N° 14
http://www.bartolini.fr/bone

Les Bords de la SEYBOUSE à HIPPONE
1er Janvier 2003
jean-pierre.bartolini@wanadoo.fr
LA SEYBOUSE

La petite Gazette de BÔNE la COQUETTE
Le site des Bônois en particulier et des Pieds-Noirs en Général

l'histoire de ce journal racontée par Louis ARNAUD se trouve dans la page: La Seybouse,
.
Numéros Précédents: 1 , 2 , 3 , 4 , 5 , 6 , 7 , 8 , 9 , 10 , 11 , 12 , 13 ,

EDITO

Comme y nous vient le temps de la nouvelle année
A tous ceux-là là qu'à Bône y sont nés
Et ceux-là là aussi de ses environs les plus grands
Que, comme chacun y sait, y te vont jusqu'à Oran,
A ceux-là là de Costantine,
Les pauv', mais pas misquines,
Sans oublier les gens de Tlemcen
A tous, que cette année elle leur amène
La santé, la prospérité et le bonheur
avec en plusse tout ça qu'ils l'espèrent dedans leur coeur.
Rachid HABBACHI

MEILLEURS VOEUX
2003
Chers Amis(es)

L'Equipe des rédacteurs de la Seybouse se joignent à moi pour vous souhaiter, à vous toutes et tous, les meilleurs voeux de Bonheur, de Santé et de Joie pour vous même, votre famille et vos amis.
Que 2003 voit la réalisation et l'aboutissement de vos désirs et de nos projets.

Nos projets: sur la Seybouse, sur le site, sur nos sites Pieds-Noirs, c'est de continuer à préserver, défendre notre mémoire et l'oeuvre accomplie ensemble par les Algériens Français (Pieds-Noirs et Musulmans), les diffuser pour les faire connaître au monde entier et à la France en particulier qui ignore beaucoup de choses véridiques et importantes sur l'Algérie Française et son Oeuvre.

C'est pour ces raisons et décidée à ne plus accepter toutes les humiliations basées sur le mensonge et la désinformation, qu'une bande de "Fous", claivoyant dans l'avenir qui se prépare et avec la vision d'un passé très proche a entrepris de faire une Union des Rapatriés Internautes.
Ces "Fous" dont je fais parti et qui s'appelle Le CRI (Collectif des Rapatriés Internautes) va créer un Site Internet, et à cet effet, a établi une charte constitutionnelle dont bientôt vous pourrez en prendre connaissance.

Sa devise est : VERITE, MEMOIRE, IDENTITE

Nous n'acceptons pas le bandeau placé sur notre passé, comme pour le rayer et l'effacer ou pour cacher une honteuse existence sur notre sol natal. Ce bandeau, hélas bien souvent serré par nos propres compatriotes, doit être jeté oubliettes. OUI le passé doit servir à nos générations futures comme une expérience vécue pour ne pas renouveller certaines erreurs qui nous ont coutées très chères et qui nous feront toujours très mal.
Ce n'est pas de la nostalgie mal digérée, ni de la rancoeur, mais nous voulons qu'on nous respecte, qu'on respecte nos ancêtres. Certes cela ne nous rendra pas à certains, ceux nés après 1945, notre adolescence volée et brisée à tout jamais. Nous aurons toujours un manque dans notre vie.
Les générations moins jeunes ou plus agées ont du mal à comprendre cela. C'est vrai que certains dans les générations plus agées ont voulu tirer un trait, en disant "il ne faut pas regarder en arrière". Cela est une mauvaise philosophie. Un combattant comme un compétiteur sportif, regardent toujours derrière eux avant de franchir la ligne et même après, parce qu'ils savent que la victoire est éphémère.
A "ceusse là", qui ne veulent rien entendre, qui ne veulent même pas parler à leurs enfants et petits enfants, je leur demande de réflechir à cette ANNEE 2003 (Année de l'Algérie Algérienne). De réflechir sur l'avenir de leurs descendants. Ces gens le savent et doivent informer du danger qui couve, ils savent que nous sommes en pleine guerre car ils ont vécu les mêmes symptomes avant l'Exil.
Cette fois, il n'y aura pas d'éxil dans une mère patrie (même ingrate), il n'y aura pas de choix entre la valise ou le cercueil. Ce sera la soumission ou le cercueil.

C'est pourquoi, j'ai inséré sur ce numéro de la Seybouse et avec l'aimable autorisation de M. Thierry Rolando Président du Cercle Algérianiste et de M. Fred Artz Président d'ACEP Ensemble :
- Un texte de M. Maurice Calmein écrit en 1975 à l'occasion de la sortie du prenier N° de la Revue l'Algérianiste.
- Un texte de M. Guy Bezzina écrit en 2002 dans la revue des Guelmois et reproduite sur Acep Ensemble.
Ces deux textes que je viens de découvrir, à eux seuls renforcent notre détermination dans notre projet du CRI.

Le cri que j'avais hurlé le 1er novembre (Seybouse N°12) "Pieds-Noirs Réveillez-vous!" a été entendu par certains d'entre vous et même par des nons habitués du site. Entendu c'est bien, ce que je voudrais c'est qu'il soit ancré dans les esprits.
Ce cri, le plus jeune des "Fous" du CRI l'a entendu, l'a analysé et il a lancé cette Union. ICI, Je l'en remercie du plus profond de mon coeur. Merci Antoine Martinez.

Jean Pierre BARTOLINI

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Deux Petits Cadeaux de Noël
par Mrs Pierre Latkowski et Henri Lunardelli

Le Rocher du Lion La Plage Toche


N'oubliez pas de Cliquer sur : Pieds Noirs, Harkis, anciens combattants: les oubliés de l'année de l'Algérie

L'Algérianisme
Par Maurice Calmein en 1975
(Revue Algérianiste N°100 décembre 2002)

Un mot, une idée, des hommes, telle est la première définition que l'on peut donner à l'Algérianisme.
Le mot ne date pas de 1973, année de la création du Cercle Algérianiste, mais de l'entre-deux-guerres. On le doit en fait à Robert Randau qui, dès 1920 entreprit, avec jean Pomier, Louis Lecoq, Louis Bertrand, pour ne citer que les plus illustres, de dégager la personnalité authentique de la culture algérienne. L'association des Ecrivains Algériens, le Grand Prix Littéraire d'Algérie, la Revue Afrique, furent les premières structures qui permirent à cette âme algérienne de s'épanouir.
Voici cinquante ans, dans une déclaration intitulée " ALGERIENNEMENT ", jean Pomier définissait ainsi ce jeune courant de pensée:
" Nous sommes Algériens, et rien de ce qui est Algérien ne nous sera étranger. A la différence des penseurs de la Métropole qui s'enferment pour la plupart, dans l'altier dédain de leur temps, nous croyons que la meilleure et la plus riche façon d'œuvrer, c'est de ne rien négliger des décors, des aspects et des forces de la vie. Les écoles littéraires et les modalités de l'expression ne nous préoccupent pas outre mesure: il y a là un certain mandarinat qui ne saurait convenir à une pensée jeune, émerveillée de croître, et pour qui nulle beauté ne saurait dépasser la Beauté de l'Action: philosophie de Force et de Mouvement que nous n'avons pas l'outrecuidance d'avoir découverte mais qu'il nous a paru nécessaire de dresser aux frontons de l'art français d'Algérie.
Par application de ces principes, nous considérons comme nôtre tous le mouvant domaine algérien: Politique générale, économie politique, rapports ethniques, mêlées d'âmes, la rue, la ville et le bled, l'homme, la terre et la mer, l'Algérie d'Icosium et celle d'El-Djezaïr. Notre critique s'efforcera d'élucider toutes choses pour intégrer leur beauté en notre Art. " Nihil Algerianum a me alienum ".

Certes depuis 1920 bien des choses ont changé: l'Algérie Française a disparu géographiquement et sa population s'est trouvée déchirée par un choix forcé entre deux nationalités devenues étrangères l'une de l'autre. Depuis treize ans l'Algérie disparaît lentement, noyée dans l'Arabisme et le mot Algérien est de plus en plus réservé aux seuls nationaux d'Algérie. Il n'en demeure pas moins que pour beaucoup d'entre nous l'Algérie demeure une entité culturelle, une province sans cadre géographique mais avec ses coutumes, son folklore, son langage et aussi sa façon de penser, sa personnalité propre qui permet de la distinguer des autres provinces françaises.
L'âme algérienne a été profondément meurtrie en sa pleine adolescence mais elle n'est pas morte pour autant. Notre culture peut et doit encore s'épanouir tant sur le plan littéraire et artistique que sur celui du comportement, de la façon d'être et de penser.

La connaissance du passé doit être approfondie et largement répandue, surtout auprès des jeunes générations. A partir de cette connaissance, fondée essentiellement sur le témoignage, il ne s'agira pas des ressasser des souvenirs, de s'enfermer dans un ghetto de la nostalgie, mais au contraire de promouvoir notre pensée et d'adapter notre comportement et notre personnalité à l'évolution du Monde. Cette faculté d'adaptation aux circonstances nouvelles n'est-elle pas, d'ailleurs, la qualité essentielle de notre peuple? Les déracinements dus aux caprices de l'histoire, le contact de rudes difficultés ont forgé notre caractère. S'adapter pour survivre, tel a toujours été notre sort.
Il suffit, pour s'en rendre compte, de voir les réinstallations spectaculaires de beau coup de compatriotes agriculteurs, entrepreneurs ou commerçants réfugiés en 1962 sur l'hexagone et qui, à la sueur de leur front, ont réussi contre toute attente.
Le culte du passé ne doit pas être une forme d'enterrement ou d'emprisonnement, mais bien au contraire la base d'une vie nouvelle, la possibilité de vivre en Algériens, sans territoire certes, mais avec d'autres formes d'expression qui naîtront de nos facultés d'imagination et d'adaptation.

Décidée à ne pas laisser à l'abandon le précieux patrimoine historique, culturel et social de l'Algérie Française, une poignée de jeunes Pieds-Noirs a donc repris le flambeau de l'Algérianisme. Car contrairement à ce que pensent certains, il ne faut pas "tracer un trait sur le passé" C'est là une attitude de facilité à court terme qui entre tiendrait, malgré elle, des sentiments d'amertume et d'isolement trop grands pour qu'elle soit durable. De plus, ce serait lâcheté que de laisser sombrer dans un injuste oubli le souvenir d'une des plus belles pages de l'Histoire de France.
Nous devons, tout au contraire, nous attacher à reconquérir la place qui est la nôtre au sein de la nation française afin de pouvoir marcher à jamais la tête haute.
Il dépend de chacun d'entre nous, et de notre action immédiate, que nos enfants, victimes des silences hypocrites et des conspirations de mensonge qui entourent notre histoire, aient honte de leurs origines et de leurs parents ou soient fiers d'être les descendants d'un peuple de pionniers et de bâtisseurs et s'attachent à vivre en Pieds-Noirs dans l'honneur et la justice retrouvés.


Lettre à mes amis Français de France
Guy BEZZINA
ACEP-ENSEMBLE N° 235 de décembre 2002

A quelques encablures de mes 70 ans, à un âge où les souvenirs se déclinent plus aisément que les projets et après avoir épuisé mes capacités de silence, je ressens le besoin d'éclairer un malentendu.
En trente cinq ans de vie professionnelle, j'ai travaillé avec vous, milité avec vous, partagé quelques succès et quelques épreuves, communié aux mêmes valeurs, au même humanisme. J'ai bu à la coupe de ce bonheur de vivre en France, de s'étonner de ses richesses, de se pénétrer des mêmes émotions, au point que j'avais fini par oublier que j'étais né sur une autre rive, de parents venus d'ailleurs et de grands-parents à l'accent impossible d'une île de la Méditerranée.
je m'étais cru français comme vous et j'avais cru achevé ce travail de deuil commun à tous les exilés du monde.

Et puis, depuis quelques mois, des maisons d'éditions ont fait pleuvoir témoignages et réflexions sur la guerre d'Algérie. Les chaînes de télévision et les radios ont commencé les ouvrages et refait l'histoire de 134 ans de présence française en Algérie. Avec une étonnante convergence de vues, la plupart ont révélé, sur cette période, une vision singulièrement sinistre.

J'ai revu l'histoire de ma patrie, l'Algérie Française, travestie ou défigurée en quelques propositions caricaturales :
"La présence de la France en Algérie? fut de tout temps illégitime".
"Les Français d'Algérie ont exploité les arabes et ont volé leurs terres".
"Les Soldats français ont torturé des patriotes qui libéraient leur pays".
"Certains français ont eu raison d'aider les fellaghas à combattre l'armée française et peuvent s'enorgueillir aujourd'hui d'avoir contribué à la libération de l'Algérie..." Alors, j'ai compris que personne ne pouvait comprendre un pays et un peuple s'il n'avait d'abord appris à l'aimer... et vous n'avez jamais aimé "notre" Algérie! Alors, j'ai compris pourquoi vous changiez de conversation quand j'affirmais mon origine "pied noir";

J'ai compris que l'exode arménien ou l'exode juif vous avait touchés mais que notre exil vous avait laissés indifférents.
J'ai compris pourquoi les maquisards qui se battaient pour libérer la France envahie étaient des héros, mais pourquoi les officiers qui refusaient d'abandonner ce morceau de France et les arabes entraînés à nos côtés, étaient traités de putschistes.
J'ai compris pourquoi des mots comme "colon" avaient été vidés de leur noblesse et pourquoi, dans votre esprit et dans votre langage, la colonisation avait laissé la place au colonialisme.
Même des français de France comme vous, tués au combat, n'ont pas eu droit, dans la mémoire collective, à la même évocation que les poilus ou les résistants, parce qu'ils furent engagés dans une "sale guerre" !
Sans doute, même si leur sacrifice fut aussi noble et digne de mémoire, est-il plus facile de célébrer des héros vainqueurs que des soldats, morts pour rien.
Dans un manichéisme grotesque, tout ce qui avait contribué à défendre la France était héroïque ; tout ce qui avait contribué à conserver et à défendre notre pays pour continuer à y vivre, était criminel ... Vérité en deçà de la Méditerranée; erreur, au-delà ! Vous, si prolixes pour dénoncer les tortures et les exactions de l'armée française au cours des dix dernières années, vous êtes devenus amnésiques sur les massacres et les tortures infligés par les fellaghas à nos compatriotes européens ou musulmans. Vous ne trouvez rien à dire sur l'œuvre française en Algérie pendant 130 ans. Pas un livre, par une émission de télévision ou de radio, rien ! Les fictions mêmes s'affligent des mêmes clichés de français arrogants et de musulmans opprimés !

Ce qui est singulier dans le débat sur l'Algérie et sur la guerre qui a marqué la fin de sa période française, c'est que ceux qui en parlent, en parlent en étrangers comme d'une terre étrangère. Disséquer le cadavre de l'Algérie leur est un exercice clinique que journalistes, commentateurs et professeurs d'université réalisent avec la froide indifférence de l'étranger.
Personne ne pense qu'un million de femmes et d'hommes n'ont connu et aimé que cette terre où ils sont nés. Personne n'ose rappeler qu'ils ont été arrachés à leur véritable patrie et déportés en exil sur une terre souvent inconnue et souvent hostile...
Quand certains intellectuels français se prévalent d'avoir aidé le FLN, personne ne les accuse d'avoir armé les bras des égorgeurs de français...
Cette terre vous brûle la mémoire et le cœur... ou plutôt la mauvaise conscience d'avoir bradé, dans la débâcle et le gâchis l'œuvre de plusieurs générations de français vous rend injustes, amnésiques, sélectifs dans vos évocations ou pire falsificateurs !

je n'ai pas choisi de naître français sur une terre que mes maîtres français m'ont appris à aimer comme un morceau de la France. Mais, même si "mon Algérie" n'est plus, il est trop tard, aujourd'hui, pour que cette terre me devienne étrangère et ne soit plus la terre de mes parents, ma patrie.

J'attends de vous, amis français, que vous respectiez mon histoire même si vous refusez qu'elle soit aussi votre histoire. Je n'attends de vous aucune complaisance mais le respect d'une histoire dans la lumière de son époque et de ses valeurs, dans la vérité de ses réalisations matérielles, spirituelles, intellectuelles et humaines, dans la subtilité de ses relations sociales, dans la richesse et la diversité de son oeuvre et de des cultures. J'attends que vous respectiez la mémoire de tous ceux que j'ai laissés là-bas et dont la vie fut faite de travail, d'abnégation et parfois d'héroïsme. J'attends que vous traitiez avec une égale dignité et une égale exigence d'objectivité et de rigueur, un égal souci de vérité et de justice, l'histoire de la France d'en deçà et d'au-delà de la Méditerranée.

Alors, il me sera peut-être permis de mourir dans ce coin de France en m'y sentant aussi chez moi... Enfin!

Publié en mars 2002 dans le bulletin de l'association "Guelma 89"
Président Félix ZAHRA.


LE PLUSSE DES KAOULADES BÔNOISES (4)
La "Ribrique" de Rachid HABBACHI

Moi, les macadémiciens quan c'est que j'y pense, y me donnent de l'orticaire, tu sais, ces boutons tout rouges qu'elles te font les orties quan t'y as le malheur qu'elles te touchent. Aujourd'hui non seulement j'y pense, mais en plusse je suis obligé de vous en parler à cause d'une promesse faite à vous dessur la Seybouse not' journal. Avant d'en venir aux macadémiciens y faut d'abord que j'vous parle d'la lettre à Arthur française qu'elle, elle me donne la fièvre, pas la fièvre de lire, non une fièvre de cheval qu'à de bon elle me rend malade comme un chien et ça, t'y as rien de plus vache.

J'ai un regret en dedans de ma vie, tu ois, c'est çui d'avoir un jour, en jurant dessur la vie d'mes morts, pris l'engagement avec vous et avec Jean-Pierre Bartolini de vous parler de mas macadémiciens et main'nan malgré toutes ces maladies qu'elles me prennent quan c'est que j'aborde le saouar eh ben ! j'vais essayer de payer ma dette.

D'abord, d'après mes souvenirs de l'école qui sont comme dedans la brume, la lettre à Arthur c'est tout ça qu'il est écrit quan c'est bien et quan c'est pas bien, on dit que c'est du n'importe quoi, un n'importe quoi comme ça que moi j'l'écris . Ça que moi je viens d'l'écrire ça s'appelle de la critique pasque, même la lettre à Arthur elle peut ête critiquée et pour ça, on est pas obligatoirement mauvaise langue, y en a même qui sont payés pour critiquer, y en a, mais pas moi.

Y paraît qu'y a plusieurs lettres à Arthur et c'est bien ma chance, purée, moi que j'arrive pas à vous parler d'une seule ; dedans, y a le vers…. Non, non, pas comme dedans la pomme, çui-là là il est nu y porte pas d' " s ". Je disais donc, y a le vers et la prose qu'à saouar qu'est ce que c'est et mieux, tu ois, y faut pas insister, pas chercher à comprendre, c'est comme ça, un point c'est tout.

Dedans les lettres à Arthur, t'y as la grecque, la latine, l'espagnole, la portugaise, l'italienne, l'anglaise, l'allemande, la russe, l'américaine, la française et mieux j'continue pas à cause que si pour toutes les autres si qu'on les connaît pas, on a l'escuse de la langue, pour la française, quan t'y es à côté eh ben tu peux dire franchement que t'y es tchouche et pas qu'un peu mais entention, n'as pas honte, t'y es pas seul, je suis avec toi.

Dedans la lettre à Arthur française t'y as déjà des différences, y faut pas confonde celle du moyen-âge, celle de XVIème, du XVIIIème, du XIXème, du XXème et j'arrête à cause que pour le XXIème siècle y z'ont pas eu le temps de l'écrire et le pauv' Arthur y s'attend toujours son courrier

C'est drôle quan je repense aux macadémiciens que moi j'les connais, j'me rappelle qu'y z'ont tous des noms de villages de par chez nous là-bas. T'y as Montesquieu à côté Sédrata, Corneille vers Batna ou Sétif, Régnier vers Guelma, Bossuet à saouar où et tu ois, même la géographie elle fait d'la lettre à Arthur et rien qu'en voyageant un peu, on apprend à connaître quelques macadémiciens.

Si qu'un jour vous êtes en panne pour aider vos enfants à faire leurs devoirs, par pitié ne prenez pas ces exempes à cause que mes oreilles elles sont fragiles et quan elles sifflent, elles me font mal surtout quan on traite mes morts d'affogués.

Rachid HABBACHI

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ICI, IL Y AVAIT UN ARTICLE INTITULE
LA CONQUÊTE DE BÔNE
Qui a été autocensuré par son auteur le 4 octobre 2003
Voir l'Edito de la Seybouse N° 23

ILS ONT CRACHE SUR NOS TOMBES
Par Jean Pierre ROCHE
Cimetières d'Algérie

Tout le monde se souvient de l'affaire de Carpentras en 1990 où une tombe avait été profanée. Cette profanation avait soulevé - à juste titre - une émotion considérable.

Imaginez des milliers de Carpentras à travers les cimetières chrétiens et juifs d'Algérie. On peut diviser ces cimetières en trois catégories. D'abord ceux dont il ne reste plus rien. Ce sont surtout des cimetières de villages. Ensuite, ceux qui ont échappé en grande partie à la profanation. Ce sont surtout les cimetières des grandes villes, en particulier ceux d'Alger et de sa banlieue. La raison de cette sauvegarde est facile à deviner ...

Et puis il y a les autres,tous les autres. Parmi eux, certains ont été profanés récemment comme celui de Blida. Pour que les Français comprennent bien ce que signifie "cimetières profanés " je mets les points sur les "i" comptes -rendus et photos à l'appui )

Croix brisées, pas une seule n'est visible ..., stèles et pierres tombales renversées et brisées, tombes ouvertes, cercueils sortis et ouverts, ossements éparpillés dans les allées, chapelles servant de latrines, cimetières devenant des dépôts d'ordures. On peut dire que ces morts sont morts deux fois.

On ne demande pas bien sûr aux autorités algériennes d'entretenir ces cimetières. Mais il était de leur devoir de les protéger et de les laisser vieillir en paix "requiescant in pace ".

Je reviens sur le cas du cimetière de Blida. Toutes les tombes ont été ouvertes, défoncées, les cercueils ont été sortis, éventrés, les corps dispersés. Les violeurs, tels des Thénardier, ont volé les dents en or, les bagues et autres bijoux, sans parler des vases et du marbre de récupération.

L'Armée algérienne a fait ramasser tous les ossements et les débris de cercueils. C'est pourquoi les photos montrent des allées bien nettes. On aimerait savoir ce que sont devenus les ossements. Sont -ils partis à la décharge ?

Si vous avez été indignés par la profanation de Carpentras, alors vous ne resterez pas sans réagir. Dans le cas contraire, essayez d'imaginer votre cimetière familial offrant le même spectacle. Impensable, direz -vous. Nous aussi, Pieds-Noirs, nous l'avons cru, avant. Ma douleur est immense et ma colère est inoxydable


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Pendant ce temps à Djidjelli, devenue Carpentras:
Par Pierre Barisain

Par la Rédaction du JournalLiberté (Édition du 21/12/2002)
JIJEL: Des tombes du cimetière chrétien profanées

Plusieurs tombes du cimetière chrétien situé au niveau de la commune chef-lieu de la wilaya de Jijel ont été profanées durant la nuit de mercredi à jeudi derniers.
Des squelettes ont été déterrés et égratignés par des barres de fer retrouvées sur les lieux , selon une source de l’APC de Jijel. Cette agression contre les tombes chrétiennes est considérée de prime abord comme un fait divers, œuvre macabre d’une bande de voyous. Néanmoins, elle ressemble aux attaques déjà perpétrées contre ces lieux par les terroristes. Alors qu’une enquête a été immédiatement déclenchée par les services de sécurité concernés, la surveillance autour du cimetière vient d’être doublement renforcée, plus particulièrement en cette période de fêtes chrétiennes.


"LE CINEMA" A BÔNE
Par Henri LUNARDELLI
Photos de Rachid Habbachi

Au temps de ma jeunesse, dans les années 50, la télévision n'était pas encore arrivée à Bône, et pour voir des images animées, tout le monde ou presque allait au cinéma à la fin de la semaine - on ne disait pas " le week-end ", ou alors on était snob.

J'ai gardé des souvenirs précis, très vivaces, de tous les cinémas de Bône, où j'allais d'abord en famille aux séances de soirée du samedi, puis entre copains, plus tard. Le choix était remarquable, si vous pensez que notre ville était somme toute bien provinciale, et tous étaient très facilement accessibles à pied pour qui habitait comme nous en plein centre.

Il y avait les Variétés, rue Bugeaud, à gauche en direction de la place Marchis, juste en face de l'école des Soeurs; plus loin, de l'autre côté de la place Marchis, c'était l'Empire; on continuait encore vers la Colonne, rue Garibaldi je crois, et on trouvait l'Olympia.
Le Varièté
L'Empire
L'Olympia

Pour aller au Rex il fallait tourner à gauche boulevard Morris au bout de la même rue Bugeaud, juste avant d'arriver au square Randon ; la salle était à mi-chemin vers la place Maria-Favre et donnait sur le côté du square.

En allant au lycée Saint-Augustin je tournais à droite devant l'Empire pour prendre le boulevard Papier; je passais devant une salle de cinéma le Vox, devenu ensuite le Forum, qui passait régulièrement des films égyptiens en v.o. Quand ce n'était pas Farid El Atrache, évidemment c'était Samia Gamal, tous deux d'immenses vedettes du paysage audio-visuel arabophone.

Je n'ai qu'un seul souvenir de l'Alhambra, sinon qu'il devait peut-être se trouver du côté de la Colonne. C'était il y a bien longtemps, au début des années cinquante, je devais avoir 6 ans peut-être, et papa et maman m'avaient emmené voir " Le Monde Perdu ". C'était en noir et blanc, l'écran était petit, et vous imaginez bien que la stéréo, à l'époque, c'était de la science-fiction! Mais quelle frousse j'ai eue au moment du combat entre le triceratops et le diplodocus (ou était-ce un tyrannosaure ?) en carton-pâte, avec cris et hurlements caverneux… Cinquante ans plus tard, je revois la scène qui se termine par une chute de dinosaure du haut de la falaise!

Dans le quartier de Beauséjour, boulevard Narbonne, c'était le Majestic. Une grande façade, on entrait à gauche du hall, mais rien dans le quartier n'incitait à la flânerie ; on allait voir le film, et puis on rentrait chez soi.
Le Rex
Le Forum ou Vox
L'Alhambra

Le Colisée était probablement le plus ancien. Il occupait un angle, je crois me souvenir que c'était rue Thiers, et c'était plus une vraie salle de spectacle qu'un simple cinéma, avec des escaliers étroits et raides et une vue plongeante sur la scène où l'écran était installé. J'en ai le souvenir d'une séance d'un film inoubliable (pour moi) du duo Dean Martin- Jerry Lewis qui doit avoir le titre français de " Tu trembles, carcasse ".

Dans la vieille ville, sur la place d'Armes, le Régent : c'est là que j'ai vu un nombre imposant de westerns, et je me souviens aussi d'y avoir eu quelques frayeurs en regardant " Le Chien des Baskerville ".

Il me semble enfin qu'il y avait une petite salle, le Pax, juste à côté du stade de la JSH- Jeunesse Sportive d'Hippone-, entre la rue Sainte Monique derrière la cathédrale, et l'arrière de la caserne Yusuf, au pied de la colline de la Casbah.
Le Majestic
Le Colisée
Le Pax

Le plus beau, le plus chic, le plus central, et mon préféré, c'était Les Variétés, rue Bugeaud. La décoration était moderne, et je revois les courbes de métal doré et les cornets de verre et de métal ajouré des appliques qui éclairaient la salle. Je la trouvais du meilleur goût, bien qu'aujourd'hui je reconnais qu'un esthète impartial pourrait prononcer le mot de " kitsch "…Mais à l'époque, je ne connaissais pas ce mot, et j'accueillais avec joie - et une certaine vénération- tout ce qui nous emmenait plus avant dans la modernité.
Le hall était vaste, bien éclairé, ce qui nous donnait le premier plaisir de la soirée : regarder les affiches des films annoncés qui y étaient exposées. Je n'ai en mémoire que très peu d'affiches de films français, certainement parce qu'ils étaient encore tous en noir et blanc, tandis que les affiches des films de Hollywood et de Cinecittà aux couleurs vives et sans nuances préparaient les spectateurs à la magie du Technicolor : John Wayne dans " Strategic Air Command " et d'innombrables westerns, Kirk Douglas, Gary Cooper étaient nos héros ; et puis Maciste, Hercule et compagnie qui montraient leurs pectoraux bien huilés, dans tous ces péplums italiens pleins d'action et de suspense (mais on savait que c'était toujours Maciste ou Hercule qui gagnait, hein, quand même) avec en plus des trucages incroyables qui frappaient l'imagination du jeune garçon que j'étais, et qui sembleraient maintenant si archaïques aux jeunes générations blasées par les effets spéciaux de Star Wars…
(J'ai certainement gardé une âme d'enfant, car j'apprécie toujours sans vergogne ces bons vieux péplums, et je m'en régale à l'occasion sur le petit écran de la télé.)

Nous allions au balcon, toujours ; les billets étaient plus chers, mais on y avait meilleure vue qu'au parterre.
Une pièce de vingt francs pour l'ouvreuse, qui nous a emmenés jusqu'à nos sièges, numérotés et réservés pour la séance, et nous les a désignés d'un coup de lampe électrique. Première partie, les actualités : le Pathé-Journal, avec le coq qui fait cocorico et cette musique claironnante inoubliable, ou les actualités Gaumont, avec un Pégase sur un ciel étoilé. Les images en noir et blanc des évènements de l'époque : les inondations de Hollande ; l'accident de Levegh qui s'écrase avec son auto dans les spectateurs des 24 heures du Mans ; Dien Bien Phû…

Pourquoi n'ai-je pas de souvenir de beaucoup d'images des " évènements " d'Algérie ? Censure officielle, ou ablation de mon inconscient? Il faut dire que dès qu'on sortait, on les vivait à fond, les évènements, et en direct, on en oubliait les images rapides et la voix nasillarde du présentateur qui semblait parler de choses lointaines et étrangères.

Ensuite, il y avait un court-métrage, ou parfois un dessin animé. (Ah, les Tom et Jerry, quel bonheur !) Et puis les annonces, " la réclame ". Rappelez-vous, le petit nègre habillé en chasseur d'hôtel qui écrivait à la craie blanche sur fond noir, d'un geste rond et élégant, l'adresse de la société de publicité , tandis qu'une voix off la lisait bien clairement en faisant une pause entre les mots…Elle résonne très nettement dans ma tête encore maintenant : " Intermède Publicité, 8 rue Auber, Alger. Téléphone 628-28, 628-29 "

Fermez les yeux, laissez l'obscurité se faire autour de vous, et vous serez surpris, comme je l'ai été, de la clarté des images pourtant fugaces qui ont été projetées il y a plus de quarante ans dans les cinémas de Bône.


QUELQUES BREVES
Pour vous permettre de souffler avant la poursuite de votre lecture, je vous informe que vous trouverez dans la mise à jour du site des nouveautés.
Dans la Rubrique "Personnages", une page sur notre dernier Maire de Bône (élu), le courageux et claivoyant M. André FADDA qui nous a été envoyée par son fils Denis FADDA dont je remercie, ici, sa bienveillance et son amitié pour le site de "Bône la Coquette".
Dans la Rubrique "Les Insolites", de nouvelles publicités dues à notre ami Pierre Zammit et une page sur les médecins et pharmaciens de Bône due à un autre ami du site Bertrand Bourret, des photos de cinémas de Rachid Habbachi.
Dans la Rubrique "Virtu-alité", des photos de la manifestation du 1er novembre à Théoule.
Dans la Rubrique "Fables et Récits, Le Chant des Colons de Prosper Blanchemin; Mohamed et la Poule d'un auteur inconnu; Le Rêve Inachevé de Michel Menu
Une recette de Cuisine "les Gabelouzes" de Mme Mireille Roque
L'histoire géographique de la Seybouse et de la Mafrag par M. Onésime Réclus
Dans la Rubrique "Algérithèque" de nouveaux livres dont ceux de:
- Christian Agius "Algérie: le gachis fatal";
- Marc Donato " Elisa la Maltaise" et "Rue des Maltais";
- Hélie de Saint-Marc "Les champs de braises";
- Joëlle Hureau "La mémoire des Pieds-Noirs de 1830 à nos jours";
- Jeannine Vergés-Leroux "Les Français d'Algérie";
- Jean Joly "L'AFRIQUE, ATLAS HISTORIQUE, L'Afrique et son environnement européen et asiatique";
- A. Lanly "Les Français d'Afrique du Nord";
- Henri Robin "L'Aéronautique navale en Algérie 1954-1962";
- d'autres livres dans la sous-rubrique "Guerre d'Algérie";
Un nouveau lien vers la page perso d'un Bônois, Jean Joly, Journaliste et Ecrivain.

Par solidarité avec notre ami Paul Duclos du site de Philippeville, j'active la suppression d'un lien vers un site qui "pique" des photos sur nos sites pour en faire un commerce. Par respect envers les bénévoles qui nous envoient des documents et photos gratuitement et parce que notre mémoire n'est pas à vendre, tout comme nos sites ne sont pas des sites commerciaux, nous nous devons de faire la police. Tous nos documents et photos sont libres d'être pris seulement à titre privé ou diffusés gratuitement. Nous ne sommes pas là pour faire le nid des vautours. Pour ne pas faire de publicité à ce site, je ne donne pas son nom sur cette Gazette, mais il sera communiqué à tous ceux qui le demanderont.


DESINFORMATION
Gilles MARTINEZ
HISTORIA N° 613
L'Algérie était divisée entre "Citoyens " et "sujets français--

Monsieur le Directeur d'Historia
25 Bd Malesherbes 75008 Paris

Monsieur,

Abonné d'Historia dont j'apprécie les articles, passionné d'histoire et particulièrement de l'Algérie pays où je suis né, je me permets, mais vous vous en doutiez, de m'inscrire en faux et d'apporter à votre connaissance et celle de l'auteur, un témoignage de notre histoire gardée volontairement dans l'ombre par nombre de journalistes. Je vous prie donc, monsieur le directeur, de bien vouloir publier ma lettre. Je ne veux en aucun cas ouvrir de polémiques avec l'auteur de cet entretien (Yves Courrières), qui bien sûr n'engage que lui, mais je voudrais lui dire, que pour bien connaître un pays, il faut parler sa langue.
Ecrire dans votre numéro 613 : L'Algérie était divisée entre "Citoyens" et "sujets français" sans autres explications que de citer les statuts de 1947, c'est de la désinformation. Pourquoi taire que contrairement aux anglo-saxons, la France s'est toujours efforcée d'attirer les populations arabo-berbères à notre civilisation.
C'est dans ce but que dès mille huit cent soixante cinq (1865) la République s'efforça de donner, aux indigènes, toutes les facilités d'accession aux droits de citoyens. Il est écrit: "Devant le peu d'empressement que ces populations ont mis à accepter cette offre généreuse, le gouvernement a pensé qu'il était plus sage de repousser à plus tard cette ouverture ". Le Parlement, attribuant la rareté des demandes à des entraves de l'administration, a tenu à briser ces résistances supposées et à leur ouvrir toutes grandes les portes de la famille française" .(Référence "les cahiers du centenaire" )

Entre 1865 et le 4 février 1919, il y eut de nombreuses propositions de citoyenneté française, (à peu près une tous les dix ans), faites 31 autochtones, elles furent toujours rejetées par la masse musulmane.
La loi du 4 février 1919 leur a reconnu le droit d'obtenir la qualité de citoyen, sur une simple demande en justice, sous la seule réserve des conditions indispensables de loyalisme et de moralité, les laissant libres de lever cette option et de la réaliser, quand il leur plairait, le bénéfice de l'égalité qu'elle contient.
Le même texte leur accordait, d'ores et déjà, tous les droits civils du Français et un pouvoir de suffrage limité à la participation dans la gestion des intérêts locaux. Or, quelques dizaines d'individus, seulement, firent, chaque année, la demande de ces droits politiques de citoyen. La masse persista à n'y attacher aucun prix et réprouva la renonciation des lois coraniques (charia), incompatibles avec nos lois républicaines, dont s'accompagne l'acquisition de la qualité de citoyen français.

Quant aux juifs, dans l'article 2 du sénatus-consulte du 14 juillet 1865 il est dit: l'indigène israélite est français; néanmoins, il continu à être régi par son statut personnel. Il peut être admis à servir dans les armées de terre et de mer. Il peut être appelé à des fonctions d'emplois civils en Algérie: Il peut sur sa demande, être admis à jouir des droits de citoyen français: Dans ce cas, il est régi par la loi française. On relève de nombreuses naturalisations de juifs consécutives à ce sénatus-consulte entre 1866 et 1870,
(Réf Le Judaïsme algérien par Gérard Nahon).

Mais la majorité restait hostile; la population fut consultée, très peu voulurent devenir citoyens français car ils devaient renoncer aux lois mosaïques. Le décret Crémieux du 24 octobre 1870, d'autorité, les fit citoyens français.

Ainsi monsieur, si l'Algérie était divisée entre "citoyens et des sujets " français à qui la faute ! D'autre part en page 40, la photo (pour vos archives), supposée être une "plantation" est en réalité l'Ecole d'Agriculture de Philippeville. Cette précision afin que les esprits chagrins ne voient pas là une ferme de "gros colons", et, les nombreux fellahs au travail sont en réalité de studieux élèves.
Je vous prie d'agréer, Monsieur, mes sincères salutations.



A BÔNE, les fêtes de Saint-Augustin
Envoyé par André LACROIX

En rangeant des papiers j'ai retrouvé l'exemplaire de la dépêche de Constantine du 30 août 1943 dans laquelle il y a un article sur des fêtes de st Augustin.
Je pense que ça intéressera les bônois.

L'OCCIDENT EN PERIL
par Marcel FERRERES


A Tout péché miséricorde


Un samedi après-midi en baladant mon petit chien, un Cavalier king-Charles, Luñes (Lundi en Espagnol ne pas confondre avec Lounes prénom Kabyle) dans le parking d'une grande surface à Aix les Milles, j'ai vu un agent de sécurité que je prénomme Eusébio. Il était en pleine discussion avec deux jeunes venus en cyclomoteur des cités difficiles. Ces derniers roulaient à vive allure sur un passage réservé aux piétons. Eusébio essayait de les résonner gentiment en leur faisant la morale comme un père à ses enfants. En partant ces énergumènes ont recommencé de plus belle en se foutant de lui.

Voyant le désarroi et le stress d'Eusébio, j'ai entamé une discussion avec lui pour lui venir en aide moralement. Tout à coup ce brave homme a vidé son sac en me parlant de la difficulté de son emploi, bas salaire, le nombre d'heures de présence sur le lieu de travail et enfin la délinquance.

J'ai senti un malaise dans sa vie familiale, divorcé deux fois et père de deux enfants qu'il ne voit plus. Puis de fil en aiguille il me confie qu'il était d'origine Portugaise né en Afrique du nord. Il avait moins de 48 ans mais je lui donnais 10 ans de plus. Il était mal dans sa peau et au fur et à mesure que nous discutions il commençait à se libérer. Sentant ma discrétion et mon oreille attentive, il s'est complètement lâché en me confiant que sa deuxième épouse était musulmane née en Algérie et qu'elle était plus jeune que lui.

Je lui ai demandé s'il s'était converti à l'islam, il m'a répondu par l'affirmative et qu'il a eu droit aussi à la circoncision comme tout bon Musulman. Il fréquentait assidûment la mosquée mais par contre, il ignorait la prière. Il appréciait de s'agenouiller sur les tapis de prières pour se relaxer de son stress et d'après lui c'était son seul moment de détente dans sa vie de tous les jours.

Puis un jour il se voit interdire de chéquier à la banque de France, son épouse achetait plein de cadeaux pour toute la smala de sa famille. Il était seul à travailler et faisait beaucoup d'heures supplémentaires pour subvenir aux besoins de la famille. A la suite des ses déboires il reprend en main les finances de la maison, il coupe le robinet des cadeaux et rembourse tous les mois les crédits. Son épouse voyant venir le temps des vaches maigres et la fin du père Noël décide de partir et demande le divorce.

Je ne sais pas s'il continue à pratiquer la religion Musulmane, mais une chose est sûre c'est qu'il en est imprégné jusqu'aux os, en partant il m'a serré la main puis il s'est touché le ventre en marmonnant sûrement " Inch-Allah ou Allah Akbar ".

Je n'ai rien contre cette religion qui n'est pas la mienne, mes parents m'ont appris que le respect des autres, c'est d'abord de respecter les traditions des gens. Un père et une mère de culte Musulman, Juif ou Chrétiens voient d'un mauvais œil un de leurs enfants béguiner ou se marier avec quelqu'un qui n'a pas la même religion. Cela est une source d'ennuis, de malaises et de divorces dans le futur.

Des Eusébio il y en a des milliers en France qui se font avoir après des échecs d'ordre familiaux ou professionnels. Il y a aussi des Français d'un certain âge veufs ou divorcés avec des très bonnes situations et pleins de fric qui se font embobiner par des jeunes femmes venues du Maghreb, d'Afrique ou des pays de l'est. La fortune des familles Françaises sont dilapidées et les héritiers sont souvent Lésés par cette mafia de la queue.

Des hommes politiques et des hauts fonctionnaires à qui l'on met dans les bras de belles et jeunes femmes afin qu'ils se régalent et ferment les yeux sur la délinquance et sur certains trafics.

En Algérie beaucoup de Musulmans nous regrettent parce qu'ils savaient que les Pieds-Noirs respectaient leurs traditions et leurs coutumes et aussi pour beaucoup d'autres Choses.

Avant les parents proposaient et les enfants disposaient, maintenant beaucoup d'enfants décident et les parents ferment les yeux et subissent.


LE COURS BERTAGNA
Envoyé par Albert BUONO


L'aventure, elle commence sur le cours Bertagna. Vous aimez pas les descriptions et moi non plus. Il faut pourtant que je vous dise quelques mots sur ce cours Bertagna, qu'il était les Champs Elysées de Bône, en plus petit mais en plus beau et plus intime, sans chauvinisme j'te jure !

Bien sûr, le soir, les vitrines des Champs Elysées elles t'éclaboussent de la lumière artificielle des lampes comme si c'était Versailles; elles font jeter leur jus en pleine figure au luxe des passants qu'ils veulent qu'on les regarde et qu'ils regardent les autres seulement pour les juger ou pour les jalouser.

Sur notre Cours Bertagna, la vraie lumière, c'était dans la journée, notre soleil. La nuit, une lumière adoucie elle donnait une ardeur veloutée aux regards des garçons qu'ils franchissaient la ligne défensive des chaperons et qu'ils allaient toucher la belle fille que leur béguin il désirait prendre dans son voile.

Du Nord, au Sud, on trouvait la cathédrale, le jardin public, la statue de Bertagna le premier maire de Bône et le cours qu'il portait son nom et le port pour finir. L'orientation elle est pas garantie par la géographie ; mais on va faire semblant pour que la description elle me complique pas la tâche. A l'Ouest de la cathédrale jusqu'au port, des grandes arcades, elles abritaient les magasins chies de la ville, à commencer par l'atelier de tapisserie des Fourcade et Tapie ", pas les ancêtres de Tapie de L'O.M. et des magouilles du Crédit Lyonnais : Messieurs Tapie et Fourcade, ils avaient chacun un fils qu'ils étaient durant les années 30, champions de France de l'aviron, l'honneur et la gloire de nous autres ; et pas la honte des mises en examen, condamnations et suppressions des mandats électifs de l'Autre...

A l'Est, après d'autres magasins qu'ils se grillaient au soleil sans des arcades pour les protéger, on trouvait, le théâtre municipal, le bar hôtel-restaurant Transatlantique, le rendez-vous de la haute, aux accents des orchestres, les Nouvelles Galeries, des banques et encore des magasins.

Le cours, lui-même, c'était une esplanade divisée par des arbres en trois parties, bien étudiées pour les manœuvres qu'elles devaient s'y déployer. A droite, en descendant l'allée des jeunes qu'ils se donnaient rendez-vous, pour se lancer des oeillades prometteuses, pour essayer de se toucher la main dans l'ombre et au passage. Au centre, l'allée centrale, la plus large qu'elle descendait du kiosque à musique et où la foule de tous les âges elle déambulait dans l'allant et le venant des discussions. A gauche, l'allée tranquille des plus âgés qu'ils suivaient le mouvement ralenti des allées et venues de leur jeunesse et des rencontres entre vieux amis. Le long de cette allée, jour et nuit, des calèches comme celles que Vito il louait pour aller à la chasse, elles attendaient le client, dans le renâclement sonore des chevaux et le bruit sourd et odorant des crottins qu'ils roulaient dans le caniveau. Si tu essayais de couper entre deux calèches pour monter sur le cours, le cheval il te ratait pas : de sa grande mâchoire prognathe il t'arrachait la première manche de ta robe ou de ta chemise, la deuxième manche et même la belle si t'y insistais et il te laissait son empreinte dentaire douloureuse sur le beefsteak de ton épaule.

En haut du cours, derrière le grand kiosque à musique deux petits kiosques ils se faisaient la concurrence dans les tabacs et les journaux. C'est là, que j'ai dépensé mes premières piécettes d'argent de poche dès que j'ai su lire ; je me suis imprégné des romans à la fleur d'oranger qu'ils font pleurer les vieilles filles dans les chaumières ; c'est là que j'ai attrapé l'horreur des viols et la pitié pour les filles mères abandonnées. Au bord du trottoir de l'allée de droite, elles s'alignaient des carrioles métalliques laquées de couleurs vives d'un grand nombre des marchands de glaces ; tous ils t'offraient des glaces et des sorbets de bonne qualité. Mais les meilleurs on les trouvait chez le cousin de ma grand-mère qui s'appelait Luongo. Chez lui, les " créponnets " ils étaient pas comme les sorbets des autres, de la glace sucrée avec une illusion de citron. Les créponnets de notre cousin ils étaient saturés d'un parfum bien prononcé des vrais citrons ; ce parfum il entrait par le nez, il passait par les " fausses " nasales qu'elles sont les vraies voies des communications sensuelles du nez? le nerf des olfactifs, il montait le parfum au cerveau où il retrouvait la mémoire des vergers qu'ils se baignent dans des senteurs suaves des fleurs d'orangers ; de la mémoire il descendait au cœur et il te mettait aux lèvres l'envie de chanter la romance : " connais-tu le pays où fleurit l'oranger où la brise est si douce". C'était le nôtre, le pays où il fleurit l'oranger, même si la brise on la connaissait pas. Chez notre cousin, on dégustait aussi des glaces que vous avez jamais goûtées et qu'elles méritaient bien leur nom de " cornésquis " ; ça ressemblait de l'extérieur aux cornets de toutes les marques qu'on vous vend aujourd'hui, en plus croquant dans le cornet avec, en intérieur, sous la couche du chocolat glacé de la boule, des parfums naturels, des îles à la vanille, du café du Brésil ou de la Colombie, du cacao des Tropiques; quand tu fermais les yeux pour sucer ton corneski, tu faisais dans ta tête une croisière exotique !

Les grands-mères endimanchées et chapeautées de noir, elles s'asseyaient sur les bancs placés entre les arbres; elles surveillaient dans l'indulgence et le laisser courir leurs petits enfants qu'elles lâchaient entre les jambes des promeneurs de l'allée centrale ; pendant ce temps, avec la compatriote qu'elle s'était assise à côté d'elle, elles reprenaient la langue maternelle, l'italienne ou l'espagnole qu'elles vont plus vite que la française et qu'elles courent dans le bavardage, comme les torrents méditerranéens qu'ils dégringolent les pentes en Italie ou en Espagne. Par moments, elles coupaient court leurs papotages ; elles appelaient leurs petits enfants, en Français et elles leur achetaient une glace ou une oublie. " L'oublie " c'est une espèce de crêpe dentelle en forme de verre de lampe sans renflement; c'étaient surtout des Espagnols qu'ils les vendaient; ils passaient entre les promeneurs avec sur le dos une caisse cylindrique peinte des couleurs claires en criant: " oublie à la vanille, " ricotchambris " J'ai jamais su ce que ce mot il voulait dire ; pour moi c'était le " cocorico " du marchand des oublies. Ces gâteaux feuilletés, ils étaient très fragiles, si tu les serrais un peu fort, ils s'effritaient comme les souvenirs qu'ils s'oublient.

Mais je crois que j'abuse de votre patience et de mes nostalgies. Résumons-nous. Le Cours Bertagna c'était le palais ouvert des tentations du cœur et de la bouche.

PASSAGE extrait de "Mektoub, Saga Pieds-Noirs" de M. A. Buono.
Mémoire de notre temps - Parc du Belvédére - Bat. F1, Avenue Marius Carrieu - 34080 Montpellier


LE CRABE-TAMBOUR S'EN EST ALLÉ !
Jean-François Collin
Président de l'Adimad Sud

"Je n'ai pas un goût particulier pour le renoncement et le déshonneur".

Le Lieutenant de Vaisseau Pierre GUILLAUME est décédé ce mardi 3 décembre après un combat très courageux contre une maladie impitoyable.
En 1957 il suspend son service militaire dans la Marine pour prendre le commandement du Commando parachutiste à la tête duquel son frère Jean-Marie a été tué. Sa mission : traquer les réseaux de fournitures d'armes au FLN.
En avril 1961, pendant le putsch, il est adjoint du général Challe pour les questions maritimes. Jugé le 17 août 1961, il déclare : "Si je n'étais pas dans ce box, je serais dans les rangs de l'OAS". Il est condamné à 4 ans de prison avec sursis. "Rendu de force à la vie civile, hostile à la politique d'abandon gaulliste, une seule issue me reste possible : le passage dans les rangs de l'OAS" déclara-t-il à la fin de son procès.
Il devient l'adjoint militaire du Général Jouhaud, chef de l'OAS d'Oran. Il organisa, entre autres, le célèbre mitraillage du terrain marocain d'Oujda par deux pilotes de T6 de l'Organisation. Le 24 mars 1962 à Oran, il est arrêté. Pierre Guillaume est ensuite condamné par la Cour de sûreté de l'état, une juridiction gaulliste illégale, à huit années de détention qu'il purgera pour bonne partie à Tulle avec Salan, Jouhaud, Camelin, de Sèze…
Il a animé jusqu'à ses derniers jours, avec une grande compétence, sur Radio Courtoisie, une émission très suivie par les patriotes.
Sa dernière grande joie aura été d'avoir pu assister, malgré son extrême faiblesse, le 1er novembre à Théoule Sur Mer, au pied de Notre-Dame d'Afrique, à l'inauguration des 94 plaques du "Carré des Camarades de combat tombés pour l'Algérie française". Il nous avait dit alors quel était son enthousiasme d'avoir vu l'immense ferveur des centaines de participants à cette cérémonie publique d'hommage aux héros de l'Algérie française.
Son aventure militaire indochinoise lui avait valu d'être le modèle du héros du film magnifique de Pierre Schoendorffer : Le Crabe-Tambour
Adieu, Pierre Guillaume, tu es toujours avec nous.

SOUVIENS-TOI : Honneur et Fidélité :
merci pour tous, Commandant !
Par Artus de SAN VORAN
Envoyé par François PELLETAN

N'oublions pas le célèbre Crabe-Tambour

Une légende s'en est allée, une étoile nous est née ! Le Commandant Pierre Guillaume est mort ; le célèbre Crabe-Tambour a posé son sac au Paradis des Légendes. Cet homme d'Honneur a offert sa vie pour sa Patrie. Il était et restera un emblème. Oui, le Commandant Guillaume était des nôtres. C'est donc naturellement et avec tout le respect filial dû à son rang que nous lui rendons hommage aujourd'hui et présentons à son épouse, à ses quatre garçons, à tous ses proches, nos plus sincères condoléances.

Le Commandant Guillaume est en effet entré dans la Légende depuis bien longtemps. Ce Corsaire des temps modernes, sorti de Navale au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, a connu une carrière fulgurante en s'illustrant très tôt, en Indochine, contre le Viêt-Minh, à la tête de sa Division navale d'assaut. C'est en effet dans le détroit du Mékong que naît la légende du Crabe-Tambour, tant l'héroïsme de ce Breton exceptionnel illumine tous ceux qui l'entourent et chacun de ses gestes, de ses attitudes, de ses choix.

« C'était un homme de fidélité » - comme le désigne l'acteur Jacques Perrin qui l'a si magnifiquement représenté au cinéma dans le chef-d'oeuvre de Pierre Schoendorffer -, qui aura toujours choisi d'obéir à sa conscience plutôt qu'aux ordres politiques.

Le Commandant Guillaume s'oppose ainsi tout d'abord à l'application désastreuse des accords de Genève, puis à l'application monstrueuse des accords d'Evian, en Algérie, en rejoignant ses camarades d'Indochine, qui choisissent, contre le pouvoir tyrannique du général imposteur, la rébellion plutôt que la trahison.

Arrêté pour sa participation à la tentative de putsch de 1961, Pierre Guillaume rejoint les rangs de l'OAS. Capturé et condamné à 20 ans de réclusion, il rejoindra, à Tulle, les quatre généraux d'Alger.

Le Commandant Guillaume avait une grande idée de ce que doit être un homme et, comme les marins, il regardait plutôt l'horizon que le sillage.

Infatigable défenseur de la France 40 années durant, égal des plus grands guerriers de la Tradition européenne, soldat de la Vérité, symbole de la parole donnée, le Commandant Guillaume n'est pas qu'un des nôtres, il est un Géant que nous ne devons cesser d'admirer, de suivre, d'imiter.

Mermoz, Tabarly, Codreanu, Degrelle, Bastien-Thiry : tous ces héros-aventuriers, ces légendes de notre Histoire, ces éternels combattants de la Vérité, ces aristocrates égarés dans une époque mesquine, viennent d'accueillir leur frère, le plus fidèle d'entre tous. Oui, le Commandant Guillaume est indéniablement des leurs. À nous de toujours être dignes de leur exemple !

Et comme l'a si magnifiquement proclamé le Père Argouarc'h à l'issue de son homélie prononcée dans la chapelle comble de Notre-Dame du Val-de-Grâce le 6 décembre dernier : À genoux les hommes ! Debout la France !


HISTORIAMA
JUIN 1940 au LYCEE SAINT-AUGUSTIN
Par Pierre Latkowski

La flamme patriotique qui nous animait dès notre plus jeune âge se manifesta bruyamment un certain jour de juin 1940.
Oh ! non, pas le 18 : nous n'avions pas attendu cette date-là pour exprimer nos sentiments envers notre pays. Mais plutôt la veille, journée non moins mémorable, car, du moins pour quelques-uns d'entre nous, c'était le début des épreuves écrites du baccalauréat au Lycée St Augustin à Bône.

Assis à nos pupitres, nous faisions des efforts plus ou moins heureux, devant nos copies, pour nous reporter quelques milliers d'années en arrière et traduire les pensées de je ne sais plus quel auteur de la Grèce antique, quand nous fûmes brutalement interrompus par l'entrée fracassante du proviseur. Il était très agité, le teint plus rouge qu'à l'ordinaire, et ébouriffé autant qu'il lui était encore possible de l'être. Par la porte entrebâillée, il cria:
"Vous avez pu entendre, à la TSF, que la France avait signé l'armistice avec les allemands ? c'est une fausse nouvelle, répandue par la 5ème colonne !".

Et il était reparti aussitôt, pour diffuser l'information vers d'autres candidats, dans d'autres salles.
Eh bien, croyez-moi, toute la classe s'était levée pour applaudir !

J'aimerais qu'on imagine tous ces garçons de 16-17 ans, venus là pour décrocher un diplôme si important pour leur avenir, et qui, dans un élan aussi spontané, manifestaient leur joie de savoir que les combats continuaient !
Ce n'était pas de l'inconscience. Armistice ou pas, nous pressentions bien ce qui nous attendait, dans un avenir si proche.
Et notre cher proviseur du moment savait bien, lui aussi, ce que guerre voulait dire, lui qui avait laissé son bras droit à celle de 14.

Allez expliquer çà, vous, aujourd'hui !

La nouvelle était fausse, et la "fausse" était vraie, mais notre enthousiasme, lui, était authentique.
Nous avons, les uns et les autres, traversé la tourmente avec des fortunes diverses, plus ou moins glorieuses ou dramatiques. Mais puisque j'ai eu la chance d'en sortir, permettez-moi de témoigner, plus de 60 ans après, du patriotisme que manifestèrent aussi spontanément ce 17 juin 1940 les candidats au bac du Lycée St Augustin, à Bône.
Et si nous avions su, à cette date, combien ce patriotisme serait mis à l'épreuve tout au long de notre vie, cela n'aurait rien changé.


MEMORIAL NATIONAL DE LA GUERRE D'ALGERIE
Par Jean François Mendez
envoyé par Régis Guillem

Le 05 Décembre 2002
Ce matin je me suis rendu à PARIS pour assister à l'inauguration du MEMORIAL NATIONAL DE LA GUERRE D'ALGERIE et DES COMBATS DU MAROC ET DE LA TUNISIE , par M. CHIRAC Président de la République, à 11 heures .
Il y avait environ 1500 portes-drapeaux d'Anciens Combattants plus une assez importante foule qui ont pu assister de " Loing ", surtout même de l'autre rive de la Seine, parce qu'il fallait un carton d'invitation, mais j'ai pu approché de prés à environ 30 mètres du MEMORIAL, en passant 7 contrôles avec ma carte d'Ancien Combattant, je crois que j'étais le seul à ruser de la sorte sous prétexte que mon invitation ne mettait pas parvenue en temps voulu .
Il y avait la musique du 1er Régiment de la Garde Républicaine, un détachement de chaque Armée AIR, TERRE, MER, M. CHIRAC était accompagné de M. RAFFARIN, M. Hamlaoui MEKACHERA, Mme. ALLIOT-MARIE, plus des autorités Militaires, ensuite il y a eu remise de la Légion d'Honneur ( 6 ) et Mérite de la Nation ( 4 ), M. CHIRAC a salué de la tête les Drapeaux d'Anciens Combattants, la cérémonie a durée environ 35 minutes le temps que les officiels quittent les lieux, et nous avons pu voir de prés le MEMORIAL, faire des photos, et se rencontrer par hasard devant le monument avec FRANCINE et GABI qui eux sont restés de l'autre coté de la Seine pendant la cérémonie. Et le tout sous la pluie.
Le MEMORIAL c'est trois colonnes de 5,85 de haut et 0,60 de coté, séparées chacune de 2 mètres et sur la face avant il y a un défilement électronique des noms reconnus comme Mort pour la France ( Laurent FRANCOIS, le premier, n'y est pas ) et sur le coté il y une borne de commande avec un clavier pour écrire le nom que nous recherchons, Si, il y apparaît on peu le faire défilé sur les colonnes.
Il y avait un service d'ordre très important, des CRS de partout à 300 mètres à la ronde, le Monument se trouve à environ 200 mètres à gauche de la tour EIFFEL sur la promenade du quai de Branly.
Mes amitiés.

Cela ne pourra être considéré comme un véritable mémorial (militaire), que le jour où tous les morts (militaires) y compris ceux assassinés par les barbouzes ou fusillés par Charles De Gaulle seront inscrits et auront reçu les honneurs de la France.
J.P. Bartolini

TERRIFIANTE VERITE
Kofi YAGNAM
Ecouté, enregistré et envoyé par Hervé CUESTA

Conversation surprenante écoutée sur RTL au cours de l'émission " les Grosses Têtes " de Philippe Bouvard ( émission et chaîne radio qui ne nous sont pas vraiment favorables) !

Invité : Kofi Yagnam du 21 novembre 2002

K.Y : …moi je pense, on aurait attendu 20 ans plus tard, c'était pas plus mal (sous entendu les indépendances de l'Afrique)
P.B. : " Mais il y en a qui étaient quand même impatients, hein en Algérie ? …
K.Y. :" Vous avez vu ce qu'on en a fait ? "
P.B.:Ah !
K.Y.:Ben, voilà.. alors…
P.B. :Mais est-ce qu'il y a eu une espèce de retour d'opinion, est-ce qu'aujourd'hui il y a des gens qui regrettent la…
K.Y. : " Evidemment ! Attendez, moi je rentre chez moi au Togo, dans mon village, il y a des gens qui me disent " : " Mais quand même Kofi, c'était quand même mieux du temps des Blancs ! "
P.B. :Ah oui…
K.Y. : "Des gens me disent… c'est quand même une catastrophe, 40 ans après à l'accès à la Souveraineté, entendre des choses comme ça, c'est c'est, … "
P.B. : "Enfin est-ce qu'il ne vaut mieux pas être malheureux entre soi, que heureux avec des autres… ? "
K.Y. :" C'est une façon de voir. Heu !.. sauf, tous ceux qui ont faim et qui ne peuvent pas se soigner… "
Fabrice renchérit :
" Vous savez, il avait eu au moment des manifestations estudiantines à Alger, il n'y a pas très longtemps, il y a quelques années je crois, une dizaine d'années, un slogan qui avait été écrit sur un mur d'une des facultés et que, comme il n'était pas politiquement correct, on en avait juste parlé, très très peu dans un journal français, et ça avait été immédiatement passé à la trappe, un slogan terrible qui disait ceci : " " Recherchons… colonisateurs… décidés à rester plus de 132 ans ! "

(Rires)….C'est quand même terrifiant
K.Y. : C'est terrifiant…

J.Claude Brialy :
" Enfin, tous les Blancs n'ont pas été des colons, j'espère.. ? "
K.Y. : "Non, non, des colons, il n'y en a quand même finalement, pas eu beaucoup....
Et puis, il faut quand même rétablir un peu la vérité, c'est que… il y a eu des colons qui ont fait du très bon travail, en particulier les missionnaires moi, j'en suis un fruit euh ! … "

Et voilà chers amis, cela fait 40 ans que nous disons les mêmes choses à nos amis métropolitains…
Si vous ne me croyez pas je vous invite à écouter la rediffusion de cette émission sur www.rtl.fr
Hervé Cuesta


RAPPEL - SALON DE L'ART BÔNOIS
A AIX en PROVENCE, MARS 2003
Communiqué de l'Amicale des Enfants de Bône

L'Amicale des Enfants de Bône organise son 1er Salon de l'ART Bônois.
Si vous êtes Auteur, Peintre, Sculpteur ou que vous ayez un autre talent, merci de prendre rapidement contact avec l'A.E.B. pour vous faire attribuer un stand.
E-Mail : AmicaledeBoneAix@aol.com

NOUS COMPTONS sur VOTRE présence massive pour que la réussite de ce salon lui permette de devenir un événement annuel au même titre que l'Exposition de Photos.
Le Président - Gaëtan TABONI


MESSAGES
S.V.P., lorsqu'une réponse aux messages ci dessous peut-être susceptible de profiter à la Communauté, n'hésitez pas à informer le site. Merci d'avance, J.P. Bartolini


De M. J. Chestin

je recherche des amis de bone... service militaire années 60/62, classe 60 2A
Mr Claude pisani, benoit de chaumaray
service effectué à boufarik, l'Alma,dans le materiel.
Merci de votre aide
e-mail : Jchestin@aol.com


De M. Jean Fenech

Je suis né à Souk-Ahras le 15 octobre 1959. J'ai appris toute ma jeunesse à aimer un pays que je ne connaissais pas. Je suis fier d'appartenir à cette communauté qui a tant souffert et qui m'a tant apporté. Je souhaiterais rentrer en contact avec des personnes ayant connu ma famille parternelle à SOUK-AHRAS (Raymond FENECH travaillant à l'EGA, Georgette FENECH Née LONSDON ma grand-mère, Marie-Jeanne TANTI ma tante, commerçante à SOUK-AHRAS mais aussi ma famille maternelle originaire de BONE (Denise CAMILLERI, ma mère,et ses soeurs, Monique, Lucette et Jean CAMILLERI leur frère), Marius CAMILLERI mon grand-père tenant le magasin LE PETIT MALTAIS.
Merci encore merci à ceux qui se reconnaitrons de me laisser leur coordonnées. EMAIL :
Adresse: jeanfenech@yahoo.fr


De M. Jean Pierre Bartolini

Je recherche le journal "La Seybouse" du 3 Aout 1867 et particulièrement un article de M. G. Olivier.
D'autre part, dans le cadre de la rubrique des hommes célébres, je recherche tout document permettant de leur rendre l'hommage auquel ils ont droit.
Je remercie d'avance tous les chercheurs.
Adresse : jean-pierre.bartolini@wanadoo.fr


de Mme Anne Marie Mouton

Mon Père est né à Bône en Algérie. Il est né en 1945, le 5 juin et a fréquenté l'école l'Elisa.
Il s'appelle Paul Charles MOUTON. J'aimerais lui faire cadeau en lui trouvant une photo de sa classe.
Merci d'avance pour les réponses.
Adresse : annemarie.mouton@wanadoo.fr


Et, pour vous remercier d'avoir consulté ce Numéro de la Seybouse, un petit peu d'humour envoyé par l'Association ACEP-ENSEMBLE
Ohé! Ahmed! pisque ty faire crivain public, marque bonjor pour nous autres. Pain Bénit et Beignets.
MISE A JOUR DES RUBRIQUES
RUBRIQUE : FABLES et RECITS
Mohamed et la Poule - Acep-Ensemble
Chant des Colons - P. Blanchemin
Le Rêve Inachevé - M. Menu

RUBRIQUE : ANNEE 2003

RUBRIQUE : PERSONNAGE
André Fadda - Denis Fadda

RUBRIQUE : INSOLITES
Médecins - Bertrand Bourret
RUBRIQUE : CUISINE
Gabelouze - Mireille Roque
RUBRIQUE : HISTOIRE de BÔNE
Seybouse et Mafrag - Onésime Réclus
RUBRIQUE : VIRTU-ALITE
Hommage aux victimes - Jean François Collin

RUBRIQUE : ALGERITHEQUE
RUBRIQUE : INFOS - DIVERS


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