Albert DOVECAR de la légion étrangère, fusillé au trou de l'enfer, qui à l'audience, déclarait à la Légion j'ai trouvé tout ce qui me manquait dans la vie civile une : maison, des camarades. Mais la maison est détruite et les camarades sont morts.

       Le 6 juillet 1962, le Lt Roger DEGUELDRE, Officier au 1 er R.E.P, est fusillé au fort d'Evry.
       Refusant de s'écarter du chemin de l'honneur, déclarant avant sa mort à l'adresse des Français d'Algérie si je ne suis pas de votre race, ni né sur votre sol, je vous ai beaucoup aimé et vous aime encore.

       6 juillet 1962, à l'aurore, Roger Degueldre, face au peloton d'exécution chante la marseillaise. Il est 3 h.56, une salve, puis un second coup de grâce claque, Roger Degueldre est frappé de plein fouet, il tient un petit drapeau tricolore dans sa main. Le sang inonde sa tenue léopard, il n'est pas mort, il émet des plaintes. Un colonel déclare ce ne sont là que les spasmes de l'agonie. Me Tixier Vignancourt et Me Denise Macaigne ainsi que l'aumônier de la prison de Fresnes, s'opposent à cette constatation et forcent les autorités à appeler un médecin. Ce dernier confirme : cet homme vit toujours.
      Alors il faut l'achever 4 h.04, l'adjudant, le bourreau, tire par trois fois sur Roger Degueldre, mais les trois coups de grâce ratent leur but.
      Armé d'un autre revolver, le bourreau place le canon de son arme à 5cm de l'oreille de l'officier et tire.
      Il est 4 h 08, la boucherie a pris fin, Roger Degueldre est mort en martyr.

       Le 7 juillet 1962, Claude PIIEGTS, Français d'Algérie, est fusillé au Trou de l'Enfer, il va mourir en s'écriant :
      " Visez au cœur, vive l'Algérie Française.

   Le 11 mars 1963, le Lt Colonel Jean Bastien THIRY est fusillé au fort d'Ivry.
      L'attaque du Petit Clamart, n'a pas fait couler le sang, Jean Bastien Thiry, Chevalier de la légion d'honneur, lieutenant colonel de l'aéronautique, pilote d'essai et créateur d'engins téléguidés de réputation mondiale, est condamné à mort et fusillé.
      L'attentat a eu lieu le 22 août 1962, Bastien Thiry est arrêté le 5 septembre. Se sachant découvert, il aurait pu facilement s'échapper à l'étranger d'autant qu'il était d'ailleurs, en mission en Angleterre.
      Mais il n'était pas homme à fuir. Il estimait que son devoir était de faire face aux événements et de défendre sa cause.
      Il déclara: " Nos motifs d'action sont liés aux conséquences de l'effroyable drame humain et national qui, à la suite des événements qui se sont déroulés en Algérie, ont mis enjeu, et mettent encore journellement enjeu, la liberté, les biens et la vie de très nombreux français; après avoir mis en jeu l'existence même en tant que telle , de collectivités nationales dans leur ensemble, et l'existence même de l'unité nationale. Il conclue : " Nous n'avons fait que notre devoir de français. Devant l'histoire, devant nos concitoyens et devant nos enfants, nous proclamons notre innocence, car nous n'avons fait que mettre en pratique la grande et éternelle loi de solidarité entre les hommes."
      Il n'y eu pas de pardon, il n'en implorait pas. Jean Bastien Thiry est mort à 35 ans pour avoir refusé le déshonneur, dénoncé les reniements et la trahison au plus haut niveau de l'état.
      C'était l'heure où la vie s'éveillait en banlieue
      A 6 h,47, comme un cri déchirant
      La salve troua l'air et ton corps expirant
      Vint ajouter du rouge à ta capote bleu.
      Dors en paix tout là bas, du sommeil éternel,
      Au champ du grand repos et de l'éternité
      Que ton sommeil, soit doux comme une nuit d'été
      Nous t'aimerons toujours plus qu'avant Colonel.
      Que dieu garde ton âme avec mansuétude
      Que viennent les hivers et viennent les printemps
      Nous garderons au cœur la fidèle habitude
      De vénérer ton nom, jusqu'à la fin des temps. Colonel.

-------------------
Puis ce fût l'allocution prononcée par Mr A. ALGUDO.
Président du C.D.F.A. (Comités de Défense des Français d'Algérie)
23, rue Jean Aicard, 34500 Béziers

Mes Chers Amis,

Je serai bref en m'adressant sans haine mais avec une détermination sans faille aux responsables, toujours de ce monde, de ces meurtres d'état odieux des défenseur des provinces Française d'Algérie.
Oui vous les derniers tyrannosaures du Gaullisme, vous les porteurs de valises des viets puis du F.L.N,
Avez-vous seulement conscience de vos crimes de sang aujourd'hui officiellement dénoncés?

Avez-vous conscience qu'en assassinant ces quatre patriotes vous avez assassiné la France en l'amputant de seize de ses plus riches départements fécondés par le sang et la sueur de ses fils de toutes origines ?
Avez-vous conscience qu'à travers ces martyrs c'est toute une foule de patriotes qui vous regardent comme des ombres maléfiques que vous êtes et que vous resterez toujours.

Puisse ce message vous parvenir à l'époque actuelle où vos dignes descendants eux, traitent avec les cagoulards mafieux dont le but avoué est de séparé la France de deux de ses départements de Corse en mettant un voile scandaleux sur les exactions dont sont victimes nos compatriotes mais s'insurgent quand l'état ou des métropolitains sont touchés.
Voilà encore un cas de discrimination non pas positive mais négative

Pour terminer et si vous me le permettez, je vous demanderai devant cette stèle de ne pas vous tromper d'ennemis, ne gaspillons pas notre énergie en luttes stériles familiales qui ne servent que nos ennemis qui nous observent et n'attendent que ça.

Les responsables vivants de notre tragédie peuvent être atteints, ensemble dénonçons sans violence leur sinistre besogne, sans violence mais avec détermination.
Merci.

-------------------
Ensuite, c'est au tour de par M. Marcel METZGER, délégué de l'ADIMAD SUD, de prononcer ces paroles d'apaisement.
34280 La Grande Motte

Mrs les Présidents d'Associations, Mesdames, Messieurs, Chers Amis.

Le 26 septembre 2003, le Président de la république Jacques Chirac, instituait par décret N° 2003-926 " Une journée nationale d'hommage aux " Morts pour la France " pendant la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie " le 5 décembre de chaque année.


Il y a 41 ans, la France terminait cette guerre qui vit le sacrifice des meilleurs de ses enfants. Pour la première fois dans l'histoire une armée victorieuse sur le terrain se retirait sous la pression des gouvernants de l'époque.

Depuis 1962, individuellement ou regroupés au sein d'associations, nous avons lutté pour que soit retenu :
1) Le terme de guerre d'Algérie
2) Pour qu'une date commémorative, autre que celle du 19 mars, nous permettent de se recueillir devant un monument pour rendre hommage à tous nos morts et nos blessés.

Dans notre cœur, des blessures ne se sont jamais refermées. Nos pensées vont vers nos camarades connus ou inconnus qui sont allés jusqu'au sacrifice suprême pour que cette terre d'ALGERIE demeure FRANÇAISE.

C'est à nous les survivants d'entretenir ce devoir de mémoire, nous sommes ici aujourd'hui pour en témoigner, comme nous serons présents chaque année.
Je vous remercie

-------------------

        Monsieur Fred Artz, Délégué National de l'Union Nationale des Français d'Afrique du Nord (UNFAN ) prenant la parole déclare:

        Mesdames, Messieurs, mes Amis, Frères et Sœurs de mon peuple,

        Nous sommes réunis aujourd'hui pour honorer la mémoire des meilleurs d'entre nous qui ont combattu contre l'abandon des territoires français de la République en Algérie, et contre le mensonge et la lâche trahison du général De Gaulle.
        De Gaulle, aidé par ses complices, nous a trahi, pressé de liquider l'Algérie afin de se donner une stature internationale, il nous a livré à la haine du FLN et de tous les combattants de la dernière heure avec la complicité du pouvoir politique français.
Dès janvier 1962, nous avons pu assister à la funeste alliance des autorités françaises et des tueurs du FLN, à la "barbouzerie" mise en place par l'Etat, qui s'adonnait aux pratiques hors la loi de la torture, de l'internement préventif et du terrorisme aveugle envers la population civile européenne. Nous avons du faire front au déchaînement de tous les assassins du FLN libérés de leur prison dès les premiers jours de 1962.
Livrée à cette apocalypse, il ne restait pour seul espoir de survie à la population française d'Algérie qu'à se réfugier en auto défense. C'est ainsi que l'OAS est apparue comme le dernier recours possible.
Le Colonel Jean-Marie Bastien Thiry, le Lieutenant Roger Degueldre, le Sergent Albert Dovecar et notre compatriote Claude Piegts, comme beaucoup d'autres français de métropole et d'Algérie ont payé de leur vie la défense de tout un peuple livré à des assassins par des procédés criminels.
Ces pages d'histoire ne font pas la gloire de la France et l'on peut comprendre que la reconnaissance de faits honteux du pouvoir de l'époque ne soient pas spontanément reconnus.
        Ce serait une erreur que de croire que les héritiers ou les complices, de ce pouvoir d'alors, soient disposés à le reconnaître car ils auraient alors à en assurer les responsabilités qu'ils leur reviennent.
        Aussi ne devons-nous compter que sur nous mêmes pour faire connaître la vérité de cette histoire.
        Aujourd'hui c'est dans le roc que nous écrivons le sacrifice de ceux des nôtres qui ont donné leur vie pour la sauvegarde de nos familles. C'est la seule manière que nous avons d'imposer la vérité aux français et faire en sorte que nos compatriotes ne soient pas morts inutilement.
        En relançant le magazine "Pieds Noirs d'Hier et d'Aujourd'hui" qui doit devenir la publication écrite de notre communauté, nous poursuivons cet objectif pour faire front à tous les obstacles que nous avons à franchir, nous avons besoin de toutes les forces de notre communauté, de votre soutient, faites le savoir.
        Comme nous le faisons aujourd'hui, nous avons à nous battre pour laisser à nos enfants le souvenir de ceux qui sont morts, pour eux et pour la France. C'est cette tâche qui nous réunit aujourd'hui et que je vous invite à poursuivre tant qu'il nous restera un souffle de vie.
Les porte-drapeaux devant la Stèle

Souvenirs, souvenirs toujours...pour nos frères
Ayez une petite pensée pour eux
et tous nos camarades qui ne sont plus là.
Pensez à leurs familles qui n'ont jamais plus eu de Noël….
Semper fidelis          Adimad          J.F. Collin


Festival International de Musique Militaire à OSTHOFEN
Histoires et traditions de la " légère "
Par le Capitaine (H.) Francis JOSSE

          C'était vers la fin des années soixante. Le Régiment venait d'être doté de la seyante tenue de combat modèle 64 " Satin 300 ". Tout beau, tout nouveau, il ne fallait pas rater une occasion de se " bien montrer " à l'extérieur. Suprême honneur, marque de confiance et d'estime, la Fanfare du 1er Régiment de Spahis était désignée pour participer au Festival International de Musique Militaire de OSTHOFEN (au Nord de WORMS). Ce genre de sortie était encore extrêmement rare à la fin de la guerre froide.

          La Fanfare, flambeau du Régiment, n'était pas encore à son meilleur avantage. Loin s'en faut, loin s'en fut ! Le burnous et ses accessoires n'étaient plus très présentables, mités, passés, il n'y en avait plus assez pour " paraître " correctement. Les anciens se souviendront d'une époque assez troublée où l'avenir du 1er Régiment de Spahis n'était pas tout rose, la fracture était consommée. " On " parlait même d'une mutation à HYERES, dans le Var, au loin, quoi ! Alors, la Fanfare, me direz vous ?

          Après Roger CHAUMONT et Roger VERFAILLIE, le commandement de cette prestigieuse phalange de tradition avait échu à Daniel POIRIER. Sympathique et " Ch'Ti " de surcroît, Daniel avait toutefois une particularité extrêmement rare chez les Trompettes-Majors. Arrivant en droite ligne de l'Ecole de Cavalerie de SAUMUR, Daniel POIRIER ne jouait pas de la trompette ! Excellent musicien, il tenait à SAUMUR le pupitre des saxophones, instrument à anche radicalement différent.

          Mais enfin, qui peut le mieux pouvant le pire, Daniel s'était courageusement attelé au challenge. Relever le niveau de la Fanfare était un réel défi. Il avait répondu " présent ". L'enjeu était de taille ! Toutefois, souffler n'est pas jouer, n'est ce pas ?

          Pour la prestation de OSTHOFEN, ville distante au plus d'une grosse cinquantaine de kilomètres, un bus Renault 23 places " kaki " avait été mis à la disposition de la Fanfare, composée à l'époque de trois tambours et d'un sifflet, enfin guère d'avantage, " ça " tenait. Le véhicule (F.F.A. - plaques rouges) fonctionnant à l'essence n'était plus de première jeunesse. Bon !

          La joyeuse bande des " Ch'Tis " du Régiment, qui n'en ratait pas une, avait décidé d'accompagner Daniel et ses musiciens, un Festival International valait bien une sortie de groupe, avec familles. Il y avait Patrick VANLAERE, bien sûr, Serge ROMME, et d'autres que chacun a pu connaître. Quatre ou cinq " plaques bleues " emmenèrent toute la bande de copains.

          Dans une atmosphère de kermesse de la bière, quelques bons milliers de spectateurs de toutes nationalités attendaient les formations musicales dans les rues du village, sur les places, sous un immense chapiteau. Quel beau monde ! Kolossal ! Prima !

          Il y avait le Big Band de l'Armée Américaine (120 exécutants), le Big Kilt Bazar de l'Armée Britannique (au moins 100), le Groß Boum-Boum de la Bundeswehr (80), des Belges, des Hollandais, des Canadiens et… " notre " douzaine de Spahis. La prestation consistait en une cérémonie d'ouverture, trois tours du village en musique, et une présentation sous chapiteau. La clôture comprendrait une aubade d'adieu toutes formations réunies. Il faisait beau, il faisait chaud sous le treillis, très chaud !

          Le premier passage en musique, derrière les " grandes formations " fut assez réussi, même si le nombre n'avantageait pas " les nôtres ". Daniel resplendissait. Il suscitait l'admiration des foules par ses moulinets de flamme marquant le tempo.

          Au second tour, le souffle commençant à manquer, il me semble que le son des trompettes portait moins. Les caisses claires redoublaient bien de vigueur pour faire l'illusion, la grosse caisse risquait la crevaison à chaque coup de maillet. Vaille que vaille, ça tenait toujours. Daniel jetait quand même quelques regards inquiets vers l'arrière. Il faisait semblant de souffler !

          Le troisième passage s'effectua en sourdine. Nos Spahis, habitués aux sonneries de pied ferme dans la cour du Quartier, tenaient mal la distance. Terrassés par le nombre ils ne jouaient plus. La foule ne s'en apercevait pas. La canicule avait eu raison des gosiers les plus stoïques. Il y avait du monde aux terrasses, les buvettes débitaient à pleines chopes, on saluait nos soldats. Prost ! De temps en temps un Germain sympathique offrait à boire à nos héros, Daniel eut du mal à récupérer tout son monde.

          Les " Ch'Tis " faisaient la claque aux endroits stratégiques et relançaient la machine. Ach ! Franzosen! Schön ! Gut !

          La prestation sous chapiteau permit à nos Spahis de bénéficier d'une bonne sono, ayant eu le temps de reprendre souffle. Les chopes de bière aidant peut-être, les deux ou trois marches du Régiment furent largement applaudies. Honneur sauf ! Prima !

          A l'heure du départ, chaque formation salua et sortit en musique. Nos héros sautèrent lestement à bord du vieux Renault. Avec force signes de la main et des baisers à la ronde, on prit congé. Auf Wiedersehen ! Daniel avait repris toute son assurance.

          Le bus, facétieux, resta insensible aux sollicitations de son conducteur. Vapor-lock, sorcellerie, ou les deux à la fois, la machine refusait de partir. Nous faisions cercle autour de la vilaine bête. Les Germains s'interrogeaient… ? Et si… ? Katastrofe !

          Au bord du désespoir, Daniel fit promptement débarquer ses musiciens. A bras ! Ferme ! Chacun poussa comme il le pouvait. Miracle, le moteur consentit à ronronner. Daniel fit rembarquer tout son monde à la volée, le car s'éloigna dans un nuage de fumée noire, toussant, crachant. Les Spahis envoyaient des baisers. Français ! Filous ! Lustige ! Comme-ci, comme ça ! Pas un spectateur ne crut en la panne, ils restèrent convaincus d'avoir eu une nouvelle preuve de la malice des Français. Ouf !
        

Capitaine (H.) Francis JOSSE

LE GRAND ATLAS UNIVERSEL
OU
LA DESINFORMATION CONSOMMEE
Par Pierre Barisain -- Jean Pierre Ferrer
et Jean Paul Selles
Avec une réponse de Nice-Matin

       Grand Atlas Universel diffusé ( tome 9 le 29 Novembre 2003), par Nice Matin, Var-Matin, Corse Matin. Tome n° 4. AFRIQUE, imprimé sur les presses IG-Marmol . SL de Barcelone.

Voici ce que l'on trouve en page 67 : Géographie politique, L’indépendance des pays Africains.

L’ENFER ALGERIEN :


"A la fin du XVIII ème Siècle, l’Algérie vendit d’énormes quantités de blé à la France qui refusa de payer. En 1830, le Roi d’Algérie réclama la dette et face à la réponse négative, fustigea le consul français. La France profita de cet incident pour envahir le pays avec 36.000 soldats, mais en ressortit vaincue. En 1840, l’armée française, forte de 115.000 hommes, parvint enfin à envahir l’Algérie.

La France y installa des milliers de colons. En 1945, les festivités de la défaite nazie se transformèrent en un soulèvement populaire : la répression coûta la vie à 45.000 algériens. En 1954, le Front de Libération National Algérien fut créé et la France répondit par l’envoi d’un demi-million de soldats. Les troupes, avec l’aide de l’Organisation de l’Armée Secrète ( OAS), groupe néofasciste colonial appuyé par l’Etat Français, détruisirent des milliers de villages et assassinèrent des dizaines de milliers de civils. L’Algérie devint indépendante par referendum en 1962.. Depuis 1992, le pays connaît une période d’instabilité politique, l’essor de l’intégrisme et une cruelle guerre civile."


A la lecture des ces infamies, M. Jean Paul Selles a écrit, le 5 décembre 2003, au Président de son quotidien, NICE-MATIN, pour exprimer sa réprobation à tel tissu de mensonges. Voici sa lettre

A l'attention du Président Directeur Général de NICE-MATIN

Monsieur le Président,

Je suis un fidèle abonné de votre journal que j'apprécie.
Je suis également un français d'Afrique du Nord, né à Alger en 1939 et ayant connu les dramatiques événements de la guerre d'Algérie à laquelle j'ai participé pendant 27 mois.
Adhérent de plusieurs associations patriotiques (UNC, ASAF, CNR), Membre Associé de l'ADIMAD-SUD (anciens détenus politiques) et Délégué Régional PACA de l'UNFAN (Union Nationale des Français d'AFN), je suis extrêmement étonné de constater qu'un journal sérieux comme le vôtre, ait pu commercialiser le volume N°4 du Grand Atlas Universel, qui sous le titre " L'Enfer Algérien", porte gravement atteinte à l'image de la France et de son Armée.
Comment pouvez vous laisser écrire ceci:

" Les troupes avec l'aide de l'Organisation Armée Secrète( OAS), groupe néo-fasciste appuyé par l'Etat Français, détruisirent des milliers de villages et torturèrent et assassinèrent des dizaines de milliers de civils"

De tels écrits sont innacceptables, car complètement erronés et non conformes à l'histoire.

J'ai 4 petits enfants, et je peux vous assurer que je souhaiterai avant de mourir, leur faire connaître le pays de leur grand père, mais je ne veux pas qu'ils subissent une honteuse désinformation.

J'attends une réaction de votre part, pour corriger ce mauvais tir, et reste persuadé que vos nombreux lecteurs anciens combattants ou Pieds-Noirs, l'attendent également.
Vous pouvez publier ce message avec mon nom et prénom.
Vous remerciant par avance de l'attention particulière que vous voudrez bien porter au présent mail, et dans l'attente du plaisir de vous lire,
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de mes salutations distinguées
Jean Paul SELLES

PS : J'ai eu le plaisir de commémorer, pour la première fois, et avec beaucoup d'émotion, ce 5 décembre, en compagnie des autorités civiles, militaires et, de nombreux présidents d'associations de Rapatriés,à Saint Raphaël et à Fréjus..(Journée d'hommage aux morts pour la France, en Algérie, Tunisie et Maroc, qui devrait désormais réunir dans un souci d'apaisement et fraternellement TOUS les participants, survivants à ces dramatiques conflits...)


Le 16 Décembre 2003, Charles Guerrin, Directeur juridique du Groupe Nice-Matin a fait la réponse suivante.

Monsieur,

Nous avons pris connaissance de votre e-mail relatif au texte " L'enfer algérien " du tome 4 du Grand Atlas Universel, dont nous avons récemment assuré la diffusion dans notre région.
Votre réaction rejoint d'autres déjà reçues par notre Direction générale, et je peux vous assurer que nous comprenons et partageons votre émotion et votre réprobation.

Même dans un ouvrage à vocation principalement géographique, la relation de faits historiques, s'agissant au surplus d'événements récents, encore porteurs de tant de drames individuels, commande un strict respect de l'exactitude et de l'impartialité.
Ces principes essentiels n'ont pas été respectés, ce que nous déplorons bien vivement.

Notre Président-Directeur général a fait connaître aux Éditeurs de l'Atlas sa vive réprobation à ce sujet, et nous publierons, dans les prochains jours, un texte exprimant à nos lecteurs notre sentiment sur ce texte qui, bafouant l'Histoire, aura blessé bien des hommes et des femmes.

Nos lecteurs, dont vous êtes, ne peuvent d'ailleurs réellement penser que ce texte exprime si peu que ce soit notre perception des douloureux événements d'Algérie.

Espérant vous avoir apporté les apaisements souhaités, je vous prie d'agréer l'assurance de ma meilleure considération.
Charles Guerrin
Directeur juridique du Groupe Nice-Matin



Nous attendons et suivons le texte que doit faire paraître la Direction de NICE-MATIN.
Chers amis internautes, cet exemple de désinformation doit vous inciter à écrire et marquer votre désapprobation à chaque fois que vous constaterez de tels faits.
N'hésitez pas à nous rapporter ces faits, les actions engagées ainsi que les résultats obtenus, nous les publierons.
J.P. Bartolini

LES ECHOS DIVERS
Par les VIGIES DU NET
1) In mémoriam

Paru dans la voix de l'UNC

Le capitaine Rabah Khetiff, patriote et républicain, homme de paix, de fraternité s'est éteint, le 3 novembre, à l'âge de 70 ans, des suites d'une longue maladie. Après une cérémonie à la Mosquée de Lyon, le président de l'Association lyonnaise islamo-française, a été inhumé au nouveau cimetière de Cusset, au sein du carré musulman. Plus de cent cinquante personnes sont venues lui rendre un dernier hommage. Parmi les personnalités présentes : M. Gérard Collomb, maire de Lyon, le sénateur Gilbert Chaproux, M. Dubourdieu, président de la mission interministérielle aux rapatriés, M. Rivé, directeur de l'ONAC du Rhône, le président général Hugues Dalleau ainsi qu'une quarantaine de membres de l'UNC, le gouverneur militaire de Lyon (représenté), le colonel Aziz Meliani, autre figure emblématique des Français d'Algérie.

Grand ami de l'UNC, Président Fondateur de l'Union Nationale des Anciens Combattants Français Musulmans (UNACFM), le Capitaine (E.R) Rabah Kheliff s'est éteint, le 3 novembre, à la suite d'une longue maladie contre laquelle il luttait depuis quelques années avec l'énergie qu'on lui connaissait.
Fils et petit-fils d'anciens combattants français, fidèle entre les fidèles il avait, dès 1951, décidé de s'engager pour servir sa mère-patrie la France, à laquelle il vouait un attachement indéfectible. Blessé et fait prisonnier à Dien Bien Phu, il rentre en métropole en 1954 et, repart bientôt pour l'Algérie où il servira comme officier jusqu'en 1962.
L'issue du drame algérien constitue pour lui, comme pour beaucoup d'autres, un réel déchirement. Son comportement exceptionnellement courageux, notamment à Oran, en juillet 1962. nécessite son rapatriement sur l'hexagone dans des conditions particulièrement périlleuses.
Soucieux d'aider ses anciens frères d'armes, notamment les harkis, et de préserver leur mémoire, il fonde initialement l'Union Nationale des Anciens Combattants Français de Confession Islamique qu'il transforme, en 1996, en Association des Anciens Combattants Français Musulmans.
Depuis il ne cesse d'œuvrer pour cette cause à laquelle il se dévoue totalement avec une foi et un dynamisme qui lui valent d'être promu Commandeur de la Légion d'Honneur et de l'Ordre National du Mérite.
L'Union Nationale des Combattants et la Confédération Nationale des Anciens de la Défense perdent aujourd'hui un ami très fidèle. Elles rendent hommage, avec émotion et respect, au Capitaine Rabah Kheliff, Elles s'inclinent devant le grand témoin qu'il a été sous l'uniforme français en Indochine et en Algérie et plus tard comme défenseur de la cause " harkie".
Michel de Muizon

" Nous, les Patriotes Français de souche nord africaine, aimons trop la France pour permettre à quiconque de l'insulter ou de cracher sur son drapeau pour lequel nous avons versé tant de sang, donné notre jeunesse et la vie de beaucoup des nôtres.
Alors, la France qui a accueilli des étrangers de toutes origines et nationalités, doit être respectée chez elle et ceux qui ne l'aiment pas doivent avoir la décence de ne pas manger son pain et de ne pas cracher dans la soupe qu'elle lui sert.
À bon entendeur salut ! "
Rabah Kheliff
Photo de Mme Nicole Marquet

(Envoyé par Nicole Marquet)

2) Monument aux Morts


Photo de Mme Nicole Marquet

Le nouveau Monument aux Morts (Indochine, Afrique du Nord et TOE) inauguré à Saint-Quentin, dans l'Aisne, en présence de 90 drapeaux et, entre autres, du Colonel Dutel.
Ce monument est situé prés du "Monument aux morts de la ville"
(envoyé par Nicole Marquet)

3) Le foulard

Excellent article du Professeur Shmuel Trigano dans le Figaro sur le foulard islamique.5.12.2003

Le Professeur S. Trigano déjà cité le 4 Juin 2001,nous revient dans le Figaro après un article excellent.
Pourquoi ? La Laïcité , Un substitut de l'identité nationale ou la citoyenneté kidnappée.

Voici quelques citations de cet article :

" -Le problème que pose le foulard islamique ne concerne pas uniquement l'adaptation de l'Islam au modèle laïque mais aussi et surtout le rapport de la France à elle-même autant que la conception qu'on se fait de la démocratie….
-En fait, il a fallu le détour par le national que fut le X1Xème siècle, pour que la République projetée par la Révolution s'installe…. Sans remonter dans le temps, il suffit de considérer la réalité présente pour se rendre compte que c'est bien de l'identité nationale qu'il est question, par exemple avec le voile dont l'expansion changerait le paysage habituel de la société civile, impulsant au pays une tonalité culturelle inédite, bien loin de la sécularisation du paysage social qui a vu disparaître l'habit ecclésiastique…
-Or on peut bien dénier la nation, elle ne cesse pas pour autant d'exister. Force est de reconnaître que les Français ressentent un profond malaise envers leur identité nationale au point de ne plus avoir l'audace de l'assumer ouvertement dans les situations où elle est interpellée, comme c'est naturellement le cas avec l'installation sur leur sol d'une importante population d'origines nationales différentes….
-l'éclipse de la nation constitue ainsi le phénomène politique le plus fort et le plus inquiétant de ces dernières années. Elle produit le milieu dans le quel la crise s'approfondit et prolifère. On peut reconnaître dans cette idéologie une forme très typique du marxisme qui poursuivait le rêve totalitaire d'une humanité " générique ". Le " droit de l'Hommisme " lui assure ainsi une survie inattendue par delà la débâcle du communisme… Ce crypto marxisme qu'on appelle aux USA, le " post modernisme " est devenu l'idéologie d'une bonne partie des élites mondialistes et alter-mondialistes. Faisant de la dénégation de l'identité nationale et du recul de l'Etat, la geste même de leur héroïsme, elle ouvre la voie à une forme d'identité collective massifiée qui pourrait bien porter un nouveau totalitarisme….
-Une toute autre morphologie des sociétés européennes est ainsi en cours de constitution. Pour certains c'est un progrès . Toujours est-il qu'en France, cette évolution démantèle tous les repères et toutes les structures collectives… Pour l'instant le réalisme impose de reconnaître qu'il n'y a que l'Etat- nation pour servir de cadre à la démocratie et résister au désordre montant ".

NDLR : Voilà des idées claires et à rebrousse poil, loin de la bouillie politiquement correcte actuelle. Pour ma part, j'en conclue que légiférer sur le voile ne servira à rien si on ne rétablit pas dans l'esprit des Français, à commencer par les élites minées par le marxisme ou ses avatars, le sentiment national, c'est à dire d'une identité commune qui transcende nos origines, nos croyances, notre passé.

Je ne doute que Mr Shmuel Tragano est ,en cela, fidèle au sacrifice des 4 Trigano partis d'Alger en 1914 ( Elie, Messaoud, Mimoun et Moïse) et qui ne sont jamais revenus. http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/. C'est aussi leur mémoire qu'un Général a bafouée en 1962 et nous ne finissons pas d'en pâtir.

(envoyé par Pierre Barisain)

4) FICHU DÉBAT

(Paru dans le Canard Enchaîné le 10 décembre 2003)

Ce jeudi, la Commission sur l'application de la laïcité dans la République va lever le voile sur son rapport. Il appartiendra ensuite au président de ladite République de dire s'il entend ou non légiférer sur la question, Même si sa pieuse épouse donne régulièrement, des marques publiques de sa pratique religieuse, Chirac est au moins convaincu, quant à lui, et c'est heureux, que "nous devrons d'une façon ou d'une autre faire respecter le principe de la laïcité ". Car le principe est bel et bien ébranlé.
Le vent ne souffle pas d'hier sur le port du voile. Un vent souvent sournois, violent parfois, qui resurgit régulièrement et donne à un débat censé être confessionnel un tour de plus en plus passionnel qui bouscule jusqu'aux clivages politiques traditionnels. Les arguments mauvais ou bons ne manquent pas dans tous les camps. Mais, si l'on peut et si l'on doit discuter de la meilleure manière de régler le problème, il n'y a pas en revanche à ergoter sur la façon dont il se pose: ce n'est pas la laïcité qui menace la religion, c'est la radicalisation des pratiques religieuses et leur affirmation par un affichage ostentatoire qui menacent la laïcité !
Il ne s'agit pas de faire des amalgames entre les pratiques religieuses, mais de protéger l'école, l'hôpital et les services publics des démonstrations obscurantistes de la religion.
Celles de l'islamisme bien sur, à propos duquel il convient de ne pas oublier au passage que le port du voile est une marque d'asservissement avant d'être un symbole religieux. Mais aussi de se protéger du retour inquiétant de tous les intégrismes, qu'ils soient chrétien, musulman ou juif. Ceux dont les représentants dénoncent sans rire une atteinte à la liberté du culte et réclament à l'Etat un sens de la tolérance dont l'absence tient pourtant chez eux de raison sociale.
Dans le même temps, réunis dans un oecuménisme rare, les représentants de toutes les confessions se plaignent d'être mis dans le même voile que leurs obscurantistes, et, tout en prenant officiellement position contre une loi qui interdirait les signes religieux à l'école, dénoncent un simplisme anti-religieux. Or le problème n'est évidemment pas là, Il s'agit simplement de rester une République laïque en se souvenant que cela n'a pas été une mince affaire d'y parvenir. Avant d'arriver à la fameuse loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat, il a fallu bien d'autres lois. Loi sur la laïcisation des hôpitaux et des cimetières (1881), loi de rétablissement du divorce (1884), loi pour la suppression des prières publiques (1884), loi pour la laïcisation du personnel des écoles publiques (1886), loi pour le respect des intentions du défunt pour ses funérailles (1887), loi d'abolition de la messe du Saint-Esprit à l'ouverture de l'année judiciaire, etc.
Près de cent ans et des dizaines de lois plus tard, le petit père Combes n'en finit pas de se retourner dans sa tombe.
Et il est effectivement plus que temps, avec ou sans loi rajoutée, de veiller à faire respecter le principe de la laïcité !
Érik Emptaz

(envoyé par Odette Trenc)

5) Étonnante lucidité Saoudienne, patrie du Wahhabisme

4 décembre 2003 / 15 h 49
Dans la « Saudi Gazette », après l'assassinat en Algérie d'un prince saoudien : « Nous avons élevé des monstres. Nous sommes le problème, pas l'Amérique » Par Memri memri@erols.com

Voilà quelques jours, le prince Talal Ben Abdul Aziz Al-Rachid a été assassiné en Algérie, où il faisait du camping. Il avait quarante ans. Son fils Nawaf, âgé de treize ans, l'accompagnait. Au moment où j'écris, nous savons que le père a péri, tandis que l'état du fils reste à confirmer.

Il est facile de monter sur une tribune improvisée pour pontifier, pour dire à l'humanité que nous aussi souffrons du terrorisme. Mais c'est trop facile, et peut-être aussi trop lâche sur le plan intellectuel. Talal était un poète célèbre en Arabie Saoudite. Ses ancêtres avaient régné sur l'Arabie suffisamment longtemps pour être mentionnés dans les registres de l'histoire. Il était et sera toujours une figure phare des Arts.

Ceux qui l'ont tué veulent faire taire le monde. Cet homme jeune n'avait pas pris la peine de préciser de quel côté il se trouvait, mais affirmait avec véhémence qu'être, c'est discuter et échanger. J'ai de la peine, c'est vrai, et je perds la tête face à ce traumatisme généralisé, mais je conserve assez de raison pour voir où tout cela va nous mener. Je l'ai déjà écrit avant la tragédie qui m'a touché personnellement et je continuerai de l'écrire tant qu'il le faudra. Nous sommes le problème, pas l'Amérique, ni les pingouins du pôle Nord ou les habitants des grottes en Afghanistan. Nous sommes le problème, et ceux qui ne s'en aperçoivent pas sont les coupables.

Castrés que nous sommes, nous regardons vers l'Amérique. Pourquoi ? Parce qu'ils sont allés en Irak et ont changé les choses. En bien ou en mal ? C'est un autre problème. Une fois que l'Amérique avait manifesté sa volonté d'intervenir, son devoir moral était de ne pas s'arrêter à la première difficulté. La plupart d'entre nous en ont plus qu'assez de ce carnage, et le président Bush, qu'il ait tort ou raison sur tout le reste, a raison sur ce point-là. Aura-t-il le courage d'aller jusqu'au boup de sa tâche ? Je me le demande.

NDLR: Quel dommage q}e le FLN, à la zue de son bilan après 40 ans de gestion de l'indépendance, n'ait pas la même lucidité ! Ne voit-il pas la même filiation entre les exécuteurs du GIA tuant un Emir Saoudien poète, et ceux qui , il y a 45 ans, égorgeaient les enfants sur lm chemin de l'école et leurs institutrices sous prétexte que c'était l'école coloniale. Les Pieds-noirs et Harkis ont disparu ou sont en passe de l'être. L'Algérie resta un problème majeur et un sujet de perplexité. Il ne suffit pas comme Messmer, `e dire :" Je hais ce pays" après avoir traité les Pieds noirs d'idiots, puisqu'ils lui ont servi de marche-pied. Il faut se demander ce que va devenir ce pays, quand il aura 00 millions d'habitants, englué dans son pétrole, son Islam, ses langues arabe, berbère, française et l'absence de futur.

(envoyé par Pierre Barisain)

6) 5 décembre/19 mars
Texte paru dajs l'Indépendant

41 ans après, le 5 décembre 2003 a eu lieu au monument aux morts de Perpigjan, et partout mn France, la 1ère cérémonie commémorant les sacrifices de tous les combattants iorts pour la France au cours de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie ep au Maroc : très belle kérémonie, plus de 70 Drapeaux et une foule nombzeuse. La choix de cette date ne concrétise peut-être pas un évéjement historiqui symbolique mais il a le mérite d’avoir regroupé un très large consensus, frisant l’unajimité, des Associations d’Anciens Combattants autour d’une date retenue démocrapiquement après une large concertation.

Une Association, se prétendant des plus impoztantes, n’a cependant pas voulu y participer préférant conserver la date polémique d’un cessez-le-feu honteux, jamais rmspecté par un ennemi « victorieux ! » continuant, pendant des mois, de massacrer chrétiens, juifs, musulmans et soldats(français, amorçant ainsi le malheur des français d’Algérie, des harkis et même du peuple soi-disant libéré.

Les cessez-le feu de 1871 ou de(juin 1940 méritent-ils d’être célébrer ?

En faut-il plus poqr mettre en évidence où se trouvent le banatisme, l’intolérance, le sectarisme at le dogmatisme ?

(envoyé par Albert Hamehin) (

7) Opinion l'un musulman
Par Philippe AZIZ, journaliste, octobre 199>. (Rizières & Djebels n° 102 - Eté 1999).

8font cohor="#ff9900">A lire dans les écoles, tous les matins après le lever des couleurs, to}t comme avant 14 (et en AFN de 40 à 44), on chantait "Vkus n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine". Mais c#est une époque "préristorique" komme disent les jeunes à présent.

Continuojs à accqeillir les musulmans
Opinion d'un musulman

Voici un passage important d'un entretien que j'ai eu en octobre 1996 avec un(fanatique islamiste Mohamed Sabaoui, d'origine algérienne ainsi qu'il s#en réclame, bien que né à Roubaix, donc français (de papier), âgé de 25 ans et " étudiant " à l'université de Lille, en troisième année de sociologie.

Moi - Le réveil général de l'islamisme dans le monde entier, ne doit-il pas susciter certaines craintes dans le monde occidental, et notamment français ?
Sabaoui - Tout à fait. L'Empire Islamique qui fut autrefois plus grand que celui de Rome, rayonnait sur une grande partie du monde comme l'avait exigé notre prophète. Donc, comment voulez-vous qu'il ne reprenne pas la place qui est la sienne,

Moi - D'accord, mais en France, votre religion est largement admise. Il n'est qu'à voir le nombre de mosquées, plus de 1 500 !
Sabaoui - Non ! Car les lois de votre république ne sont pas conformes à celles du Coran et ne doivent pas être imposées aux musulmans qui ne peuvent être gouvernés que par la Charia ! Nous allons donc œuvrer pour prendre ce pouvoir qui nous est dû. Nous allons commencer par Roubaix qui est actuellement une ville majoritairement musulmane à plus de 60 %. Lors des futures élections municipales, nous mobiliserons nos effectifs et le prochain maire sera musulman. Après négociations avec l'Etat et la Région, nous déclarerons Roubaix enclave musulmane indépendante, et imposerons la Charia (Loi de Dieu) à l'ensemble des habitants.

Moi - Croyez-vous que les 60 % de musulmans de Roubaix voteront pour élire un maire musulman ? Car certains, bien intégrés, ne voudront pas de ce programme.
Sahaoui Souvenez-vous, sur vos antennes de télévision, le Roi du Maroc lui-même à déclaré qu'un Arabe restait toujours un Arabe, et le Coran nous dit que même un enfant né d'une union entre un Arabe et une infidèle reste et demeure Arabe ainsi que ses enfants, pendant 7 générations. Vous avez eu une démonstration magistrale de cette solidarité entre Arabes musulmans ou non lorsque notre Frère Khaled KELKAL, compromis dans les attentats du métro de Paris en 1995, traqué par toutes les polices, et mort en martyr, était logé, nourri et épaulé par l'ensemble de la population arabe de deuxième et troisième génération. C'est dire votre naïveté !

Moi - Pour en revenir à Roubaix, que ferez-vous alors des non-arabes / non musulmans ?
Sahaoui - C'est prévu ; la minorité chrétienne aura le statut de " dhimmis ", Ce sera une catégorie à part qui pourra racheter ses libertés et droits par un impôt spécial. En outre, nous ferons ce qu'il faut pour les amener par la persuasion dans notre giron. Des dizaines de milliers de Français sur l'ensemble du territoire, ont déjà embrassé l'Islam de plein gré, pourquoi pas les chrétiens de Roubaix ?
Actuellement à l'université de Lille, nous mettons sur pied les Brigades de la Foi, chargées de " convertir " les Roubaisiens récalcitrants, chrétiens ou juifs, pour les faire rentrer dans notre religion, car c 'est Dieu qui le veut ! Ceux qui refuseront malgré nos efforts, de se convertir seront traités comme il se doit.
Si nous sommes les plus forts, c'est que Dieu l'a voulu, nous n'avons pas les contraintes de l'obligation chrétienne de porter assistance à la veuve, à l'orphelin, aux faibles et handicapés.
Nous pouvons et devons au contraire les écraser s'ils constituent un obstacle, surtout si ce sont des infidèles.

Moi - Ce que vous dites est affolant.
Sabaoui " Vous semblez oublier vos croisades, vos colonisations et vos christianisations. Par ailleurs, vous n'attachez aucune attention à l'importante fécondité de nos femmes arabes qui suivent les préceptes du Coran, dont les seules naissances de 4/5/6 enfants ou plus par femme, vous submergeront ; paradoxalement, avec votre besoin de nous considérer comme Français, vous financez et nourrissez ceux qui deviendront vos maîtres.
Avouez que c'est du suicide. Il existe actuellement en France 6 millions d'Arabes ; peu importe qu'ils soient Arabes ou Français selon vos critères, ils sont et resteront Arabes. Sachez qu'ils constituent une armée mobilisable à tout instant d'au moins trois millions de soldats de Dieu, et que nous quadrillons tout votre territoire, même vos autorités reconnaissent 1 400 zones de non-droit 1 Ce que nous n'obtiendrons pas par la persuasion, nous l'aurons par la force.

Moi - Je doute fort que vous puissiez compter sur cette armée des ombres.
Sabaoui - Vous avez la mémoire courte, souvenez-vous qu'aux dernières élections qui se sont déroulées en Algérie au cours de l'année 1996, plus de eux millions d'algériens résidant en France sont allés voter par solidarité. IM mobilisation a bien marché.

Moi - Mais alors, qu'attendez-vous pour agir ?
Sabaoui - Notre invasion " pacifique " au niveau de l'Europe, bien engagée, n'est pas encore terminée. Nous voulons agir simultanément dans tous les pays d'accueil. Puisque vous nous faites une place de plus en plus grande chez vous, nous aurions fort de ne pas en profiter, Nous serons votre cheval de Troie. An nom des Droits de l'Homme dans lesquels vous vous empêtrez, vous n'avez réussi qu'à vous ligoter vous-mêmes. Tenez, si vous parliez comme je vous parle, en Algérie ou en Arabie Saoudite, vous seriez dans le meilleur des cas immédiatement arrêté. Vous avez créé des Lois pour punir ceux des vôtres qui tiendraient des propos racistes à notre égard. Voyez jusqu'où va votre aveuglement : trouvez-vous normal d'envoyer déjeunes beurs accomplir leur service militaire en Algérie ?
Quand vous dites que les "jeunes "des banlieues sont des exclus, c'est encore vous qui vous culpabilisez. Khaled -Kelkhal, dont je vous parlais, n’était pas un exclu, il avait une famille et fait des études secondaires. Ce que les jeunes ne vous pardonnent pas, c'est que vous ne savez pas vous faire respecter d'eux ! Pourquoi respecteraient-ils une France qui capitule devant eux ? qui s'offre aux émigrants à coups d'aides et d'avantages sociaux.
La France devrait être comme une femme qui se fait désirer et non comme me vieille dame qui doit payer pour obtenir certaines faveurs. On ne respecte que ce que l'on craint. Quand nous aurons pris le pouvoir, vous ne verrez plus les beurs brûler les voitures, voler dans les magasins ou trafiquer la drogue. Ils sauront que le châtiment est implacable : le vol, c'est l'amputation et le crime, la peine de mort que nous, nous n'avons pas abolie. Nous vaincrons, car notre cause est juste. ALLAH AKBAR !

Agnus-Dei : Ne croyez pas que cette pensée soit isolée, si l’islam devient majoritaire en Europe (et c’est prévu pour 2050 si nous ne réagissons pas) c’est l’ensemble des musulmans qui auront cette pensée et croyez bien que leurs actes seront à la hauteur de la haine que nous leur inspirons.

(envoyé par Pierre Barisain)


LA PETITE HISTOIRE
DE L'ALGERIE FRANÇAISE
PAR JEANRI
Envoyé par M. Hamelin et tiré du "Trait d'Union" de M. Gabriel Chaudet











DES NOUVELLES DE LÁ-BAS...
Par Michel Zammit le Fouineur

Chers amis Bonois, vous trouverez dans cette partie de la Seybouse, un recueil d'articles des quotidiens de Là-bas. Il est impossible de dévelloper la totalité du contenu de chaque journal, chaque jour, et puis ce n'est pas le but de cette rubrique.
Nous voulons seulement faire suivre l'information transmise par la presse locale, qui, comme vous allez le découvrir, fait ce qu'elle peut pour informer, malgré une rigoureuse contrainte de la censure.
Et oui, ça existe aussi là-bas, et heureusement que Internet existe…….
Quatre quotidiens sont parcourus chaque jour, et l'essentiel est retransmis pour vous informer des faits les plus marquants du mois.
Nous espérons que cela vous satisfera, et si vous le souhaitez ,faites nous part de vos remarques ou suggestions en ce qui concerne cette rubrique.
Le fouineur.

---------------------------------------------------------------------------------------------

1) FRANCHEMENT / Jusqu'à faire hurler les poubelles

Quotidien EL WATAN
1 décembre2003

     Ingénieuse idée que celle que viennent de mettre en pratique les Allemands : une poubelle qui parle. Vous lui balancez une ordure et elle vous témoigne aussitôt sa gratitude. Génial, non ? Plus vous l'alimentez, plus elle vous en remercie.
     Mieux que ça, elle peut même laisser échapper un "Mmm", si vous daignez lui laisser les restes d'une bavaroise (comprendre le gâteau bien sûr). Une interactivité que les inventeurs ont rendu possible pour inviter et encourager le citoyen à garder sa ville propre. "Ville propre", voilà un slogan creux que portent inutilement, blanc sur vert, les poubelles à roulettes de Béjaïa. L'insalubrité nous nargue à chaque coin de rue. Pis encore, elle nous menace. La ville continue de se frotter le dos tant elle a cessé de faire sa toilette, déjà fort approximative, depuis de longs jours déjà. Parce que les éboueurs ont fait grève, en ignorant superbement, une nouvelle fois, toute notion de service minimum, les habitants se torturent à supporter les puanteurs. Des monceaux d'immondices ont poussé dangereusement comme de petits monticules pestilentiels et agressifs. Les décharges qui côtoient les abribus par endroits donnent l'air d'attendre vainement les agents de la commune comme patientent ces citoyens d'à côté dans l'attente d'un bus. Les fourgons et les jours sont passés, les ordures sont toujours là. En grossissant, elles ont fini par accaparer une partie de la chaussée. Si seulement elles pouvaient parler ces poubelles, elles auraient sûrement des sentiments à exprimer. Pas pour dire "merci" comme avec les Allemands, mais peut-être un ras-le-bol à crier jusqu'à faire éclater le tas de sachets noirs.

Par Kamel Mejdoub
2) ANNABA / Pressions sur la commune

Quotidien EL WATAN
02/12/2003

      Avec ses 51 km2 de surface dont le quart urbanisé, une population en constante hausse avec plus de 350 000 habitants, Annaba, la 4e ville d'Algérie, paraît, depuis quelques années, l'une des plus sales grandes agglomérations du pays.
     La dégradation continue de son environnement, des routes, des places publiques, des espace verts, de l'équipement socioéconomique et sanitaire a transformé l'éclairage public celle que l'on qualifiait de coquette en un immense dépotoir. Les citoyens s'interrogent et se demandent si leur cadre de vie est sérieusement pris en charge par ceux qu'ils ont élus. La majorité des citoyens explique cette situation par les tiraillements qui caractérisent les membres du conseil exécutif de la commune initialement à majorité toute relative FLN. La guéguerre que se livrent plusieurs membres de la même tendance idéologique FLN ou d'El Islah, les deux seuls partis dont les candidats avaient été élus, est avancée. Un argument que les membres du bureau exécutif communal rejettent catégoriquement arguant le problème financier. Une lecture du budget annuel 2003 accordé à la commune pourrait expliquer cette situation. Des 900 millions de dinars prévus pour une réelle et efficace prise en charge des besoins de la commune, la moitié seulement a été accordée. La suppression des 150 millions de dinars annuellement engrangés en perception des différentes taxes a aggravé la situation. Cette suppression et la baisse du budget durant ces dernières années ont eu pour conséquences le licenciement de plusieurs centaines de travailleurs contractuels, le non-renouvellement du parc roulant, la rupture des stocks de pièces de rechange et des produits d'entretien. Cette baisse drastique du budget serait la conséquence de la volonté des élus de la commune à gérer, en toute indépendance et loin de toute pression, le patrimoine dans le strict respect des droits des citoyens.

Par Hafid H.
3) FAIT DU JOUR / La Coquette se clochardise

Quotidien EL WATAN
2 décembre2003

     A Annaba, les cités, quartiers, localités de sa banlieue donnent l'impression que l'on est revenu au temps de la colonisation, mais sans les quartiers européens. Il n'y a plus de différence entre les quartiers dits huppés et ceux où vivent et se côtoient les "indigènes" de l'après-indépendance.
     Partout des ordures, détritus, décombres gravats jonchent le sol et dans certains cas, empêchent toute circulation automobile et piétonnière. Les sièges des administrations publiques sont sales et dégagent des odeurs désagréables. Vitres, vitraux, fenêtres et portails donnent l'impression que les lieux sont inhabités. Non ravalées depuis des années, ou ayant subi un maquillage grotesque, les façades sont un réel reflet de ce qu'est la gestion de cette ville, hier qualifiée de coquette. Gadoue et eau stagnante, conséquence d'égouts mal entretenus ou résultat d'importantes fuites d'eau potable, font le reste. A l'éclairage public défectueux s'ajoute la présence de plusieurs milliers de rongeurs ayant élu domicile dans des caves, cages d'escalier mal entretenues ou dans de prétendus laboratoires de boulangerie pâtisserie. Les vols, les agressions à l'arme blanche et la prostitution prolifèrent particulièrement en centre urbain et dans les gares routières intra et extra-muros. Livré à lui-même, le secteur des transports représente un autre danger potentiel pour les usagers. Au-delà de la saleté repoussante des moyens de transport, la plupart des bus et des taxis sont conduits par des jeunes inconscients. Au volant, le comportement de ces derniers est un véritable danger pour les vies humaines qu'ils ont à charge de transporter. El Hattab, le marché des fruits et légumes, des viandes et denrées alimentaires, le marché couvert, ceux de Souk Ellil, de Sidi Salem et d'El Bouni sont de réels vecteurs de maladies à transmission hydrique. Mendiants, aliénés mentaux, SDF et alcooliques pacifiques ou agressifs se sont multipliés. Les enfants en bas âge, vendeurs à la sauvette ou autoproclamés gardiens de parking des bordures de trottoirs à stationnement interdits, sont partout. S'ils ne se transforment pas en voleurs à la tire, ces "gardiens", gourdin ou arme blanche à la main, agressent les conducteurs.

Par Leïla Azzouz
4) CANAL+ EXHUME L'AFFAIRE THEVENOT

Quotidien LIBERTE
Actualité (Edition du 3/12/2003)

      Affaire du rapt des agents du consulat français. Canal+ relance le "qui tue qui ? "L'émission Lundi Investigation" a produit, lundi, les témoignages des époux Thévenot et d'Alain Fressier, kidnappés puis relâchés à l'automne 1993. Ceux-ci confirment la thèse d'un "montage" réalisé par les services secrets français et algériens. Après le livre, sans trop de succès, de Samraoui, c'est au tour de la chaîne de télévision française Canal+ de remettre sur le tapis la question du "qui tue qui ?". Dans l'émission Lundi Investigation, diffusée avant-hier soir, la chaîne française est revenue sur l'épisode rocambolesque de l'enlèvement des trois agents du consulat de France en Algérie, le couple Thévenot et Alain Fressier, enlevés par un groupe armé le 24 octobre 1993 avant d'être libérés une semaine plus tard. La thèse d'une opération montée par les groupes islamistes, évoquée officiellement à l'époque et relayée par les chaînes de télévision étrangères, est battue en brèche et la piste d'une action concertée entre les services des deux pays est relancée de plus belle. Pour les besoins de l'émission, la chaîne a interrogé les otages, résidant depuis leur libération aux îles Fidji sur instruction, selon les animateurs de l'émission, des autorités françaises pour ne pas avoir à s'exprimer avec la presse. Selon le témoignage d'Alain Fressier, l'un des détails les plus troublants de cette affaire est que les auteurs du rapt "étaient bien habillés" et que la route parcourue pour les emmener à leur lieu de détention "était déserte ce jour-là alors que d'habitude elle grouillait de monde". Ce qui laisserait suggérer qu'elle a été "sécurisée", selon lui. Il affirme également que leur libération, contrairement à la version officielle de l'époque, selon laquelle un assaut a été donné par l'armée, une version reprise d'aileurs par les télévisions, a été très déconcertante. "Je n'ai jamais vu d'assaut. Rien. C'est une affaire d'État, une affaire diplomatique", témoigne-t-il.
     Pour étayer la thèse d'une opération des services algériens sous la supervision des services français, on a même relevé le refus des otages de s'exprimer sur les télévisons, aussi bien lors de la conférence de presse animée à Alger que lors de leur arrivée sur le sol français où les attendait Alain Juppé. "On leur a dit de ne pas parler", soutient Fressier. Mme Thévenot s'étonne que lors de sa détention, elle n'ait pas été maltraitée ou violée (sic !). Cependant, l'un des détails qualifié de saillant est la déclaration d'Alain Juppé qui affirmait trois jours après l'enlèvement : "La France va poursuivre sans complaisance les islamistes." Il réaffirmait aussi son soutien "au régime d'Alger". À Alger, rappelle le commentateur, les officiels déclaraient que "les otages [seraient] libérés". Quelques jours plus tard, ajoute le commentateur, une opération appelée "Chrysanthème" est déclenchée à Paris dans les milieux "des opposants au régime algérien". Selon lui, les services français auraient même "fabriqué des dossiers pour tromper la justice". S'appuyant sur des "révélations" d'un livre publié par Roger Faligot sur la DST, selon lesquelles Jean-Charles Marchiani, qui a séjourné à Alger pendant l'enlèvement, bras droit du ministre de l'Intérieur français de l'époque, Charles Pasqua, a concocté avec ses pairs d'Alger "l'opération", l'émission a même recueilli les témoignages de Abdelkader Tigha, ex-lieutenant de la sécurité militaire ainsi que celui de H. Ouguenoune, également ancien officier de la sécurité militaire. Les deux témoignages plaident pour un "vrai faux enlèvement" monté par des services algériens. L'autre témoignage est celui d'un agent de sécurité de l'ambassade qui travaillait pour le compte des services de renseignements français et qui, selon ses dires, "connaissait le lieu de détention des otages" et qu'il "s'agit d'une grossière manipulation". Jean-Charles Marchiani, sollicité par l'émission, s'est refusé, selon le commentateur, de témoigner, se contentant seulement de confirmer qu'il avait "donné son accord pour l'opération".

Par KARIM KEBIRK. K.K.
5) Consulat français d'Oran

Par Rédaction de Liberté
Le 24 (Edition du 8/12/2003)

      L'ouverture reportée à 2004. L'ambassadeur de France en Algérie, m. Daniel Bernard, a indiqué, hier, à Oran, que l'ouverture du consulat de France à Oran, initialement prévue pour mars 2004, allait être reportée en raison des travaux de rénovation.Dans une déclaration à l'APS, en marge de la visite à Oran du député-maire de bordeaux, m. Alain juppé, le diplomate français a souligné que "la date de mars 2004, avancée lors de la visite en Algérie du président jacques Chirac, sera dépassée en raison des travaux de rénovation et des aménagements en cours de réalisation au niveau des bâtiments devant abriter les locaux du consulat d'Oran". M. Daniel Bernard a assuré que le consulat de France à Oran "sera ouvert dans le courant de l'année prochaine''.

Par Kamel Mejdoub
Nouvelles en vrac
6) CRIMINALITE A ANNABA

Un bilan inquiétant

     L'insécurité prend de plus en plus d'ampleur dans la quatrième ville d'Algérie, Annaba. La recrudescence de la délinquance sous toutes ses formes est un phénomène qui inquiète sérieusement aussi bien l'homme de la rue que les services compétents chargés de la répression. A ce titre, le bilan de la brigade spéciale qui a été mise sur pied durant le mois de Ramadan est très éloquent. Limitée au seul chef-lieu de wilaya, la mission de cette brigade n'a pas été de tout repos puisqu'elle a eu à gérer du 26 octobre au 27 novembre 2003 quelque 2155 affaires ayant entraîné l'interpellation ou l'arrestation de 2345 individus.
     Les délits mis à nu par cette brigade spéciale qui activait de 11 heures du matin à minuit, vont du port d'armes prohibé au trafic de stupéfiants en passant par les vols de diverses natures, agressions, atteintes aux biens et personnes, etc. Le bilan des services de police activant dans un cadre ordinaire est tout aussi inquiétant. Durant la même période, les différents services de sûreté de la wilaya ont eu à traiter près de six cents affaires ayant entraîné l'arrestation de 680 individus pour divers délits et crimes ; 135 d'entre eux ont été présentés au parquet qui a ordonné leur mise sous mandat de dépôt. L'atteinte aux personnes est le délit qui revient le plus avec 280 cas, suivi des atteintes aux biens (22) et des affaires de trafic de drogue (62).

7) CRIMINALITE, PHENOMENE POST-TERRORISME

2000 crimes et délits commis en un mois

     La déchéance du terrorisme religieux a donné naissance à de nouvelles formes de crime organisé: "le gangsterrorisme".
     Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le mois sacré de ramadan, période de grande piété, de repentance et d'ascèse musulmanes, a été marqué par une flambée de la criminalité, du grand banditisme et des délits et infractions de toutes sortes. Les services de la police et de la Gendarmerie nationale ont enregistré plus de 2000 crimes, délits et infractions qui ont nécessité l'arrestation de quelque 6000 personnes et l'incarcération provisoire ou à durée, d'au moins 300 personnes.
     Tout cela se passe à un moment où le terrorisme adopté par les groupes armés bat de l'aile, mieux, se désagrège de jour en jour. Si on prend en ligne de compte le même mois, c'est-à-dire celui du Ramadan, du 27 octobre au 25 novembre, il n'y a même pas lieu de noter les différences. Vingt-deux personnes ont été tuées dans des violences impliquant des islamistes du GIA, du Gspc, du GSC ou du Ghds. Parmi ces vingt-deux personnes figurent au moins douze militaires, gendarmes ou gardes communaux engagés directement et militairement dans la lutte antiterroriste. Ce qui laisse au total moins d'une dizaine de citoyens tués en cette période de Ramadan, la moins meurtrière depuis 1992. Le Ramadan était réputé pour être une période propice chez les groupes armés, à l'intensification du djihad armé, donc à la violence et aux assassinats.

8) Bordj El Bahri / La ville croule sous le poids des ordures


     C'est une image insoutenable qui s'offre aux passants qui déambulent dans les rues et ruelles des différentes cités de la commune de Bordj El Bahri.
     Les immondices s'amoncellent, partout des décharges publiques poussent comme des champignons. Renseignements pris, il s'avère que le ramassage des ordures ne se fait pas quotidiennement encore faut-il qu'il touche tous les quartiers. Que ce soit à Alger Plage, aux Andines, à la cité Cosider, à la Cité Galoul (appelée communément Kahouet Chergui), à la Brise Marine ou au centre-ville de Bordj El Bahri, force est de reconnaître que le décor est le même. Devant cet état de fait, des citoyens ont engagé un chômeur pour procéder au nettoiement des rues et ruelles du quartier en cotisant, à raison de 200 DA par ménage/mois.
     Au centre-ville, certains habitants n'ont pas manqué de se plaindre des ordures que les commerçants abandonnent chaque vendredi, jour de marché.

Par R. B.
9) Point zéro / La vache du président


     Entre deux embouteillages permanents et une circulation asthmatique, une information circule actuellement à Alger ; le président de la République en formation, Abdelaziz Bouteflika, aurait acquis une vache (vivante), qu'il aurait entreposée (l'information parle de "garée") quelque part à El Mouradia, dans un secteur compris entre la Présidence, le ministère des Affaires étrangères et le gazon vert de la place de l'ex-Golf. L'information précise que tous les matins, des hommes en costume-cravate, armés et badgés du sceau suprême de la Présidence, vont rendre visite à la bovine privilégiée pour lui tirer le lait nécessaire au petit-déjeuner du président. Jusque-là rien d'anormal, chaque être humain normalement constitué aimerait boire du vrai lait de vache tous les matins, surtout en Algérie où l'on mange du mouton une fois par mois et de l'âne une fois par an. On peut comprendre aussi que l'actuel président, au centre d'une féroce bataille pour le contrôle du pouvoir total, ait peur pour sa vie, refusant de prendre le risque d'être empoisonné par un stock frelaté de l'Onalait ou de l'Orlac, connus pour être à la solde de puissances occultes.
     La question n'est pas là, elle est ici : doit-on faire le parallèle (facile) entre les pratiques d'un clan présidentiel qui pompe l'argent du pétrole pour acheter des voix et des allégeances et cette pratique qui consiste à faire traire une vache populaire pour lui soutirer son lait, d'autant que le proverbe qui dit que "qui trait une vache trait un peuple" (sous la forme de "qui vole un œuf vole un bœuf") n'a jamais été aussi proche de l'actualité ? C'est à voir, en attendant d'autres informations sur la vache la mieux nourrie du pays.
     En attendant aussi, les mauvaises langues ont déjà récupéré l'affaire et prétendent qu'il n'y a jamais eu de vache, mais une confusion malencontreuse avec une grosse secrétaire de la Présidence.

Par Chawki Amari
10) 11 millions de personnes seront vaccinées / haro sur la rougeole


     La rougeole est une infection virale très contagieuse qui tue plus d'enfants que toute autre maladie évitable par un vaccin. Le virus affaiblit le système immunitaire du jeune patient, qui meurt souvent de complications dues à la diarrhée, à la pneumonie ou à l'encéphalite.
     La maladie menace particulièrement les enfants des pays en développement qui n'ont pas accès à des services de santé adéquats. Ceux qui survivent risquent de souffrir de handicaps permanents, tels que des lésions cérébrales, une cécité ou une surdité. Bien que le nombre des décès imputables à la rougeole ait reculé de presque deux tiers dans le monde au cours des dix dernières années, la maladie a tué plus de 745 000 enfants qui n'avaient pas été vaccinés en 2001. Le vaccin coûte à peine 0,13 dollar.
     En Algérie, il n'y a pas eu de décès depuis quatre ans. Néanmoins, 14 000 cas de rougeole ont été enregistrés en 2003. Année record, car il faut remonter jusqu'au milieu des années 1980 pour retrouver un nombre de cas équivalents, (15 527 cas en 1980 et 22 600 en 1984, selon l'OMS). Une épidémie d'autant plus étrange qu'elle n'a touché essentiellement que de jeunes adultes ou des adolescents. Le Pr Kellou, responsable de la prévention au ministère de la Santé et de la Population, explique cette flambée par deux raisons : "Les sujets âgés entre 11 et 18 ans, ont échappé à la deuxième dose de vaccin antirougeole instaurée en 1995. Pour les jeunes adultes de plus de 18 ans ils ont, quant à eux, échappé au vaccin obligatoire instauré en 1985." Concernant cette opération qui concerne onze millions d'Algériens âgés entre 9 mois et 14 ans, le Pr Kellou révèle qu'"il n'est pas question ici d'une campagne, mais d'un processus qui a été engagé en avril 2001 pour l'élimination du virus sauvage de la rougeole. Ce processus concerne cette tranche d'âge précise car la catégorie des jeunes adultes a été concernée par une campagne de vaccination dans les universités pendant le troisième trimestre de l'année écoulée. Il est à préciser que ce processus sera accompagné de mesures de renforcement des vaccinations de routine et sera encadré par une cellule de suivi non-stop qui couvrira l'ensemble du territoire". Douze millions de doses autoblocantes, à utilisation unique, seront distribuées, dans le respect total de la chaîne du froid, aux services sanitaires qui couvrent l'ensemble du territoire, apprend-on. Le fait qu'une grande part de cette tranche d'âge ait été préalablement vaccinée ne représente pas d'anomalie particulière, affirme le responsable de la prévention. Mieux, selon ce dernier, "le fait d'effectuer en un temps aussi court (une semaine) une opération de ratissage aussi vaste contre le virus sauvage va permettre de l'éliminer complètement".
     On comprendra de cette affirmation que la confrontation entre le virus "sauvage" de la rougeole et le vaccin (qui est un virus atténué) doit se faire d'une manière uniforme. Il faut donc faire fi des anciennes vaccinations. Le but recherché est d'éliminer, comme cela a été le cas pour la poliomyélite, la rougeole en Algérie, pays qui a une véritable tradition en matière de vaccination. "C'est une pratique courante dans le monde. L'année dernière, le Canada et les Etats-Unis avaient lancé des campagnes similaires", relève le Pr Kellou. En 2004, ce sera le tour de la Turquie et de l'Iran de se lancer dans des opérations de lutte contre cette maladie. Ces deux pays comptent vacciner 53 millions d'individus, âgés de 9 mois à 15 ans, dans l'année à venir.

Par A. K.
11) Hervé Revelli donne son accord


     Hervé Revelli, l'ancien joueur stéphanois, pourrait quitter le MCO au profit du MCA. L'entraîneur français, dont l'avenir s'annonce compromis au sein de son actuel club employeur, le MCO, à cause du volet financier, a même donné son accord de principe aux dirigeants du Doyen pour prendre en main les destinées de la barre technique de l'équipe. À ce propos, la direction du Mouloudia organisera, demain, une conférence de presse au siège du club, à Chéraga afin, selon le vice-président, Messaoud Torki, de révéler le nom du nouveau chef du staff technique de l'équipe.
     À noter aussi que l'OCO vient de fixer l'entrée au stade du 5-Juillet à 200 DA, à l'occasion du derby MCA-USMA, jeudi dernier. L'accès au stade sera interdit aux enfants, même accompagnés.

Par M. B.
12) Culture

Relance des activités culturelles. Le CCF de Annaba s'implique.
(Edition du 14/12/2003)

      Les musiques de l'est algérien ont été à l'honneur à Annaba, jeudi dernier, à l'initiative du Centre culturel français et de la direction du Théâtre régional Azzedine-Medjoubi. Ce concert de musique, dont c'est la deuxième édition après le succès enregistré par une manifestation du même type en début d'année, sera animé par la troupe El-Gourbjia et les chanteuses Ilhem, Amelia et Ganja de Annaba, le groupe Jo et les Berbères de Batna, le club 21 de Skikda et le talentueux Nacer-Eddine Houra de Oum El-Bouaghi. Cette production, qui révélera des chanteurs et des musiciens du cru, pratiquement inconnus du grand public, n'est qu'une partie infime du riche programme initié par le Centre culturel français pour l'année 2004. Côté représentations, le directeur du CCF annonce, en effet, la venue en Algérie des troupes JMG Le Clezio (Pawana) en janvier, Near Life expérience par le ballet Preljocai en février, Musicatreize sous la direction de la R. Hayrabedian en mai et Transparence de la compagnie DIT en juin. D'autres activités, telles que le Printemps des Postes et la semaine de la francophonie (du 8 au 21 mars) et la fête de la musique (21 juin) sont à l'affiche. M. Tave a tenu, à l'occasion d'une rencontre avec les représentants de la presse, à exprimer sa satisfaction pleine et entière de l'équipe de jeunes Algériens qui sont aux postes-clés du Centre culturel français de Annaba et qui en ont fait un espace ouvert à toutes les vocations. Il s'est également félicité de l'accueil réservé par le public annabi à toutes les initiatives du centre. Ce qui l'encourage ainsi que tous ses collaborateurs à aller plus de l'avant, a-t-il déclaré. Ainsi, après avoir organisé une "exposition sur la psychanalyse en France" en octobre dernier et offert une trentaine de planches à l'hôpital spécialisé Errazi de Annaba, qui a abrité la manifestation, le CCF a présenté un Salon sur le développement durable.
     Ces deux expositions ont été, est-il précisé, installées et animées avec le concours du Conseil de l'ordre des médecins de la wilaya de Annaba et l'association de femmes AFAD. Le responsable français, qui tient à ce qu'on soit convaincu qu'"il n'est pas question pour le CCF de se substituer aux structures culturelles, éducatives et scientifiques algériennes", ne compte pas s'arrêter en si bon chemin dans une région aussi réceptive à la nouveauté et annonce la programmation dans les mois à venir de deux expositions, l'une sur les sciences médicales en étroite collaboration avec la faculté de médecine de Annaba, l'autre autour de la notion de justice. Le CCF sera également partie prenante dans l'organisation du Festival du film algérien, qui doit se tenir en juin 2004 à Annaba. La participation française sera effective, est-il indiqué, avec une dizaine de films. Dans cette perspective, le centre à d'ores et déjà lancé une formation dans le domaine de l'audiovisuel à l'intention de ses adhérents. Le volet formation, qui semble être la préoccupation première du CCF, concernera également la musique et la danse. Une troupe de jeunes Annabis actuellement en préparation devrait être prête d'ici à la fin du premier semestre 2004 pour participer au Festival de danse contemporaine d'Aix-en-Provence (France). M. Marcel Tave estime, quant à lui, que la presse a un rôle important à jouer dans la promotion des relations avec le centre et a annoncé la possibilité pour les journalistes de bénéficier d'une formation sur site, s'ils le souhaitent. Des stages auxquels participeraient des journalistes français sont prévus à Annaba. Un programme plus qu'alléchant, en somme.

Par A. Allia
ANNONCES
PROPOSITION
pour le site de "BÔNE la COQUETTE"
de M. Pierre Barisain

La mise en place sur notre site, de la liste des Bônois Morts de la Guerre 14-18, très détaillée, avec leur lieux de naissance, la date de leur mort ainsi que l'endroit ( Douaumont, etc…) a enthousiasmé nos lecteurs. Certains pensent à tous les monuments aux morts délaissés, non seulement du Constantinois, mais aussi du reste de l'Algérie.
A leur demande, nous vous proposons la démarche suivante : établir sur notre site, et pour commencer, le relevé des Soldats morts en 14-18 des 4 plus grandes villes d'Algérie ( Constantine, Alger, Oran ). Bône existe déjà grâce à Jean Claude Stella et Jean Bernard Lemaire qui nous expliqueront la marche à suivre.

Nous ferons ensuite un relevé des villes par importance décroissante ( Philippeville, Sétif, Mostaganem, Blida, Bel Abbés, par exemple) pour aboutir enfin au moindre village.
Cette liste sera évidemment à la disposition de tous les sites Pieds Noirs. Nous n'avons pas le monopole de la mémoire de nos morts pour la Patrie.

Si notre initiative aboutit avec vos concours à tous, nous étendrons notre mémoire et donc notre site, aux morts de 1870-71 et aux morts de 1939-1945. Il est évident que cela aussi pourra s'étendre progressivement aux morts des villes de Tunisie et du Maroc.
La tache est complexe mais n'est pas insurmontable : il faut le faire progressivement et méthodiquement.

Nous vous exposerons les endroits où ces relevés peuvent être consultés et obtenus. En attendant, que ceux qui sont disposés à nous aider se manifestent par e-mail auprès de JP Bartolini.
Pour nous, c'est une œuvre de choix qui veut beaucoup d'amour et de respect. Pour certains qui nous ont trahis, ce sera l'œil qui était dans la tombe et regardait Caïn.

MISE A JOUR DU SITE DE GUELMA
de M. Gilles Martinez

Quelques textes qui paraîtront en janvier 2004 sur mon site + des albums photos guelma d'hier et d'aujourd'hui, poèmes et peinture guelmoise.

Prosélytisme ou port du voile islamique
dans une république dite " laïque " ?

La France s'était engagée, lors de la soumission du Dey d'Alger, de ne pas faire de prosélytisme et de respecter les dogmes de la religion musulmane ce qui fut fait.
Stupeur à la télévision française, à propos du port du voile dans les écoles laïques une intervenante française d'origine algérienne, parlant du Haïk, a dit en substance " il ne faut pas oublier que l'Algérie a été durant 150 ans (sic) colonisée ". Evidemment nous sommes encore en quelque sorte responsables ..au fait de quoi ? du port du voile ou du refus de le laisser porter.
En Algérie du temps de la colonisation, comme le prouve les cartes postales suivantes, nous ne sommes jamais intervenus, la scolarisation des petites musulmanes s'achevaient, par décision paternel, vers l'age de 12 ans .
Le port du voile ! Il faut savoir que le port du voile existe uniquement parce que Mahomet était très jaloux de ses amis qui venaient lui rendre visite et regardaient Aïcha, sa femme. Il ne pouvait tolérer cela. C'est alors qu'il dit " avoir une révélation " d'Allah lui disant que les femmes devaient se couvrir la face au regard des hommes. Il imposa donc le voile à Aïcha, et par extension à toutes les femmes. Réalisez que Mahomet a pris Aïcha pour femme quand elle avait ……..6 ans .
Extraits d'une parution dans l'Express du 10/04/03.

LES BERETS NOIRS DU BATAILLON DE CORÉE

Accrochage dans le Djebel Taya région de Guelma
Le terrain commence à descendre ; en bas un lit d'oued, affluent du Bou Hamdane, presque à sec et encombré de lauriers roses, croise la piste qui depuis un kilomètre nous sert d'axe de marche. Nous approchons peu à peu de l'endroit où ce matin les paras ont coupé notre route en poursuivant les fellaghas. Alors que nous attaquons la montée de la colline suivante, le capitaine nous rattrape. Nous sommes en progression normale quand nous atteignons la crête. Là-haut, au niveau du coude de l'oued où, deux heures auparavant, les grenades ont éclaté, nous dominons le lit du Bou Hamdame ; seule une molle contre-pente nous en cache une partie. La section du bas étant en retrait par rapport à nos hommes, nous attendons un peu. Je reconnais, de l'autre côté de la rivière, une petite colline boisée qui figurait dans mon croquis de ce matin ; + photos d'interventions

L'AFRIQUE CHRETIENNE
EVECHE DE TIBILIS ET ANNOUNAH VILLES PROCHES DE GUELMA

Sur cette partie de l'Afrique bien des civilisations ont passé, puis le christianisme est venu réparant les ruines accumulées et en infusant à la race autochtone un esprit nouveau et généreux. On oublie bien souvent qu'avant l'invasion arabe, l'Afrique du nord était chrétienne.
Les ruines sont nombreuses qui prouvent l'existence de communauté chrétienne active dans la région de Guelma existe une ville appelée Tibilis ou ruines d'Announah.

POUR l'HONNEUR

Extrait du livre de Jean-Marc Lavie qui bien que né à Héliopolis a passé sa jeunesse à Bône.
En pleine jeunesse son appareil s'écrase dans le djebel algérien, pour Jean-Marc, une nouvelle vie commence, il lui faut survivre, réapprendre à marcher et à se servir de ses mains. Calvaire qui durera 20 années, ce qui n'empêche pas Jean-Marc de continuer à piloter et d'être capable d'écrire ce beau et simple récit.
MERCI Jean Marc pour cette belle leçon et tu sais combien je suis fier de toi
Le Général de Corps d'Armée BIGEARD Marcel
Député de Toul

C H R O N I Q U E   L O C A L E   D E  L' A N N E E  1 9 4 6

paraissant le SAMEDI - Directeur : Jean Broussaud Rue sainte Hélène Guelma
Les informations de l'année 1946 mariages, succès sport

LES CULTURES À GUELMA
LE VIGNOBLE

La célébrité du vignoble de la région de Guelma est due à nos aïeux qui viennent, pour la plupart, des rives de la méditerranée. Quittant leur pays, ils emportent dans leurs maigres bagages, comme les Chinois, les Espagnols et les Australiens, ce qu'ils savent cultiver dans leur pays : la vigne. C'est le cas, dans notre région, après avoir procédé au défrichement indispensable de nombreuses terres de cultures envahies par les jujubiers. Depuis le début de leur installation, il faut trouver "la culture rentable" qui doit leur assurer une vie correcte et digne. Mis à part un blé refusé par la France, ils tentent les cultures de coton pendant la guerre de sécession, de "la ramie", une plante textile appelée aussi "ortie de Chine" cultivée pour ses longues fibres très résistantes, du "sapindus" probablement pour en faire du savon (?), du "géranium" pour les parfums

MESSAGES
S.V.P., lorsqu'une réponse aux messages ci dessous peut, être susceptible de profiter à la Communauté, n'hésitez pas à informer le site. Merci d'avance, J.P. Bartolini

Notre Ami Jean Louis Ventura créateur d'un autre site de Bône vient de créer une nouvelle rubrique d'ANNONCES et d'AVIS de RECHERCHE qui sera liée avec les numéros de la seybouse.
Après avoir pris connaissance des messages ci-dessous,
cliquez ICI pour d'autres messages.
sur le site de notre Ami Jean Louis Ventura


De M. Gilbert Quaranta

Amis Pieds-Noirs,
Je porte a votre connaissance le fait que j'ai crée en juin 2003, une association qui s'intitule "Les Enfants De Thagaste". Cette association est inscrite sous le numéro 2021 au journal officiel et a pour objet de faciliter le séjour des FRANCAIS nés en ALGERIE et principalement à SOUK-AHRAS et ses environs.
Conseiller, guider les adhérents pour faciliter leurs séjour, leurs déplacements, leurs recherches et organiser des échanges avec la population locale (photos,souvenirs,anecdotes).
Organiser éventuellement l'entretien des sépultures dans la région.
Créer un site Internet sur SOUK-AHRAS et ses environs.(Photos de classes, photos anciennes et récentes)
Recettes de là bas, recherche de personnes, témoignages des compatriotes qui auront entrepris le voyage.
Gros travail sur THAGASTE, sur saint AUGUSTIN et sainte MONIQUE.
Je voudrai profiter de ce formidable outil Internet pour faire savoir à mes compatriotes l'existence de notre Association.
Merci de bien vouloir me céder un espace dans votre site que je trouve formidable et où tous les Pieds-Noirs se retrouvent, surtout les nostalgiques comme moi.
Mes Amitiés Pieds-Noirs GILBERT
Pour l'association : Gilbert Augustin Quaranta-Greck
ASSOCIATION "LES ENFANTS DE THAGASTE"
SIEGE : 1 RUE DE LA MONTAGNE DU PERRAY - 91100 CORBEIL ESSONNES
Adresse : enfants.thagaste@wanadoo.fr

Je signale qu'un site, de M. Georges Batt, sur Souk-Ahras, existe à l'adresse suivante: http://site.voila.fr/soukahras
Notre site de Bône est tout à fait disposé à accordé aussi un espace à nos amis de Souk-Ahras.


De M. J.P. Bartolini
M. Duclos m'a envoyé une coupure de journal retraçant la mort du gardien de la paix Roland Guedj.
M. Guedj a été assassiné lors d'émeutes à la place d'Armes de Bône. Cela s'est passé un dimanche de septembre.
Je fais appel à vos souvenirs pour me permettre de retrouver l'année de cette mort. Il y a eu aussi quatre blessés dont je n'ai pas les noms.
Pour raviver les souvenirs: Ce jour là, Bône a battu le record de température, plus de 45°.
D'avance merci pour votre aide.
Adresse : jean-pierre.bartolini@wanadoo.fr

De M. Gilbert Ibanez

http://www.algerie-francaise.org
http://www.algerie-francaise.net
http://www.de-gaulle.net
http://www.de-gaulle.info
Messages importants dans tous les forums. http://www.algerie-francaise.org/
Un résultat qui fait plaisir et qui nous encourage à ne pas baisser les bras. Dans le forum Algerie-Divers.
LA VERITÉ EST NOTRE SEUL BUT. Nous nous y employons avec détermination.
Transmettez l'URL du Site à vos amis - Conseillez-leurs de s'abonner, de nous adresser leurs témoignages s'il y a lieu. Bonne lecture et bon courage. Conseillé à ceux qui ont le coeur bien accroché.
Gilbert Ibanez
Adresse : Gilbert Ibanez : nouvelles@algerie-francaise.org

De M. Thierry Grima

Je cherche des Informations sur la famille ARIBAUD à Bône (ou Jemmapes) juste avant la première guerre mondiale.
Quelqu'un a-t-il encore en mémoire, Julien Paul Aribaud ? Une des première balles de la grande guerre fût pour lui.
Qui pourrait me renseigner sur les "grandes familles" de Jemmapes ? Une de ces grandes familles terriennes était-elle la famille Auribeau ou Aribaud ? - Tout cela est sans doute bien loin !...
Les Bônois du site se souviennent-ils d'une brasserie "Guillaume Tell" sur le Cours Bertagna ?
Merci d'avance
thierry.grima@tele2.fr

DIVERS LIENS VERS LES SITES

Le site de M. Bernard Venis sur Alger change d'adresse:
http://perso.wanadoo.fr/bernard.venis

Le site de généalogie de M. Thierry Petetin change d'adresse:
http://perso.wanadoo.fr/tpetetin/genealogie

Des nouveaux liens vers des sites à visiter:

Le site de Bougie :
http://www.ceuxdebougie.com envoyé par M. Yves Atlan.

Le site de La Calle :
http://www.amicaledescallois.com envoyé par M. Georges Barbara.

Le site des HLM de Gambetta à Oran:
http://site.voila.fr/leshlmdegambetta

Le site du Consulat de Bône :
http://www.ambafrance-dz.org/Consulat_Annaba/accueil.htm envoyé par M. Jean Louis Ventura.

Un site sur les Carioles :
http://accam.chez.tiscali.fr/ envoyé par M. Jean Louis Tacconi.


De M. Jean Pierre Bartolini

RECHERCHE DE DOCUMENTS:
Je recherche, même des photocopies des N° de la revue "Les Grands Hommes Bônois" de M. D Giovacchini.
De même, je serais preneur des N° "de la Dépêche de l'Est", de la "Seybouse"
ou de tout autre publication Bônoise ou pas, comme : "Le Réveil Bonois"; " Le Ralliement"; "L'Indépendant de Constantine" ; "L'Oasis" ; "L'Akhbar" ; "Le Morbacher" ; "Le Courrier de l'Algérie"; "Le Commerce Algérien, de Sétif" ; "Le Sémaphore" ; "La Gazette des Abonnés" ; "L'est Algérien"; "Le Mahouna" ; "Le Progrés de l'Algérie" ; "Le Zeramna" ; "L'Electeur Libre" ; "Le Potache" ; "La Démocratie Algérienne" ; "La Dépêche de Constantine" ; "Démocratie" ; "Dépêche de l'Est" ; "Le Courrier de Bône" ; "La Liberté" ; "Le Petit Bônois" ; "Le Bônois" ; "L'Impartial" ; " Echo de Bône" ; "La Gazette Algérienne" ; "L'Avenir de l'Est" ; "Echo d'Hippone" ; "La Petite Revue Agricole" ; "Le Chêne Liège" ; "Les Clochettes Bônoises" ; ETC...
"Le Calvaire des Colons de 1848" de Maxime Rasteil.
Ces recherches sont faites pour sauvegarder numériquement, et faire connaître notre passé. Ce site en fait foi.
Il va de soi, que ces journaux devront être mis en lieu sur, accessibles facilement à tous (toutes communautés confondues d'hier et d'aujourd'hui).
Seules la connaissance et la diffusion permettront la sauvegarde de notre mémoire, de rétablir des vérités et de montrer au Monde que nos communautés vivaient trés bien ensemble.
Je remercie d'avance tous les chercheurs.


cliquez ICI pour d'autres messages.


Photo de Mme Kovacic

Bien sur qu'il y a mieux :

C'est Notre "Seybouse"
et qui sait qui est ce Gougoutse.


C'était notre clin d'oeil à l'histoire

Merci Mme Kovacic
MISE A JOUR DES RUBRIQUES
  1. Rubrique "Mémorial" :La Liste des Enseignants tués de 1954 à 1962
  2. Rubrique "Seybouse d'Antan" : Numéro 750 du 12 janvier 1860 envoyé par M. Pierre Latkowski
  3. Rubrique "Nostalgie" : page sur Noël Mei envoyée par M. Merciecca
  4. Rubrique "Actualité" : Harkis, crime d'état envoyé par Michel Zammit
  5. Rubrique "Actualité" : Plaque du Souvenir par Maurice Villard et J.P. Bartolini
  6. Rubrique "Où sont-ils" : Photo du C.C. du Champs de Mars envoyée par M. Badji, d'autres identifications de noms par M. Yves Mathot
  7. Rubrique "Où sont-ils" : 5 Photos de Victor Hugo et Saint Augustin envoyées par M. José Merciecca
  8. Rubrique "Où sont-ils" : 4 Photos de Beauséjour et de Vaccaro envoyées par Mme. France Orth
  9. Rubrique "Où sont-ils" : 5 Photos de Saint Augustin et la faculté d'Alger envoyées par Mme. Kovacic Delphine


Vous venez de parcourir cette petite gazette, qu'en pensez-vous ?
Avez-vous des suggestions ? si oui, lesquelles ?
D'avance, merci pour vos réponses. ===> ICI


Numéro Précédent RETOUR Numéro Suivant