N° 27
Mars

http://www.bartolini.fr/bone

Les Bords de la SEYBOUSE à HIPPONE
1er Mars 2004
jean-pierre.bartolini@wanadoo.fr
LA SEYBOUSE
La petite Gazette de BÔNE la COQUETTE
Le site des Bônois en particulier et des Pieds-Noirs en Général
l'histoire de ce journal racontée par Louis ARNAUD
se trouve dans la page: La Seybouse,
Numéros Précédents: 1 , 2 , 3 , 4 , 5 , 6 , 7 , 8 , 9 , 10 , 11 , 12 , 13 , 14 , 15 , 16 , 17 , 18 , 19 , 20 , 21 , 22 , 23 , 24 , 25 , 26 ,
JE FAIS PARTIE DE VOUS
Paroles et Musique de Jean-Paul Gavino
REFRAIN
Je fais partie de vous , toi mon peuple bien aimé
Je fais partie de vous, toi mon peuple égaré,
Je fais partie de vous, toi mon peuple exilé,
Je fais partie de vous , vous les déracinés.

Je fais partie de vous, et je vous défendrai
En chantant mes refrains , en chantant mes couplets
Je fais partie de vous, il faut nous rassembler
Je fais partie de vous pour toute l'éternité.

COUPLET 1
Et je suis avec vous pour crier vérité
Et je suis avec vous pour devoir dénoncer
Tous nos pires ennemis qui nous ont accusés
De tous les maux du monde sans nous laisser parler.

Quand vous priez , je prie
Quand vous criez, je crie
Quand vous pleurez , je pleure
Quand vous riez, je ris.

Je connais vos silences
Je ressens vos rancoeurs
Je sais tous vos malheurs
Je devine vos bonheurs.

AU REFRAIN

COUPLET 2
Oui nous sommes comm' tout l'monde
Avec tous nos défauts
Oui nous sommes comm' tout l'monde
Avec nos qualités
Mais ils n'ont retenu que c'qui les arrangeaient
Raconter une histoire
Qui n'est pas notre histoire.

Quand vous priez je prie
Quand vous criez, je crie
Quand vous pleurez, je pleure
Quand vous riez , je ris.

Mais je vois bien aussi
Quand je regarde vos yeux
Toute la nostalgie
Qu'il y a au fond d'eux.

Je fais partie de vous, toi mon peuple bien aimé
Je fais partie de vous, toi mon peuple égaré
Je fais partie de vous, je fais partie de vous
Et je me sens très fier
De faire partie de vous.

AU REFRAIN


ICI===>
Pour Mieux Connaître Jean Paul

LES CHRONIQUES BONOISES
Par René VENTO
Numéro 13

LE THEÂTRE INTERACTIF

     En 1856 le théâtre municipal de Bône était inauguré à la grande satisfaction des Bônois qui étaient fiers de ses qualités acoustiques, de son confort et de sa coquetterie. On y jouait surtout des pièces classiques et des opéras, très appréciés par les habitants de la vieille ville dans laquelle battait le cœur culturel de Bône.
     Mais il y avait aussi un autre théâtre, nommé " théâtre TASSY " du nom de son créateur. Il se situait à l'extrémité de la rue BUGEAUD, près de la porte RANDON. Ce théâtre populaire était fréquenté par les gens du faubourg de la Colonne et par des ouvriers venant des environs de Bône en fin de semaine pour se distraire. Ces spectateurs aimaient surtout les opérettes et les comédies mais ils devenaient chahuteurs si la pièce ne les intéressait pas ou si les acteurs étaient mauvais.

Le théâtre TASSY se situait à l'emplacement du Monoprix

     En ce début d'été, monsieur TASSY, ancien comédien, tenta de relever le niveau culturel du public de son théâtre en organisant un festival SHAKESPEARE. De toute la Colonne, les spectateurs affluèrent pour voir " le chat qui expire ", comme ils disaient. Et ce soir, le festival commence par la représentation d'Othello, une tragédie.
     Mêlons-nous au peuple qui occupe le haut de la salle, le poulailler, d'où l'on domine la scène et les spectateurs assis confortablement dans des fauteuils. Certains spectateurs tiennent un panier contenant des carmousses, des tomates, des figues de barbarie et même quelques melons bien mûrs. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ces victuailles ne sont pas là pour satisfaire une petite faim mais pour servir de projectiles et accompagner les huées au cas où les acteurs et le scénario ne correspondraient pas à l'attente des spectateurs. Et c'est le cas ce soir dans cette tragédie qui va se transformer en farce bônoise.

     Depuis plus d'une heure se joue un drame sur scène : Othello, général Maure, est chargé de défendre Venise contre une menace d'invasion par les Turcs. Il enlève Désdémone, la fille du sénateur, et l'épouse secrètement. L'un de ses officiers déteste Othello et trame un plan diabolique : il va convaincre Othello que Désdémone le trompe. Dans tous les actes, on assiste aux états d'âme d'Othello qui se ronge le moral en se demandant s'il est vraiment cocu. Mais les acteurs jouent si mal à un point que la salle, surtout le poulailler, commence à s'agiter tandis que des mains plongent dans les paniers pour préparer le bombardement en règle de la scène.
     - Assaouar quand c'est que ça va finir la putain, me lance un vieux monsieur en regardant sa montre qu'il vient de sortir de sa poche.
     Soudain Othello découvre un mouchoir de désdémone et cela suffit pour le persuader que sa femme le trompe. Il saisit alors désdémone par le cou et il l'étrangle. A cet instant toute la salle se lève et applaudit avec frénésie car ils pensent que la pièce est terminée. Mais au poulailler, les spectateurs sont contents pour une toute autre raison :
     - Métenant à peine, oh gougoutse, tu t'aperçois que t'ies cornard, crie un jeune spectateur.
     - Si tu l'aurais tuée au premier acte elle aurait fermé sa gueule, ajoute un homme en regardant sa femme comme pour la mettre en garde.

     Sur scène, Othello est abasourdi, tétanisé par ces répliques émanant des spectateurs. Totalement déstabilisé, il desserre l'étreinte de ses mains à la grande surprise de désdémone qui, perdant l'équilibre, se ramasse une caplate et s'étale les jambes écartées sur la scène.
     Othello en oublie carrément son texte et improvise :
     - Et maintenant que vais-je faire, s'exclame-t-il en posant un genou à terre.

     - Nique la pendant qu'elle est encore chaude, suggère un spectateur du poulailler.

     Les éclats de rire qui fusèrent alors dans la salle mirent une fin à la tragédie qui pourtant n'était pas terminée puisque, dans l'œuvre de SHAKESPEARE, Othello se suicide au dernier acte.
     Ainsi, à Bône en ce temps-là, les spectateurs pouvaient influencer la fin d'une pièce de théâtre en faisant en sorte que l'amour ait son dernier mot, même au delà de la mort.

     L'histoire que je viens de vous raconter est extraite du divertissement " Elle était Bône " que j'ai présenté le 22 février à Aix en Provence ; les répliques sont de René Cousinier qui s'est inspiré de Louis Lafourcade ; le théâtre Tassy est plusieurs fois cité par Louis Arnaud dans son livre " Bône, son histoire, ses histoires ".


A DECOUVRIR

     L'auteur nous livre les conversations avec son fils,
qui cherche à connaître la vérité..........
CLIQUER SUR L'IMAGE
ABDERRAHMANE BENYACOUB
N° 6 de Juin 1950
de M. D. GIOVACCHINI
Envoyé par Georges Bailly

ABDERRAHMANE BENYACOUB

        Appartient à cette belle lignée des BENYACOUB qui a marqué depuis longtemps sa présence à, BONE par son loyalisme indélébile, son attachement à la France et son influence certaine sur notre vie locale.

        Avec des Musulmans de cette qualité, on peut parler de fraternité et de véritable " Union française ".
        Les BENYACOUB demeurent un remords vivant pour les trublions criminels du P. P. A. et du Manifeste.
        Et dans notre pensée revient vivace le souvenir de ces magnifiques symboles de l'amitié qu'étaient les amis regrettés Amar, Mihoub et Mahmoud.
        De tous les anciens nous restent le philosophe Tahar et ce gai compagnon qu'est encore Abderrahmane ?
        Il a hélas ! vieilli. Mais si les jambes fléchissent, le cerveau est toujours jeune et son rire est toujours aussi éclatant.

        Entre deux piliers du marché inachevé de PANTALONI, il taquine la dame de pique jusqu'au crépuscule. Il égrène sa partie de saillies pittoresques et sait toujours assaisonner du plus pur piquant tout ce qu'il voit et tout ce qu'il dit.
        Plus de tumulte, plus de " zig-zag" à travers les méandres les plus animés et les plus pittoresques de la cité. Sa vie est maintenant faite de sérénité, et si quelque ennui flotte dans son esprit, le visage est toujours auréolé de riche et franche gaîté.

        Si vous avez quelque " vague à l'âme ", s'il vous arrive d'être triste sans " savoir pourquoi ", passez d'abord chez le sympathique Paul Spinosi. Toute bruine disparaît. Et à la vue d'Abderrahmane, tout n'est plus que soleil et lumière vive.

        De ces gros yeux semblent s'échapper des pensées lourdes de contenu. Et son rire en cascade comme un feu d'artifice vous secoue abondamment les entrailles.
        Taquinez-le, ou posez-lui quelques questions sur des sujets sérieux. Il vous répondra avec à propos, avec finesse même. Pas de conversation fade. Le sel et le poivre ne sont pas que dans sa kémia ; il en assaisonne ses moindres paroles et même ses fusées de rire.
        Si vous avez le temps, faites vous raconter de belles et grivoises histoires. Celle du " moineau et du figuier " par exemple.
        C'est toujours du Rabelais, apparenté par la psychologie à du La Fontaine, mais avec une couleur locale étourdissante.

        Mon brave Abderrahmane, je souhaite que le Prophète prive, MESSALI de quelques années de sa vie pour prolonger la tienne et l'embellir davantage.



Ça qu'on vous a pas dit … !
Christian AGIUS      N° 13
le Maltais de la route de Bugeaud,
y ramasse dans les poubelles…
ma, tombe de ses morts, c'est la franche vérité !!!
Saddam Hussein il a été ramassé (comme les beignets) par les Américains… Ouais ! Mon œil…
La franche vérité, c'est les Kurdes qui se l'ont attrapé et qui se sont écrasés, juste le temps d'empocher la rançon de 25 millions de dollars…

Département du Nord : la sécurité sociale elle a noté une consommation anormale de savon médical, cui-là ac lequel les femmes elles se lavent la pitchac. L'enquête elle a dit que ces savons y servaient surtout à faire le ménage, le linge, les carrelages, et comme tu veux.
On s'en fout, sauf……qu'il est remboursé par la sécurité sociale, diocanamadone !!!

Un ministre, un jour, pour faire des necs, il a vanté à l'Elysée les vertus du quinquina, cui-là qu'tu buvais au goulot, juste sorti atchez madame Emig, la pharmacienne d'la Colonne.
Ma, Chirac, qu'il est venu un peu dur de la feuille de barbarie, il avait compris……quinquennat !
Tia ménant l'essplication…

J'tai déjà dit que l'ANPE elle s'était payé un logo à 2,4 millions de zorros.
Diocane, attrape-toi le pantalon : ces gougoutses y vont se taper un procès ac une entreprise italienne, la Reggiani, qu'elle avait conçu et adopté ce logo en…… 1957 !!!

De 1974 à 2003, les dépenses d'la France au ministère d'l'éducation ( ?) nationale ( ?) elles ont……doublé !
Dans le même temps, le nombre des bourricots il a……quintuplé (statistiques de l'armée) !!! Bourdieu, rév….

Tu t'rappelles, Bush il a porté une dinde le soir de Noël à les soldats américains en Irak, pourquoi y zont bien besoin de se faire remonter le moral, ac la chquage qui zont en-dedans le pantalon.
Ma……le cuisinier, pressé qu'il était, il avait pas vidé la dinde avant d'la rôtir : personne il a pu la bouffer !…

Diocane ! L'impôt dessur la grande fortune il a fait tchoufa : 2,5 milliards de zorros rentrés, ma……11 milliards de zorros pointés en fuite de capitaux…
Qui c'est le record du monde des fonctionnaires ? Ouais, elle devient trop facile, celle-là : la France, fils, 3 fois plus que les Etats-Unis et loin devant la Chine, ac ses 1,5 milliard d'habitants…

Diocane, le Johnny Hallyday y va nous faire mourir de rire !
Ce falampo qu'il était convoqué pour une histoire de viol dessur sa secrétaire Marie-Christine, il a dit : " Sur mon honneur, je peux déclarer n'avoir jamais violé la……victime. " Et comment y savait qu'elle était une……victime ?

Le journal de Mickey il a fait un sondage dessur les enfants de 7 à 14 ans, pour saoir qu'est-ce qui préfèrent comme personnalités.
Résultat : 1er Djamel Debbouze 24 % et pis, derrière, Jennifer, Zidane, ……Lagaf…Chirac…Arthur…
Ya des coups de debbouze qui se perdent !

Trois jours après sa capture, Saddam Hussein y s'est fait rayer de la liste des descendants de Mohammed par les Achrâf, ceux-là qui veillent à l'arbre gynécologique des descendants du prophète.
Ma…..pourquoi il était pointé descendant trois jours avant ???

Le procureur de Lille il a parlé d'un " crime d'exaspération " pour esspliquer l'assassinat d'un Français par des " sauvageons ".
Si tia bien compris, le contraire d'un crime " d'exaspération " c'est un……crime raciste !

Comment ça s'appelle un sondage ?
Réponse : le thermomètre rectal d'la démocratie…


Le calcul il a été fait : l'état y s'endette de 1500 zorros par seconde ! Je dors plus la nuit, diocanamadone !

Subventions d'la mairie de Paris : Mag Jeunes Gais : 15.000 zorros ; Centre Lesbien, Gai, Bi et Trans : 100.000 ; Fédération Sportive Gaie et Lesbienne : 4000 ; ya en d'autres… Les P'tites Sœurs des Pauvres : ?????????


LE PLUSSE DES KAOULADES BÔNOISES (16)
La "Ribrique" de Rachid HABBACHI
LA TCHOUKTCHOUKA
DES DICOS D'OR
A LA MODE DE CHEZ NOUS Z'AUT

         Diocamadone, ça y est, je crois que la bataille de la langue en Patosie, elle est gagnée pour nous z'aut'. Le 25 janvier passé, tu ois pas, y a un certain Bernard PIVOT , çui-là là qu'y s'a torturé pendant des années un wagon de gens qu'y se cassent la tête dessur des dictées. Des dictées que même tu me payes, je refuse de les faire à cause qu'à les z'écouter, tu te fais un décor de rêve mais si que tu commences à les écrire, eh ben, tu tombes en plein en dedans un cauchemar.
         Dedans cette dictée que j'te parle, j'te dis pas, y avait, à part des mots que tu te demandes aousqu'y z'ont été les chercher, deux mots que nous z'aut' on s'les comprend bien-bien ; ces mots c'est tchatche et bakchich et si que ça c'est pas une victoire alors dites moi ce que c'est.
         Chais pas si tu te rends compte ou te rencontres, tu choisis, mais t'y avais en dedans l'assistance Madame Hélène CARRERE D'ENCAUSSE, secrétaire ou sociétaire, à saouar comment on dit, de la Macadémie Française et elle a accepté ces deux mots sans rien dire à coire, qu'elle veut se faire pardonner qu'à cause d'elle et de tous ceux-là là qu'y z'étaient avant elle, on a toujours été punis pour les fôtes d'ortografle qu'on les faisaient quan on étaient p'tits.
         Main'nan, si qu'elle veut faire partie de not' macadémie bônoise, ça va pas ête facile pour elle, j'te jure qu'elle va souffrir pasqu'y faut qu'elle étudie comme on a étudié nous z'aut' et pas dedans n'importe quelle école, y faut qu'elle accepte d'aller à l'école mais pas n'importe, elle a qu'à choisir entre Victor Hugo, D'armandy ou Sadi-Carnot mais y faut qu'elle commence dedans une année préparatoire à l'apprentissage du tchapagate et c'est seulement quan elle commencera à jurer les morts comme toi et moi qu'on l'acceptera et quan elle sera acceptée, qu'elle imposera les nouvelles règles, que tous les patos, bessif y parleront comme nous, alors là, on pourra dire qu'y a entente cordiale.

Rachid HABBACHI


VOCATION MANQUEE
Envoyé par M. Albert Buono


        L'appartement de l'Avenue Garibaldi, il était à quatre pas de l'église Sainte-Anne, au milieu d'une grande place où les calèches des mariages, les corbillards des enterrements et les voitures de la famille, ils pouvaient se garer à l'aise. A côté le presbytère, dans la salle du patronage, l'abbé Curmi il apprenait le catéchisme; il était jeune et pas sévère du tout. Pour mon plaisir et pour le sien, j'étais toujours prêt à répondre; l'abbé Curmi il me demandait même d'interroger mes camarades, ce que j'aimais pas trop, pourquoi les autres ils me traitaient de " chouchou ". Pour me guérir de ma maladie d'étudier, au lieu d'aller jouer, ma mère elle m'a inscrit au patronage. C'est les; séances de cinéma qu'elles me plaisaient le plus. Les parties de football, où l'abbé il tourbillonnait au milieu des joueurs dans les envolées de sa soutane, et les grands coups de pied dans le ballon de ses lourdes chaussures montantes, elles étaient pas très à mon goût et j'étais pas très fort. Je préférais écouter l'abbé Curmi raconter les histoires de la Bible ; je l'aurais aimé encore mieux l'abbé Curmi s'il aurait pas eu des traînées blanches des cendres des cigarettes sur sa soutane, si l'odeur de naphtaline elle aurait pas flotté autour de lui et si ses doigts, aux bouts tout jaunes ils m'auraient pas mis des relents de tabac dans le nez en me donnant la communion. Plus que la Bible, plus que l'abbé Curmi, j'aimais les vêpres et l'odeur de l'encens dans l'église à moitié obscure; J'aimais aller dans l'église quand elle était vide.

        L'abbé Curmi, il avait vu tout mon manège ; il croyait que la mémoire et la vocation spirituelle, elles sont branchées sur la même ligne et il pensait que je pouvais faire prêtre. Je l'ai pas contredit quand il m'en a parlé ; déjà je me voyais grimper les grades du sacerdoce ; toutes les soutanes du clergé, de la noire à la blanche en passant pas la rouge et les pourpres, elles me tapaient dans mon oeil napolitain.

        Sûr de son affaire, l'abbé Curmi il est venu chez mes parents leur proposer de me faire entrer au séminaire, même sans payer s'il le fallait. Ma mère elle l'a écouté attentivement en se demandant si curé et la suite c'était mieux qu'instituteur, professeur et les plus hauts grades d'enseignement. Elle a pas eu le temps d'arriver à sa conclusion. Mon père, sans dévoiler ses couleurs, il a vu rouge et il a opposé un " niet " catégorique. C'est grâce à mon père, grâce à son communisme inavoué, même sous la torture, grâce à l'excommunication que la Sainte Eglise romaine elle avait prononcée contre ce divorcé, que j'ai échappé à la prêtrise. C'est grâce à mon père que vous êtes là: vous tous, enfants et petits enfants Hosanna du plus haut des cieux pour les gentils communistes, contempteurs des curés qu'ils vous coupent une lignée des BUONO par célibat des prêtres. Quand même, je me demande si j'aurais pas pu grimper l'échelle sacerdotale jusqu'à la Papauté ; Peut-être que le métier de Saint Père il est plus cool que celui de grand-père ! De toute façon j'en ai jamais voulu à mon père de m'avoir claqué au nez la porte du séminaire.

        Par contre, j'ai gardé sur l'estomac qu'il m'a empêché d'être le petit Jésus de la crèche des petites sœurs des pauvres de Saint Vincent de Paul.

        Au lieu de ricaner bêtement comme vous faîtes, si vous me croyez pas demandez à ma mère : même de Outre inonde, elle pourrait vous répondre. D'ailleurs c'est elle, la sainte femme, qu'elle m'a révélé la merveille que j'étais en âge de bébé: une chair fraîche sauvée des dents de l'ogre par le bon Saint Nicolas, une peau veloutée de pêche blanche nourrie des bains de son; les bains de son, ils font plus d'effet que les bains de lait d'ânesse de Cléopâtre ; la preuve ? on donne des pâtées de son aux cochons de lait pour leur conserver le teint par voie buccale ; moi on me bichonnait le mien par voie de son épidermique.

        J'avais en plus un grand front d'innocence, un oeil grand ouvert sur l'intelligence, l'autre qu'il s'en allait dans les parages du rêve ; une petite bouche à croquer les fruits du paradis, des petites mains et des petits pieds potelés qu'ils battaient le tam-tam du bonheur; le plus beau de tout c'étaient des belles oreilles déployées en ailes d'ange, qu'un coup de sirocco il nous aurait emportés elles et moi, plus haut que le septième ciel. Ce chérubin il aurait remporté à l'unanimité la Palme d'or des festivals d'Enfants-Jésus. Aussi, il a, sans s'égarer, tapé dans l'œil infaillible des petites sœurs des pauvres de Saint Vincent de Paul, qu'elles tenaient une crèche dans la rue Bouscarein et qu'elles comptaient monter pour Noël une crèche vivante, avec un vrai petit Jésus. Elles ont demandé à mes parents de me prêter pour tenir le rôle muet. Ma mère elle a senti sa corde maternelle vibrer en violoncelle; mon père, le sourcil contracté en point final, sans s'occuper qu'il me coupait dans l'œuf ma vocation d'artiste, sans s'occuper qu'il était pas Romain, pas Sénateur et qu'il n'était plébéien, il a mis son veto définitif.

        Par la faute de mon pauvre père, par la faute des rancunes de ce communiste non déclaré à la Sécurité Sociale, de ce divorcé anti-curés, j'ai jamais été mis sur la paille d'une crèche, en adoration des bons chrétiens bônois, et pourquoi pas des Rois mages, si par hasard, ils étaient passés par là en revenant du Sahara. Cette privation de l'auréole d'Enfant-Jésus, elle m'a laissé une frustration qu'elle est pas encore guérie.

        C'est pas la peine de pouffer par en dessous quand vous regardez ce que l'Enfant Jésus il est devenu. Mon miroir, le petit miroir magique qu'il disait toute la vérité sur la beauté de la méchante belle-mère de Blanche Neige, il m'a montré du doigt, les retouches que les années elles ont apporté au portrait de jadis : l'ovale du visage qu'il s'affaisse sur les bords comme un oeuf mollet, la peau du cou fripé machine, l'arcade sourcilière qu'elle se déplume, les taches du sang séché que les dermatos ils qualifient de vieillesse et qu'elles éclaboussent mon front et mes mains et par dessus le marché mes fanons épais de bœuf qu'il pense profond et qu'il bave avec langueur en regardait passer au loin, les trains des chemins de fer algériens.

        Jésus, il a eu le bon goût de pas subir toutes ces décrépitudes. Lui, Qu'il était grand pratiquant des paraboles, il a vite capté la trajectoire qu'elle mène de la jeunesse à la dégradation des galons de beauté qu'elle t'inflige la vieillesse. Lui, qu'il était né entre la vache et l'âne, il s'est arrangé pour mourir en beauté, entre deux larrons d'hommes au sommet de sa fleur de jeunesse et du Golgotha juif. Les Romains du Ponce Pilate, qu'il s'en lavait les mains et la conspiration d'état major du Sanhédrin, sans le vouloir, ils lui ont bien rendu service, pour les siècles et les siècles à venir.

        Moi, pour me consoler, il me reste le miroir des myrtes, qu'il me répète que l'important c'est pas la rose, c'est pas la croix c'est pas l'arôme ni la laideur des vieux, l'important c'est ça qu'il y a derrière le miroir, la balle au centre de ton ego.


J'aimerais bien
Par Marc Antoine CIANFARANI
Envoyé par M. Gabriel Chaudet
Paru sur la Revue "Trait d'Union" N°48


J'aimerais bien revoir le sol où je suis né,
Dans ce lointain pays de tendre souvenance
Où j'ai connu les joies de ma première enfance
Et les rêves secrets de mes jeunes années..

J'aimerais retrouver au gré des souvenirs,
Tous les enchantements qui berçaient ma jeunesse,
L'École où se forgeait mon modeste avenir,
Entouré de conseils, d'amour et de tendresse...

J'aimerais retrouver au hasard de mes rêves
Tous les amis témoins de ces bonheurs perdus,
Traversant ma mémoire en chaleureux cortège,
Amis toujours vivants et ceux, morts, confondus...

Ne me reprochez pas ma nostalgie tenace
je ne suis pas le seul à rêver du passé
Il a pris dans mon cœur une si grande place
Que ce caprice là est loin d'être insensé !

Ne me délivrez pas de ce voyage étrange
Où je vais retrouver les coins que j'ai laissés
je ne demande rien, presque rien en échange
Que de vivre un présent amoureux du passé...

La vie est ainsi faîte... de rêve et de magie
Et dans cette grisaille aux couleurs de tristesse,
Il fait bon s'évader aux sources de jeunesse
Pour apaiser nos cœurs empreints de nostalgie...

Marc Antoine CIANFARANI


LA RUE SADI CARNOT( N° 5)
de Gabriel Belmonte

     "La Rue Sadi Carnot" est un livre écrit sur son lit d'hopital par M. Gabriel Belmonte, pour ses amis Pieds-Noirs.
     Cette histoire de la "Rue Sadi Carnot" nous est offerte par Mme Eliane Belmonte née Donadieu. Nous la suivrons par épisodes sur "la Seybouse".
     Je mentionne que cette publication est sans but lucratif, qu'elle peut être reprise par les associations ou sites Pieds-Noirs à la condition impérative que les publications se fassent de façon absolument gratuite, sans même 1 euro symbolique, tel que le souhaitait M. Gabriel Belmonte.

Cosimo, le bottier

        La mémoire me fait un peu défaut à cet endroit. On arrive quand même à l'endroit où commence la rue Burdeaux. Là, juste à l'entrée de cette rue, sur la droite, se trouvait la boutique du bottier italien Cosimo ; son nom était largement visible au-dessus de son échoppe. Il n'y a pas beaucoup à dire de cet homme sinon qu'il était un bottier hors pair et que mon frère qui se faisait faire par lui des chaussures sur mesure disait qu'un homme comme lui ne devrait pas mourir tant il savait faire de belles choses. On ne l'a plus revu monsieur Cosimo! reparti peut-être en Italie ?

L'épicerie Refalo

        Là aussi, je ne pourrai pas dire grand chose de cet épicier, ne l'ayant presque pas connu. Par contre, je suis allé avec son frère à l'école Sadi Carnot bien sûr et nous étions ensemble chez monsieur Roger Pruneau, mort à Montpellier en 1982 ou 1983. Ce brave et bon instituteur en a formé des écoliers pour le Certificat d'Etudes Primaires ! et quel pourcentage de réussite ? Je peux dire que c'est lui qui m'a enseigné avec beaucoup de pédagogie les règles de grammaire en particulier, sans parler du calcul et de l'orthographe et si, quand même, vous trouviez quelques fautes d'orthographe dans ce petit livre, sachez que ce ne serait pas de sa faute.

La pâtisserie Scotti et Chloé

        Encore un petit trou de mémoire ... Cependant, à quelque distance de l'épicerie Refalo, monsieur Scotti avait ouvert une petite pâtisserie où sa femme et sa fille vendaient les gâteaux que lui-même faisait. Ce brave monsieur Scotti avait, à une époque son four et laboratoire dans la rue Général Chanzy, une ruelle adjacente à la rue Sadi Carnot. Combien de fois, avec mes camarades, l'avons nous admiré, de devant la porte de son fournil, confectionnant ses croquants et ses sablés dont il fournissait beaucoup d'épiciers du voisinage et Dieu sait combien nous en avons mangés, mon frère, ma sœur et moi, de ces biscuits que notre mère achetait chez madame All Mann, l'épicière du 50, rue Sadi Carnot.

        Revenons cependant au petit magasin qu'il avait ouvert entre l'épicerie Refalo et la boulangerie Gasparin.

        Qui ne se souvient de la fille de monsieur et madame Scotti ? Tout d'abord son prénom : Chloé, tout un poème déjà ! Ensuite elle n'était pas grande mais comment bien proportionnée ? Je trouve que son prénom lui allait comme un gant. Je la revois le jour de sa première communion, une petite sainte !

        Et la maman Scotti ? l'affabilité et la bonté mêmes, toujours souriante ... Où sont passés ces braves gens ? dispersés dans l 'hexagone comme tant d'autres

La famille Gasparin

        Boulanger de son état, monsieur Gasparin Albert était aussi pêcheur (non pas devant l'Eternel mais pêcheur à la ligne) et souvent, le dimanche, il partait avec sa "chatine" (à Alger on disait la pastéra) taquiner le marbré, le pageot ou la galinette (1) et lorsque le mardi on allait acheter son pain, la discussion entre lui et ses clients n'était pas basée sur la politique mais sur la quantité et la taille des pageots qu'il avait pris le dimanche.

        Comme ce brave homme avait le teint plutôt clair, il se protégeait sur sa chatine des ardeurs du soleil en portant un chapeau tressé en feuilles d'abjoumards mais il fallait voir la taille de ce chapeau ! Les sombreros mexicains étaient petits, comparés à son galurin !

        Nous étions apparentés à la famille Gaspari, par alliance, et j'aimais bien embrasser celui que nous appelions tonton Albert malgré qu'il ne fût pas notre vrai oncle. toujours le sourire aux lèvres lorsqu'il livrait son pain à domicile avec sa voiture attelée et ce jusqu'à Saint-Cloud, quartier résidentiel et réputé pour sa belle plage.

        Un des fils Gaspari, René, est mort en Italie, au service de la France ; je voulais le dire aussi et c'est sûrement pour cela, que j'ai toujours vu la maman Gaspari, Thérèse, servir le pain aux clients, le visage neutre et toujours triste. Ainsi va la vie !

L'épicerie Michaleff

        Je me rappelle surtout de madame Michaleff qui avait une tête de poupée, toujours bien coiffée et gracieuse avec tout le monde. Son mari, assez brun, quoiqu'un peu bourru, était tout de même bien sympathique. Je préférais quand même m'adresser à elle quand j'allais faire les commissions pour ma mère. Oui, je n'avais que dix ans, mais j'aimais madame Michaleff, elle était si gentille avec les enfants ! Je dois même avouer que je contrevenais aux recommandations de ma mère qui me demandait d'acheter les légumes secs (entre autres) chez Popaul Vella, parce qu'ils cuisaient mieux, disait-elle, en allant à l'épicerie Michaleff et ceci dans le seul but d'avoir affaire à cette dame que j'admirais vraiment comme à dix ans on peut admirer une femme de trente ans environ.

Popaul Vella

        Comme je viens de le dire ci-dessus, Popaul Vella tenait aussi une épicerie. Il s'appelait sûrement Paul, mais tout le monde de la rue Sadi Carnot ne connaissait que "Popaul Vella". Une dame a une autre
        - Où ti as trouvé ces beaux pois-chiches ?
        - Comment, où j'ai trouvé ces beaux pois-chiches, mais chez Popaul Vella ! Ma fille ils cuisent, tu peux pas savoir Il a aussi en ce moment des lentilles et de' la morue, j'te dis qu'ça ! Fais-moi confiance, essaie-les.

        Ce petit bonhomme aux yeux bleus, toujours coiffé d'un chapeau mou, était une figure également. Vu l'âge qu'il devait avoir déjà quand j'avais dix ans, il est sûrement mort maintenant, mais je suis certain que tous les Colonnois se rappellent de Popaul Vella.

        (1) Le grondin..

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A SUIVRE


Jeux de récréation
Texte dicté et envoyé par M. Roger Sabaton
et au clavier Mlle Elodie Raphanel

Jeux à l'Ecole Victor HUGO effectués sur le trottoir entre les arbres.
Jeux de noyaux :

1/ Un joueur forme un tas de 3 noyaux dessous, 1 dessus. Un autre joueur se positionne à 2 ou 3 mètres et essaie de déglinguer le tas avec d'autres noyaux. S'il réussi, il gagne 8 noyaux ; s'il perd, les noyaux envoyés sont récupérés par le joueur qui a formé le tas.

2/ Un joueur met sous sa main 2, 3 ou 4 noyaux. Un autre joueur doit deviner le nombre de noyaux cachés, en disant " zoch " ou " fach ". S'il trouve la bonne réponse, il gagne le double de noyaux cachés ; s'il perd, il n'a rien.

3/ Un joueur a découpé dans un carton 2 trous avec le chiffre 5 écrit sous l'un et le chiffre 10 sous l'autre. Le carton est posé contre un mur en diagonal avec le sol. Un autre joueur se positionne à 2 ou 3 mètres et essaie de rentrer 1 noyau dans les trous. S'il réussi, il gagne le double du chiffre en noyaux correspondant au trou. S'il perd, tous les noyaux non rentrés sont récupérés par le premier joueur.

Jeux de billes :

1/ Un triangle isocèle tracé sur la terre qui entoure les arbres de l'Avenue Victor HUGO. 1 bille est placée à chaque angle du triangle. Chaque joueur doit lancer une bille pour faire partir celles posées aux angles. Si la bille du lanceur fait partir celle de l'angle, il l'a récupère ; si sa bille reste au milieu du triangle sans toucher les autres, elle est perdue.

2/ Un rond tracé sur la terre : même principe que le jeu du triangle isocèle

3/ Le chemin de fer : un tracé de 2 lignes parallèles (comme des rails), avec des billes qui représentent des wagons. Les joueurs doivent dépasser celui de devant en lançant leur bille et prendre la bille de l'adversaire au passage, sinon elle est abandonnée et donc perdue au milieu des rails.

Jeu des osselets (garçon) :

3 joueurs, il en a un qui est le capitaine qui donne les sentences, un autre qui est le mouchoir qui donne les coups, un autre qui est lanceur qui lance l'osselet et reçoit les coups. L'osselet a plus ou moins 4 côtés, le premier joueur va lancer l'osselet, si l'osselet tombe sur le dessus, le joueur sera nommé capitaine, si l'osselet tombe dessous, le joueur sera nommé mouchoir avec un nœud au bout, si l'osselet tombe sur le côté droit (qui est un trou), le joueur ne sera rien ! Le capitaine donnera l'ordre au mouchoir d'assener un certain nombre de coups sur la main de ce dernier joueur avec son mouchoir. Si l'osselet tombe sur le côté gauche (qui est une niche), le joueur ne sera rien, il pourra rejouer.

Jeu des carrioles :

Plusieurs caisses en bois montées sur roulements à billes, ou parfois simples planches montées sur roulements à billes. Et organisation de courses dans les descentes de la ville comme celle du cimetière ou celle du centre de santé. Avec des prix à l'arrivée pour les gagnants, qui étaient des billets de cinéma et les bises des filles.

Jeu des 5 pierres :

5 pierres plus ou moins octogonales en granit.
Le principe : Jeter pas très haut les 5 pierres et les récupérer sur le dessus de la main. Prendre une d'entre elles, la jeter en l'air tout en essayant d'en récupérer 2 au sol (pendant que l'autre est en l'air) puis la rattraper avant qu'elle tombe. Ainsi de suite avec 3, puis 4, et 5.

Jeu des 5 roseaux :

Jeu à peu près identique au jeu des 5 pierres.
5 roseaux coupés en longueur avec le creux et le bombé. Les jeter un peu en l'air et les récupérer sur le dessus de la main. Retourner le dessus de la main avec les roseaux de façon à ce qu'il y est le plus de roseaux creusés ou bombés. La personne qui en a retourné le plus a gagné.

Le jeu du couteau :

Un rectangle tracé par terre, un joueur essaie de planter un couteau dans le rectangle et de l'endroit où est rentré le couteau, on trace un trait vers l'extérieur du rectangle, et ainsi de suite jusqu'à ce que le rectangle soit diminué en surface.
Le dernier joueur qui arrive encore à planter le couteau dans la plus petite surface est déclaré vainqueur.


EDITO

La Vème brade ses valeurs...
Le Voile, la Laïcité, la Citoyenneté
et le TOUTIM…

La Vème république dans la lignée de son précurseur, " l'homme qui nous avait compris " continue sa grande braderie des valeurs de la France après celles de l'Algérie Française.

Chers Amis

Pourquoi aborder ce sujet sur cette Gazette ?
- Parce que chez nous, là-bas, nous l'avons vécu sans problème majeur jusqu'au déclenchement de la guerre dite " d'Algérie ".
- Parce que c'est un très grave sujet d'actualité et de futur qui nous concerne tous et concerne nos enfants et petits-enfants.
- Parce que l'occulter serait se voiler la face, et nous en porterions aussi la responsabilité.
- Parce que nous avons déjà payé notre tribut dû à la faiblesse de la France.
- Parce que pour l'islam, toute faiblesse doit être éradiquée, et qu'il n'y a que les forts qui ont droit de vie.
- Parce qu'il nous faut ouvrir les yeux et éclairer de notre vécu, nos jeunes générations qui ne voient et ne sentent pas le danger. Un danger qui commence par l'école, par la politique du laxisme et de la désinformation de l'enseignement, par les médias toujours à la recherche du sensationnel, par la pensée inculte des intellectuels bien pensants d'un pays en voie d'extermination, par des homme politiques soucieux de conquérir ou de garder un siège de protection ou de façade, et surtout par une population française individualiste.
- parce que le Site de Bône s'est inscrit dans le respect de la Charte du CRI (Collectif des Rapatriés Internautes) et notamment de son Préambule.

Ce petit dossier fait avec la participation d'Amis Pieds-Noirs est basé :
- sur la Réflexion, pas sur la Haine
- Sur la Réalité, pas sur la Fiction.
- sur la Sensibilité, pas sur l'Idéologie.

Pour ceux qui ne le connaisse pas, je tiens à rappeler ce Préambule.

Préambule

Le CRI

- Proclame son attachement aux valeurs traditionnelles, aux principes républicains et aux pratiques démocratiques.
- Affirme son indépendance à l'égard de toute obédience politique, ethnique, religieuse ou philosophique.
- Défend l'identité française, c'est à dire une Patrie, terre de nos pères, conquise par leur vaillance, fertilisée par leur travail, maintenue dans son intégrité par leur sacrifice.
- Assure à tous ses membres la liberté de penser, de s'administrer et d'agir.
- Déclare pour seule préoccupation l'intérêt général attaché aux valeurs identitaires et aux droits de la Communauté des citoyens Français d'Afrique du Nord.
- Exige de ses membres l'engagement solennel de servir, en toutes circonstances appropriées, la cause des Français d'Afrique du Nord, notamment en ce qui concerne les décisions arrêtées par les instances collégiales du CRI.

J.P. Bartolini

DES PROPHETIES AVEREES et NON AVEREES

HISTORIA N° 308

Le 11 novembre 1960, le Maréchal Juin s'abstient de paraître aux cérémonies officielles car il entend protester contre l'allocution de De Gaulle et déclare qu'en " sa qualité de plus haut dignitaire de l'armée et en tant qu'Algérien, contre l'idée d'abandonner nos frères algériens (…) Concevoir que l'Algérie puisse sortir du cadre de la république, c'est mettre en péril la France, l'Europe et le monde libre. "
Cette vision du Maréchal était réelle et se constate tous les jours.

De Gaulle lui répond : " Je peux faire ce que je veux. Je suis seul capable de tout faire accepter par l'armée et par le pays, soit l'Algérie française, soit l'Algérie algérienne. - Je choisis l'Algérie algérienne, parce que, si je choisissais l'Algérie française, cela recommencerait après ma mort ".
Ce choix approuvé par les 91% de veaux de sa France, s'infirme tous les jours et c'est le recommencement.

De Gaulle en présence de M. Louis Jacquinot, il pense à haute voix : " Seuls les imbéciles ne se trompent jamais. " Il venait de se définir et il ajoute quelques vers de Samain : " Va, ne t'attarde plus aux parades étranges. - Si la vie a rentré quelques blé dans tes granges, - Fais ton pain simplement dans la paix du Seigneur. "
Il a dû sûrement suggérer à M. Chirac " Ne regarde plus les parades voilées . - Si tu engranges 80 % de voix dans tes urnes boudées, - fait ta galette simplement dans la paix d'Allah. "

Envoyé par Marcel Ferreres

Le 2 juillet 1962, trois mois après que l'Indépendance soit proclamée, Le Maréchal Juin déclare alors : "...Que les Français en grande majorité aient, par référendum, confirmé, approuvé l'abandon de l'Algérie, ce morceau de la France, trahie et livrée à l'ennemi. qu'ils aient été ainsi complices du pillage. de la ruine et du massacre des Français d'Algérie, de leurs familles. de nos frères musulmans, de nos anciens soldats qui avaient une confiance totale en nous et ont été torturés, égorgés, dans des conditions abominables, sans que rien n'ait été fait pour les protéger : cela je ne le pardonnerai jamais à mes compatriotes : la France est en état de péché mortel. Elle connaîtra un jour le châtiment."
Cette prophétie se concrétise tous les jours. Mais malheureusement elle nous touche aussi.

Christian AGIUS, " le Gâchis Fatal "

En 1837, dans la pénombre des zaouïas, ces mystérieuses commanderies ou centres religieux, les résistants de l'Emir Abd El Kader n'hésitaient pas à psalmodier : " Nous repasserons la mer avec des bateaux… nous envahirons le pays de l'impie. Nous sèmerons des mosquées… La religion de la croix s'éclipsera… "
Quelle fabuleuse prophétie.. Merci Mrs De Gaulle, Chirac, Chevénement et Sarkozy entre autres…

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M. Roger BRASIER,                                        le 6 décembre 2003

LES DONZELLES et le VOILE

        Moins spectaculaire que la destruction de deux tours à New York, sans faire de victimes, un chef d'orchestre fondamentaliste clandestin (est-il lié à El Kaïda, je ne le sais) a porté un coup qui ébranle les fondements de la République française, la Vème du nom.

        Il aura suffi de quelques "donzelles", fortement conditionnées, coiffées d'un voile dit islamique, aidées par vingt Animateurs de télé, en quête de scandale, pour fissurer une des bases mêmes de nos institutions ; la laïcité.
        Les classes, dirigeantes, civiles ou religieuses s'agitent comme grenouilles dans un bénitier et les autorités politiques, triturant le vocabulaire nous préparent une loi vestimentaire, restrictive, qui maintient une grande agitation dans certaines classes de la société, risque de déclencher une nouvelle guerre de religions et attire une désapprobation des pays arabo-africains

        Que l'on porte un béret, une casquette, une kippa, une chéchia, un fez, un turban, un sikh, un voile, un foulard, un capuchon, une écharpe, une résille ou même un bibi à fleurs,, cela n'est pas le problème. Le vrai problème, que l'on ne veut pas mettre en évidence est le refus d'assister à certains cours.
        Que cela plaise ou non, chaque individu est différent, ne serait-ce que par le sexe, la couleur de la peau, l'héritage de certaines gênes et par les traditions, coutumes et religions reçues des parents.

        C'est le grand honneur de l'Ecole publique de faire coexister des élèves, si différents, qui s'enrichissent de leurs divergences, qui retrouvent des points communs qu'il faut valoriser, qui arrivent à s'estimer et même à collaborer, donnant au mot LAÏCITE toute sa valeur

        Pour cela il faut que des programmes soient bien établis, que la discipline, teintée d'une équité parfaite, soit bien appliquée et que le personnel enseignant soit à la hauteur de la tâche qui lui est confiée. Je suis sûr qu'à plus de 90% il l'est.

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M. Roger BRASIER,                                        le 8 décembre 2003

Monsieur Nicolas SARKOZY

        Monsieur le Ministre,

        Veuillez bien accepter quelques remarques personnelles engendrées à la suite de votre émission "Cent minutes pour convaincre".
        Au cours de cette émission, un de vos opposants vous a comparé à "un écureuil qui fait tourner une roue" l'image est belle mais incomplète car cette roue, animant une dynamo, produit de l'énergie et le moins qu'on puisse en dire c'est que vous n'en manquez pas.

        Les attentats contre la synagogue de la rue de Strasbourg à Paris, puis celui de la rue des Rosiers a valu, à toute la France, l'accusation d'antisémitisme. On sait très bien que, dans ces deux cas, et quelques autres, il s'agissait de commandos palestiniens opérant sur le territoire français. Il me semble qu'il aurait été plus juste d'accuser les dirigeants de l'époque pour leur incompétence, pour ne pas dire plus.
        Presque au même moment, dans la Région parisienne, une école Juive est brûlée, sans faire de victimes, les auteurs restant inconnus, pour l'instant, de nouvelles accusations sont portées contre la France. A Istanbul, deux synagogues sont détruites, provoquant une centaine de victimes, mortes ou blessées. Aussitôt, on s'empresse de nous faire savoir que la Turquie n'est pas antisémite, au contraire, et cela bien que les auteurs présumés soient des citoyens turcs.
        D'ailleurs je pose une question qui, pour moi, est insoluble. Qui est antisémite les Palestiniens attaquant les Israéliens ou les Israéliens attaquant les Palestiniens? A moins que je ne me trompe il s'agit de deux peuples sémites qui, sinon depuis Abraham, du moins depuis Moïse se disputent, depuis des millénaires, la possession de la même terre.

        Une expression me hérisse particulièrement : "Français, issu de l'émigration".
        On n'a jamais demandé aux ancêtres de ma famille, qui moururent à Sébastopol en 1854, dans les montagnes vosgiennes en 1870, au chemin des Dames et à Gallipoli en 1914-1918, à Monte Cassino en 1944, qui débarquèrent, en 1945, sur les côtes de Provence et de Normandie (80% de la Division Leclerc) s'ils étaient issus de l'émigration.
        Il est vrai qu'à l'époque, la situation était nette : on était ou on n'était pas citoyen français. Sauf pour les "Indigènes Juifs" résidant dans les départements français d'Algérie, qui furent naturalisés en bloc en 1870, et ce faisant privés de leur statut particulier, tout enfant d'immigré, remplissant certaines conditions pouvait à sa majorité "opter" pour la nationalité française, ce qui entraimait automatiquement, l'abandon de celle originaire de ses parents.
        Ce fut l'obstacle qui empêcha nombre de Musulmans algériens de se faire naturaliser : l'abandon du statut coranique étant considéré par nombre d'entre eux comme une abjuration.

        Les Dirigeants de la République Vème ont cru habile de créer la "double nationalité" pour éliminer ce problème sans se rendre compte qu'ils en créaient un second plus dangereux.
        A la querelle qui oppose parfois les générations, ils en ajoutent une seconde qui oppose mœurs, traditions, cultures ... Comment voulez-vous que ces jeunes ne soient pas désorientés et que cela ne rejaillissent pas sur leur comportement ?
        Permettez-moi une anticipation, caricaturale, je l'admets.
        Monsieur Mohammed Ben Djillali, citoyen français, né dans une quelconque ville Métropolitaine vient d'être élu Président de la République. Il s'installe au Palais de l'Elysée.
        Quoi de plus normal ! Mais ...
        Ayant conservé la nationalité (disons maghrébine, pour ne vexer personne) de ses ancêtres, il s'installe avec ses quatre femmes et l'une d'elles, ayant conservé sa nationalité nigériane, fait exciser sa fille.
        Tout cela en pleine légalité, d'autant qu'il y a bien longtemps que la Sécurité Sociale subventionne la polygamie et la Justice se montre bien clémente envers les auteurs d'excision.

        Je ne sais s'il s'agit d'El Kaïda, d'un lieutenant de Ben Laden, ou d'un chef indépendant, moins spectaculaire que la destruction de Tours à New York, et sans faire de victimes, un "Chef d'orchestre fondamentaliste" vient de porter un coup qui risque d'être mortel à la République Vème du nom.
        Il aura suffi de quelques "donzelles, coiffées d'un voile dit islamique" aidées par vingt zzzanimateurs de la télé, en mal de scandale, pour ébranler une base essentielle de notre démocratie : "la laïcité". On voit nos dirigeants, politiques, civils, religieux, plus ou moins paralysés par la crainte de se voir accuser de racisme ou d'islamophobie, s'entre déchirer pour savoir s'il faut une loi pour satisfaire quelques "Saintes nitouches fortement conditionnées, et interdire à quelques milliers de jeunes filles ou garçons de porter leur bijou préféré : Croix de formes diverses, médailles à sujet religieux ou autre, Croix de David, Main de Fathma...
        L'exemple est constructif. Pourquoi dans un second temps ne pas exiger la décapitation des clochers, la destruction des Croix, des statues, des calvaires qui fleurissent dans les campagnes françaises. Et pourquoi ne pas instaurer la "Charia" ?
        Ainsi avec 1271 ans de retard, comme le demandait Gamal Abd el Nasser, "Les Cavaliers d'Allah, après avoir chevauché Notre Dame de Paris" auront vengé Poitiers (732).

        En vous remerciant d'avoir bien voulu prendre connaissance de mes réflexions personnelles, je vous prie Monsieur le Ministre de bien vouloir accepter l'expression de ma déférente considération.

Roger BRASIER.

Il va sans dire que cette lettre n'a pas reçu de réponse de M. le Ministre.

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M. A. L.                                                   le 7 janvier 2004
http://hebdo.ahram.org.eg/arab/ahram/2004/1/7/enqu1.htm

La Problématique égyptienne

        Le débat sur le voile relancé à la suite de la visite du ministre français de l'Intérieur à Al-Azhar est venu mettre en relief la problématique du hidjab en Egypte. Dans un pays pourtant musulman, cet habit considéré comme un acte de foi, voire une sorte de pratique religieuse, n'est en effet pas toléré partout.
        Dès le XIXe siècle est né en Egypte un mouvement de renaissance et de contestation intellectuelle, la Nahdha, qui a revendiqué une relecture des sources coraniques, et réclamé qu'on ôte le voile.
        Quelques années plus tard, en 1923, la féministe égyptienne Hoda Chaarawi jette son voile à la mer à son retour d'Italie. En 1924, Atatürk interdit le voile en Turquie. En 1935, le shah fait de même en Iran. Le voile refait son apparition au milieu des années 1970. Depuis, un débat oppose libres penseurs ou laïques aux religieux sur le fait de savoir s'il s'agit oui ou non d'une obligation. Et s'il n'est pas question d'un accent mis sur des aspects formels par rapport à la religion. Avec le pouvoir grandissant des hommes de religion dans le pays et la ferveur religieuse croissante de la société, le voile est plus ou moins sorti victorieux de ce débat.
        Il reste qu'il n'est pas toléré partout. La télévision d'Etat refuse d'admettre les speakerines portant le voile, les reléguant à l'arrière-plan pour d'autres genres de travaux. Récemment, un procès a été intenté par certaines d'entre elles devant le Conseil d'Etat qui leur a donné raison. Mais d'ici à une application, il n'y a qu'un pas qui est difficile à franchir. Les responsables évoquent une loi non écrite qui laisse entendre qu'il n'est pas question pour une présentatrice de mettre le voile. Hôtels et certains autres établissements le rejettent également. Un procès retentissant vient d'avoir lieu à EgyptAir, la compagnie nationale égyptienne, une hôtesse de l'Air ayant été transférée à un autre service parce qu'elle portait un foulard.
        Toujours est-il que ces mêmes télévisions d'Etat et radios font de la publicité pour cet attribut vestimentaire à travers leurs programmes religieux. Et d'autres établissements font souvent pression, toujours sans loi écrite, pour un port obligatoire du voile, notamment les banques dites islamiques. Il est certain que cela exprime une certaine tolérance au sein de la société égyptienne et beaucoup de contradiction aussi. L'Etat a choisi de laisser faire et de considérer cette question comme relevant de la liberté individuelle.
        Pour certaines, au-delà de la conviction religieuse, le voile est un alibi, une protection permettant d'éviter des tracasseries diverses et de se libérer du carcan des familles conservatrices qui ne souhaitent pas voir leurs filles sortir ou travailler. Il devient ainsi un symbole de liberté ou de bienséance. Comme on le voit, c'est une affaire complexe qui touche à la religion, à la culture et au mode de vie, même dans un pays musulman comme l'Egypte. Mais avec sa propagation à une grande partie de la population, le voile s'est banalisé, et on assiste désormais à une campagne discrète pour le port du niqab, dont l'exemple est donné par les pays de l'or noir.

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M. Jacques TORRES                                        le 8 janvier 2004

Y sont maboul ou quoi ?

        Entre nous, ma parole, y z'ont perdu la boule ?

        Rien qu'on se mélange les crayons à en entendre des vertes et des pas mûres.
        Paroles, paroles, paroles … chantait Dalida…
        Eh oui, il y a des mots qui perdent leur sens.
        Si on prend le Petit LAROUSSE illustré 2004, vrai qu'on est perdus !
        Exemples :
        1 - sémite : adj et nom : qui appartient à un ensemble de peuples du Proche Orient parlant ou ayant parlé dans l'Antiquité des langues sémitiques (Akkadiens [Assyro-babyloniens], Amorrites, Araméens, Phéniciens, Arabes, Hébreux, Ethiopiens)
        2 - antisémitisme : n. m. : doctrine ou attitude d'hostilité systématique à l'égard des juifs.
        3 - Juif, Juive : n. - 1 (avec une majuscule.). Personne appartenant à la communauté israélite, au peuple juif : Un Juif polonais. - 2. personne qui professe la religion judaïque : un juif pratiquant.
         Adj : relatif aux Juifs, aux juifs : religion juive.
        4 - musulman, e : adj (de l'arabe muslim, croyant, fidèle) Qui concerne l'islam. Adj et n : qui professe la religion islamique.
        5 - islam : n. m.(de l'arabe islâm : soumission à Dieu). - 1 : Religion des musulmans. 2. L'Islam (avec une majuscule) : le monde musulman, la civilisation qui le caractérise.
        6 - islamique : adj. Relatif à l'islam.
        7 - islamisme : - 1 vieilli. Religion musulmane ; islam. - 2. Désigne, depuis les années (19)70, les courants les plus radicaux de l'islam, qui veulent faire de celui-ci non plus essentiellement une religion mais une véritable idéologie politique par l'application rigoureuse de la charia et la création d'états islamiques intransigeants.
        8 - charia : n. f. (de l'arabe charï'a). Loi canonique islamique régissant la vie religieuse, politique, sociale et individuelle appliquée dans certains Etats musulmans. (Elle est basée sur le coran)
        9 - coran : n. m. (de l'arabe al-Qur'ân, la lecture). - 1 Le Coran. livre sacré des musulmans. - 2. exemplaire du Coran.
        10 - Coran (de l'arabe qur'ân, la récitation), livre sacré des musulmans. Il contient la révélation que le dieu unique, Allah, a transmise à Mahomet par l'intermédiaire de l'ange Gabriel, de 612 à 632, à La Mecque puis à Médine. Rédigé en arabe et composé de 114 chapitres ou sourates,, le Coran traite notamment de l'unicité de Dieu, de la purification et de la vie de la communauté musulmane . Il est le fondement de celle-ci, la source du dogme et (avec les hadiths) de la loi de l'islam (charia)
        11 - hadith : n. m. pl. (ar. hadïth, conversation, récit). Recueil des actes et des paroles du prophète Mahomet et de ses compagnons à propos de commentaires du Coran ou de règles de conduite.

        Arrête sec !
        Bon, voilà qui est révélateur, non ?
        Que constate-t-on ?
        Que l'adjectif ''musulman'' ne correspond en rien à une origine ethnique ou à une race. Donc, lorsqu'on parle de Français-ɍusulmans, c'est impropre. Dit-on un Français-Catholique ou un Français-Juif ?
        Ira-t-on jusqu'à dire un Français de telle origine ? Moi je suis Français d'Algérie issu de quatre générations de Français d'Algérie. Les premiers qui ont choisi d'être Français étaient Minorquins, Lombards, Lorrains…Espagnols, Italiens, Français ''de souche''… ins refusent à juste titre les conditions que nous subissions à notre Moyen Age, l'Inquisition, les procès en sorcellerie, les bûchers, la torture institutionnalisée. Quelle religion les recommandait ? un2�˳�꩜͞㖔͆��˳����￿￿￿￿ﮄ
        Je considère plus méritoire l'acte de volontariat d'un étranger pour devenir français que le fait d'être né sur le sol français. Souvent cet acte est, pour les procréateurs, un acte de protection envers le futur citoyen français qui lui garantit le bénéfice d'avantages que le pays de ses parents ne peut offrir.
        Comptabilisera-t-on les quartiers de ''francité'' pour mériter ce titre de Français ? A partir de combien de générations ''françaises'' sera-t-on définitivement Français. Rétablira-t-on la hiérarchie des sangs bleus (ou noirs, comme soi-disant nos pieds) ? eignant soit à la hauteur de la tâche qui lui est confiée. Je suis sûr qu'à plus de 90% il l'est. ab2�f�͝⭄͒��f����￿
        Quel bagali, mes aïeux !
        Attends, c'est pas fini.
        Le terme ''antisémite'' est utilisé comme ''anti-juif'' mais, comme l'ensemble des peuples du Proche-Orient sont des sémites (cf 1 supra) cela signifie aussi anti-arabe…
        Et les majuscules ? Vous savez où les mettre ou pas ? Pourtant, ça change pas mal le mot.
        Juif n'est pas juif, Islam n'est pas islam, Coran n'est pas coran…
        Toutefois, les islamistes (ou les intégristes) se trouvent parmi les musulmans et les kamikazes se recrutent chez les islamistes.
        Sur 950 millions de musulmans, il y a une infime minorité d'européens. Comment alors ne pas comprendre que les contrôles de police s'adressent prioritairement, chez nous, aux individus de type étranger et plus particulièrement de type maghrébin ? On criera aussitôt au racisme, au délit de faciès. C'est pourtant un fait patent.
        Comptez vos relations musulmanes, vous verrez.
        Cependant, prétendre que tous les maghrébins, singulièrement tous les algériens, sont des musulmans serait une preuve d'ignorance ou d'aveuglement.
        Ce serait nier que de très nombreux français d'origine maghrébine - et surtout des femmes - essaient de s'extraire du monde musulman et de s'intégrer à notre mode de vie. Ces fières et courageuses jeunes femmes luttent dans des conditions précaires car leur ennemi est sans pitié. De terrifiants exemples nous le rappellent. Il ne faut pas que nous les abandonnions, c'est leur chance et la nôtre pour l'avenir. Il faut les aider à s'arracher aux interdits de l'islam qui sont incompatibles avec notre mode de vie. Nous devons les aider à lutter contre la peine de mort pour l'apostasie en pays musulman, contre le droit à la polygamie, contre la peine de mort par lapidation pour l'adultère, contre l'obligation de se voiler dès la puberté, contre ''la liberté'' de ne penser qu'à travers la charia et le Coran qui datent d'un millénaire et qui n'évoluent pas. Nous devons les aider dans leur combat pour l'épanouissement, pour la Vie, celle que tous leurs sens leur dictent et à laquelle elles revendiquent le droit.
        Ces êtres humains refusent à juste titre les conditions que nous subissions à notre Moyen Age, l'Inquisition, les procès en sorcellerie, les bûchers, la torture institutionnalisée. Quelle religion les recommandait ?
        Lorsqu'on voit des SARKOSY se prosterner lors des réunions de l'UOIF (Union des Organisations Islamiques de France) et demander l'avis de ''son ami'' BOUTEFLIKA pour appliquer dans notre pays la loi sur la laïcité, on se demande : est-il devenu fou ou quoi ? Lorsqu'un a vu Chirac, toute honte bue, aller saluer ''en frère'' le profanateur et blasphémateur BOUTEF, venu injurier nos militaires et nos institutions à l'Assemblée Nationale, on se demande : est-il devenu fou ou quoi ? Lorsqu'on constate que cette offense à notre pays ne provoque presque pas de riposte de la part de nos représentants, à de très rares exceptions près, comme celle de Noël Mamère qui refusa de siéger ce jour-là, on se demande : ils sont devenus fous ou quoi ?
        Lorsque seule une infime minorité de nos députés réagit aux agressions dont sont victimes et nos institutions et notre société et notre armée de la part de groupuscules d'hystériques, on se demande : ils sont devenus fous ou quoi ?
        Mais non, ils ne sont pas fous, tous ces gens-là, mais non !
        Ils réfléchissent et ils calculent.
        Mais non, pas comme vous et moi : ils réfléchissent et ils calculent en termes d'électoralisme.
        Allons, allons, iriez-vous jusqu'à mécontenter une catégorie d'habitants de la France qui peut vous apporter une soutien électoral précieux et parfois d˩cisif ?
        Ils calculent, et bien : l'indice démographique des musulmans d'origine maghrébine (ou ''arabes'') est - grâce à la polygamie et non pas parce que les hommes y seraient plus ''productifs'' - trois à quatre fois plus élevé que celui des français de souche.
        Lorsque le projet - mis en réserve de la république de gauche ou de droite - de donner le droit de vote aux immigrés sera activé, lorsqu'on additionnera ces voix à celles des musulmans, il y aura là un prime garantie à la réélection.
        Vous faut-il un dessin ?
        Donc, l'avenir tactique des politiques est tout tracé.
        Il ne faudra pas vous étonner de voir nos élus persister dans cette voie et accélérer pour ''en faire plus'' que leur voisin et concurrent.
        Quelle chance on a d'être français !

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M. Jacques TORRES                                        le 6 février 2004

A la mode … à la mode …

        La chéchia et la laïcité à la mode de chez nous…

        Je vois d'ici les ennemis de notre Algérie - et Dieu sait s'ils sont encore nombreux - bondir s'ils lisent ce titre.
        Mais, loin de moi l'idée de les provoquer. Et puis s'ils en font une autre jaunisse, soupçonneriez-vous que cela me chagrinera ?
        Au contraire !

        La laïcité, chez nous, ou du moins, d'après ce que j'en ai vu et d'après ce que j'ai vécu, dans ma région d'origine, l'Orléansvillois et la Plaine du Chélif, d'abord comme élève de l'Ecole Publique de Garçons LALLEMENT, puis au Collège Moderne puis en tant qu'Instructeur du Plan de Scolarisation puis en tant qu'Instituteur.

        A l'école maternelle des Sœurs de St Vincent de Paul, il y avait un peu de tout, des européens, des juifs, quelques arabes.
        En primaire, comme on disait à l'époque, les proportions s'équilibraient mieux, comme le prouvent les photos de classe que j'ai mises sur le site Internet d'Orléansville.
        La plupart des élèves portait une blouse par-dessus les vêtements, ce qui abolissait les différences de classe sociale tout en épargnant les vêtements de l'encre violette et des roulades sur le sol…
        Pour les photos de classe, qui étaient annoncées à l'avance pour accord et paiement des parents, on ''se faisait beau''… Gominés, vêtements ''du dimanche'', on voulait paraître à son avantage pour poser pour la postérité…
        Dire qu'il n'y avait pas de différences vestimentaires serait vain mais il n'y avait cependant pas de signe particulier - outre le type physique - distinguant l'arabe du juif ou de l'européen. Il n'y avait pas plus de musulman que d'israélite ou de chrétien ou de libre penseur…
        Les petits arabes portaient parfois une chéchia en feutre rouge, ronde pour les plus modestes et un caftan pour les plus huppés. Les autres portaient une simple calotte en tricot.
        Les européens portaient parfois un béret basque ou, plus rarement une casquette, comme papa…
        A l'école des filles, quelques arabes portaient le ''f'nnara'', un foulard, un châle dont elles s'entouraient le crâne, visage dégagé.
        Mais, lorsque la porte de l'école était franchie; on se découvrait tous et toutes, d'abord pour saluer l'enseignant de service qui, lui aussi, se découvrait en entrant dans l'établissement respecté et même vénéré.

        Plus tard, au Collège d'Orléansville et à DUVEYRIER, à BLIDA, à cette règle de politesse et d'égalité s'ajoutait celle de la laïcité et de la neutralité : médailles chrétiennes, mains de fatma, croix de David disparaissaient à l'intérieur du col de chemise ou de chandail. Les très rares kippas et foulards passaient dans la poche ou dans le cartable.
        Ce n'était pas plus compliqué et personne n'y trouvait à redire. C'était comme ça, un point c'est tout.

        Du côté de nos ''chioukha'' ou de nos ''karrayett'', nos maîtres ou nos enseignants, nous avions des européens, pratiquants ou non, des chrétiens, catholiques ou protestants, des athées, des juifs, des arabes, des kabyles. Ils observaient cette règle de respect et de politesse. Nous savions M Mahdi sympathisant FLN. Il dût s'enfuir au Maroc… M Moschetti était ''libéral avancé''. Son appartement fut plastiqué en son absence… M Sales était militant socialiste, ainsi que M Ruiz, le Directeur… Mais je peux témoigner que jamais, jamais, je dis bien, jamais, ni en tant qu'élève ni en tant que leur collègue plus tard, je n'ai surpris dans leurs propos à l'intérieur de l'Ecole quoi que ce soit qui ait été de nature à influencer leurs interlocuteurs - et à fortiori leurs élèves - dans le sens de leurs convictions intimes. Leur exemple m'a servi de fil d'Ariane tout au long de ma carrière.

        Ce respect de la Laïcité avec un grand L ne se conçoit plus dans nos établissements scolaires.
        La laïcité et l'honnêteté intellectuelle n'y ont plus cours. On y voit des éducateurs pousser aux manifestation des mineurs qu'ils ont endoctrinés et travestir la vérité pour servir leur propre idéologie.

        Certains ne se respectent pas eux-mêmes : débraillés (grunch…), mal rasés, langage vulgaire, voire grossier, " pour s'adapter aux élèves " (sic), manquant de ponctualité.
        Et là, je sais de quoi je parle, j'ai été directeur d'école 35 ans sur 37 années de carrière…
        Comment, dans ces conditions, ces supposés éducateurs peuvent-ils exiger le contraire de leurs ouailles ?

        Pédagogie cardinale de l'exemple !

        On voit des ''jeunes'' entrer dans les classes, la casquette vissée sur le crâne, visière ''verlan''… On voit des tee-shirts avec ''CCCP'' ou à l'effigie du ''Ché'' ou de Mao… Tiens, je voudrais bien voir comment les enseignants ''tolérants'' réagiraient si, au lieu de porter le portrait de Chirac sur leur tee-shirt, comme cela s'est vu récemment, l'un de leur disciples portait la bouille de Le Pen ?

        Où est-elle la laïcité dont on fait des gorges chaudes ?

        Dans les programmes scolaires, dans la façon de présenter les faits, il n'y a plus de laïcité.
        On le constate aussi tous les jours dans les média et nous, les français d'Algérie, nous l'avons encore mieux vérifié à l'occasion de l'inique année de l'Algérie.
        Alors, Mesdames et Messieurs nos élus, point n'est besoin d'une autre loi, à moins qu'elle ne durcisse le ton, car la seule règle qui vaille c'est celle qui établit la politesse, la tolérance et le respect des autres. En un mot : la laïcité.

        Ce n'est pas un vocable creux : c'est un des fondements de notre société millénaire.
        Les bases des sociétés rapportées ou juxtaposées à la nôtre sont incompatibles avec cette philosophie.
        Nos dirigeants devront être vigilants pour que ces modes de vie ne recouvrent pas le nôtre et l'étouffent.

        Céder un pouce sur la laïcité, ce sera tirer sur la laine qui dépasse d'un tricot : tout le chandail s'effilochera !

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M. BERTRAND                                        le 13 février 2004

LE PRINCIPE DE RECIPROCITE….

        Dans un message reçu d'un honorable correspondant:
        "La France qui est restée un état colonialiste veut imposer ses lois injustes aux sans papiers pour leur refuser le droit à la régularisation"

        Con comme un Français colonialiste que je suis, je suis donc allé voir sur le site du ministère de la justice du pays (bien que son mail me provienne de Paris où il réside. En toute légalité????) de mon honorable correspondant http://www.mjustice.dz/

        Et à la lecture de l'article 10 du code de la nationalité, je n'ai pu que tomber d'accord avec lui. Il n'y a pas de raisons que la France adopte des lois à la con et elle devrait appliquer aux étrangers les lois en vigueur dans leur pays à la satisfaction générale. Les adaptations à faire sont mineures et dans ce cas là, il suffit de remplacer Algérie par France et Algérienne par Française.

        Conditions d'acquisition de la nationalité, selon l'article 10 :
        "L'étranger qui en formule la demande peut acquérir la nationalité algérienne", à condition :

        1- D'avoir sa résidence en Algérie depuis 7 ans au moins au jour de la demande.
        2- D'avoir sa résidence en Algérie au moment de la signature du décret accordant la naturalisation.
        3- D'être majeur.
        4- D'être de bonne moralité et de n'avoir fait l'objet d'aucune condamnation infamante.
        5- De justifier de moyens d'existence suffisants.
        6- D'être sain de corps et d'esprit.
        7- De justifier de son assimilation à la communauté Algérienne."

        Constitution du dossier de naturalisation dans les conditions prévues à l'article 10 :

        1- Extrait de naissance.
        2- Copie du casier judiciaire n°3.
        3- Résidence n°4 délivrée par les services de la police.
        4- Attestation de non pauvreté.
        5- Certificat médical de bonne santé (corps et esprit).
        6- Attestation de travail ou carte professionnelle ou copie du registre de commerce.
        7- Acte de mariage.
        8- Extraits de naissance des enfants mineurs.
        9- Certificat de nationalité de la mère et de l'époux (se).
        10- Certificat de non imposition.
        11- 03 photos d'identité.

        La nationalité Algérienne est un don de l'Etat à l'individu. les demandes d'acquisition de la nationalité Algérienne sont adressées au ministre de la justice, qui peut quand même, prononcer le rejet de la demande même si les conditions légales sont remplies.

        Les mecs, je crois que vous n'avez aucune chance.....
        ....de prendre la nationalité Algérienne, bien sur.
        D'ailleurs, pour la demander, il faudrait être fou et dans ce cas là, le certificat médical.....

OUI à la réciprocité des lois.
Exigeons des autres ce qu'ils exigent de nous.

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M. Jacques TORRES                                        le 14 février 2004

Islam et avenir chez nous…

        Jeudi 12 février 2004, sur la 2, ''Envoyé spécial'' présentait une émission intitulée : ''Le voile et la République''. Les images nous emmenaient dans un pays islamique. On se sentait vraiment dépaysé, plongé dans un autre monde. Pourtant, de nombreux personnages de la revendicative UMT parlaient un jargon à base de français ponctué d'arabe : Bismillah, Inch'Allah. Dieu partout et à tout propos. Ils étaient ''masqués'' par un brouillage d'image mais pas de brouillage de son…Pourtant, on était bien dans la bonne ville de TRAPPES, 50% de population musulmane. TRAPPES est située en Ile de France. On devrait plutôt dire en île d'islam de France. De fait, il existe tout un archipel de ces îles et à la vitesse de sédimentation de la France, le processus sera bientôt totalement inversé : il subsistera peut-être quelques îlots de francité, des villages qui, tels celui d'Astérix résisteront à la déferlante d'islamisation.

Mais hélas, nous ne sommes pas dans une B.D. !

        Le Français moyen devrait être terrifié à la vue du spectacle qui nous était offert. L'objectivité du reporter ne pourrait être mise en doute car, à la fin de l'émission, comme de coutume interrogé par une des présentatrices, il plaint les pauvres occupants de logements sales, dégradés, à qui l'on n'a pas replacé les jeux pour leurs enfants lorsqu'ils ont été saccagés. Il ne nous pas dit qu'on élevait des poules , des moutons dans ces appartements, que le vandalisme était la principale distraction des ''jeunes '' et que des municipalités, telle celle de DELANOË ont des équipes spécialisées qui interviennent instantanément pour réparer les dégradations des structures publiques et autres abribus afin que personne se rende compte des dégâts. Il n'y a pas la moindre enquête pour punir et dissuader les coupables, impunis, de recommencer illico.

Ni vu ni connu… On étouffe l'affaire… mais le feu couve sous la cendre.

        Comptez les vitres de cabines téléphoniques brisées, les abribus incendiés, les ''tags'' injurieux contre la police et la société…
        C'est vrai que mes propos me feront taxer de raciste et que, affublé de cette épithète, je perdrai tous les procès voulus. Car en effet, il existe une échelle du sacrilège qui va, en croissant (Hum !), de la critique du gouvernement, puis de l'Eglise catholique, aux Juifs et, au summum - crime entre tous les crimes - si j'ose m'en prendre à tout ce qui, de près ou de loin, touche à l'islam.
        Le pays de VOLTAIRE, de DESCARTES et PASCAL ne serait-il plus ce qu'il était ?
        Certes, l'évolution des sciences et des techniques a rendu obsolètes certaines de leurs idées mais leur esprit, l'esprit d'analyse, l'esprit français reconnu universellement original, notre esprit critique et libertaire serait-il à l'agonie ? Il faut des HOULEBEC pour oser dire ce qu'il pense de cette religion que nombre de français refusent de regarder en face. Sacrilège ! N'aâl HOUELBEC ! (= je maudis HOUELBEC !). H'ram ! (= çà n'existe pas dans le Coran, c'est péché). Dire que l'islam est liberticide, dire que la liberté de dire ce que l'on veut ou celle de penser ce que l'on veut n'existe pas en terre musulmane, c'est, depuis peu, frappé d'interdiction. Je peux critiquer le bouddhisme, le confucianisme, les témoins de Jéhovah, la scientologie ou toute autre église, je ne risque pas l'anathème que m'attirera l'expression de mon opinion sur l'islam.
        L'islam, je l'ai connu dans ma jeunesse en Algérie. Du fait de la présence française, de nombreux algériens de souche abandonnaient les canons de la religion musulmane au profit de nos libertés. " Cigarettes, whisky et p'tit' pépées, c'est ça la vie et c'est bon d'les aimer " chantait à l'époque Eddie CONSTANTINE. Et j'ai connu de très nombreux algériens et algériennes de souche qui s'y faisaient parfaitement. D'ailleurs, on les retrouve en France et leurs descendants, avec leurs paraboles, vivent le paradis de France et n'aspirent qu'à une seule chose : des visas, des visas pour goûter enfin au maudit ''enfer des Roumis'' !
        En effet, en France, on peut encore vivre libre. On n'est pas - pas encore, mais ça vient - soumis, (je dis bien soumis puisque musulman signifie soumis à Allah) à la charia (loi coranique) aux nazikhs (édits de l'Islam, en tant qu'ensemble des pays musulmans) aux hadiths (paroles de Mahomet ou de son entourage) qui ont force de loi et qui ne laissent aucune alternative au fidèle, au Croyant. L' autre, le non-musulman, même s'il est totalement athée, est un infidèle, un mécréant : il n'existe, il n'a été créé par Allah que pour servir d'esclave au serviteur de Dieu. Vous avez déjà lu cela quelque part ? Assurément, oui et moi aussi, dans les manuels d'histoire de France, mais ce langage était celui utilisé au Moyen Age, par Pierre l'Ermite pour justifier les Croisades et motiver la chrétienté . Mais depuis mille ans, après l'Inquisition nous avons - Dieu ou Allah, merci ! - évolué, nous.
        Pas le monde musulman.
        Il faudrait des pages et des pages pour faire le bilan complet de l'état de l'Islam en 2004. Aussi, je vais me contenter de résumer ce que je sais. Si l'on relève des inexactitudes dans mon propos, je serais heureux de le corriger.
        Voyons ce bilan.
        L'apostasie, c'est à dire le droit d'abandonner sa religion est interdite en terre musulmane.
        Le musulman ou la musulmane est tenu (e) aux devoirs de la religion : prière cinq fois par jour, Hadj (= pèlerinage à La Mecque), ramadan (jeûne), charité aux pauvres mais là : attention aux seuls pauvres musulmans !
        La surveillance mutuelle de la bonne observance de ces règles est imposée.
        A ce propos, je me souviens d'un incident qui m'a marqué vers mes neuf ou dix ans et dont je veux témoigner ici. Un de mes inséparables camarades d'enfance, voisin de ma rue, Kaddour ZERIKA, fréquentait la même école que moi, l'école primaire publique Lallement à Orléansville. Nous avions coutume de faire le chemin ensemble. Nous nous regroupions avec quelques autres enfants pour le plaisir de chahuter et de s'amuser chemin faisant. Nous nous interrogions mutuellement sur les pratiques religieuses des uns et des autres, juifs, chrétiens ou musulmans et une chose intriguait fort les non-musulmans : le carême, le ramadan. Comment pouvait-on résister sans manger et sans boire toute une journée, surtout lorsque le ram'dann tombait en plein été avec 50° à l'ombre ? " C'est Dieu qui donne la force aux musulmans" disait Kaddour. Aussi, afin de nous mettre à l'épreuve et de relever le défi, nous fumes quelques-uns à tenter de ''faire carême''. Il était impossible de prétexter à table un " Je n'ai pas faim, je mangerai plus tard " car les mamans s'inquiétaient aussitôt et comme il était vite question de médecin, de piqûre, etc. on n'arrivait pas à aller jusqu'au bout de la journée sans rien absorber.
        A l'école, les petits musulmans se contrôlaient les uns les autres : " Rac saïm ? (tu es à jeun ?) Hôl fommouc ! (ouvre ta bouche !). Chacun tirait alors la langue afin que l'autre vérifie qu'elle était ''blanche'' c'est à dire chargée et pas libérée par les aliments ou l'eau absorbés. Les plus grands élèves avaient fixé l'âge auquel il fallait ''faire carême''. Les élèves des petites classes, du Cours préparatoire au Cours Elémentaire n'étaient pas inspectés. Les plus âgés des élèves organisaient même un service de surveillance - sous couvert d'un jeu - des lavabos sous le préau afin d'interdire aux ''arabes'' de s'en approcher pour boire ! Si l'un d'eux voulait se laver les mains, un ''contrôleur'', généralement un des plus âgés, veillait à ce qu'il ne porte pas ses mains mouillées à sa bouche.
        Cette année-là, Kaddour et moi devions être, lui en classe de fin d'études, au ''certif'', et moi en Cours Moyen 1 ou 2. C'était l'été. Un après-midi, nous rentrions de l'école. Kaddour était visiblement fatigué, sans entrain. Il déglutissait avec difficulté. " J'ai soif, Jacquot, je meurs de soif. Je suis crevé… - Attends, qu'est-ce qui t'empêche de boire ? - C'est h'ram et les autres ils vont me taper si je bois. - Et si tu étais malade, tu serais bien obligé ? Viens, on va à la fontaine de la pépinière et personne ne te verra, je te cacherai. ". Nous voilà près de la fontaine publique. Un coup d'œil circulaire : personne en vue. Kaddour se penche, les mains jointes en coupe sous la bouche de la fontaine. J'ai placé mon cartable comme écran. Je fais tourner le volant de fonte de la fontaine et un jet aussi puissant que frais jaillit. Kaddour boit goulûment. A ce moment-là surgit de derrière les buissons de la pépinière une bande de quatre ou cinq jeunes arabes qui se jettent sur Kaddour en hurlant : " H'ram ! H'ram! Kelb ben el kelb! T'mout' ! Tah'rag fil djehnna ! (Défendu ! Défendu! Chien, fils de chien ! Tu meurs ! Tu brûles en enfer !). Une grêle de coups de matrag et de coup de pieds pleut sur mon copain écroulé dans la flaque d'eau. Je m'interpose et je reçois ma part de ''taquets''. Heureusement, M Mékerba, le garde-forestier de la pépinière, intervient et chasse les agresseurs…
        Kaddour ZERIKA a été tué près de MASSENA, lors de l'entrée en Algérie des troupes de BOUMEDIENNE, venues du Maroc, après le cessez-le feu du 19 mars 62…
        Poursuivons l'inventaire :
        L'obligation d'un tuteur masculin pour les jeunes filles et les femmes non mariées.
        Le divorce est la prérogative exclusive du mari.
        L'infidélité ou l'adultère est passible de la peine de mort. On l'a vu à plusieurs reprises en Afrique noire, et en Iran où des exécutions publiques de femmes ont été filmées. L'aîné des mâles de la famille est chargé d'appliquer la sanction.
        La dissimulation systématique de l'homosexualité ou des amours saphiques, ou du SIDA : ça n'existe pas !
        L'interdiction de toute démonstration amoureuse ou affective dans la rue. L'homme marche derrière sa femme pour pouvoir la surveiller.
        L'interdiction de l'alcool ou des boissons alcoolisées.
        L'interdiction de la danse : le rock and roll est une pratique diabolique …
        L'interdiction de fêter les anniversaires et les fêtes, mêmes locales : Noël, etc.
        Le musulman doit craindre et faire craindre Dieu !

Qui voudrait de ce carcan ?

        " C'est notre culture ! " clament les ''suffragettes du tchador''. Bien sûr, qu'elles sont heureuses comme ça. Un animal sauvage né en captivité souffre-t-il de cette captivité ? Il n'a connu que cela, il n'en souffre pas. Le conditionnement des femmes en terre d'islam est tellement présent et constant que ces malheureuses ne peuvent même plus oser imaginer un autre destin. Elles se disent heureuses comme ça et pourquoi pas, tous les goûts, toutes les perversions sont dans la nature, mais je refuse de toutes mes forces qu'elle tentent d'imposer leur mode de vie à mes amies, à mes filles ou à mes petites filles : je re-fu-se ! Et je combattrai pour cela !
        Lorsque les nababs et les potentats arabes viennent en Europe, ils se livrent, loin de leurs lois islamiques, à une débauche illimitée : alcool ; filles de joie, rodéos automobiles, abus de pouvoir, irrespect de la loi locale… Cela atteint un tel degré qu'il déborde parfois le cadre feutré et occulté de leurs palaces dorés. Consultez les archives des journaux d'Andalousie, où la ''reconsquista'' à rebours est en cours, et vous ne pourrez qu'être convaincus. Que fait le Gobierno Provincial ? Et le Gobierno Central español ? Rien, car ces princes cousus d'or arrosent, inondent et étouffent même les affaires les plus sordides, jusqu'à la mort d'un plongeur déchiqueté par l'hélice du bolide marin d'un de ces ''invasores'' qui avait pris la fuite, son crime commis !

Et c'est tout cela que vous voudriez que j'admette ?

        Et c'est cela qui nous guette si nous ne muselons pas cette culture toxique et mortifère.
        A défaut, il nous faut la rejeter sans aucune hésitation, comme on ferait d'un reptile venimeux.
        Constatez de bonne foi le ''progrès'' qu'engendre cette ''philosophie'' :
        Une profonde hypocrisie saisit nos élus pour qui : ''une voix n'a pas d'odeur'' et qui, négligeant les devoirs de leur charge, ferment les yeux devant ces messages d'alerte diffusés sur nos ondes.
        On pourrait rétorquer que les reporters manquent d'objectivité mais, lorsque dans les pays musulmans réputés ''modérés'' - ce qui est antinomique de l'islam - et jusqu'au Royaume Uni, on voit se propager à grande vitesse la peste verte des intégristes hystériques, aucun doute n'est permis. La contagion est chez nous, grâce aux courbettes électoralistes tous azimuts que des Sarkosy, Chirac et Delanoë font aux pires représentants de l'islam en France (et non pas de France), l'Union des Organisation Islamiques de France, noyautée par des étrangers et prônée par des hérauts comme les Ramadan et consorts. Lorsqu'on entend des Djamel BOURRAS, des Djamel DEBBOUZE (est-il seulement français ?) et - semble-t-il même - des Zidane revendiquer leur communautarisme et demander la charia, des juridictions spécifiques, avec leurs propres avocats, leurs propres juges afin d'être jugés, non pas selon la loi française mais selon la loi coranique, on se demande bien qui aura le dernier mot et quelle est cette France qu'ils nous promettent ?
        Ces figures emblématiques du monde du spectacle profitent de leur notoriété pour instiller leurs idées qui supplantent nos idées de laïcité et de tolérance. Ils font de la ''dés-intégration'' et participent à la dislocation de l'entité nationale. Bas les masques, histrions !
        Sans doute, selon leurs critères, les femmes punies de ''tournantes'' et même celle quɩ a été brûlée vive ont-elle mérité leur sort ?
        Ne savent-ils pas que le port du voile est, pour ces filles, un moyen d'échapper à la violence qui est faite aux humains leur sexe dans nos banlieues ''chaudes''. Que font nos élus pour défendre ces filles qui veulent se libérer et Vivre, oui, tout simplement Vivre. Vivre leur féminité, vivre leurs amours, vivre leur liberté ? Pourquoi ces ''progressistes et avant-gardistes'', annonciatrices d'un mouvement d'évolution de leur condition de femmes soumises au mâle ne sont elles pas aussi soutenues et montrées et mises en valeur que ces sombres hystériques cachetées dans leurs hijabs et leurs haïks ?
        Elles protègent, disent-elles, leur pudeur ? J'en ai connu de ces ''prudes'' qui, entre les rochers de La Marine à Ténès, se baignaient ''habillées'' mais revêtues d'un tissu si fin et si transparent qu'il émettait un signal érotique du plus puissant effet… Le concours de Tee-shirts mouillés n'arrivait pas à la cheville de ces baignades ''discrètes''…
        J'en ai connu, de ces ''pudiques'' qui se mettaient le haïk (le voile) sur la tête pendant qu'elles se faisaient honorer à grands ébats par leur amant ! Pudeur ou hypocrisie fine ?
        Nos gouvernants ne sont-ils pas coupables de non-assistance à personnes en danger lorsqu'ils ignorent sciemment des français qui ne sont pas de souche européenne et qui refusent l'amalgame islam-race ?

        Notre société française a évolué au cours des siècles, grâce à l'apport de diverses philosophies qui se sont juxtaposées. Leur osmose a produit cette diversité et cette richesse que le monde entier nous envie.
        Est-il possible que les Français de 2004 puissent croire que l'islam a les mêmes intentions que le judaïsme, ou le protestantisme ou le bouddhisme ? Peut-être qu'ils ne veulent délibérément pas le voir.
        Seraient-ils tous devenus comme les trois singes ?
        Les islamistes transportent avec eux leurs haines ancestrales et millénaires. Ils transplantent les conflits étrangers sur leur terre d'accueil. La guerre en Palestine a des métastases en France et dans le monde entier. Et la guerre en Tchétchènie, et la guerre en Irak, et la guerre au Soudan, et la guerre en Bosnie, etc.
        Que sont ces guerres sinon des guerres de religion ? Qui les véhicule ?
        Qui donne en ce domaine la meilleure preuve de sectarisme, de racisme et de fascisme ?
        Y a-t-il au monde une idéologie plus fasciste que l'islam intégriste ?
        Comparez les méthodes hitlériennes et mussoliniennes de noyautage, d'encadrement, de conditionnement et d'instrumentalisation des masses à travers leurs discours et vous serez saisi d'effroi en constatant que ce sont les mêmes que les islamiste appliquent !
        Même la ''si active'' Amnesty International est, dans le domaine de l'islam, Amnésie Internationale !
        Cherchez pourquoi…

Au vu de ce développement, on saura me taxer de racisme.
C'est l'anathème ''imparable'' à la mode.

        A tel point que, pour pouvoir défendre leur bien sans encourir le ''joker'' infaillible de l'accusation de racisme, tous les commerces ont recruté des agents de sécurité ''de couleur''.
        A ce propos, si vous dites d'un humain de couleur : sale noir, ou dirty black, ou vilain jaune, ou affreux rouge vous risquez peut-être d'être taxé de racisme. Peut-être.
        Mais si vous dites d'un humain : sale musulman ou sale arabe ou hébreux, vous pouvez être sûrs de ne pas y couper !

C'est ''dans le vent !''

        Par contre, si on me traite de sale français ou sale roumi, on ne risque RIEN !
        En conclusion, si refuser la régression, si refuser de mettre en veilleuse mon droit d'expression, si refuser de voir confisquer ma libre pensée et si refuser qu'on m'interdise d'écrire que la religion musulmane - telle que je l'ai vécue, avec ses mutilations et ses égorgements humains rituels, ses profanations et son refus de l'autre - est mortifère et nocive, si refuser tout cela c'est du racisme, alors, oui, je suis raciste, je persiste, je signe et j'en suis fier !

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M. Yves REMY,                                        Mars 2003
Le crépuscule du Coq

EPILOGUE

Triste bilan que celui de ces quarante années, qui nous ont été imposées, depuis 1962, date de notre déportation.
Nous n'avons plus de Pays.
Nos valeurs, celles de la république, et de la nation, notre identité, notre culture, notre patrimoine ; nous n'avons plus rien !
Vous nous avez tout Pris.
Et pour beaucoup trop : la Vie.
Nous avons perdus jusqu'à l'envie d'être, ce que nous ne sommes plus : des français...
Quelle est notre part, où est elle ?...
Trahis, Trompés, Humiliés.
A l'heure, où les lieux de cultes, deviennent, avec la bénédiction de leurs occupants :
Lieux de revendications, salles de conférences, ou forums contestataires , que le R.A.P., remplace, nos plus belles mélodies.
Que le groupe N.T.M. (vous traduirez vous même, car lorsque j'écoutais les chansons de mon époque, l'idée ne me serait pas venue, Monsieur et ex Ministre de la Culture, d'aller demander à ma mère, ce que vous préconisez haut et fort, à la jeunesse de votre Pays) ; se voudrait lui, remplacer les compagnons de la chanson.
Alors, je réfléchis, cela m'arrive aussi ; et je me demande pourquoi, les sans papiers, ou autres immigrés en situation irrégulière, comme ils disent;
Pourquoi, au lieu d'investir des lieux de culte, qui ne sont pas les leurs, n'envahissent-ils pas, par exemple, les Mosquées, d'autant, qu'elles seront bientôt aussi nombreuses, que les églises.

Ça n'est en rien une critique ; simplement une constatation. L'Islam, n'est-elle pas la seconde religion dans l'Hexagone ?...
Après la Tolérance...
Qu'en pense la LICRA... ?
Agissant ainsi, ils auraient peut-être plus rapidement gain de cause.
Leurs revendications, et leurs prières, n'auraient pas besoin de passer par une agence intérim.
Le Muphti, à mon aɶis, ferait d'avantage l'affaire qu'un Monseigneur, fut-il Gaillot ou autre.
Ils trouveraient, d'avantage de crédits, auprès de nos dirigeants, toujours prêts comme les scouts, à faire des actions charitables, et à écouter tout le monde ; exceptés bien entendu, ceux qui devraient l'être : nous Autres.
Ce Pays, est perdu ; il se prépare des années terribles.
Général De Gaulle, vous avez réussi votre come back, (Londres oblige ... ) au delà de vos espérance.
Les conséquences désastreuses, et incalculables, de l'abandon de l'Algérie Française, sur l'échiquier mondial, pour reprendre des termes, chères à nos médias, se mesureront très, très longtemps, pour nombres de générations à venir.
Pour moi, vous êtes responsable, des crimes passés, présents, et à venir.
Ceux, que vous avez mis au banc de la société, puis encensés, et honorés, sur cette terre, qui a repris plus vite ce que nous avions mis 130 ans, à lui arracher : Notre Pays, nôtre joie de vivre.
Ceux là même, n'ont jamais su, ne savent, et ne sauront faire qu'une seule chose :
Tuer, tuer, et, encore tuer.
Maintenant, que vous nous en avez chassé:
Qui est Responsable... ?
"L'homme qui portait le nom de Hitler, était tellement fort, que nul n'aurait osé se mesurer à lui.
Et il parlait de conquérir le Monde, et il en serait le Roi.
Et cet homme si puissant, était l'ami des musulmans.
Quand il aborderait, le rivage de ce Pays, les Musulmans jouiraient, de tout ce qu'ils désireraient : leur bonheur, serait grand.

Ils priveraient de leurs biens, les juifs, qu'il n'aimait pas (c'est le moins qu'on puisse dire), et qu'il tuerait (prémonitions... ?), il serait le défenseur de l'Islam, et chasserait les Français "... Mohamed Dib.
Aux dernières nouvelles, Hitler a perdu la guerre.
De Gaulle, l'aurait gagné !!
Ce qu'il y a de sur, pour notre Général, est qu'il a été, au delà des espérances de Mohamed Dib... (Traduisez: Chacal ... )

Quand, il a abordé les rivages de notre Pays, les Musulmans ont pu jouir de tous les biens des Pieds-Noirs, que la France, leur volait, et c'est vrai, que leur bonheur a été grand, je le sais j'y étais.
Tellement grand, qu'ils fêtaient l'Aïd el Kébir tous les jours, avec seulement, une petite variante :
Ils remplaçaient les moutons à égorger, par les Harkis, et les Pieds-Noirs.
Le 5 JUILLET à Oran la grande fête, a atteint son paroxysme : le sang ruisselait dans les rigoles ; et aux étals des bouchers ;
Ce n'était pas celui des moutons...
On tuait, égorgeait, décapitait, tout ce qui se présentait, à la gloire de Mahomet...
Concernant la dernière phrase, de ce fameux philosophe Arabe, il y a eu une petite évolution.
La Grande Zhora, a été beaucoup, plus généreuse.
Il ne leur a pas été permis simplement, de priver les juifs de leurs biens, il y a rajouté aussi ceux des chrétiens, avec la bénédiction de Monseigneur: Mohamed Duval le nonce apostolique du F.L.N.
Et, pour ne pas être accusé de ségrégation raciale, il a aussi laissé assassiner des milliers de Musulmans, ceux, à qui il avait promis la reconnaissance de la France, et qui lui avaient fait confiance.
En conclusion, je dirai qu'une seule étoile, à la Grandeur de la France, n'est pas méritée, il faudrait lui en rajouter une autre :
Celle de défenseur, et promoteur du terrorisme Islamique en terre de France.
Il a chassé les survivants, de l'Algérie Française, vers son Pays, pour qu'ils expient à jamais, cette faute impardonnable :
Celle d'avoir été plus Français que lui, et ses Semblables… !!

              On nous a fait quitter notre Pays
              Notre PAYS, ne nous quittera jamais.

              "L'air, que je respire, n'est pas le mien...
              La maison, que j'habite, ne m'appartient pas...
              L'argent que je gagne, n'est pas à moi...
              Celui que je dépense, vous appartient...
              La terre que vous m'avez louée, ne me veut pas ...
              Celle qui m'ensevelira, ne me reconnaîtra pas ...
              Vous nous avez tout pris, tout enlevé...
              Sauf.
              NOTRE IDENTITE,... NOTRE Différence... !!



Aprés votre visite,
(---n'oubliez pas de Cliquer --- ou de téléphoner ---)
Fiction ? oui bien sûr ! mais ...
Envoyé par M. Gabriel Chaudet
Paru sur la Revue "Trait d'Union" N°48

L'évolution d'un problème mathématique
Cette comparaison vous aidera à vous y retrouver

Enseignement 1960
Un paysan vend un sac de pommes de terre pour 100 francs. Ses frais de production s'élèvent au 4/5 du prix de vente. Quel est son bénéfice ?

Enseignement traditionnel 1970
Un paysan vend un sac de pommes de terre pour 100 fonce Ses tais de production s'élèvent au 4/5 du prix de vente, c'es cest-à-dire 80 francs. Quel est son bénéfice ?

Enseignement moderne 1970
Un paysan échange un ensemble " P " de pommes de terre contre un ensemble "M" de pièces de monnaie. Le cardinal de l'ensemble "M" est égal à 100 et chaque élément "PFM" vaut 1 franc. Dessine 100 gros points représentant les éléments de l'ensemble "M". L'ensemble "F' des frais de production comprend 20 gros points de moins que l'ensemble "M". Représente l'ensemble "F' comme un sous-ensemble de l'ensemble "M" et donne la réponse à la question suivante : Quel est le cardinal de l'ensemble "B" des bénéfices ? (à dessiner en rouge).

Enseignement rénové 1980
Un paysan vend un sac de pommes de terre pour 100 francs. Les frais de production s'élévent à 60 francs et le bénéfice en de 20 francs. Devoir : Souligne les mots "pommes de terre" et discute avec ton voisin de l'erreur apparente contenue dans le texte.

Enseignement réformé 1980
Un Peizan kapitalict sanrich injustement de 20 F, sur un sac de patat. Analiz le teskt et recherche les fotes de contenu de gramère, d'ortografe, de ponctuassion et aprai dis ce que tu pense de sel maniaire de sanrichir.

Enseignement assisté par ordinateur (E.A.O.) 1990
Un producteur de l'espace agricole câblé consulte, en conversationnel, une data bank qui display le day rate de la patate. Il load son progiciel de computation fiable et détermine le cash-flow sur écran bit map (sous MS/DOS avec config floppy et disque de 4 Mo). Dessine avec la souris le contour intégré 3 D du sac de pommes de leur terre logue toi au network par le code "BP" (Blue Potatoes) et suis les indications du menu.

Enseignement 2000
Qu'est-ce qu'un paysan ?


COMMUNIQUE
De M. Fred ARTZ
Président de l'UNFAN
LE JOURNAL PIEDS-NOIRS MAGAZINE
EST DE RETOUR, il est en Kiosque

Le Journal Pieds-Noirs Magazine N° 116 est sorti dans les Kiosques et par abonnements.
Ce périodique, qui est le seul journal entièrement consacré aux Rapatriés.
PIEDS-NOIRS, si vous voulez voir aboutir nos préoccupations qui perdurent depuis plus de 40 ans, il faut nous prendre en mains.
Et la seule façon de le faire, c'est d'avoir nos propres médias. Aujourd'hui la relance de ce journal est un début, demain ce pourrait être la radio.
Soutenez-nous en achetant ce journal Pieds-Noirs. Merci d'avance.

Fred ARTZ.

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APPELS..pour une Fédération

Mesdames et Messieurs, adhérents ou Présidents d'Associations, après avoir lu ces lettres, faites pression sur vos Présidents et Conseils d'Administrations de vos Associations, pour qu'ils discutent de ce très grave sujet concernant notre communauté.
N'hésitez pas à mettre en jeu votre cotisation et votre participation.
N'oubliez pas que c'est l'avenir de notre mémoire, l'avenir de nos descendants qui est en jeu.
Si l'on vous demande : pourquoi le créateur d'un tel site prend position ?
Répondez : que le travail de mémoire qui est entrepris sur ce site nous concerne tous et concerne surtout les jeunes. Que ce créateur, n'est pas Zorro, mais simplement réaliste. Qu'il n'a pas peur de mettre ses Pieds (Noirs) dans le plat que nos ennemis aimerait manger sur la tête de nos enfants.
Nous avons un passé, une mémoire et un savoir écrits dans le sang qu'ont versé les Pionniers et les Martyrs de l'Algérie Française.
Notre expérience et nos malheurs doivent servir à éviter d'autres bains de sang.
D'avance, je m'éléve avec vigueur contre les "IL FAUT OUBLIER". Seuls les égoïstes peuvent dire cela.
Merci à Tous de prendre quelques minutes de réflexion.

Avec mes Amitiés, Jean-Pierre Bartolini

Envoyez vos soutiens et réflexions directement
à M.  PIQUE,  GAVINO,  ARTZ et  BARTOLINI
en cliquant sur leur nom souligné.

A TOUTE LES PRESIDENTES
et TOUS LES PRESIDENTS
d'ASSOCIATIONS
du PEUPLE des PIEDS-NOIRS

        Cher(e)s Compatriotes et ami(e)s,

Vous êtes Président(e) d'une association de Français rapatriés d'Algérie. Cette association dont vous avez accepté la charge représente les habitants d'une ville, d'une région, ou des pieds-noirs sans autre distinction. Quel est celui qui n'ait pas souffert dans sa chair du deuil de notre pays bien-aimé, et pourtant depuis plus de 40 ans, nous sommes incapables de nous rejoindre dans le seul but de faire reconnaître l'histoire qui fut la nôtre, de nous battre afin qu'ENFIN soient reconnus nos droits, les droits d'un peuple martyr par la volonté d'un homme qui se prétendait providentiel.
Plus de 40 ans ont passé et le PEUPLE des PIEDS-NOIRS est en train de s'éteindre. Mon expérience m'a montré que les Petits peuples (Libanais ou Israéliens pour ne prendre qu'eux) n'étaient pas toujours d'accord mais savaient toujours se retrouver sur l'essentiel surtout quand leur survie était en question. Serions nous plus bêtes qu'eux, ou trop imbus de notre petite personne pour ne pas comprendre ces exigences aussi simples ?
Nous avons parmi nous des gens de bonne volonté qui, depuis plus de 40 ans, donnent de leur temps sans compter. Encore faudrait-il, pour être efficaces qu'ils puissent se référer au soutien de leurs compatriotes et ce n'est malheureusement guère le cas. Pourtant il faudrait si peu. Un peu de bonne volonté, un peu de compréhension, un peu d'une saine réflexion et il n'en faut pas davantage pour présenter ENFIN un front uni face à l'indifférence pour ne pas dire le mépris que ces messieurs nous opposent.
Il n'est plus temps d'attendre ou de tergiverser. Demain sera trop tard. Nous n'avons déjà que trop tardé. Faisons ENFIN la preuve que nous aussi nous sommes des HOMMES et des FEMMES qui ne sont pas seulement des forts en gueule mais un PEUPLE qui sait aussi agir et se faire respecter.
l'UNFAN, actuellement présidée par notre ami Fred ARTZ se veut le catalyseur de toutes les bonnes volontés et vous propose, sans que vos associations, quel qu'elles soient, ne s'en trouvent affectées, de marcher derrière une seule bannière pour la défense bien comprise de nos intérêts communs. Plus de 500 associations sont actuellement recensées et il est aisé d'imaginer la force que demain nous représenterons face à ces gouvernements, spectateurs réjouis depuis plus de 40 ans de nos divisions, se permettant ainsi d'afficher à notre égard un mépris insupportable.
Allons mes Cher(e)s Compatriotes, un peu d'humilité et de bon sens et nous sortirons grandis de ce combat qui, si nous n'y prenons garde, finira bientôt faute de combattants.
Un mot de plus pour vous dire qu'en ma qualité de Président de l'ORGANICA, je recherche tous les anciens adhérents de cette mutuelle de retraite complémentaire, dont le patrimoine a été vendu et le produit de cette vente, qui selon les statuts devait être réparti entre les adhérents mais a été distribué sous forme de DON à des associations n'ayant aucun rapport avec nous.
Bien Cordialement.

Christian PIQUE - Président Association Défense des Retraités de l'ORGANICA
                     - Délégué Union Nationale des Français d'Afrique du Nord (UNFAN)

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Monsieur Pique,


j'ai lu avec satisfaction votre message, oh combien révélateur de la nécessité de s'unir.
J'avais lancé un appel similaire au mois de décembre en présentant mes vœux.
Je peux aujourd'hui vous dire que toute une partie des pieds noirs m'ont répondu et font le voeu de cette fédération.
En ce qui concerne malheureusement les associations qui ont reçu mon message ; très peu m'ont répondu (merci de leur correction et de leur prise de position) quelques unes m'ont répondu oui mais vous comprenez.......la perpétuelle sérénade pied-noire et une ou deux m'ont donné leur accord.
Je pense que si ça ne bouge pas, je sens que ceux qui veulent que ça bouge vont se réveiller car n'oubliez pas messieurs les PRESIDENTS que nous avons eu la guerre d'Algérie et que la guerre de France n'est qu'à ses débuts et va s'accentuer dans les années qui viennent. Nous sommes les seuls témoins qui voyont d'une façon claire et limpide ce qui se trame dans notre pays. Nous avons le devoir et je lance un appel solennel, de créer cette Fédération Nationale, car nous avons notre mot à dire, notre connaissance des mentalités , notre vécu, et pour nos enfants et petits enfants, il serait criminel de ne pas prendre de positions sur les évènements actuels et futurs de la France, et par conséquent faire entendre notre voix et se positionner par rapport aux médias devant tous les français.
Je vous supplie par respect à notre histoire, à nos parents, à nos morts, pour nos enfants et petits enfants, de nous unir. Je compte sur vous pour contacter Fred Artz, le Président de l'UNFAN, et au moins créer une réunion nationale avec des objectifs précis et le premier se FEDERER. SE FEDERER
Dans le cas contraire, je tirerai personnellement une conclusion que je vous ferai savoir.
Je n'ai pas pris de forme pour vous écrire, je n'ai pas choisi des mots ronflants, je veux simplement que les choses bougent aux noms de milliers et de milliers des nôtres.
Fraternellement .

Jean Paul Gavino

P.S. : je soutiens uniquement l'initiative de Fred ARTZ et l'UNFAN parce qu'elle a le mérite d'avoir relancer cette idée si attendue depuis tant d'années. Ni plus ni moins......


Nouveaux livres :
Durante Edition
10, avenue Léon-Bourgain
92400 COURBEVOIE

L'Algérie de Bouteflika
LA FIN D'UNE ÉPOQUE
par Jean JOLLY


Genre : Essai. Présentation : broché. Format : 140 x 225
Nombre de pages : 194 pages. Prix public : 18 euros

      L'Algérie de Bouteflika est une poudrière surveillée par des gardiens civils et militaires sur le qui-vive. Le système bureaucratique imposé depuis quatre décennies s'est maintenu, mais il s'est quelque peu lézardé sous les coups de plusieurs révolutions culturelles avortées ou inachevées. La guérilla islamique a été brisée, mais les fondamentalistes s'efforcent d'occuper le terrain politique. Les Kabyles refusent de renoncer à leurs particularismes. Les chômeurs, en nombre croissant et amers, vivent d'expédients et grossissent les rangs des trafiquants et des opposants. Les libéraux, influents dans les villes, réclament un vrai pluralisme démocratique et s'efforcent d'ouvrir l'Algérie aux échanges internationaux pour compenser la faillite des entreprises d'Etat...

      Alors que la moitié de la population a moins de trente ans, les dirigeants civils et militaires, atteints par la limite d'âge, sont prêts à surmonter une nouvelle fois leurs luttes intestines pour conserver leurs sinécures. Aidés par la hausse du prix des hydrocarbures, ils distribuent depuis la fin 2003 des milliards de dinars dans les willayas pour séduire les électeurs et, surtout, les notables.

      Malgré la pérennité du système bureaucratique, L'Algérie de Bouteflika a changé. Elle diffère de celle que les Français ont quittée en 1962, comme de celle que Boumediène a modelée entre 1965 et 1979 avec un parti unique inspiré à la fois par des nationalistes, des marxistes et des oulémas. Une certitude : les Algériens demanderont des comptes, quel que soit le résultat de l'élection présidentielle et le soutien international dont bénéficient leurs dirigeants.

      Grâce à une enquête minutieuse réalisée auprès des hommes qui suivent de près l'évolution de l'Algérie, Jean Jolly décrit avec honnêteté et rigueur mais sans complaisance ce pays maghrébin tel qu'il EST et montre comment il pourrait évoluer dans les mois à venir. C'est un document précieux, bien charpenté, facile à lire, un mode d'emploi clair et précis pour comprendre les divers aspects de la vie mouvementée des Algériens : les luttes de clans dans l'armée et l'administration, les querelles et les compromis avec les oppositions libérales et islamiques, les rapports ambigus avec l'Église catholique et les protestants évangélistes, les relations tumultueuses avec les voisins maghrébins et subsahariens, la réconciliation récente mais inachevée avec la France, la coopération économique avec les Européens et policière avec les États-Unis…

(Photo Jeanne Charras)
Grand reporter, éditorialiste de politique étrangère et d'économie internationale, correspondant diplomatique, Jean Jolly s'est rendu en Afrique et au Proche-Orient, à l'occasion de crises, de conflits ou de voyages officiels.

Au cours de sa carrière à l'Aurore, au Nouveau Journal, à Reuters, à l'Indépendant, il a rencontré de nombreux dirigeants politiques et du monde des affaires, y compris ceux qui contribuent aujourd'hui à la relance des relations franco-algériennes et euro-maghrébines. Membre correspondant de l'Académie des Sciences d'Outre-Mer, Jean Jolly est notamment l'auteur de L'Histoire du Continent africain (trois tomes), Prix René Caillié de la Société de Géographie humaine de Paris, et d'un atlas historique, L'Afrique et son environnement européen et asiatique, salué par la critique.

POUR EN SAVOIR PLUS et COMMANDER:
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LA PIETA DU SOLDAT
par M. Albert Buono



Au dehors les grands nuages blancs ont coulé
Sur la terre
La nuit devenue blême est un grand froid
Qui coupe comme la peur
Mais dans votre maison, il fait bon chaud
Mon Dieu

Un homme à longue robe de nuit
Qui parle la langue ennemie m'a béni
Je comprends les paroles étrangères
Des chœurs d'enfants
Et ma tête s'apaise sur un ébène d'ombre

Mon sommeil se décante
Et je vois

La dame au manteau bleu soutient un homme
Pareil à mon ami soldat ...
Quand mon ami sera nu
Jambes et bras éternellement sales
Ballants vers la terre
Le visage taché de barbe
Du sang noir sur le front
Elle le prendra dans ses bras
Et lui murmurera : " Mon fils "

Pour l'éveiller


LES COLONS ET LA MITIDJA
Réalité Fiction

Les colons :Un recrutement difficile.

     Le recrutement des colons est difficile, comme les conditions de vie dans le pays. Il est promis des facilités matérielles à chaque colon : " un lot à bâtir et un lot de culture de quatre à douze hectares, le passage gratuit pour lui et sa famille et un abri provisoire, des plants et des graines ".
     En France on ne se bouscule pas et quand on fait le saut, on revient très vite au pays : en 1845 quarante six mille personnes arrivent en Algérie, mais vingt cinq mille la quittent.
     Le Colonel Ribourt, chef de cabinet pendant six ans du Maréchal Randon, Gouverneur général indique que :" jusqu'en 1857, le ministère de la guerre a délivré plus de 80 000 passages gratuits pour l'Algérie, et il y a eu plus de 70 000 retours ! ". Et F.Leblanc de Prébois, à qui j'emprunte ces lignes de conclure : " Or, que peuvent signifier ces 70 000 retours ? si ce n'est ceux de 70 000 chefs de famille venus en Algérie pour voir ce qu'il y avait de possible et qui n'ont pas osé y exposer leur avoir ".
     En 1847, l'Algérie ne compte que cent mille européens, dont 47274 Français et 31 528 Espagnols.

     Des colonies prospères : les cimetières !

     Dès 1836 on cède des lots de trois hectares et soixante seize concessionnaires s'établissent près de Boufarik. C'est un endroit qui a mauvaise réputation, peut-être pire que celle de Saïda qui était un pays de fièvres si j'en crois l'élève - chirurgien Rueff qui foulait les sentiers de notre ville en 1844 !
      " On dit d'un visage que la fièvre rend blême, c'est une figure de Boufarik. L'insalubrité des marais est telle que les soldats ou les voyageurs, obligés de les traverser, le font à toute allure, en se bouchant le nez.
     Chez les marchands de goutte au village, quand un client réclame une consommation sans donner d'autres détails, le patron sait qu'il ne s'agit ni d'anisette ni de cognac, mais d'un cachet de quinine. Durant le mois d'octobre 1838, dix-huit paludéens meurent en dépit des soins et bien que le génie militaire ait commencé le drainage. L'église est fermée après la mort de trois prêtres en un an. Comme le dit un général en mal d'humour noir : les seules colonies prospères d'Algérie y sont les cimetières. " Cité par Charles-Henry Favrod, Historien suisse, dans son ouvrage " La révolution algérienne ". Celui-ci ne peut être suspecté de favorable à l'Algérie française puisque Michel Déon, qui a tenu à ce que cet ouvrage paraisse chez Plon dans la collection Tribune libre, le qualifie d'agent du F.L.N à Genève.

    La Mitidja : une plaine fertile ?

     Edmond Sergent Directeur de l'Institut Pasteur d'Algérie et Etienne Sergent, chef de service à ce même Institut ont fait une étude dans un ouvrage fort documenté " Histoire d'un marais algérien " paru en 1947. Ils soulignent : " la fertilité relative de la Mitidja, quand l'homme ne la laisse pas inculte, se révèle si l'on examine, siècle après siècle, les documents contemporains. "
     Au IXème et au XVIIème siècles des auteurs font état de la fertilité de cette région :
     - IXème S.ElYa'kubi décrit une vaste région prospère et bien cultivée.
     - XIème S.El Bekri : " Cet endroit qui porte aussi le nom de Mitidja, est riche en pâturages et en champs cultivés.
     - XIIème S. (1191) L'auteur inconnu de la compilation intitulée Istibçar reproduit en partie El Bekri : " Il y a une grande et vaste banlieue, nommée Mitidja, qui est d'une grande fertilité et qui est remplie de bourgades et de tribus importantes.
     - XIVème S. début - Watwât : " Mitidja, aussi appelée Kazrouna, la rivière est bordée de moulins, de vergers, et de cultures de lin " .
     - XVIème S. Léon l'Africain, faisant un tableau de l'époque où Barberousse " fait capitaine d'Alger " armait et équipait des corsaires et écumeurs de mer note simplement : " Les plaines qui environnent la cité d'Alger sont forts belles, mesmement une qu'on appelle Mettégia , produisant un grain bon en toute perfection ".
     - XVIIème S. début - Haedo : " Passé ces montagnes, on trouve la grande, très belle et très fertile plaine de la Mitidja ".
     - XVIIIème S. De même en 1724 Laugier de Tassy : " Du côté de l'Est …il y a une belle plaine bien arrosée et très fertile. On la nomme la plaine du Mutijar ". A la même époque, en 1738, Shaw découvrait " les belles plaines de Mettidjiah qui approvisionnent presque exclusivement la capitale ".
     En mai 1784 le botaniste Desfontaines : " La Mitijah est une très belle et très fertile …l'on y récolte chaque année de riches moissons d'orge, de maïs et de froment…En été, l'air de la Mitijah est très insalubre à cause des eaux croupissantes qui s'y amassent pendant l'hiver et qui forment des marécages. Lorsque les chaleurs ont fait évaporer les eaux, la fange et les plantes aquatiques qui y pourrissent exhalent une odeur infecte et malsaine ; aussi ceux qui habitent la Mitijah sont exposés à des fièvres intermittentes très difficiles à guérir ".
     En 1789, Venture de Paradis note : " La superbe plaine de la Mitidja … Il s'en faut malheureusement de beaucoup qu'elle soit toute cultivée ; elle est remplie de lacs et de terres en friche ". Parlant de la rade d'Alger, il ajoute : " Ce qu'il y a de plus dangereux, ce sont les mauvaises exhalaisons qui partent de la rivière de l'Harrach et des étangs de la Métidgé : depuis le mois de juillet jusqu'après les premières pluies d'automne, les vents de terre portent dans les bords des fièvres qui mettent un équipage sur le cadre ".
     - XIX S.(1830-1833). Sidy Hamdan-Ben-Othman Khoja, fils de l'ancien secrétaire d'Etat de la Régence d'Alger écrit : " J'arrive donc à des détails moins importants, quoique des écrivains illustres aient voulu faire croire que la partie du littoral était la plus importante et la plus riche. Je démontrerai dans le chapitre suivant la fausseté de leur assertion … "
     " Chapitre V-( De la Mitidja et des mœurs et usages de ses habitants ).- La Mitidja, qui a un peu dérangé le cerveau de cet illustre écrivain ( le Général Clauzel), et qui lui a fait rêver que cette contrée était la terre promise ; la Mitidja, dont ce général a voulu former une île au milieu de ce vaste continent, et qui lui a inspiré tant d'autres projets chimériques, est un pays marécageux et malsain ; une plaine dont le sol ne vaut pas les autre terrains de la régence, et où règne continuellement une fièvre intermittente avec laquelle vivent presque toujours les habitants qui sont déjà acclimatés. L'illustre général et ses partisans sont donc entièrement dans l'erreur et je me vois obligé de contrarier leur système qui me paraît impraticable. On croit pouvoir assainir cette plaine, on s'imagine avoir découvert des aqueducs, tels que les Romains avaient l'usage d'en établir, et ces aqueducs déjà disposés pour dessécher les terres.
     Je dois déclarer que, possesseur de père en fils d'une assez grande partie de cette plaine, comme les familles Aboughandoura, Abouharawa, et Naseph Khoja, il n'est nullement à ma connaissance qu'il y existe des aqueducs semblables à ceux des Romains. Moi-même je possède de ces espèces de canaux aux environs de mes fermes, et il serait plus simple de les appeler des égouts, puisqu'ils sont faits seulement pour assainir et servir d'écoulement aux eaux croupissantes et nuisibles à la santé et pour rendre les alentours des habitations supportables. Toutes les fois que l'on voudra faire des comparaisons semblables à celles de quelques écrivains systématiques, qui mettent en parallèle un sol marécageux comme celui de la Mitidja avec celui de l'Amérique, on s'exposera à être contredit: ne fallait-il pas mieux penser à certaines contrées de la Lombardie ou au sol malsain des environs de Rome (p.50), pour que la comparaison fut juste et présentable ? C'est donc consciencieusement que je dois démentir ce qui a été dit sur ces pays, quand même il devrait y avoir désenchantement pour certaines personnes qui espèrent des avantages si grands de la colonisation ".
     (p.51) " Le blé de ce pays est inférieur à l'autre, d'une couleur noirâtre et contenant moins d'amidon que tout autre blé. On ne peut le conserver plus d'un an, car il est susceptible de se gâter, quand même la semence viendrait d'un autre lieu. Ce vice tient à l'air atmosphérique du pays : les agriculteurs disent que cette couleur noirâtre provient de l'abondance de la rosée qui tombe sur le blé avant d'être formé ( ce qui en terme agricole, s'appelle niellé), chose que l'on ne voit pas dans tout le reste de la régence. Je parle avec connaissance de cause, car, comme je viens de le dire, je suis un des propriétaires de la Mitidja. Chaque année je sème dans cette plaine, pour mon compte, environ cent soixante charges de chameaux en froment, et cent vingt charges d'orge.
     Je visite chaque année cette plaine au printemps, je craindrais la fièvre dans toute autre saison ; et même à cette époque j'ai le soin de prendre avec moi de l'eau de Cologne et d'autres préservatifs contre le mauvais air ; (p.52) Je fais aussi une provision d'eau que j'apporte d'Alger pour ma boisson. Cette plaine est comme un marais durant l'hiver ;pendant l'été et l'automne la fièvre y séjourne continuellement, au point qu'il est fort difficile de s'en préserver. Je ne m'attache donc à cette plaine qu'à cause de sa proximité de la ville et parce qu'elle a des fermes et du bétail tout près d'Alger où je cultivais le coton, branche productive que les Arabes ne connaissent pas ".
     M.Wagner écrit à la même époque : " Les Turcs et les Arabes ont fait de la Mitidja ce que les Espagnols ont fait des plaines de l'Andalousie [Lors de la reconquista, les Espagnols ont dévasté les riches jardins de Séville aménagés par les Maures, et des marais ont envahi le pays ]..On parle encore dans le pays d'un heureux temps où la Mitidja était peuplée et florissante ". Tous ces documents attestent de la fertilité de la Mitidja, mais ils montrent aussi qu'avant l'arrivée des Français bien des terres restaient en friche, par suite de l'insécurité et de l'insalubrité. Famines et épidémies ravageaient la plaine ".

     Pour terminer quelques chiffres cités dans cet ouvrage scientifique et d'autres témoignages du Colonel C.Trumelet qui vécut à Boufarik l'époque héroïque, de A.Toussenel, l'auteur de " L'esprit des Bêtes ", qui fut commissaire civil à Boufarik en 1841et 1842, de C.de Feuillide, déporté politique de 1852.
     Relevés des registres obituaires de la population civile de Boufarik. Derrière les chiffres apparaît le drame de la fièvre.
     En 1837,  il meurt 1 habitant sur   10
          1838       _       1          _          10
          1839       _       1          _           5
          1841       _       1          _           5
          1842       _       1          _           5
          1843       _       1          _          17
          1844       _       1          _          13
          1846       _       1          _          15
          1848       _       1          _          28
          1850       _       1          _          34
          1851       _       1          _          51
     En 1831, Berthezène assure que l'insalubrité de la Mitidja " rend son séjour mortel pour les Européens ".
     En 1842, écrit Toussenel, Boufarik était la localité la plus mortelle d'Algérie. Les visages des rares habitants échappés à la fièvre pernicieuse étaient verts et bouffis. Bien que la paroisse eût changé de prêtres trois fois en un an, l'église était fermée ; le juge de paix était mort ; tout le personnel de l'administration civile et militaire avait dû être renouvelé et le chef du district, resté seul debout, avait été investi de toutes les fonctions par le décès ou la maladie de tous les titulaires ".
     La statistique du nombre de journées d'hospitalisation, concernant les malades civils traités dans les hôpitaux militaires, donne pour l'année 1842 :
     Dans les hôpitaux de la Mitidja :
     - A Blida sur un total de 10 844 journées, 9445 pour les fiévreux.
     - A Boufarik sur un total de 9183 journées, 7391 pour les fiévreux..
     - A Cherchell sur 4347, 1317 pour les fiévreux .
     Et C.Trumelet affirme : " La besogne qui prenait le plus de temps à Toussenel - Commissaire civil à Boufarik en 1841-42 - c'était l'acte de décès ".
     Bien plus tard, en 1856, C.de Feuillide écrit encore : " … le long de l'Arrach, là-bas, du côté de Baba-Ali - à quelques kilomètres des Ouled Mendil - j'ai pu voir des résidus de famille dont les enfants et les chefs avaient été enlevés un par un par les fièvres paludéennes ;.. là où par miracle il était resté un père, un héritier, un colon, un obstiné résolu, âme d'acier, volonté de fer, corps de bronze, une vraie trempe de pionnier américain, il n'y avait plus eu, peu à peu, qu'un squelette, jauni, parcheminé, jetant annuellement, dans la tombe qu'il creuse, jusqu'à son dernier cheveu, jusqu'à son dernier lambeau de chair… il y a là telles fermes, telles habitations qui ont changé cinq, six fois de colons, dont les tombes sont part là, quelque part sous les broussailles, attendant leurs successeurs , qui ne tardent guère.. " .

     En 1878, Playfair écrit : " La Mitidja est une vaste plaine fertile, de 62 milles de longueur et de 14 milles de largeur… Boufarik était, à l'arrivée des Français, un marais pestilentiel occupé surtout par des animaux sauvages. Encore en 1863,un écrivain anglais, dont les observations sont toujours pertinentes, s'exprime ainsi : Il n'est pas dans toute l'Algérie un seul établissement français qui évoque un pareil souvenir de mort. Nulle part dans ce pays la colonisation n'a payé sa victoire du même prix énorme. La fièvre intermittente ou la fièvre maligne enlevait à la fois les vieux et les jeunes. Sous le chaud soleil d'automne, les exhalaisons du sol marécageux produisent un poison violent auquel succombent même les plus forts ". (Handbook for travallers in Algéria and Tunis 1878 Londres page 168).
     Quelques citations encore :
     En 1830, le Général Berthezène : " La Mitidja n'est qu'un immense cloaque ; elle sera le tombeau de tous ceux qui oseront l'exploiter. Aucun établissement n'est possible en dehors du Sahel ".
     En 1837, le Général Bernard, Ministre de la guerre poussé à bout dans un Conseil : L'Algérie n'est qu'un rocher stérile dans lequel il faut tout apporter, excepté l'air ; encore y est-il mauvais ". (Malaria : mauvais air, est le synonyme, en italien, de paludisme).
     En 1841, le Général Duvivier : " Les troupes, depuis onze ans, ont fait de rudes épreuves de l'insalubrité de positions où on les a jetées. Les cimetières sont là pour le dire. Jusqu'à présent ils sont les seules colonies toujours croissantes que l'Algérie présente… Il ne faut nullement espérer assainir la Métidja et tant d'autres plaines. C'est courir après une illusion. On améliorera un peu, voilà tout … et la vie de combien d'hommes cela coûtera-t-il ! Au-delà du retranchement - fossé avec blockhaus projeté autour du Sahel - est l'infecte et désolée Métidja. Nous la laisserons aux chacals, aux courses des bandits arabes, et en domaine à la mort sans gloire.. Des plaines, telles que.. la Métidja et tant d'autres, sont des foyers de maladies et de mort .Les assainir ?… On n'y parviendra jamais.. ".
     Encore en 1842, dans une autre publication, le Général Duvivier qui, lorsqu'il parle de la Mitidja, dit presque toujours " la fétide Métidja ", évoque : " cette moisson funéraire des maladies qui suit toujours en ce pays [ l'Algérie] le fauchage des foins, l'ouverture des nouvelles terres… ".
     Cette assimilation de travaux de la terre à des travaux funéraires rappelle la fin du second Faust. Lorsque le Dr Faust couronne son œuvre de souverain bienfaiteur en desséchant un marais méphitique, grâce à un grand canal de drainage, Méphistophélés vient réclamer le prix du pacte, et le fait précipiter par ses lémures dans le fossé ouvert. Méphistophélés se livre à un jeu de mots affreux, que l'on peut traduire littéralement en français : " On parle, à ce que j'ai appris, non d'un fossé, mais d'une fosse ".
     En 1853, le Général Charon écrit : " Il n'y a pas d'accroissement naturel dans la population européenne transportée en Afrique. L'expérience prouve malheureusement que le climat dévore encore aujourd'hui plus qu'il ne produit ".
     Dans la lutte contre la maladie dominante, le paludisme, on tâtonna longtemps, car on en ignorait la cause. On incriminait les exhalaisons délétères des marais, les miasmes, les remuements de terre. Et, pendant quelques années, les deux seules mesures envisagées par les Généraux et le Ministère ont été : l'abandon des postes connus comme les plus malsains, ou bien la relève très fréquente de ces postes. Donc, d'une part la fuite, d'autre part la contamination assurée de toutes les troupes, les unes après les autres. Conduite négative, aggravant le mal.
     Mais la clairvoyance de certains chefs, l'obstination des colons amenèrent peu à peu, au prix de nombreuses vies humaines, une diminution de l'insalubrité de la région, grâce à l'application de deux méthodes : la première, connue de tout temps, empirique mais excellente, le dessèchement du sol ; la seconde, due aux découvertes alors toutes récentes de chimistes et de médecins français (1820 et 1834), le traitement quinique.
     Les premiers travaux importants commencèrent en 1833. C'est surtout le Général Voirol qui leur donna une forte impulsion en 1834. De grands efforts furent faits, d'abord par le Génie militaire, puis par les Ponts et chaussées. Les grands fossés qu'ils creusèrent selon un plan bien établi, de 1833 à 1850, drainent, à l'Ouest vers le Mazafran, à l'Est vers l'Harrach, les eaux stagnantes de Boufarik, à qui les collines du Sahel ferment toute issue au Nord vers la mer. Ce sont les seules voies d'évacuation des eaux en excès de la région. A cause des faibles pentes de la plaine, de la soudaineté et de l'abondance des pluies, la tâche était difficile. Un marécage se reforme à mesure qu'on l'assèche. A Boufarik, de nombreux et profonds canaux de drainage nécessitèrent de longs efforts. Trumelet raconte qu 'en 1837, " dans l'enceinte même de Boufarik, un colon qui allait chez son boulanger ou son boucher courait le risque de s'envaser dans quelque marécage ou fondrière ". " En 1840, les eaux inondaient encore plus de vingt hectares dans l'enceinte même de Boufarik ".
     En 1842, Trumelet écrit : " Après la guerre avec le fusil, ce sera douze années de lutte avec le sol, et cette seconde période sera plus meurtrière encore que la première… ". " Terrassés par la maladie, tremblant de la fièvre sur une dure paillasse jetée en travers d'un gourbi ouvert à tous les vents, ces héros lutteront et ne céderont point ; la mort seule sera plus forte qu'eux. La terre, leur mère, qui leur sera marâtre, les tuera ; comme Saturne, elle dévorera ses enfants ".
     Le réseau de drains creusés par le Génie militaire et les Ponts et Chaussées, sur toute la basse Mitidja, est l'instrument primordial de l'assainissement de la plaine. Trumelet rend à ces travaux un juste hommage quand il écrit, faisant allusion, dans une image hardie, aux verdoyantes plantations qui ont remplacé le marécage autour de Boufarik : " Boufarik, émeraude pêchée dans la vase ".
     Là encore ces témoignages apportent un éclairage particulier, car on a beaucoup tendance à parler de l'appropriation des terres les plus fertiles par les colons, notamment celles de la Mitidja. Le miracle a eu lieu grâce à l'obstination des colons et des ingénieurs français.
     A force de travail, les colons dans des conditions épouvantables, rien que dans la Mitidja, ont conquis sur les marais cinquante mille hectares de vigne.
     L'épopée de la Mitidja justifie le lyrisme de Trumelet, qui adjure les Algériens " de ne pas oublier que cette luxueuse végétation qui leur donne ses fruits et qui leur prête son ombre émerge d'un charnier et que la terre qu'ils foulent recouvre les débris humains, les ossements d'une génération morte à la peine, ou décimée par la fièvre et le feu de l'ennemi ".

Robert JESENBERGER

     Nota : l'orthographe de l'époque n'a pas été modifiée.


LES   NOUVELLES   D'ANTAN
LA SEYBOUSE
JOURNAL DE BÔNE
Samedi 3 Mars 1860 - N° 757
Envoyé par Pierre LATKOWSKI

EXTRAITS du Journal
Par Dagand

CHRONIQUE LOCALE.

        - Il parait à peu près certain que M. le général Périgot quitte la subdivision de Bône pour passer à celle de Tlemcen.
        M. le général Périgot est arrivé dans nos murs lundi dernier et doit repartir le 7 mars pour se rendre à son nouveau commandement.
        Les habitants de Bône se sont empressés de saisir cette occasion de témoigner à l'honorable général leurs vives sympathies. Un bal par souscription a été organisé en peu d'instants, pour mardi prochain et M. le général Périgot a bien voulu l'accepter. Chacun, en l'y voyant, se rappellera ces belles fêtes dont il faisait les honneurs avec tant d'affabilité.
        - On nous écrit de La Calle que le mardi-gras, il y a eu dans cette localité cavalcade et bal. La fête a été aussi brillante et aussi animée que possible, grâce à l'heureux accord qui règne entre, les autorités civiles et militaires.
        La souscription a produit au bénéfice des pauvres une somme de 450 fr., chiffre important eu égard à celui de la population.
        Nous ne sommes pas aussi heureux à Bône. Nous avons eu trois bals, dont deux masqués, tous au profit des pauvres, mais pas de cavalcade. Quant au chiffre que le bureau de bienfaisance a inscrit sur ses livres, nous ne pouvons le faire connaître à nos lecteurs. Il ne nous a pas été communiqué, ainsi que cela se pratique ordinairement.
        Ch. Chapuis.

Faits divers.

        On nous écrit de Tunis :
        " S. A. le bey vient d'autoriser l'organisation de transport de dépêches dans toute la régence.
        Une compagnie a été immédiatement formée sous sa protection pour l'exploitation de tous les services postaux que peut ou pourra comporter la Tunisie.
        Cette dernière entreprise est due à l'initiative de M. Wood, consul général d'Angleterre. Cet agent diplomatique a conduit le gouvernement dans une voie de progrès qui ne peut pas manquer de donner un vaste développement aux ressources du pays.
        Il est bon de rappeler ici que M. Léon Roche, consul général de France, a aussi déjà donné des preuves de son utile influence en décidant le gouvernement du bey à établir des lignes télégraphiques sur les principaux points de la régence.
        - Par décret du 31 décembre dernier, une contribution spéciale de 29,200 fr., destinée à l'acquittement des dépenses des chambres et bourses de commerce de l'Algérie, pendant l'année 1860, et répartie conformément au tableau y annexé, plus 5 centimes par franc pour couvrir les non-valeurs et 3 centimes par franc pour les frais de perception, seront payés en Algérie par les patentés désignés dans l'article 35 de l'ordonnance du 3-1 janvier 1847.
        - Sur la proposition de S. Exc. le ministre secrétaire d'état de la guerre 676 condamnés militaires, détenus en France et en Algérie, ont été l'objet de la clémence de l'empereur.
        396 d'entre eux ont obtenu remise du restant de leur peine, et les 280 autres une réduction dans la durée de leur condamnation. (Moniteur.)
        Pour les faits divers : DAGAND.
        


Un décret impérial, en date du 11 février,

        contresigné par M. le ministre de l'Algérie et des colonies et M. le ministre de l'agriculture, du commerce et des travaux publics, autorise l'admission en franchise dans les ports de l'empire d'un certain nombre de produits naturels de l'Algérie, dont les principaux sont : les soies moulinées, la cire brute, l'orge perlée, les conserves alimentaires, les olives, les graines de sorgho, les résines, les graisses de poisson, le bois commun, le henné, la garance, l'or et l'argent bruts, le fer, le cuivre, l'étain, le zinc, etc,
        Sont également admis en franchise les produits fabriqués de l'Algérie, tels que la potasse brute, le carmin, le noir animal, les parfumeries, l'amidon, les boules, les vins ordinaires et de liqueurs, les vinaigres, les alcools, les poteries, fils, nattes, cordages, carton, papier, peaux préparées, liége ouvré, meubles, orfèvrerie et bijouterie, brosserie, machias en velours, chapeaux du Sahara, ouvrages ; en marqueterie indigène, lanternes mauresques, oeufs d'autruche, pantoufles, porte-cigares, pipes arabes, passementeries arabes, gandouras, instruments de musique arabes, etc., etc.
        Sont assujettis à des droits à l'importation : la soude naturelle, les savons autres que ceux de la parfumerie, les peaux, les coussins en drap, la passementerie en laine ou en soie, les gandouras en laine pure, les liqueurs alcooliques, etc.
        
DÉPÊCHE TELEGRAPHIQUE.

        Paris, 24 février.
        Les villes de Batna et de Djidjelli sont érigées en communes d'Algérie. (Moniteur.)

Pour consulter, le N° 757 de la Seybouse du 3 mars 1860
CLIQUER ICI


NOS ABBES - PARACHUTISTES
Parue dans le bulletin N°47 )juin 1960) de l'Oeuvre des Vocations
du Diocése de Constantine et d'Hippone
(Envoyé par M. Roger Sabaton)
Jean-Claude DUHOUX,
CA 120,
S.P. 87-271 A.F.N.
(Constantine)
Yvon ATTARD,
S.P. 89-328 A.F.N.
(de Souk-Ahras)

     Cher Monsieur le Supérieur,

     Les nouvelles sont rares, mais vous savez bien que le cœur est tout près du cher Séminaire de CONSTANTINE.
     Ma pensée est constamment tournée vers tous les séminaristes, vers toutes les activités du séminaire et de la manécanterie..
     Avec Yvon ATTARD, nous avons terminé un STAGE A PAU, le fameux stage de sauts qui a fait des 'parachutistes (et quels parachutistes !) de vos enfants. Et nous sommes revenus de Pau fièrement brevetés. C'est une petite récompense après nos quatre mois de classes.

     QUELS ONT ETE LES AVANTAGES DE PAU ?
     Il y a évidemment les SAUTS EN PARACHUTE qui nous ont fait vaincre en nous la peur du vide (" Sentez-vous le grand trou noir derrière vous, vous aussi " ?), un manque d'assurance, une crainte et peut-être une timidité.
     Il y a aussi l'aide et le réconfort que peut apporter la PRESENCE AU CAMP D'UNE CHAPELLE avec la Sainte Présence. Nous avons quinze jours de prières plus vivantes... plus efficaces peut-être... Au moment des fatigues, des ennuis, des luttes, la pensée tournée vers le tabernacle me redonnait force, courage.
     MAIS LE STAGE EST FINI... nous sommes revenus à TOULOUSE dans la sombre caserne du début de nos classes... Mais nous avons retrouvé les nefs des grandes et belles EGLISES DE TOULOUSE où nous pouvons aller tous les soirs en quartier libre...
     LE SEMINAIRE NOUS A DE NOUVEAU OUVERT SES PORTES, nous y allons le Dimanche pour garder ce précieux trésor de l'esprit de famille... Le contact avec les séminaristes de Toulouse est enrichissant grâce à leur grande ouverture d'esprit.
     Pour nous distraire, nous avons retrouvé le FOYER DE L'AUMONIER où nous retrouvons les soldats d'autres Corps pour discuter, jouer, lire etc.
     Pour nous sortir un peu de l'ambiance militaire, nous allons alors au cinéma. Toulouse en est assez pourvue et le choix des spectacles est vaste.
     Voici les titres des quelques films que nous avons vus : " Les dix commandements ", " Le Général de la Rovere ", " Tu es Pierre ", " Les 400 Coups "... et en dernier " MONSIEUR VINCENT " que nous sommes si heureux d'avoir revu surtout après avoir participé cet été à sa reproduction en la colonie de SALERANS.
     Quelle joie pour moi d'entendre, en le murmurant, le dialogue émouvant de SAINT VINCENT et de la REINE.
     Ce film nous a donné une nouvelle source de méditation sur la charité en ce temps de carême où nous devons faire effort de ne pas être égoïste comme on en a si souvent l'occasion dans cette vie de caserne.
     Veuillez, Monsieur le Supérieur en acceptant cette PHOTO de vos " enfants tombés du ciel ", agréer l'expression de mon respectueux et filial attachement.
     Veuillez aussi transmettre, à MM. les Directeurs, mes respectueuses salutations, et aux séminaristes, ma sincère amitié.
     Pour tout le Séminaire, Union de prières en ce saint temps de carême.

Jean-Claude DUHOUX       
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

     Conditions de la sanctification des séminaristes aux armées

     1°)L'Acceptation de la volonté divine.
     MARCHER SOUS LE REGARD DE DIEU et ne pas quitter sa main veut dire cultiver avec ferveur la piété chrétienne, par laquelle seulement il vous est donné de tenir votre esprit élevé et votre cœur ardent dans le désir du bien.
     COMMENT EST-CE POSSIBLE AU MILIEU DES ARMES ? Vous le comprendrez si vous avez présents à l'esprit les exemples d'évangélique piété que le monde des armes lui-même a donnés par tant de nobles figures de chrétiens et de saints. Dans un milieu tout semblable au vôtre, ils réussirent à VIVRE EN DIEU et DE DIEU, dominés comme ils l'étaient par cette idée centrale, enracinée dans leur cœur : l'ACCOMPLISSEMENT DE LA VOLONTE DIVINE DANS TOUS LEURS DEVOIRS... malgré les répugnances de la nature.
     Voilà le rempart de votre Vocation sacerdotale et la source féconde de toutes vos entreprises.

     2°) L'Esprit de prière.
     Mais pour que soit habituel et vif en vous le souvenir de cette divine volonté, il est nécessaire que l'esprit de prière brûle plus que jamais dans votre cœur, alimenté par la Sainte Communion...

     3°) Conclusion.
     Votre Sacerdoce sera enrichi par l'épreuve. Loin de s'amoindrir, il sera, par le don de l'Esprit, accru en efficience et en dévouement...
     (Exhortation du Pape PIE XII au Séminaristes mobilisés, le 8 décembre 1939).


BÔNE..    TU TE RAPPELLES
Par CHARLES DELUC
envoyé par M. Roger Brasier
Cette évocation de " Bône tu te rappelles " est une conférence avec diapositives que M. Charles Deluc a fait le 9 janvier 1982 à Perpignan pour le Cercle Algérianiste.
M. Roger Brasier en a retranscrit le commentaire qui a été édité par le C.A. de Perpignan le 11/01/1997.

Merci M. Deluc, Merci M. Brasier.

Nous en retrouverons l'intégralité sur plusieurs numéros.


<====OOO====>

        La cité bônoise est l'héritière d'un long passé.
        Il y a deux millénaires et plus, les Phéniciens y avaient établi un comptoir.
        Il furent remplacés, successivement par les Romains, les Vandales, les Arabes, les Espagnols, les Génois et les Turcs.
        Et quand les Français chassèrent les derniers janissaires turcs, qui terrorisaient la ville par leurs exactions, cette ville musulmane, affamée derrière les remparts, comptait à peine quelques centaines d'habitants.
        Mais, depuis l'arrivée des Français, l'histoire de Bône est bien remplie et bien courte, en vérité.

        C'est tout de même une belle aventure que celle de cette petite et pauvre agglomération, dotée d'une modeste rade, naturelle et sauvage,
        - devenue, en un laps de temps dépassant de peu un siècle,
        Une grande et belle ville de 150 000 âmes et un des premiers ports de commerce du bassin méditerranéen, où il faisait bon vivre et qui n'avait pas usurpé son nom de "Bône la coquette".
        BÔNE, c'était le plus joli coin du monde qu'on puisse imaginer,
        - dans le cadre verdoyant et merveilleux,
        - sous un ciel pur, immense et lumineux,
        - et près d'une mer divinement bleue.
        Ceux qui n'ont pas eu le bonheur d'y habiter, ne peuvent, bien sûr, comprendre la raison de cet engouement, de cette sentimentalité, de cette exubérance et peut-être même de cette exagération des Bônois chaque fois qu'ils évoquent, nostalgiquement, la douceur qu'il y avait à vivre dans cette petite ville française, "pas comme les autres"
        Car il est vrai que Bône ne ressemble à aucune autre ville, si ce n'est, peut-être, et avec beaucoup de bonne volonté,
        - à Perpignan, pour qui c'est d'ailleurs un beau titre de gloire
        - les deux villes ont en effet, à la fois la mer, la plaine et la montagne,
        - ce qui, à vrai dire, est assez rare.
        - Mais là, se bornent les ressemblances.
        A Perpignan, on peut se promener, sans piger un seul mot d'une conversation entre Catalans,
        - tandis que là-bas, à Bône, le langage, bien que spécial de ses habitants pouvait être, à peu près compris de tous.
        A Perpignan tous connaissent l'enfant du pays, le savant Arago,
        - Et ils en sont si fiers que, non seulement ils ont érigé une statue monumentale à son effigie, mais qu'ils ont donné son nom,
        - à une place, un square, à une tour, à un lycée, à un pontet, à des rues et même des impasses,
        - sans compter les nombreuses enseignes commerciales et le Central téléphonique Arago,
        Les Bônois, eux, ne tiraient même pas gloriole du Maréchal Juin, leur compatriote,
        - ou du Prix Nobel de littérature, Albert Camus, né à Mondovi, à quelques kilomètres,
        - ou de leur champion du monde de boxe, Robert Cohen.
        - Et puis, que Bône ait été, autrefois, au temps du grand Saint Augustin, l'illustre "Hippo Régius", sous l'hégémonie turque, c'était pour eux de vieilles histoires.
        - A Bône on vivait tout simplement au présent.
        - Et on exprimait ses sentiments, ses colères, ses joies dans un succulent langage, ignorant la syntaxe et soutenu à force de grands gestes.
        - Et ce langage a donné naissance à des oeuvres savoureuses telles que :
        - "La parodie du Cid" d'Edmond Brua
        - "La famille Hernandez" de Geneviève Baïlac
        - "Phèdre au pieds noirs" de Fulgence
        - également, et entre autres, à une splendide étude linguistique du Français d'Afrique du Nord, qui a le don de rappeler l'atmosphère du pays perdu.
        Cet ouvrage avait été précédé de la thèse de doctorat du Recteur A. Lanly et a pris place parmi les études consacrées aux Français régionaux et coloniaux.
        - Et, si cet amusant et imagé langage bônois était parfois obscène, toujours grivois, c'était bien sûr, sans intentions malveillantes.
        - Pas vrai, la mort de tes os ?
        Et puis, les gestes des mains, les gestes des bras, les bras d'honneur, n'était-ce pas simplement une ponctuation qui confirmait la solidité des arguments ?
        Et tellement plus facile à comprendre....
        Vous représentez-vous un instant un Bônois privé de ses bras ?
        La rascasse de ses morts, mieux qui va tout de suite à le cimitière.
        Rappelez vous ce Bônois chez qui l'on venait d'installer le téléphone.
        La pose effectuée, il lui fallut bien demander quelques explications pour le fonctionnement.
        Pas difficile avait répondu l'installateur,
        - " Regarre, avec une main tu décroches le combiné, avec l'autre tu composes le numéro de ton correspondant et ensuite .... "
        - Pour la mort de tes meilleurs, avait interrompu le Bônois effondré, arrête, arrête un peu.. ou tu me fait mourir et, si je meurs, ma mère elle me tue.
        Comment, une main je lève le machin, l'autre, je fais le numéro....
        Et alors      alors    avec quoi je parle ?

        Vous l'avez déjà constaté, il était toujours question des morts à Bône.
        Encore fallait-il faire gage à ne pas jurer devant un Bônois qui venait de perdre un membre de sa famille, fut-il très éloigné, car on s'exposait à cette réaction aussi imprévue que menaçante, la vache de ta mère, si tu veux pas que je te fais la tête comme une pastèque bien mûre.
        Entention tu jures plus des morts, pourquoi y en a de toutes fraîches dans ma famille et avec ça on joue pas.

        Ces propos macabres permettent d'enchaîner sur une aventure absolument authentique:
        L'un des acteurs, appelons le "Augustin", fonctionnaire de passage à Bône, perd sa jeune femme, après une courte maladie.

        Bien sûr il n'y a pas de caveau à Bône et ce gros souci s'ajoute à sa peine.
        L'autre acteur, son ami, un vrai Bônois, disons "Janot", le voit si catastrophé, qu'en bon samaritain il lui fait cette proposition :
        - Augustin, regarre, ma famille elle a le caveau, qu'il a fait construire mon père pour quand il sera mort, ouallah, c'est presque une maison et, pas un locataire y a encore.
        Alors, si tu veux, ta femme tu te la poses dedans, en attendant que tu fais les formalités,

        Et, ainsi fût fait.
        Mais c'était en été 1939. Vint la guerre. Les deux amis partent soldats pendant cinq ans, chacun de son coté.
        La guerre se termine enfin, et dix années, encore, s'écoulent.
        La pauvre défunte, le bon Dieu qui m'aveugle la vue des yeux, à de bon plus personne il a pensé à elle.

        Et puis un jour, en suivant un autre enterrement, Janot se souvient, tout à coup, qu'il y a toujours, c'est le cas de le dire, un corps étranger dans son caveau.
        Revenu chez lui, il pond une lettre comminatoire à Augustin, qui a quitté BÔNE, pour le sommer de venir reprendre son bien, et en vitesse.
        - D'accord, répond Augustin, remarié depuis plusieurs années.
        - Honte j'avais de te réclamer ma femme après si longtemps, Et puis, aussi, je croyais que tu voulais te la garder.
        - Mais maintenant, forcé que je viens te la déménager, pour plus que tu prennes la rabia.

        En effet, peu après, il s'annonce et tout le cortège, Commissaire de Police, Agents des Pompes funèbres, Intimes, déposants et dépositaires, tous se rendent au Cimetière, suivis du gros Jérôme, marbrier fossoyeur, qui, en même temps que ses 130 kilos minimum, traîne une petite échelle et des cordes.
        On arrive au caveau. Le gardien chef Thaddo s'est joint à la petite troupe.
        Une dalle est descellée. Par l'orifice Jérôme introduit l'échelle et les cordes, et essaie, à son tour d'entrer dans le caveau.
        Mais allez faire passer un volume pareil, par une si petite ouverture?
        Enfin, chacun aidant, et en poussant de droite et de gauche, les tissus gélatineux finissent, quand même par passer de l'extérieur à l'intérieur.
        Et, quelques instants après, on entend le bruit de cercueils que l'on remue, que l'on ripe, que l'on déplace. Et ça recommence.
        Jusqu'au moment où Jérôme remonte sur l'échelle, passe la tête par l'ouverture et questionne:
        - Dis, Janot, c'est quel cercueil que tu veux?
        - Eh, calamar, tu sais pas lire la plaque ? Celui à Madame Augustin, bien sûr.
        - Comment je sais pas lire ? Les cercueils y z'ont pas de plaques avec les noms dessur.
        - Les cercueils, comment les cercueils ?

        Et Janot se pense, tout d'un coup, que pendant la guerre, en effet, deux autres cercueils, celui de son Père et celui de sa Tante, y z'ont rejoint celui à Madame Augustin.
        Et dans sa petite tête, les idées, à de bon, elles font la Fantasia.
        La tchidente, si ce tchoutche, il avait repris sa femme quand y fallait, ouallah, tout ce zouzgaffe y aurait pas aujourd'hui.

        Et de tenter une dernière chance.
        - Oh, Jérôme, pour la mort de tes meilleurs, regardes bien, mezia... la plaque, peut-être tu l'as pas vue?

        Et notre brave Jérôme, discipliné comme un tirailleur, de recommencer la manipulation des caisses, pour enfin confirmer:
        - Ouallah pas même si y me vient le gob, je te dis y a les plaques, pourquoi à de vrai, y en a pas.

        Et alors notre Janot, effondré, de penser dans sa tête:

        Un coup de schkoumoune, et je me donne à ce falso, la caisse à mon Père ou à ma Tante.
        La femme à Augustin, la pauvre, elle a pas dû être malheureuse avec sa nouvelle famille.
        Et peut-être qu'elle a même fait camarade avec elle, et que ça l'embêterait de la quitter.
        Lui, Augustin, ce kaoued, y s'en fout puisque 15 ans ça fait qu'il a oublié la pauvre morte.
        Et, alors, après quelques réflexions, de conclure, aussi sec:
        - Augustin, dans la peur que j'ai de te donner à mon Père ou à ma tante, ta femme mieux que je me la garde.
        - Alors, j'ai décidé, elle reste là, définitif.
        - Et toi, arrête, même, comme même pas ti as payé la location, tu dis rien, Diocane, mais amis, on reste quand même.

        Et la dalle fut rescellée, et tous, comme il convient à Bône, après chaque affaire solutionnée à la satisfaction de tous, de se retrouver, commissaire de Police compris, un bon verre d'anisette à la main, pour faire passer les kémias trop épicées.
        Et tous étaient bien contents les uns et les autres, et bien soulagés.
        Et voilà les BÔNOIS.
        Bien sûr, il faudrait des heures et des heures, pour vous raconter toutes les histoires bônoises.

        Je ne peux, tout de même, m'empêcher de vous en dire une autre, elle aussi absolument véridique, et qui remonte aux environs de 1941-942.
        Il s'agit d'un jeune Docteur, nouvellement installé à Bône, qui s'arrangea, le jour d'un match sensationnel, pour se faufiler et s'asseoir à une extrémité des tribunes.
        Et ses oreilles étaient tendues vers les hauts parleurs qui annoncèrent enfin:
        Un peu de silence, s'il vous plait, on demande le Docteur Machin, d'urgence, pour un cas très grave.
        Notre jeune Toubib ne bougea pas.
        Quelques instant après, l'appel fut confirmé.
        Et, alors notre disciple d'Hippocrate de se lever, de hocher la tête d'un air "faussement" contrarié, puis de traverser toute la Tribune, raide comme un coq, costume blanc et nœud papillon, et de s'excuser:
        - Pardon Monsieur, pardon Madame, si c'est pas malheureux, même le Dimanche on peut pas être tranquille.
        Et le Médecin de service, alors, où il est ce planqué ?
        Vous le constatez, à Bône, on savait d'abord soigner son image de marque, avant de soigner les malades.
        Il faut ajouter, pour être loyal, que l'intéressé fut un très bon Docteur, et que son dévouement à la cause de ses patients, de ses amis ou des pauvres, fut unanimement reconnu par la suite.
        Bien sûr, il faudrait encore des heures et des heures pour épuiser ce sujet inépuisable.

        Je pense donc raisonnable d'abréger cette introduction pour vous projeter, dans quelques instants, des diapos, avec commentaires pour chacune d'elles.
        Je vous demande, toutefois, beaucoup d'indulgence pour la qualité de nombre d'entre elles.
        Beaucoup, en effet, proviennent de photographies de cartes postales ou d'autres documents très anciens, et qui sont déjà, eux mêmes, la reproduction de photos, illustrant des livres et des revues.
        De plus, le noir tutoie, ou si vous le préférez, côtoie la couleur, hérésie impardonnable diraient les Professionnels de la photo.
        Mais qu'importe, nous savons très bien que Bône, notre chère BÔNE, ne sera jamais morte, tant que nous saurons la conserver dans nos mémoires et dans nos cœurs, et même avec des diapos tout venant.
        Alors, à la guerre comme à la guerre, et puis, on a fait ça qu'on peut avec ça qu'on a, pas vrai, Diocane à Madone ?

        Et J'espère que vous garderez, tout de même, un bon souvenir de ce retour à BÔNE, même s'il doit vous raviver vos regrets et votre peine.
        "Mais si, par hasard, y en a, que déjà, y se sent écorché, mieux que, tout de suite, y va se mettre le mercurochose".

        Avec tout ça le temps y passe, et comme personne y m'arrête, si ça continue, jamais on ira à la ville de nos ôtres, les Bônois, que son parler, bessif, elle mériterait qu'on se fait, bientôt, une chaise de Diocane au Collège de France.
        Et pourquoi pas, la purée des coqs ?

        Alger, Camus il disait pas, déjà, à Emmanuel Roblès, "un autre de chez nous,"
        "Crois-moi, le Bônois, c'est une langue qu'elle devrait servir à écrire une tragédie".

        Et c'est bien ça qu'il fait, quelques temps après, Fulgence, avec sa "Phèdre aux Pieds Noirs", qu'elle est, à de bon, une Tragédie terrible, 100 % parler de chez nous, et qu'elle vous fend le cœur.

        Ma, cette histoire, pour une autre fois ça sera.

        Et maintenant, on s'arrête, en attendant la projection qu'elle va vous être faite.

        Bien sûr, en attendant, la tchatche elle est permise.

        Elle au moins, elle a bien traversé la Méditerranée...

PROJECTION

        Quelques mots, avant de passer à la projection de ces diapositives, car, pour ne pas manquer à la bienséance,
        Je dois, honnêtement, vous signaler, que quelques commentaires, rares, il est vrai, ont été emprunté à des écrivains tels que Roland BACRI, mais surtout Jean PERONI, auteur de deux petites brochures sur la vie bônoise, et qui eurent, probablement, beaucoup de succès en leur temps.
        Pourquoi, dès lors ne pas rappeler ce qu'ils avaient, tous deux, si bien exprimé ?
        Merci, Monsieur BACRI, Merci Monsieur PERONI,
        avec l'espoir que vous ne me tiendrez pas rigueur d'avoir, à l'occasion, repris quelques phrases de vos oeuvres.

        Et maintenant, enfin, BONE et la SUITE au prochain NUMERO …


BUGEAUD                           
                 En 1958/1959

L'ATTENTAT du 9 novembre 1958

       Le 9 novembre 1958, l'Instituteur Pierre TOUX, le Sous/Lieutenant Alain BRUNEAU et le Sous/Lieutenanr Alain SCERRER sont tombés sous les balles des terroristes.
       Les deux premiers sont morts surle lieu de l'attentat et le 3ème quelques jours plus tard à l'hôpital des suites de ses blessures.
       M. P. TOUX, accompagné par les deux Sous/Lieutenant, revenait de l'EDOUGH où il avait visité l'école en vue de sa réouverture suivant la demande la population. Comme remerciement, ils ont eu des balles pour leur dévouement au service de toutes les communautés.
       Le Lieutenant, puis Capitaine J.L. GENTOU, au travers de sa correspondance officielle, nous apporte des éléments substantiels sur ces faits tragiques dont nous n'avons trouvé aucune mention dans les répertoires des victimes de la guerre.
       Qu'il nous soit permis par cette gazette de leur rendre un dernier hommage bien mérité.

La Route de Bugeaud
Le Massif de l'Edough

Lettre 1) : La population de l'EDOUGH réclamait la réouverture de l'école.
Lettre 2) : L'ennui et l'embarrassement causé par cet attentat.
Lettre 3) : La famille BRUNEAU reçoit les hommages du lieutenant avec des explications.
Lettre 4) : Le Capitaine GENTOU par son rapport confirme l'attentat et le service commandé.

Ci-dessous les lettres.

LETTRE N° 1

Lieutenant GENTOU J. Louis
Président de la Délégation Spéciale
       BUGEAUD

à     Monsieur l'Inspecteur primaire     
de l'Académie de BONE               

       Monsieur,

       La population du village de l'EDOUGH m'informe ce jour que malgré les promesses qui lui avaient été faites, vous avez cru devoir ne pas rouvrir son école.
       J'attire respectueusement votre attention sur la situation que vous créez au lendemain du référendum.
       La population m'a d'ailleurs fait part de sa déception et de son inquiétude.
       Il est certain que si vous ne reconsidérez pas la situation, il faut s'attendre à une émigration de ce village, ce qui créerait le départ de quelques français qui ont eu le courage de rester à l'EDOUGH jusqu'à ce jour.

       Dans l'espoir d'une réponse favorable, veuillez agréer, monsieur l'Inspecteur …..

Lieutenant J.L GENTOU      

LETTRE N° 2

Lieutenant GENTOU J. Louis
Président de la Délégation Spéciale
       BUGEAUD

à     (personnel)      

       Mon Capitaine,

       J'ai bien reçu votre correspondance du 13/11/1958 de BONE.
       J'ai rencontré chez lui tout dernièrement le grand patron.
       Je lui ai fait la demande que vous savez. Il a eu l'air très ennuyé de ne pouvoir me donner satisfaction.
       Devant moi, il a donné des ordres au porte sacoche pour faire le nécessaire auprès du Chef de Bataillon des U.T.
       Le porte sacoche m'a téléphoné le lendemain pour me demander des renseignements.
       J'ai fait forger une croix dans mes ateliers et nous la placerons un de ces jours.
       Mon intention est de donner le nom de Pierre TOUX au Centre scolaire de BUGEAUD.
       Lorsque ce sera fait, j'en informerai l'Inspecteur d'académie.

       Me tenant à votre entière disposition, je vous présente, mon capitaine, mes respectueuses amitiés.

Lieutenant J.L GENTOU      

LETTRE N° 3

Lieutenant GENTOU J. Louis, mars 1959
Président de la Délégation Spéciale
       BUGEAUD

à     Madame BRUNEAU      

       Madame,

       Je reçois aujourd'hui votre lettre du 17 mars 1959. Je m'excuse de ne pas vous avoir écrit plus tôt, mais le Commandant TORNADE avait cru devoir pour des raisons qui l'honorent, prendre contact avec vous.
       La veille du malheur, j'avais mangé avec votre fils, Alain SCERRER et M. Pierre TOUX.
       Le dimanche avant, nous avions tous passé l'après midi dans ma famille à BUGEAUD.
       Dans la semaine, ma famille ayant trouvé à se loger à BONE. Ce dimanche, pour la première fois depuis 15 mois, je suis descendu à BONE.
       Vers 15H30, un convoi est venu me prendre et j'ai rejoint BUGEAUD.
       Je n'ai pas besoin de vous décrire la consternation des "civils et militaires " de ce petit village. Je n'ai pu rien faire. Tout était consommé. J'ai du m'employer à freiner les Légionnaires afin qu'ils se conduisent comme tout chrétien doit le faire.
       Je me suis renseigné depuis, et Dieu n'a pas épargné la bande traquée par les forces de l'ordre.
       Cette bande a subi la justice du Tout Puissant.
       Alain avait passé la matinée du dimanche à l'église où il avait rempli tous ses devoirs religieux.
       J'ai essayé de questionner les légionnaires et notamment le caporal chef MOUTON qui fut son bras droit durant tout son temps.
       Sur le lieu même du drame, le C/chef MOUTON a fait cimenter une croix en fer fabriquée par les Légionnaires. D'ici quelques temps, je vous enverrai des photos.
       Que vous dire Madame, puisque je n'ai pas eu le courage d'écrire à la famille SCERRER. Je suis pourtant moi aussi, père de famille de 5 enfants. C'est la seule excuse que je trouve à mon incorrection.
       Je vous renouvelle Madame, ce que le Commandant TORNADE vous a dit.
       Alain fut pour nous le saint de la table, véritable officier chrétien, adoré par les Légionnaires et respecté par mes sous officiers.
       Osant espérer que ma pauvre lettre vous apportera un millième d'adoucissement, veuillez croire madame BRUNEAU, mère d'Alain, à l'expression de mes hommages, beaucoup plus que respectueux.

Lieutenant J.L GENTOU      

LETTRE N° 4

Capitaine GENTOU Jean Louis, 8 juin 1959
Président de la Délégation Spéciale
       BUGEAUD

à     Monsieur l'Inspecteur      
Chef du Service départemental    
de l'Enseignement Primaire   
Place des Santons, BÔNE      

        Rapport du capitaine GENTOU à propos de l'attentat commis par les hors la loi le 9/11/1958 ayant entraîné la mort de M. Pierre TOUX, Directeur d'école.

        En tant que Président de la Délégation Spéciale, j'avais autorisé M.TOUX à prendre ses repas à mon mess, ce qui nous permettait de travailler en commun dans l'intérêt de la population.
       Au cours de nos nombreuses conversations et après notre visite à l'école d'Ain Barbar, M. TOUX avait été chargé par mes soins d'étudier la réouverture de l'école de l'Edough afin d'aérer l'école de BUGEAUD.
       Je ne lui avais pas fixé de date …. Il devait le faire à temps perdu.
       Nous en avions notamment parlé le samedi 8 novembre au repas de midi.
       Etaient présents : le sous lieutenant SCHERRER, ex instituteur, le sous lieutenant BRUEAU et M. KUNDINIS, secrétaire général de la mairie.
       Ce même jour, M. TOUX et le S/Lt SCHERRER avaient parlé d'un cross, mais je n'avais pas très bien suivi la conversation.
       Interrogé à l'hôpital quelques jours avant son décès, le S/Lt SCHERRER avait déclaré :
       " Au moment de l'attentat, nous étions en train de parler avec un jeune musulman d'une dizaine d'année ".
       Ce qui me fait supposer et je ne puis hélas en apporté la preuve, que M. TOUX revenant de l'Edough, visitait l'école et avait amené avec lui ce jeune musulman pour reconnaître la piste du futur cross.
       En conclusion, et vu les faits relatés ci dessus, je déclare que ce décès est imputable au service.

Destinataires :
M. l'inspecteur d'académie.
Commandant d'Armes.
M. le maire de BUGEAUD

Capitaine J.L GENTOU      


CUISINE INSOLITE
Socca, Farinata, Calentita ou Panisses ?
Envoyé par J. B. Lemaire

               Pendant mes séjours à Nice, l'une de mes promenades favorites est de tourner dans la vielle ville où l'on retrouve des boutiques et des odeurs comme il s'en dégageait des épiceries de l'Algérie d'avant l'indépendance, morues, "stocafiche", fromages italiens suspendus, anchois, olives, raviolis, verveine, tilleul, savon de Marseille, herbes aromatiques avec en plus la lavande.

               D'aucuns objecteront que l'on trouve tout ces produits dans les épiceries spécialisées de la plupart des grandes villes de France mais pour moi ce ne sont pas les mêmes sensations car à Nice les boutiques sont ouvertes sur la rue alors qu'à Paris où ailleurs il faut pénétrer dans le magasin et l'ambiance n'est pas au rendez-vous.

               Au cours de ces tournées, l'un de mes petits plaisirs est de déguster une portion de Socca, spécialité niçoise à base de farine de pois chiche.

               Avant le rapatriement je ne connaissais ni ce plat, ni la Calentita. C'est un ami originaire de Mostaganem qui m'avait parlé de la Calentita et plus tard lorsque je suis venu à Nice j'ai découvert la Socca.

               La Calentita était courante dans l'algérois et l'oranais où paraît-il on en vendait dans la rue. C'est un plat populaire du sud de l'Espagne dont la présentation est différente de celle de la Socca mais dont les ingrédients sont les mêmes.
               Dans les quartiers pauvres on déformait le nom en prononçant " carantica ".

               Nous apprenons également que la calentita est le plat symbolique de Gibraltar qui avoue de fortes racines génoises selon le propre aveu des historiens de la place. Décidément La Sérenissime République (Gênes) était bien la grande puissance maritime en Méditerranée occidentale et en Atlantique occidentale jusqu'à l'expansion de la marine espagnole (ou plutôt du Saint Empire Romain Germanique) celle qui anéantit la marine turque à la bataille de Lépante sous le commandement de Don Juan d'Autriche, avant d'être supplantée par la marine française qui sera elle même évincée par la Royal Navy tout en restant un brillant second.

               Toujours curieux, j'avais interrogé le marchand de Socca pour en connaître l'origine. Il m'avait dit que c'était un plat génois (en effet, j'ai pu constater sur une carte du XVIIème siècle que le Comté de Nice faisait partie de la république de Gênes) et qu'on en trouvait aussi en Espagne. Cette diffusion est logique puisque jusqu'à la révolution française Gênes était très liée à l'Espagne. N'oublions pas que Christophe Colomb était génois ainsi que les grands Amiraux de la Méditerranée tels Andréa et Giovanni Doria. C'était avec Venise, les deux grandes puissances maritimes de l'Europe et les marines française, espagnole et autres ont été formées par des génois.

               A Gênes, cette préparation s'appelle " farinata di ceci " c'est à dire " bouillie de pois-chiches " mais en fait ce n'est pas une bouillie mais comme à Nice, une grande crêpe ronde cuite au four.

               On en trouve aussi dans l'île de San Pietro au sud ouest de la Sardaigne, du fait que cette île est peuplée en majorité de gens issus des environs de Gênes qu'ils soient venus directement en 1738 ou qu'ils aient transité pendant deux siècles dans l'îlot de Tabarka, quelques kilomètres à l'est de La Calle, avant de coloniser cette île, terre qu'ils peuplèrent à l'issue de leur repli de Tabarka surpeuplée et en déclin économique.
               A Carloforte (San Pietro), la Farinata est, en principe, la même qu'à Gênes et on la fait aussi dans les familles.

               Dans notre région de l'est algérien à Constantine et à Philippeville on ignorait ces recettes sauf évidemment ceux qui avaient voyagé dans les régions d'influence espagnole. Pourtant il est ressorti de mes recherches généalogiques et historiques que les descendants de Génois étaient nombreux sur toute la côte est de l'Algérie ainsi qu'en Tunisie. En fait, l'influence napolitaine l'a emporté et les populations d'origine génoises et tabarkine se sont fondues dans le creuset napolitano-maltais. Alors qu'à San Pietro ce sont les autres qui se sont assimilés aux génois, à tel point qu'aujourd'hui ont y parle encore le dialecte ligure et que la commune de Carloforte fait partie des " communes ligures d'outre-mer ". C'est certainement dû au fait que San Pietro est une île et que les Tabarquins étaient les maîtres du jeu, rôle dévolu, chez nous, aux immigrants Napolitains et aux Maltais du fait de leur plus grand nombre.

               En poussant les recherches plus loin, on s'aperçoit que les panisses sont aussi à base de pois chiches. Ne serait-ce pas une autre forme du même plat et cette fois il est aussi répandu en Provence. En Italie il est appelé Panissa, ce qui est la même chose.

               C'est donc le même type de plat que l'on retrouve aux quatre coins de la Méditerranée occidentale et qui doit encore se faire, j'ose l'espérer, dans les deux tiers ouest de l'Algérie indépendante.

Je vais maintenant vous donner les trois recettes :
CLIQUER =====> ICI

La Socca                          La Socca au four                Les Panisses

La Farinata                       La Calentita
Jean-Bernard LEMAIRE        
St Germain-en-Laye le 19 février 2004

MEMOIRE D'UN LIEU,
HISTOIRE D'UN HOMME :
LA BIBLIOTHEQUE GARRIGOU
Envoyé par M. Marcel Marty
Envoyé par M. Henri Zammit

Victor Maurice Garrigou est né à Bône (aujourd'hui Annaba; Algérie), le 13 septembre 1846.
Après avoir obtenu son diplôme de bachelier en Algérie, il vient faire son droit à Toulouse. Lauréat de la faculté pendant les trois années de licence il 866, 1867, 1868), il est reçu docteur le 15 février 1872. Sa thèse, dirigée par Gustave Bressolles, porte le titre suivant : " Du paiement des dettes dans les successions ab intestat et testamentaires, en droit romain et en droit français , Stagiaire au Barreau, il remporte la médaille remanier, la plus haute récompense du stage.

Au lieu de se faire inscrire sur le tableau de l'ordre des avocats, il entre dans une étude de notaire (3, rue du Poids-de-l'Huile) et y occupe pendant plusieurs années les fonctions de premier clerc. Il accède au notariat le 29 avril 1878, et sera successivement membre et président de la Chambre des notaires.
Élu à l'Académie de législation de Toulouse (associé ordinaire en 1894, puis trésorier, en 1900), il est chevalier de la Légion d'honneur et officier d'académie.
Après avoir épousé Mlle Augustine Marie Marguerite d'Albis de Razengues, fille du baron d'Albis de Razengues (domicilié au château de Razengues, près de l'Isle-Jourdain), il élit domicile 20, place Saint-Pantaléon.
Il décède à Toulouse le 7 décembre 1912.
L'Académie de législation de Toulouse crée, en 1913, une fondation Maurice Garrigou: chaque année, celle-ci décernera aux travaux juridiques les plus remarquables, " une ou plusieurs médailles d'or, d'une valeur de cent à trois cents francs ".

Le 11 juillet de cette même année, à l'ouverture de la séance du conseil de la faculté de droit, le doyen Maurice Hennira donne lecture de la lettre suivante :


" Monsieur le Doyen,
Désirant perpétuer la mémoire de mon très regretté mari, Me Maurice Garrigou, j'ai l'honneur de vous aviser que j'offre de faire donation à la faculté de droit de Toulouse d'un titre nominatif de rente française de cinq cents francs de rente, à la charge d'ouvrir à la faculté un salon des professeurs qui portera le nom de " Salle Maurice Garrigou " et de mettre à la disposition des professeurs des journaux et des revues pour lesquels la fondation que je fais servira de fonds d'abonnement et de réfute.
Mon mari ayant conservé une grande affection pour la faculté de droit de Toulouse, dont il fut l'élève et dont il aurait voulu être l'un des maîtres, je tiens à ce que le corps professoral de cette faculté lui soit redevable de cette moderne commodité.
Veuillez agréer, Monsieur le Doyen, l'assurance de mes meilleurs sentiments.
Signé: A. d'Albis de Razengues Garrigou
Toulouse, le 10 juin 1913. "

Le PV de la séance poursuit : " Aussitôt après lecture, la faculté décide à l'unanimité d'accepter la libéralité de Madame Garrigou. Elle charge M. le Doyen de se faire auprès de la généreuse donataire l'interprète de ses remerciements; et de sa reconnaissance. Elle le charge, en même temps, de passer un acte d'acceptation provisoire de la donation qui vient d'être faite à la faculté de droit. "
La bibliothèque Garrigou est née.


Marcel Marty,     
   SCD               

Merci à toutes les personnes qui nous ont aidés à retrouver la trace de Maurice Garrigou, au premier chef M. Jacques Dumas-Crouzillac, chercheur en histoire locale, qui a pu relever un défit impossible : mettre un visage sur le nom de cet " inconnu célèbre ".
M. Dumas-Crouzillac fera paraître très prochainement une étude sur les personnalité qui ont marqué Toulouse au XIXème siècle.


RAPPEL - SALON DE L'ART BÔNOIS
A AIX en PROVENCE, MARS 2004
Communiqué de l'Amicale des Enfants de Bône
RETENEZ BIEN CES DATES 20 et 21 MARS
ET RESERVEZ-LES

L'Amicale des Enfants de Bône organise son 2ème Salon de l'ART Bônois les 20 et 21 Mars 2004.

NOUS COMPTONS sur VOTRE présence massive pour que la réussite de ce salon lui permette de devenir l'Evénement Annuel.
Faites fonctionner le téléphone "Arabe" vers tous vos contacts ou amis.
Le Président - Gaëtan TABONI

AMICALE des Enfants de Bône, - Maison Maréchal Juin
- 29, avenue de Tubïngen - 13090 AIX EN PROVENCE
Tel: 04 42 95 19 48 ou 04 42 20 73 17
E-Mail : AmicaledeBoneAix@aol.com


On  égorge bien les moutons...
Vingt six Mars 2002.

Cela fait quarante ans.. !
Quarante ans, qu'il ne se passe pas un jour, sans que je ne retourne, au 26 Mars 1962.
Ce jour là, fût pour moi, une révélation.!!

A vingt cinq ans, par un bel après midi de ce début de printemps, je venais de comprendre, pour la première fois, que l'ennemi prioritaire, de la France et des Français, n'était pas, ceux que l'on m'avait désignés, et contre lesquels, je m'étais battu durant cinq années.
La France n'avait qu'un seul ennemi, en l'an quatre de l'ère Gaullienne, le Pieds-Noirs.
Les rafales crépitaient, et toute les balles, atteignaient leur but, comme dans une mise en scène réglée à la perfection.
Il était un peu plus de trois heures de l'après midi, il faisait un temps magnifique.

Un temps pour mourir .... !!
Comment, cela, a-t-il pu se passer ? Comment cela fût possible ? Comment des Français, ont assassiné d'autres Français ? Je vais essayer, de te le raconter, c'est la version de ton père, tu en feras ce que tu en voudras,.. fils.
Elle sera bien sur contraire, à ce que l'on a l'habitude de lire, dans ces ouvrages, Spécialisés sur l'Histoire de France, et de l'Algérie en particulier.

Voilà donc, mon 26 Mars, à moi..
Je peux te dire, tout de suite, que le cordon de soldats, placé au début de la rue d'Isly, n'avait rien à voir, avec des tirailleurs européens ou musulmans.
Il s'agissait bel et bien de fellaghas, appartenant au F.L.N ou à l'A.L.N.
Ils ne portaient pas de casques, avec leurs initiales dessus, comme il nous l'a dit, dans un récit fait par un général, dont le nom importe peu,... puisque, propos ... télécommandés, par l'Elysée..
Ils avaient des calots ou turbans, avec une inscription.. sans équivoque, indiquant, :W3, ou W4, traduisez: Willaya 3 ou Willaya 4.
Pour les avoir croisés, donc vu de très près, je dirai, qu'il ne pouvait y avoir, aucune confusion possible. Sortant, de quatre ans et demi de zone opérationnelle, j'avais à l'époque, la prétention, de savoir, à qui j'avais affaire..
Disposés en cordon, au travers de la rue, en quinconce, les uns assez éloignés des autres, je ne pouvais les louper.
Arrivant, à leur hauteur, je demandais, à celui, qui était au centre de la rue, si je pouvais passer, sans me répondre, il s'écartait, me faisant signe d'entrer... dans la nasse.
Quelque chose, pourtant, attire mon attention, au passage, j'en fais aussitôt la remarque, à une petite dactylo de la boîte, où j'étais employé, qui venait de me rejoindre.
--Tu as vu, ils ont la culasse engagé sur leur mitraillette, il suffit d'un faux mouvement, et "ils envoient la purée."
Autre détail, ils étaient tous équipés de pistolet mitrailleur : M A T 49: (Manufacture d'Armes de Tulle)
Tout cela pour te dire, que l'on nous a assassiné, avec des armes françaises, qui tiraient des balles françaises, et dont les gâchettes étaient pressées par des fellaghas que les autorités françaises avaient placées là, ce jour là.
Longtemps, je me suis posé cette question.!!
Pourquoi, lorsque l'on veut arrêter des groupes de manifestants aussi importants, équipons nous les préposés aux forces de l'ordre, de mitraillettes, armes légères par excellence, surtout utilisées, pour le combat rapproché. C'est incontestablement moins pratique que de bons vieux fusils, que l'on saisi à deux mains, pour repousser les éventuels manifestants.
Tous les gardes mobiles, ou C R S, en étaient eux, équipés, et étaient passé maîtres, dans le maniement de cet accessoire.
Et enfin pourquoi ?, étaient-ils disposés pratiquement, en plein milieu du carrefour, assez loin de tous abris potentiels, au travers de cette artère principale, qui se trouvait, être le moyen de communication le plus direct, pour continuer notre marche du couffin, ainsi nommée, vers notre destination.
Nous allions ravitailler notre communauté de Bâb El Oued, dont le faubourg avait été bouclé, par la milice gaullienne; dans le but précis, et avoué de les affamer, afin de les faire "sortir de leurs trous."
Bien sûr, les moyens employés, pour ce faire, étaient, à la hauteur de notre glorieuse armée, et à la taille des rebelles enfermés dans ce quartier.
Aviation, chars, autos mitrailleuses, et autres alfs-tracks, n'étaient pas de trop, pour venir à bout d'une majorité, de femmes d'enfants, et de vieillards.
Cette armée Française, dont ici il est question, est celle qui évidement, ne pratiquait pas la torture, elle est celle, qui aujourd'hui, connaît les nuits agitées de tous ces valeureux anciens combattants Franquistes, qui ont du mal à trouver le sommeil, tant ils ont vus d'horreurs pratiquées, sur des auteurs de massacres innommables.
Par contre, les atrocités, commises sur la population européenne, ne leur a jamais donné de cauchemars, il est vrai que ça n'étaient que des Pieds-Noirs, des Français?... ils ne sont pas sûrs,... Vous croyez?
Des terroristes, sûrement.!
La réponse, à la question que je posais un peu plus haut, est celle ci.
Nos exécutions avaient minutieusement étés programmées, par un état major militaire, entièrement à la solde du grand, et de la grandeur de la France.
Je reprends le cours de mon récit tu m'excuseras mon fils, j'ai tendance à m'égarer; c'est peut être l'âge. Si je peux te donner ces précisions, c'est que ce 26 mars 1962, lorsque qu'ils ouvrent le feu, à l'heure H, tenant leurs armes, à la hauteur de la ceinture, je ne peux que faire autrement, que de les voir…tirer,…
Je me trouve à environ un mètre d'eux.
Ils rafalent, droit devant, sans viser; c'est inutile, au nombre de pauvres bougres, qui détalent devant eux, le dos tourné; ils dont aucun mal à atteindre leurs cibles.
Je suppose, que si je suis toujours vivant, c'est que celui, qui tirait tout à coté de moi, était très occupé, à rafaler, du côté opposé, sinon; tu penses bien, que j'allais sentir des courants d'air, dans le dos....
Aujourd'hui, je ne serais pas là, pour te raconter tout cela, ... dans le détail.
Avant de me jeter à terre, je ne réalise pas tout de suite, ce qui se passe réellement.
Qui, allait, imaginé pareil carnage, des Français, faisant assassiner des Français!!
Ils ont commencé à rafaler, non pas ceux qui arrivaient; mais sur la foule qui avait pénétrée le barrage très filtrant et qui venaient de s'introduire dans le piège, partant, côté opposé, donc leur tournant le dos..
Assassiner des gens, par derrière, était tout à fait dans leurs cordes, ainsi que celles de celui qui les avaient commandités,
Disons aussi que ceux qui n'étaient pas encore entrés, et qui arrivaient à ce moment là, étaient déjà copieusement arrosé par des tireurs, postés de part et d'autre du carrefour de la grande poste.
Des F. M. (fusils mitrailleurs) postés en tir croisés, et pilotés, par nos chers gardes républicains.
Ces snipers là, pour employer un terme à la mode, étaient bien Français, mais, nous ne pouvons leur en vouloir:
Ils se croyaient attaqués, diront-ils, par une foule désarmée, et pacifique.
Quelques uns furent félicités, et décorés.
Pourquoi, ont-ils ouvert le feu à cet endroit précis, et pas ailleurs?
Réponse: au milieu de ce carrefour, la position, était idéale, on ne pouvait trouver mieux, les premières entrées d'immeubles, étaient pour les plus rapprochés, situées au moins à vingt cinq ou trente mètres, de quoi largement, remplir sa gibecière.
L'opération, ne pouvait être qu'un succès, ce qu'elle fût.
Bien sur, la première question que tu me poseras, sera :
Comment se fait-il que tu sois là aujourd'hui, à me raconter tout cela ?
C'est vrai, comme je te le dis plus haut, je ne devrais pas être ici,.. aujourd'hui!!
Par quel miracle, je n'ai pas été coupé en deux ?...
Je l'ignore..
J'ai eu bien sûr, beaucoup de chance car lorsque, j'ai commencé à entendre, les rafales, j'ai eu un temps d'hésitation, avant de me jeter à terre juste devant moi.
Pas une minute, je ne pouvais, imaginé, ce qui allait se passer,.... ce qui était en train de se passer..
C'est peut être à ce moment là, ou, j'ai vraiment eu du pot, comme on dit...
Il est vrai que pendant ces quelques secondes, le bon Dieu était avec moi, car logiquement, je devais y passer.
C'est aussi, pour cela, malgré Mohamed Duval, que je n'ai pas tout à fait renoncer à mes croyances , ......
Ce jour là. !!
Sans doute, fallait-il que je ne sois pas tué, comme plus de quatre-vingt de mes compatriotes, hommes, femmes, enfants, jeunes, vieux, il n'y a eu ce jour là aucune sélection, il fallait tuer, assassiner, du Pieds-Noirs sans distinction.
Ils ont même tué un chien que promenait son maître, un homme qui devait avoir soixante-dix ou soixante-quinze ans, un homme très dangereux s'il en fut; lui aussi gisant à coté de son animal (qu'il tenait encore en laisse), la tête éclatée par une rafale tirée à bout portant.
Et bien je ne suis pas mort, tout simplement, parce que, occupés qu'ils étaient à faucher les gens devant eux, ils n'ont pas pensé à baisser tout de suite leurs armes en direction du sol.
Leur jouissance était telle, qu'ils ne songeaient encore, à achever les blessés,

la fête venait de commencer, il ne fallait surtout pas en rater un.
Le commanditaire, n'aurait pas été content, si le contrat, n'était rempli.
Rassures toi, ils s'en sont vite rappelés,.... qu'ils fallaient achever les moribonds.
De ceux qui se sont fait prendre dans ce secteur, peu se sont relevés, pour donner leurs impressions. Sans trop bouger, je relève doucement, la tête en direction de la première entrée d'immeuble située à environ une vingtaine de mètres.
En fait, je ne vois que le haut de la porte, car ma vision est en partie bouchée, par un amoncellement de corps, couchés, les uns au dessus des autres.
Longtemps, dans mes cauchemars, j'ai revu ce tas de personnes superposées, ne distinguant chez elles, uniquement, que des semelles de souliers, et des postérieurs.
Je n'y est pas pensé, j'aurais du en parler à un Psy, c'est vrai,
ils n'étaient pas encore nés.
Ils écloront beaucoup plus tard, à l'occasion de bombes, dans la métropole, posées par la mouvance "Islamiste" je crois que c'est comme ça, qu'ils disent: les Médias.
Les vivants rampants sur les morts, pour arriver au plus tôt vers ces portes d'habitations restées ouvertes, et, qui pour beaucoup allaient être, le salut.
Ne pouvant trop bouger, de peur d'éveiller l'attention, espérant, voir au plus tôt, l'horizon se dégager, je décide d'attendre, c'est sans doute, ce qui m'a sauvé la vie, j'avais du métier, à l'époque.
Ne jamais se précipiter, dans les situations désespérées, foutu, pour foutu, mieux vaut toujours, temporiser..
Pourtant, tu imagines, à quel point il me tardait de me tirer de cet endroit, où à chaque seconde, je pouvais passer de l'autre coté. (il parait, que l'on y est mieux)
Encore, que je ne sois pas tellement pressé, de m'en assurer..!
Tu comprendras, que ces minutes ont été les plus longues de ma vie.
D'autant, que, à l'endroit, où j'étais couché, je recevais sur la figure les douilles encore chaudes, qui s'échappaient de la fenêtre d'éjection de l'arme du fellagha qui tirait, à un mètre, au dessus de moi.
Profitant, d'une petite accalmie, le temps peut-être pour eux de recharger, je me lève à toute vitesse, et tente le tout pour le tout, m'attendant à chaque seconde, à me faire coucher pour le compte.
Je plonge, plus tôt que je n'entre, dans le premier immeuble, situé, au plus près de la fusillade, je ne risque pas de me faire mal, les pauvres gens n'ayant pas eu la chance, d'arriver vivants dans cet abri, amortissent la chute, de ceux qui se jettent comme des perdus dans cette entrée.
Et on voudrait, que j'oublie tout ça..?
Il y eut paraît-il enquête, pour justifier cette tuerie.
Comme dans toutes investigations, suite à "incident", (une centaine de morts, et plus de trois cent cinquante blessés, en Algérie, au mois de Mars 1962, cela s'appelle, un incident); il est vrai; qu'il ne s'agissait là, que de Pieds-Noirs. !!
Voici donc le décompte officiel des munitions, utilisées ce jour là:
Je cite: "il a été tiré : 1135 cartouches de pistolet mitrailleur, 427 balles de fusil, et 420 de fusil mitrailleur.
L'auteur de cet article, toujours le même général, et dont le nom toujours, importe peut, poursuit en disant: "Si tout avait été dirigé contre la foule, le carnage eut été immense; en fait sur 102 gradés, et tirailleurs ayant fait usage de leurs armes, douze à quinze, ont tiré sur les manifestants"
Sous entendu, "vous les survivants, estimez vous heureux, que nous n'en ayons, tué qu'une petite centaine, cela, aurait pu être beaucoup mieux".
Question ? :
Sur qui, ont tiré les 90 autres ?
Les palombes, ne passaient pas chez nous... !!
Si l'on comptait douze tireurs,.... il y a eut ce jour là, plus de quatre vingt morts, cela fait une moyenne, de sept tués, pour un tireur...
Ils ont dû, se régaler, les fameux" tirailleurs affolés".
Il est vrai, que, à trois arquebusiers prés, le décompte, n'allait pas tellement changé, quelques vingt personnes, de plus ou de moins, sur le nombre de Pieds-Noirs assassinés au mètre carré ce jour là, ne faisait pas grande différence, sur un programme d'extermination, annoncé.
Le massacre de 100 personnes, n'ayant pour tout moyen de défense: un couffin avec quelques boites de conserves, n'a rien d'un carnage exceptionnel, signe l'auteur.
Nous dirons aussi que le nombre des victimes, officiels, et celui des gens, qui ont été massacrés, n'est pas en concordance.
Petite inversion dans les statistiques, telle que nous avons l'habitude de les connaître :
Une centaine de morts selon les familles, une quarantaine, selon les organisateurs.!!
On pourrait dire cela comme ça.
Mais oui! mes chers compagnons de misère, il y a aussi une hiérarchie, dans la saloperie, et le mensonge.
Nous ne nous étendrons pas sur la quantité de cartouches, utilisées, compte tenu, des chiffres, donnés par le gouvernement.
En multipliant par deux ou trois, la réponse vous sera donnée.
Par ailleurs, nous ne leur feront pas l'affront, de croire, ou de penser, qu'ils n'ont utilisés qu'une seule balle par personne. Pour en avoir ramassé quelques unes, je peux dire qu'ils n'ont pas été avare de ce coté là.
Il faudra faire aussi abstraction des balles de fusils à lunettes, utilisées par les barbouzes Gaulliens en poste sur les terrasses et balcons alentours.
Le traquenard étant parfaitement orchestré, et minuté.
En tirant sur les manifestants, les préposés au maintien de l'ordre, se croyant attaqué, ripostaient, et dans l'affolement, alignaient, tout ce qui bougeait "Version officielle" pour crédibiliser la tuerie.
La manifestation, ayant été interdite par la radio, gardes mobiles et C.R.S. disséminés sur le parcours menant à la grande poste, et au carrefour de la Grande Poste, étaient censés nous arrêter, et nous empêcher d'avancer.
Venant du champs de manœuvre, je pu successivement franchir, trois barrages, sans jamais être inquiété par qui que ce soit.
Bien au contraire, avec le recul, je crois me souvenir, que certains poussaient la complaisance, à s'écarter, pour nous laisser passer avec le sourire de satisfaction que pouvait avoir un pêcheur, en voyant les poissons entrer dans la nasse.
Je réussi à m'engouffrer dans la première entrée venue, comme je te l'ai déjà dît.
Je pense, quelle devait être, celle de l'agence Havas, au début de la rue d'Isly.
Pour ce faire, inutile de te dire que je dois ramper sur les morts qui gisent sur la route et sur le trottoir, et, j'atterris sain et sauf, couvert de sang,... dans le couloir de cet immeuble,
Ce n'était pas le mien.
Arrivé dans le hall , je vois une vieille dame allongée, par terre, un trou béant sur le coté de la tête, sa pauvre cervelle répandue autour d'elle. Le pire, est que pour pouvoir bien m'abriter au niveau du soubassement de la porte, qui était en fer, (c'est important), je dois me vautrer dedans.
Tu vois ce que l'on peut ressentir dans ces moments là.!!
Il faut que tu saches, comme je le dis avant, que la fusillade, ne se cantonnait pas uniquement, à un cordon de fellaghas, que l'on avait posté à cet endroit.
Il y avait, çà et là, sur les terrasses des immeubles alentours, aux fenêtres des maisons voisines, des tireurs d'élites, (ou des litres), l'un n'allant pas sans l'autre, qui, munis de fusils à lunette, faisaient des cartons, sur les pauvres gens, qui n'avaient pas eu le privilège de se faire assassiner au premier service.
Ils mettaient une touche finale, en y rajoutant, une dernière couche :
Celle du tir aux pigeons, et du coup de grâce, pour ceux qui, touchés, blessés, et immobilisés au milieu de la rue, ne pouvaient s'échapper.
Grande a dûe être leur jouissance, achever des blessés, qui attendaient, que l'on viennent les secourir, sachant que leur salut, se situait, à une dizaine de mètres d'eux, dans l'entrée d'un immeuble..
Ceux là, ont eu le temps de se rendre compte, de ce qui allait leur arriver.
Ceux là, pour mourir, ont attendus, le bon vouloir, de leurs exécuteurs...
Imagines un peu, tu es touché, aux jambes, comme il y en a eu beaucoup; tu ne peux bouger, il te manque, deux ou trois malheureux mètres, pour te mettre définitivement hors de danger..
Quoi faire, sinon.. attendre :
Attendre... quoi? personne ne viendra te chercher, parce que ça tire de tous les cotés, cela aussi, tu le sais..
Dans la minute, où tu le vois approcher, la mitraillette à la main, le canon, pointé sur toi, à ce moment précis, avant que l'enfer ne se déchaîne, tu es toujours vivant, tu viens de comprendre, que c'est inéluctable.. que rien ne pourra te sauver ... on va t'abattre..
Ce n'est pas ce que tu avais prévu bien sûr..
Quelqu'un a choisi, et décidé, pour toi..
La peine de mort, pour des innocents, vous n'en avez pas trop parlé, messieurs les défenseurs des droits de l'homme.!
Par contre, celui, placé côté manche, vous en avez fait …un héros.. étonnant..!!
Je n'ai aucun document en main pour te prouver mon histoire, la seule chose que je peux te dire, c'est que j'y étais. Si, il y a quand même une photo, que j'ai trouvé dans une revue.
Si un jour ces quelques lignes étaient lues par des gens qui comme moi, en ont été les acteurs malheureux; Ils sauront où est la vérité; et puis de toute façon, je n'ai besoin de convaincre personne.
La majorité de ceux qui devraient savoir, n'en a rien à foutre. Alors, à part toi mon fils, et les quelques lucides!!
Continuons..

J'étais donc abrité tant bien que mal, plutôt mal que bien.
Heureusement, que le bas de ce portail, était métallique, comme je te l'expliquais, plus haut, car s'il en avait été autrement, ma tête, ne s'en souviendrait plus,.. elle aurait volé en éclat.
En effet, étant positionné au ras du trottoir, à l'intérieur du hall, les balles venaient ricocher sur le bas de la porte; c'était signe, que j'intéressais fortement, un amateur de ball-trap.
Ainsi posté, il m'était plus facile, de récupérer des gens, encore sous le feu, cherchant un abri, en venant vers nous.
Nous parvenions à en sauver, quelques uns.
Il y avait à coté de moi, le correspondant, d'un journal anglais ou américain, qui, quand il ne pouvait filmer, à cause des balles qui sifflaient, m'aidait à tirer des personnes à l'intérieur.
En levant la tête, j'aperçois, une gamine couchée au milieu de la rue.
Elle était étendue à coté d'un homme.
De l'autre coté, gisaient deux femmes, qui elles ne bougeaient plus.
Nous avions réussi, avec l'aide du reporter, à faire passer un soldat du contingent, complètement affolé, qui nous tendait son fusil, pour que l'on puisse riposter, à nos assassins.
Ce que nous n'aurions fait, en aucun cas; la mariée, eut été trop belle,.... pour nos prédateurs.
A la vue de toutes ces personnes, qui s'écroulaient autour de lui, ce jeune, profondément choqué, ne savait plus que faire; ou ne pas faire.
Comme on le comprend.!!
Essayant de le calmer, et surtout lui faisant garder son arme, je le fis monter au premier étage, lui demandant de se rendre utile, pour aider ceux qui étaient blessés.
Il n'y avaient autour de la petite, que des cadavres.
La fusillade, durait déjà depuis plus de dix minutes.
Les chances de retrouver des vivants, étaient quasiment nulles, les tireurs isolés, s'acharnant à tuer, pour la quatrième, ou cinquième fois, les corps affalés au milieu de la rue.
On est jamais trop sûr..
Fixant mon regard dans sa direction, je vois qu'elle tient dans sa main, celle de son père, peut-être, ou de son grand père. Je ne distingue pas très bien, la seule chose, dont je peux m'apercevoir, est que la main, qui est encore dans la sienne, ne bouge plus:.. elle est morte.
Cette gosse devait avoir une dizaine d'années, tout au plus.
Fixant mon regard sur son vêtement, je le vois monter et descendre, au rythme de sa respiration. Je crois me souvenir, qu'elle portait une petite gabardine bleue.
Tout d'un coup, elle lève la tête, et me regarde.
Ce que je lis dans, ses yeux, à cet instant précis, ne peut se traduire, une chose, est sure, je ne l'ai jamais oublié, j'y pense toujours aujourd'hui..
Nous ne sommes pas toujours, responsables de nos actes, et, vouloir expliquer, ce que l'on fait, dans une situation désespérée, à un moment donné, au beau milieu de l'enfer, ne relève pas toujours, du rationnel.
Colère, motivation, peur, ou tout ce que l'on voudra, tu ne sais pas pourquoi,... tu dois agir.
La seule raison, est, que, au milieu de l'Apocalypse, c'est toi qui est désigné, et ce que tu fais, ou peut faire, n'a rien d'exceptionnel.
Il y a, dans nos existences, des instants, où les décisions que l'on doit prendre,... que l'on prend, sont déjà programmées, avant même, que nous commencions à y penser.
Peut être un réflexe conditionné par la révolte, et l'écœurement de ce qui est en train de se passer.
Je ne sais pas, ce que je sais, moi, c'est que cette enfant fait partie de ma raison d'être.
Il faut aller la chercher, il faut qu'elle, au moins soit sauvée,.... et, qu'elle vive!!!!
Comment peut-on assassiner l'innocence!!..
A dix ans, que peut-on avoir fait,.. pour mériter la mort..
Qu'avait-elle fait à ces hommes, qui étaient en train de massacrer son père, ou sa mère, et tout ceux qui bougeaient autour d'eux.
- Putain, elle est vivante, j'y vais. !!
- Fais gaffes, me dit le Johnny caméraman, ça tire encore de tous les cotés.
Sans trop entendre, ce qu'il me dit, Je sors de ma cache, et me dirige à toutes vitesse, vers le milieu du carrefour.
Dès que la petite me voit arriver à sa hauteur, sans que nous échangions le moindre mot,.... essaie de se lever.
Elle ne peut se dégager, bloquée sur les pavés, par deux personnes à moitié couchée sur elle, dont une, à qui, elle donne encore la main. Je comprends, pourquoi, elle est toujours vivante.
La saisissant par le haut du corps, je la tire en arrière, pour la dégager, l'ayant ainsi libérée, je la prend dans mes bras, et nous nous précipitons tout les deux, vers l'entrée, que je venais de quitter.
Inutile de te dire, que pendant ma course, même si elle fut très brève, les pavés, ont du perdre quelques éclats, et doivent encore s'en souvenir.
Je la confie à une femme, qui avait suivi la scène depuis le haut de l'escalier.
Je reprends donc la position que j'occupais, c'est à dire les moustaches au ras du carrelage, pour voir s'il y avait encore quelque chose à faire..
Le reporter américain, ou anglais qui ne perdait rien du spectacle, accroupi derrière l'abattant du second portail, tenait sa caméra de la main gauche, et pour garder son équilibre, devait appuyer son autre genou par terre, juste devant l'endroit, où se situait le haut de mon crane.
Très occupé, à filmer, il ne s'aperçoit pas que cette jambe, qu'il a plié pour garder sa position, dépasse légèrement du battant, vers l'extérieur.
Ma tête située en contre bas, au même niveau que son genou, étant sans doute le principal pôle d'intérêt du sniper barbouze qui s'intéressait à ma santé, car, la tournant d'un seul coup, pour m'adresser à Jonhy:
Je sens plus que je ne vois son genou exploser, comme une grenade.
Je ne comprend pas immédiatement, ce qui se passe, je ne sais pas, si.... moi aussi, je suis touché.,
La giclée de sang, de bouts d'os, et tout ce qui vient avec, m'arrive en pleine figure.
Sur les cheveux, le visage, partout, j'en suis inondé.
Il me faut bien quelques minutes, pour réaliser ce qui vient de se passer.
Passant la main sur mes yeux, et mon visage, par réflexe, car je ne vois plus grand chose, je la retire toute rouge, pleine de morceaux de je ne sais quoi.
Je pense, immédiatement que tout est fini, et j'attend la suite.
Je sais que la douleur, ne vient pas immédiatement, elle vient.... après:
La douleur, ou.. le néant.
Ma préoccupation première, étant de savoir, si je n'étais déjà mort, avant de m'assurer, que je l'étais toujours... Vivant. !!
Je me retrouvais plein de sang, sans en avoir perdu une goutte.
C'est peut être pour cela, que plus tard, les gens me regardaient drôlement.
Rien ne se passe, je n'ai mal nulle part, par contre, l'homme à la caméra, lui est plutôt, amoché..
A la place de son genou, est une bouillie sanguinolente, faite, de bout de chair, de morceau d'os, et de sang.
Nous essayons, de l'évacuer au premier étage, pour le mettre à l'abri.
Seulement voilà, par où l'attraper, il hurle comme une bête, il n'a pas perdu connaissance.
A quatre, nous réussissons à le grimper, et nous le couchons dans un coin, du palier.
Il ne dit plus rien, il vient de s'évanouir.
Laissez-le moi, nous dit une femme, je m'en occupe; je sais ce qu'il faut faire!!
Pour toi, je me dis: c'est reporté.!!
Je compris à ce moment là que la tête de ton père, intéressait fortement ce tireur, qui n'avait pas encore réussi à l'avoir, et, que finalement, il n'a pas eue.
Ça n'était quand même pas faute, d'avoir essayé.
N'ayant plus grand chose à faire en bas, étant donné que tout ce qui était étendu au travers de la rue,... était mort.
Je décide, de monter à l'étage, pour me rendre utile.
Il n'y avait que des bureaux, et, arrivé sur le palier, je vois.
Des gens allongés, de tous les cotés, des hommes des femmes, des gosses..
Tu ne marches pas sur du carrelage, tu marches dans le sang; il y a des blessés partout.
Aucune assistance médicale possible.
Certains, se vidaient, faute de pouvoir leur apporter les soins nécessaires, beaucoup, mourront.
Assis, au pied d'une armoire, était un pompier, un homme d'un certain age, qui avait pris une balle dans la gorge.
Il saignait abondamment, serrant ses mains autour de la plaie il tentait désespérément d'arrêter le flot qui giclait au travers de ses doigts fermés, sur son cou.
Une femme, penchée sur lui, met autour de la blessure, un pansement de fortune, pour tenter d'arrêter l'hémorragie.
Ce pansement, n'est rien d'autre que son soutien gorge, qu'elle a retiré, c'est tout ce qu'elle a trouvé, pour lui porter secours.
Ce jour là, j'ai tout appris de mes contemporains, la haine, la peur, le désespoir, le dégoût.
J'ai su, aussi, et surtout, ce que solidarité voulait dire.
Avec ce que j'allais vivre un peu plus tard, j'ai su, où était notre différence.
Il y a dans la vie, de ces moments rares, qui nous sont donnés, parfois de rencontrer, qui nous révèlent, des sentiments, des valeurs, dont nous ignorions l'existence, même.
La proximité, de la souffrance et de la mort, nous les font découvrir, ou, nous les restituent, je suis persuadé, que nous les avons toutes en nous.
Pour nous aider, à les découvrir, peut être a-t-on besoin de vivre, ces situations extrêmes.
Les femmes ont étés formidables.
Je les ai vu, apporter de l'aide à tous, soignant du mieux qu'elles le pouvaient, les plus touchés.
Les autres, ceux qui n'étaient pas blessés physiquement, mais traumatisés par ce qu'ils étaient en train de vivre,
A eux, elles amenaient, un semblant de réconfort, avec des mots, qu'elles seules, savaient, et pouvaient prononcer.
Leur parlant, calmement, avec beaucoup de douceur, elles arrivaient à les apaiser.



M. Gerby, une des victimes

Oui mon fils, ce jour là j'ai appris tout ce qu'il me restait à apprendre, sur nous les Pieds-Noirs.
Malgré ce drame, je n'ai pas regretté, d'être dans cette tourmente, et, d'avoir vécu, ce que j'ai vécu.
J'ai connu, durant ces quelques heures, ce que j'aurais certainement ignoré, durant toute une vie:
Ce dont étaient, capables, les uns qui se disaient Français, n'hésitant pas à massacrer les autres, ceux qui le revendiquaient hauts et forts.
Au nom de l'égoïsme, de la haine, et de la lâcheté, qui les caractérisaient.
Les seconds, faisant abstraction, de tout ce que pouvait faire, une vie, un bien-être, offrant, ce qu'ils avaient de plus cher, pour sauver ce qui pouvait l'être..

Sur une table, était allongé un jeune, qui devait avoir une vingtaine d'années.
Sa jambe de pantalon, fendue, jusqu'à la ceinture, laissait apparaître un garrot de fortune, qui apparemment, n'empêchait plus grand chose, surtout pas, le sang de couler.
--Où es-tu blessé ?, je lui demande,
--J'ai pris une balle dans la cuisse, et je crois que l'artère fémorale, est touchée.
--Si on ne m'évacue pas assez vite, ça va aller mal pour moi!!
Quoi faire, dehors, ça tirait encore dans tous les coins, pas la moindre possibilité de secours en vue.
--Il y a longtemps, que tu as ce garrot ?
--Je pense que ça doit faire cinq minutes, mais si d'ici dix minutes, ou un quart d'heure au plus, on ne me sort pas d'ici, avec tout ce que je perds, je ne vais pas tarder à planer.
--J'étais dans les paras, continue t-il, et je viens d'être libéré.
--Nous étions quatre copains, à suivre le mouvement, avant la fusillade, les autres, je ne sais plus où ils sont, nous avons dû être séparé, et nous perdre, quand ça a commencé à tirer.
--Moi, j'ai été touché, juste, quand je rentrais dans ce couloir.
Ils n'étaient pas Pieds-Noirs, et pourtant ils étaient là avec nous, pourquoi?;
Leurs compatriotes, n'auraient pas compris!!! C'est à cause, de gens comme ceux là, que nous nous sentions, encore... Français.
Seulement, voilà; en continuant ta lecture mon fils, tu comprendras, pourquoi, ici, dans l'hexagone, je n'ai plus rien senti.
Et ne sens toujours rien, et ça n'est pas ceux qui maintenant gèrent ce pays, qui me ressensibiliseront.
--Passes moi une cigarette, ça va m'aider à patienter, me demande le jeune!
Après l'avoir allumée, m'approchant au plus près pour la lui glisser dans la bouche, je butte sur un autre corps, allongé aux pieds de la table, bien vivant celui là, puisque j'entends un:
--putain, fais attention, tu vas me marcher dessus,.... merde!!
--Excusez-moi, je ne vous avais pas vu, me penchant sur lui, je vois que sa chemise, est pleine de sang.
--Vous saignez beaucoup, monsieur, où êtes vous blessé? -- Non, non, mon fils me dit il,.... c'était un homme âgé.
--C'est pas moi qui saigne, ça doit pas être trop grave, je pense avoir pris juste une balle dans le cul,
--Pour le moment, je ne sens pas grand chose, y a juste que demain, ça ira plus vite pour moi, avec deux trous de balles, je vais battre des records!!
Un pieds-noirs, c'est aussi ça; dans les moments les plus tragiques, il trouve encore le moyen de déconner.
Souvent, cela nous a sauvé la mise, nous évitant de perdre complètement la boule.
--C'est le copain d'en haut, qui me dégouline dessus, comme une fontaine.. putain... le pauvre, il doit être salement touché!!
Je me redresse, pour voir, ou en était le jeune ; la cigarette que je lui avais allumée, brûlait toujours, lui le pauvre jeune, ne bougeait plus, il était éteint pour toujours.
Ces enfoirés, même les leurs, ils ont assassinés.!!
Il ne sera pas comptabilisé, dans le nombre des victimes, comme les chômeurs, on ne compte que ce qui se voit; le restant, on l'occulte; ils maîtrisent bien la technique.
Et pour cause, avec nous ils ont acquis, une grande expérience.
Les veaux, devant leur poste de télé, avalent tout, ils disent amen à ce qui leur est demandé, dans la mesure où ça ne bouscule en rien.. leur quotidien.
De ces comportements, nous Pieds-Noirs, en avons crevés, et ça continue.
Cette appellation de "Veaux", ils la doivent à leur cher général, il avait tellement de considération pour eux, qu'il n'a pas hésité à les comparer à ces pauvres bêtes, sans trop de cervelle, paraît-il, destinées à être mangés, que l'on conduit à l'abattoir.
En beuglant certes, mais y vont quand même, parce que toutes suivent le même chemin, guidées par leur chef de file.
Pourtant, à l'époque, leurs mères,.. n'étaient pas encore folles.
De tout coté, où tu tournes la tête, il y a des gens, allongés, ou assis par terre.
Blessés, ou morts.
Ceux qui ont eu la chance de s'en tirer sans une égratignure, sont prostrés, le regard vide.
Tu leur parles, ils ne te répondent pas, .....
Ils n'ont plus rien à dire.
Le peu d'illusions, qu'ils ont encore, avant de débarquer dans cet enfer, ou cet abattoir, ce peu d'espoir, ce 26 Mars 1962, ils viennent de le perdre à tout jamais.
Personne ne se risquaient, à se relever, les tireurs embusqués, prenant les fenêtres pour cibles; ..... Dehors, il ne restait plus grand chose de la manifestation, de tout à l'heure.. et de la foule.
Le peu qu'il en restait, était allongée à jamais, sur les pavés, rougis..
Tirons tirons qu'un sang Pieds-Noirs, abreuvent leurs pavés
Ça doit vous rappeler quelque chose,.... les patriotes!!
Le premier choc passé, et les coups de feu s'espaçant, tout ce qui restait vivant, commençait à reprendre un peu d'activité, et à s'agiter.
Certains, s'inquiètent de leurs familles, comment faire pour les prévenir, et surtout, comment sortir d'ici ? !!
N'allaient-ils pas entrer dans les couloirs, pour achever les survivants ?
Tout était possible, et envisageable !!
Comment allait-on faire, pour évacuer tous ces blessés, nous ne pensions pas une minute que des ambulances, allaient arriver, pour nous porter secours.
Nous ne pouvions compter que sur nous même.
Dans un bureau contigu, il y avait un standard téléphonique.
Nous nous organisons, pour faire appeler ceux qui le souhaitaient, afin de prévenir leurs proches, leurs disant,, que pour l'instant,.. ils étaient encore vivants.
Le calme, revient peu à peu, les tirs ont pratiquement cessés.
A part quelques détonations sporadiques, des tireurs d'élites, isolés, sur les terrasses surplombant le théâtre des opérations. Sans doute la dernière touche, nous dirons : conscience professionnelle, ou le sens du devoir bien fait, et, accompli.
Au vacarme de la fusillade, succèdent maintenant, les plaintes des blessés, et des agonisants.
Je me risque à descendre vers le rez-de-chaussée, étant moi aussi très inquiet, car avant que ne se déclenche le massacre, j'étais accompagné de mon père et de mon frère, qui marchaient devant moi, ne sachant absolument pas, ce qui avait pu leur arriver, je n'étais pas tranquille.
Sains et saufs, ils me rejoindront un peu plus tard... grâce à Dieu.
En bas dans le hall d'entrée, était toujours, cette pauvre femme, qu'ils avaient abattue lorsqu'elle entrait dans ce couloir, pour se mettre à l'abri.
Aller tuer une mémé de soixante quinze ans, au fusil à lunette, faut déjà le faire; putain!!
A qui avions nous affaire;!!
Jonhy le cameraman, avait disparu.
Prudemment, je risque un oeil dehors.
Ce que je vois, je le vois, à chaque fois que je vois un Gaulliste, et aussi longtemps, qu'il me sera demandé, d'oublier, pour pardonner.
Cette journée de Printemps, me l'interdira, jusqu'à la fin de mes Jours.
Une rue jonchée de cadavres, le sang ruisselant dans les rigoles de trottoirs, des vivants penchés, sur des morts, les uns, hurlant désespérément, leur chagrin et leur peine, les autres, prostrés, accrochés de toutes leurs forces, à ces parents, ou amis qu'ils ne reverront plus.
Ils les appellent; ils leurs parlent, ils n'auront plus de réponses, De Gaulle, les a faits taire, pour toujours.
Quarante ans, que c'est arrivé, pourtant, quand je ferme les yeux, encore aujourd'hui, je revois, tout, j'entends, les rafales de mitraillettes, les cris des gens que l'on assassinent, des blessés, les insultes, le râle des mourants, je ressens tout .
Ils n'ont pas fait que tuer, ce jour là.
Ils ont marqué au fer rouge plusieurs générations.
Te racontant, ce qui s'est passé, j'ai conscience, que je suis aux antipodes de la version officielle,
Je sais, je l'ai déjà dit, je le redis encore, il faut, s'y faire..
Il est des chercheurs, ou autres historiens, spécialistes de la guerre d'Algérie, (en France, nous avons des spécialistes pour tout); ce sont eux, qui donnent à la télévision, ou dans les journaux, par le résultat de leurs recherches à sens unique, leur courant de pensée.
Ceux là, t'expliqueront, par le détail, le déroulement de cette journée, sans y avoir été, ni même être de ce monde, à ce moment là.
Recherches, qu'ils ont effectuées dans des documents dûment falsifiés, et inventés à des fins politiques, qui tendent, à servir toujours les mêmes concepts de la cinquième, : l'argent, le pouvoir, la tromperie.
Mensonges, que nous retrouvons systématiquement, dans tous les manuels scolaires.
Si l'on veut des résultats, au moment opportun, il faut que le conditionnement commence très tôt.
Et, pour cela, une bonne majorité d'enseignants, emprunt d'idéologies dites de gauche, je ne m'étendrais pas sur le fait, quelles soient Marxiste, Léniniste, ou Trotskiste, sans trop se tromper, rajoutons: Gaulliste..
N'ayant pas suivi le cursus requis, je ne saurai faire de différences..
Il y a tout de même, une chose, que je sais, c'est, qu'elles ont coûtées très chers, à des millions, et des millions de pauvres gens;.. ces doctrines.. ça je sais..
Ce sont ces gens là avec leurs idées, qui s'occupent de l'instruction, et de l'éducation de nos enfants, Il faut reconnaître, qu'ils ont fait merveille, en ce domaine.
C'est curieux, le fait, d'avoir un bagage, supérieur à la moyenne, autorisent certains, à s'ériger en messie, apportant la seule, et bonne parole, à ces petits cerveaux en pleine croissance effervescente, qui ne demandent qu'à croire, et emmagasiner, tout ce que le conférencier, en l'occurrence, le professeur, va leur distiller.
Parce que, c'est lui qui sait, c'est lui qui parle, et au moment où il le fait, personne ne viendra le contredire, il est seul maître à bord....
Au royaume des aveugles.. les borgnes sont rois..
Il ne faut rien oublier, de ce qui s'est passé ce jour là.
Chaque fois, qu'il m'arrive de voir aujourd'hui, ces décideurs, ou leurs " petits"; je les vois appuyer sur des gâchettes, par fellaghas interposés.
Ils sont et resteront à jamais, pour moi, des tueurs, qui ont commis des crimes de sang, sur des enfants, des femmes et des hommes, qui leurs avaient fait confiance...
Nous ne nous savions pas hors la loi, en criant vive la France.....

Mlle Cazayous, une des victimes

Face, à l'endroit, où je me tenais, il y avait un magasin qui vendait, autant que je me souvienne, des vêtements, et des dessous féminins.
Les vitres avaient explosées, et tout ce qu'il y avait à l'intérieur, tapissait le sol, formant avec ces belles étoffes, un tapis, sur lequel, trois femmes, affreusement mutilés, (l'une d'elle, était pratiquement coupée en deux), gisaient enchevêtrées.
De l'endroit où je suis allongé, au milieu du carrefour, avant que je ne parvienne à m'échapper, vers cet entrée d'immeuble, je vois.. tout.
Tétanisées par la peur, elles se serrent, les unes contre les autres, et ne bougent plus....
Un fellagha, s'avance sur elles, les regarde un instant, leur laissant le temps, de se rendre compte, de ce qui va leur arriver.. Et, à bout portant, il ouvre le feu..
La violence des rafales, les projettent, à l'intérieur des vitrines, brisées sous l'impact des corps.
Il ne leur a laissé, aucune chance.
On nous demande, de tirer un trait, sur notre passé, sur ces "évènements",... quel passé..?
Quarante ans après, il n'y a pas un jour, où nous n'y pensons..
On efface pas le présent,... ou alors oui, il disparaîtra, mais ... avec nous..
Il n'y a pas de mots, pour décrire ce que je vois...
J'imagine, la joie, et la jouissance du tireur: abattre ainsi des femmes sur place, alors que quelques instants auparavant, leur tournant le dos, elles devisaient tranquillement devant la boutique.
Au nom de qui? Allah, ou de Gaulle?... Les deux, se complèteraient-ils...

Un petit groupe de jeunes, des lycéens, ou des étudiants, est au milieu de la route.
Une des filles, parmi eux, tient un drapeau qui devait être National … bleu blanc rouge.
Etait, car lui faisant caresser les pavés, les trois couleurs, n'en font plus qu'une:
Celle du sang des Pieds-Noirs, que l'on vient d'exécuter.

Ils n'ont pas seulement, voulu détruire un pays, en prenant nos vies.
Ils ont surtout voulu détruire, une culture qu'ils nous jalousaient. Nous étions et nous resterons: Nous; et cela jamais ils ne nous le pardonnerons.
Pourquoi, cette vengeance, général, car c'est bien de vengeance qu'il s'agit, vengeance envers ces Pieds-Noirs qui avaient l'imprudence, et l'impudence de vous tenir tête; qui ont eu la maladresse de vous découvrir ; et de vous faire paraître sous votre véritable identité: celle d'un dictateur, avec l'âme d'un criminel.
Ceux que par la suite, vous avez fait fusiller, par votre milice (les mêmes qu'il y avait dans les années quarante; et qui sont encore parmi nous) ceux là nous Pieds-Noirs, ne l'oublierons jamais:
Albert Dovecar, Claude Piegts, Roger Degueldre, fusillés en juin et juillet 1962; Jean Bastien Thiry, fusillé en mars 1963.
Vous ne les avez pas fait fusiller Général vous les avez fait assassiner.
De votre vivant, les hommes n'auront pu vous juger; j'espère que là ou vous êtes, tous ceux que vous avez fait massacrer, l'auront fait.
Que la sentence aura été celle que vous nous avez réservée, en la multipliant par le nombre d'innocents que vous avez sur la conscience; car je ne crois, ni au repentir, ni au remord d'un homme tel que vous.
Même dans l'au-delà.
Ces remords, pour autant que vous en ayez vous rongeront pour l'éternité, dans ce monde, il n'y a pas de justice.
J'ose espérer que dans l'autre!!!!

Pour te continuer mon récit nous commençons timidement à ressortir de nos abris, et essayons de nous organiser, pour évacuer les blessés.
Etant au début de la rue d'Isly, coté grande poste, la clinique Lavergne, était la plus proche.
Seulement voilà, comment allons-nous faire, pour les transporter, ou les véhiculer, jusque là-bas.
Nous n'avons aucun moyen, et naturellement, ne comptons sur personne, pour le faire.
Qui plus est, le quartier est entièrement quadrillé par les gardes mobiles, qui le sourire aux lèvres, nous regardent nous démener, avec la satisfaction du devoir accompli. (voir plus haut !!)
Nous en étions là, nous demandant comment nous allions procéder, quand arrive, une toute petite bonne femme, toute habillée de blanc.
--Venez, les enfants, je sais, où il y a des civières, il y a des militaires, du contingent, qui acceptent de nous en donner.
Il y avaient sûrement des appelés, qui avaient dû véhiculer, les tueurs, sans savoir où ils allaient, et surtout, ce qui, y allait s'y passer.
Hagards, déboussolés, par ce qu'ils venaient de vivre, ces soldats, n'avaient plus assez de bras, pour essayer de nous aider.

Nous voilà partis chercher ce matériel, qui était à bord d'un G.M.C., garé dans une petite rue perpendiculaire, à la rue d'Isly, un peu plus loin.
Aujourd'hui, je me demande encore, pourquoi, il y avait autant de civières, à bord de ces camions.
Coïncidences ... ?, Prévisions ... ?, prémonitions; peut-être avaient-ils dû consulter: Paco Rabane, qui sait..? Qu'en pensez-vous?
Nous revenons, vers notre refuge, avec le matériel, et nous chargeons le premier blessé qui se présentait.
Touché à une épaule, comme beaucoup, il avait pris aussi, une balle dans les fesses, les fellaghas, finissant leur prestation, en arrosant les gens qui étaient couchés, à plat ventre, sur les pavés, devant eux.
Il nous restait maintenant, à l'acheminer vers la clinique, qui n'était tout de même pas, la porte à coté.
Ça tirait toujours, vers le tunnel des facultés, et ça n'est pas sans une certaine appréhension, que nous allions nous mettre en route.
Disons que, pour nous, qu'ils soient C.R.S., gardes mobiles, ou fellaghas, le résultat restait entier.
Les tirs partants de directions différentes, convergeaient sur une cible unique le Pieds-Noirs.
--Attendez, attendez, ne partez pas comme ça, sans personne devant, vous allez tous vous faire tuer, y en a assez comme ça, je vais vous accompagner...
C'était la voix de la petite femme, en blanc, qui nous avait rejoint.
Et sitôt fait, sitôt dit la voilà qui se met à trotter devant nous, le voyage, s'annonçait être long.
Nous étions, les premiers, à sortir, à la fin de la fusillade.
Au vu de ce qui venait de se passer, nous marchions un peu sur des oeufs.
Edifié, quand au respect, qu'ils allaient avoir en voyant passer des brancardiers, acheminant un blessé.
--Pourvu qu'ils ne m'en remettent pas une autre dans l'oignon, je ne vais plus pouvoir m'asseoir, d'un moment.
C'était notre, passager qui se réveillait, et apparemment, il avait encore un peu le moral, ce qui du coup, nous encourageait à continuer.
Nous arrivons à bon port à la clinique, où nous déposons notre homme, et, nous repartons en sens inverse, pour continuer.
Notre exemple, fait tache d'huile, car au retour, nous croisons beaucoup d'équipages, avec le même chargement.
Lorsque tout les gens sont évacués, je parle de ceux qui étaient dans notre secteur, et, après avoir vérifié, que tous ceux, qui restaient allongés par terre, étaient malheureusement bien morts, il nous fallait penser à repartir.
Je retrouve, avec soulagement, ton grand père, et ton oncle; (là, ils ont un peu loupé leur affaire, les vaillants soldats, tu imagines, ils auraient pu faire trois veuves d'un seul coup), qui s'étaient abrités, dans un autre immeuble.
Pour nous en retourner, ça allait être, encore autre chose.

Contrairement à l'habitude, nous allions avoir la possibilité, d'être présentés, à nos assassins.
Pas ordinaire, sans doute une action psychologique, de notre bon général, afin de nous faire comprendre, s'il en était encore besoin, que nous étions tous, pour les vivants qui restaient :
Des condamnés à mort en sursis.!!
On s'en doutaient un peu, disons que la chose, à été officialisée ce jour là. Ils nous fait massacrer, et, ceux qui ont la chance d'en réchapper, ont le privilège de demander des autographes, à leurs bourreaux.
Parlant des exécuteurs, ils étaient tous soigneusement alignés, au travers de la rue d'Isly, ils avaient fait en sorte, eux et leurs alliés, les forces dites du maintien de l'ordre, qu'il n'y est qu'une seule issue, pour sortir de la souricière. Le déroulement, de ces opérations, tu ne le retrouveras, dans aucun média, ça ne cadre pas, avec l'histoire Gaullienne.
Nous étions donc obligés de passer devant eux, à la manière d'une équipe perdante, qui salue les champions toutes catégories.
Bien sûr, qu'à cet instant, je me pose la question, qui est de savoir:
Ne vont-ils pas attendre que nous soyons tous alignés, devant eux, pour terminer, ce qu'ils avaient si bien commencé .....
Heureusement, pour nous tous, je me trompais.
Ils voulaient, nous voir passer un par un, devant eux, pour jouir du spectacle.
Lisant sur nos visages, la terreur de la mort, qu'ils venaient aussi généreusement de dispenser autour d'eux.
Les intellectuels Français, de gauche, ou certains autres, n'ayant pas la même position géographique, ne valant guère mieux, allaient pouvoir pavoiser; voyant leurs vœux les plus chers, se réaliser, au delà de leurs espérances.
Enfin, on remettait les Pieds-Noirs, à leur vraie place; celle qui leur revenait de droit, et pour laquelle, ils avaient oeuvrés, de nombreuses années, sans compter, dans leur pays:
Allongés sur un bout de trottoir, une balle dans la tête.
Lorsque, nous passons devant nos assassins, ils ne se contentent pas de nous regarder:
Ils nous insultent, nous crachent dessus, comme s'ils voulaient se débarrasser, d'un noyau d'abricot, qu'ils avaient depuis 130 ans dans la bouche;……..ce qui devait sérieusement, les gêner.
Nous n'avons rien dit, et tu peux croire, mon fils, que ça n'était pas vraiment notre habitude.
Personne n'a bronché, il y avaient deux raisons à cela:
La première, était que beaucoup, étaient effondrés, par ce qu'ils venaient de vivre, et je suis à peu près certain, qu'ils ne voyaient, ni n'entendaient, ce qui se passait autour d'eux.
Le but était atteint, la Grandeur de la France, et ses complices, pouvaient se réjouir.

Tous ceux qui se jour là, ne furent pas exécutés, n'ont aspiré qu'à une seule chose:
Foutre le camps, au plus vite, de ce beau Pays, transformé en enfer, par l'égoïsme, et la générosité, d'une nation toute entière.
Je suis et resterai toujours persuadé, que cette fusillade du 26 Mars 1962, et plus tard, le massacre systématique, de milliers d'Oranais, le 5 juillet de cette même année, faisaient partie, d'un vaste plan, élaboré par quelques fins stratèges, de ce gouvernement de mégalos.
Afin de nous déstabiliser, complètement, et d'accélérer le processus, de fourberie, déjà engagé en 1958, par cet Empereur sanguinaire, sacrifiant à ses ambitions personnelles, les institutions les plus fondamentales, de la République, d'un pays, qui se veut le plus ardent défenseur des droits de l'homme; dont le principal: le droit à la vie.
La solution finale, avait encore ses adeptes.
La politique d'abandon, n'étant pas assez rapide au goût du locataire des deux églises, ils mettent en place des actions, dites psychologiques, qui consistent, à instituer un régime de terreur:
On en tue un maximum, pour que ceux qui en réchappent, trouvent tout d'un coup, que la vie est meilleure sous d'autres cieux, ( du moins le croient-ils)....
En fait, ils n'ont fait qu'inverser, le processus, il ne s'agissait plus de ramener les rebelles, fellaghas, à la raison, mais bel et bien de faire comprendre à tous les Pieds-Noirs, que leur nationalité, leur démocratie, leur liberté, leur culture, et surtout leur patrimoine allaient devoir s'éteindre, et ……. changer de mains.
La seconde raison, de notre passivité, celle qui prévalait sans doute, était que les héros, avaient tous leurs pistolets mitrailleurs à la ceinture, la culasse engagée, n'attendant qu'un battement de cils, pour recommencer.
Si parfois, nous étions téméraires, voir inconscients.
Il est des moments dans la vie, où, il vaut mieux oublier, de l'être :.. cons (excusez l'expression, je n'en vois pas d'autres).
Vous !!, habitants de votre hexagone, vous n'imaginerez jamais le mal que vous nous avez fait.
Au nom de qui, et de quoi, ce châtiment ?
Etait-ce le prix à payer, à l'orgueil démesuré, et bafoué, de votre guide spirituel ?
Nous avons payé très chers, nous avons payé, surtout pour solde de tous comptes; car si nous étions tous profondément attachés, à ce que nous croyions être notre Pays:
Vous avez réussi à nous en faire connaître sa partie immergée:
Hypocrisie, Mensonge, Lâcheté.
Vous avez ce jour là gommé tous les sentiments, que nous avions pour cette nation: la France.
Si par hasard, ces lignes, étaient lues par certains, ils pourront dire:
Ce ne sont là que propos de renégats!!
Ils auront raison,!!!!
Nous le sommes devenus, parce que c'est vous qui l'avez voulu.
Voilà, mon fils ce que je peux te dire sur cette journée Algéroise, du 26 Mars 1962.
Je dois sûrement, en oublier.
Au travers, de tout cela, tu dois pouvoir te faire une idée, sur les us et coutumes, des défenseurs des droits de l'homme. A dater de ce jour, plus rien n'a été pareil, tout a changé.
Cela a été pour nous, le commencement de la fin, nous avons vécu au jour le jour, pour ne pas dire heure après heure.
Chaque jour qui passait, devenait, une page de notre existence.
Pour certain d'entre nous, après l'avoir ouverte le matin, en allant à notre travail,... elle se refermait parfois, trop vite, avant que le soir n'arrive.
Autrement dit, nous n'étions sur de rien, car en quittant les nôtres, nous n'étions pas certain, quelques heures plus tard, de les revoir.
Le plus triste, dans tout ça, était que l'on commençait à s'habituer, au fil des jours et des semaines, lorsque nous avions la chance de continuer à vivre; en étant le témoin.. live, (Europe oblige) de tout ce qui se passait:
Attentats, grenades dans les cafés, ou lieux publics, enlèvements, assassinats en pleine rue, et j'en passe.
Notre lot quotidien, en quelque sorte.!!
Le pire, était que l'on s'attendait à chaque instant, à ce que cela nous arrive.
Nous avions tout perdu, le sens des valeurs les plus élémentaires, nous étions dépersonnalisés, on marchaient à coté de nos espadrilles.
Il nous arrivait d'oublier, trop souvent, toutes prudences, et ce qui est plus grave,: la peur; nous n'avions plus le temps d'y penser.
Tout allait trop vite.
Pourtant, mon fils, si tu n'as plus peur, à Alger, durant les premiers mois de cette année soixante deux,..
Tu es Mort....
La peur, était pour nous, une assurance sur la vie:.. tu as peur:.. tu fais attention.
Ils avaient prévu, dans leurs calculs, que, en tirant ainsi, dans la foule, connaissant, ces liens familiaux, qui nous rapprochaient, ils savaient pouvoir, anéantir des familles entières, l'impact psychologique en serait meilleur.
A consulter, la liste des personnes massacrées, ce jour là, on s'aperçoit, que beaucoup portent le même nom. Le résultat a été au delà de leurs espérances.
Selon, les déclarations officielles, ils n'avaient pas prévu cet exode massif, sur un laps de temps aussi court.
Pour tous ceux là,... jamais nous n'oublieront.!!
Reprenant les mots de Chamfort, au cours d'un discours, qu'il prononça le 18 Juin 1942; le bon Général De Gaulle, devait déclarer: "Les Raisonnables ont durés, les Passionnés ont vécus"

Après cent trente années, les pieds-noirs passionnés, devaient avoir fini de vivre.
Quand aux "raisonnables", il parait qu'ils durent encore.
Ce jour du 26 Mars 1962, étaient avec moi, mon père, et mon frère.
Comme tu le sais, ils ne sont plus là,.... depuis ils nous ont quittés.
Ils ont été ensevelis, dans une terre qui ne leur appartient pas.
Je suis certain, qu'ils sont retournés vers celle que l'on nous a volée, et que là où ils sont maintenant, personne ne pourra jamais plus les en chasser....

=-=-=-=-=-=-=-=

Tract F.L.N., distribué en Algérie, en Mars 1962, lors du cessez le feu...
Sources: "Le PERIL Islamique" de José Castano.

"Oh, France de malheur, tout est fini pour toi.!!
Mais la France, ne fait qu'agrandir son histoire, mais elle ne peut que diminuer instantanément ses forces.
C'est une grande armée forte, avec des armes automatiques, et lourdes.
Toutes ses armées, sont celles des soldats femmes, de la maigre France.
Plus vous grandissez les renforts, plus nous vous piétineront.
Je fais appel à Guy Mollet qu'il faut trois cents hommes de France, pour combattre un vrai fellagha âgé de dix sept ans seulement.
Notre armée, qui donne de puissants échecs aux armées de la faible petite France, écoutez population française, notre armée de la libération nationale est composée de Marocains, Tunisiens, et Algériens.
Rappelez vous, que, quand nous serons indépendants, et dans un minimum de temps, nous combattrons les trois cents kilomètres que nos ancêtres, ont envahis en France.
Voici les limites, Poitiers, Saint Etienne, Lyon, les environs des Alpes et des Pyrénées.
Toutes ces terres et ces villes sont celles de nos ancêtres.
Après la guerre d'Afrique du Nord, nous allons envahir les trois cent kilomètres qui nous appartiennent, et les ports de Toulon, Marseille, Bordeaux.
Nous sommes les fils de Mohamed, fils de l'Islam.
Voici, l'amitié est finie, entre la France et l'Afrique du nord.
Vous allez avoir le Dien Bien Phu, pas celui de notre amie l'Indochine, il est mille fois plus grand.
Adieu la France, c'est maintenant la dernière ordure du globe terrestre.
L'Algérie, est en lutte contre le colonialisme.
Malheur à tous, fils du diable.
Toi monsieur, tu es son moteur, tu as facilité sa tache...
Tu es donc vomi, par l'humanité, tu es un collaborateur.
Notre devoir, est de t'abattre.
Nous sommes fiers, d'agir selon les consignes du tribunal du peuple qui est la volonté de Dieu.
Indigne à la nation, on t'exécute.
Une nation pure, est une nation forte.
C'est elle qui élimine les traîtres",

Sans commentaires, quand à la protection, et à la sécurité des Pieds-Noirs,
après les "Accords d'Evian, du cessez le feu", du 18 Mars 1962....

VOYAGE pour les rêveurs
Organisé par M. Claude Beltoise
SAINT DOMINGUE
Du 3 au 11 OCTOBRE 2004
9 Jours / 7 nuits " ALL INCLUSIVE "

HOTEL CORAL COSTA CARIBE 4****
POUR PLUS DE DETAILS
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SUR LES IMAGES
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DES NOUVELLES DE LÁ-BAS...
Par « le Fouineur »

Chers amis Bonois, vous trouverez dans cette partie de la Seybouse, un recueil d'articles des quotidiens de Là-bas. Il est impossible de dévelloper la totalité du contenu de chaque journal, chaque jour, et puis ce n'est pas le but de cette rubrique.
Nous voulons seulement faire suivre l'information transmise par la presse locale, qui, comme vous allez le découvrir, fait ce qu'elle peut pour informer, malgré une rigoureuse contrainte de la censure.
Et oui, ça existe aussi là-bas, et heureusement que Internet existe…….
Quatre quotidiens sont parcourus chaque jour, et l'essentiel est retransmis pour vous informer des faits les plus marquants du mois.
Nous espérons que cela vous satisfera, et si vous le souhaitez, faites nous part de vos remarques ou suggestions en ce qui concerne cette rubrique.
Le fouineur.

Avant propos :

La rubrique " Les Nouvelles de là-bas " se modifie, peu à peu, chaque mois pour vous être agréable.
En cette période de L'année 2004 les articles des quotidiens Algériens sont principalement orientés vers l'élection présidentielle, qui se déroulera très prochainement. Et la bagarre est rude !!!!
Comme les articles à caractère politique ne nous intéressent pas sous cette rubrique, nous 'zappons ' (pour employer une expression à la mode) ceux-ci volontairement.
Seul le quotidien El watan offre dans ses colonnes une diversité assez large d'articles. C'est pourquoi la majorité des articles retransmis proviennent de ce quotidien.

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Articles relevés dans les différentes éditions du journal EL WATAN
http://www.elwatan.com/journal

1) Centre hospitalo-universitaire de Annaba / Un grand pôle médical

      Humanisation de l'environnement hospitalier avec amélioration des conditions d'accueil et de séjour des malades, réfections, aménagements des structures hospitalières, acquisitions d'équipements médicaux et paramédicaux destinés aux blocs opératoires, anesthésie réanimation..., dont des tables opératoires, respirateurs, moteurs, 4 incinérateurs et station de traitement de l'eau sont entre autres, les acquis enregistrés par les 7 unités hospitalières du CHU Annaba.
Rayonnant sur la majorité des wilayas du sud et du nord-est du pays, cet établissement avait traversé, les précédentes années, une sérieuse crise dans la gestion de ses activités. A l'origine de ces acquis, la rigueur dans la gestion des effectifs, les giclées de subventions financières accordées par la tutelle et l'utilisation rationnelle de ces finances dans des opérations classées prioritaires. S'ils ont réduit la tension entre patients et praticiens, entre gestionnaires et travailleurs, ces subventions ont été également pour beaucoup dans la lancement de nombreuses études d'extension, de créations de nouvelles structures hospitalières et de maîtrise de l'organisation du travail. "Une profonde volonté de réforme a permis de trouver des réponses aux problèmes posés tant par les médecins que par les malades. Des améliorations dans tous les domaines sont palpables pour le grand bien des malades. Courant 2004, nous nous attellerons à faire beaucoup mieux. Les moyens existent et la volonté aussi", explique le Pr Abderahmane Saïdia, directeur général du CHU Annaba. Les équipements réceptionnés ou en cours de livraison matérialisent davantage cette volonté. Aérosols, moniteur fœtal, lits de réanimation, respirateur de transport et d'anesthésie, automate d'hématologie, stéri blocs... ont stimulé les énergies au sein du corps médical et paramédical. D'autres opérations inscrites au programme des priorités du CHU sont prévues pour être réalisées en 2004. Il s'agit notamment de l'acquisition d'équipements pour la gynécologie maternité, le laboratoire central et d'anapathologie, de cathéserisme, les urgences médicales ainsi que des ambulances et scanner de la dernière génération. L'autre projet à concrétiser à partir de 2004 porte sur la réalisation du centre anticancéreux. L'appel d'offres national et international n'attend plus que le certificat de non-objection des autorités saoudiennes, la source de financement du projet, pour être lancé. La construction d'un centre des urgences appelé à se regrouper en un seul lieu, toutes les spécialités médicales est un autre projet dont le dossier a été soumis à l'approbation du ministère de la santé. Selon le directeur général du CHU, il pourrait faire l'objet d'une inscription en 2005, tout autant que la réalisation d'un hôpital de 400 lits à Chaïba, commune de Sidi Amar, Annaba.
Toutes ces acquisitions, réalisations et projets en cours de concrétisation de nouvelles structures de santé, devraient permettre au centre hospitalo-universitaire de Annaba de jouer le rôle de grand pôle médical de référence de l'est du pays. Un rôle d'autant plus mérité quand on sait que sur le plan de la gestion de l'aspect sanitaire à destination des populations, la mode est actuellement à la concurrence entre les différentes structures concernées tant du côté du secteur public que privé. Une concurrence engagée particulièrement autour des compétences médicales et paramédicales ainsi que l'acquisition et la mise en place d'équipements médicaux d'une technologie de pointe. Une concurrence apparemment de bon aloi, puisque ces dernières années à tous les niveaux, elle s'est positivement répercutée sur la prise en charge des malades.

Par A. D
2) ANNABA / Visite de l'ambassadeur de l'UE

     Depuis hier, M. Guerrato, ambassadeur de l'Union européenne, est à Annaba pour une visite de travail et d'inspection de deux jours au département des opérations du projet d'appui au développement socioéconomique nord-est de l'Algérie (Padsel-Nea). Lancé en novembre 2002, ce projet concerne 50 communes issues de Souk Ahras, Jijel, Khenchela, Mila, Batna et Biskra. Pour rappel, le Padsel-Nea appuiera et soutiendra la constitution d'un maximum de 4 associations par commune qui seront financées par le montage d'un système de micro-finance solidaire. Les services financiers se traduiront par l'octroi de petits prêts sous forme de microcrédits aux micro-entreprises locales sous forme d'associations. Quant aux services non financiers, le projet prévoit la formation et l'encadrement des bénéficiaires destinés à assurer le bon déroulement de leur projet. C'est ainsi que 25 associations ont vu le jour dans 11 communes concernées par l'application du projet.

Par A. L.
3) CULTURE CÉRÉALIÈRE À BATNA / Une faible production

     L'année 2003 illustre fort bien le sujet. En dépit d'une pluviosité favorable de 477 mm, la culture des céréales dans la wilaya de Batna, bien qu'elle ait été jugée satisfaisante, n'a contribué que par une faible part, qui ne suffit même pas à assurer la consommation d'une population estimée à 1 062 685 habitants (au 31 décembre 2002).

     Sur les 118 965 ha emblavés, il n'a été enregistré qu'une production de 1 519 730 q dont 579 093 q de blé dur, 79 085 q de blé tendre, 847 932 q d'orge et de 13 620 q d'avoine, soit un bien modeste rendement de 13,13 q à l'hectare. Si la direction des services agricoles justifie cette faible récolte par le froid qui avait enveloppé la région au début du mois de juin 2003, les agriculteurs et les techniciens agricoles interrogés sont divisés sur les raisons de cette mauvaise année céréalière. D'une part, il y a un problème lié à l'absence d'irrigation, surtout quand on connaît les irrégularités de la pluviosité. L'activité de la semence en souffre et le rendement des céréales, qui en résulte, n'est pas élevé. Sur ce point, tout le monde s'accorde à dire que la solution passe par la mobilisation des eaux superficielles pour l'irrigation de ces terres immenses et très fertiles. A ce sujet, la wilaya de Batna a procédé à la mise en place d'un programme de réalisation d'ouvrages de mobilisation des eaux superficielles destinées à l'agriculture comprenant 4 retenues collinaires d'une capacité globale de 2,3 millions de mètres cubes pour l'irrigation de 272 ha (Seggana, Oued Taga, Aïn Touta et N'gaous) et a entamé l'étude de faisabilité de 60 sites où pourrait être réalisée la construction de retenues collinaires pouvant mobiliser 9 millions de mètres cubes dont 11 financées par le programme Fonds Sud. Malheureusement ces retenues collinaires ne sont pas encore opérationnelles et enregistrent un retard à l'exception de celle de Oued Taga dont les travaux de construction se poursuivent d'une manière acceptable. La même observation est faite concernant les eaux du barrage de Koudiat Medouar qui ne sont pas exploitées et qui sont destinées à l'irrigation d'une superficie agricole estimée à 29 000 h. "L'accroissement du rendement à l'hectare dépend de l'irrigation", s'accordent à dire tous les techniciens et les agriculteurs interrogés. D'autre part, le rendement n'est pas élevé parce que le recours aux engrais et aux techniques modernes fait défaut. La culture des céréales est encore pratiquée d'une manière traditionnelle. La pauvreté de la plupart des agriculteurs et leurs connaissances très limitées dans le domaine de l'agriculture n'ont pas contribué à des rendements élevés. Des labours aux moissons, les champs sont livrés à eux-mêmes. "On gratte la terre et on attend l'été pour la récolte", fait observer un technicien agricole. Rares sont les fellahs qui accordent de l'intérêt à l'entretien du sol. Même l'opération des labours est pratiquée d'une manière désinvolte. Elle se limite uniquement au passage du cover croop. Les labours préparant les semailles d'automne ne sont pas pratiqués. Les terres sont ensuite épuisées. Elles sont rarement laissées en jachère, ce qui explique leurs faibles rendements. L'absence des conseillers agricoles sur le terrain en est aussi une cause. Le manque et la vétusté du matériel agricole ont également, à l'exemple des moissonneuses-batteuses, entraîné ou occasionné aux fellahs des pertes conséquentes. "Faute de trouver une moissonneuse-batteuse pendant la période de maturation des céréales, j'ai perdu plus de 300 q", nous apprend Toumi Tayeb, un agriculteur de Oued Chaâba. D'autres fellahs ont vécu le même calvaire. Le sirocco et les orages qui se sont abattus sur la région ont évidé les épis de leurs grains. Le problème de la disponibilité des moissonneuses-batteuses risque de se poser cette année, à moins que des dispositions ne soient prises. D'une manière générale, la culture des céréales reste extensive et pratiquée sur de vastes surfaces avec un faible rendement. Aussi la question qui demeure posée est : A quand une culture des céréales intensive ?

Par B. B.
4) INSTANTANE / Le chant des sirènes

     Beaucoup d'encre et de salive ont coulé au sujet de la prolifération anarchique des marchés occasionnels. Les rues et les artères de la capitale sont squattées par de jeunes commerçants ambulants qui survivent dans un environnement où le chômage fait rage malheureusement. Agissant comme une éponge absorbante, cette activité procure une riposte à un mal désormais endémique. C'est devenu un lieu commun que de le rappeler. Dans ce négoce informel et incontrôlable, les méfaits, les inconvénients,voire les dangers potentiels sont légion. Pour ne pas forcer le trait ou assombrir la situation, je m'en tiens uniquement à toutes ces denrées alimentaires que l'on offre à la vente. Dans ces cavernes d'Ali Baba, il y a de tout : boîtes de conserve, chocolat, friandises, confiserie. Des produits de consommation périssables, sensibles qui requièrent un contrôle strict et une attention soutenue. On les retrouve entassés en vrac et livrés aux intempéries. Il y a là une permissivité qui étonne et surprend. Ces marchandises font planer des risques certains sur la santé du citoyen. Des complications graves sont à craindre. L'on s'interroge d'abord sur la provenance de ces denrées. Qui ravitaille ces marchands de fortune ? Quand on sait que la date de péremption n'est jamais prise en compte, on en devine d'emblée les conséquences. Les consommateurs sont responsables de leur santé. Ils ne doivent pas céder au chant des sirènes. leur vigilance est de mise.

Par Mohamed B.
5) INSTANTANE / Cupidon et Halloween

     Par petites touches discrètes, la fête de la Saint-Valentin rassemble sa juvénile cohorte pour sanctifier des idylles amoureuses. Cupidon décroche ses flèches et balaie des certitudes. Au vu de sa clientèle, le pieux apôtre doit certainement être un bel éphèbe plutôt qu'un austère anachorète vêtu de bure. Des jeunes d'Alger participent au rituel fait d'offrandes à leur dulcinée. Mais, il faut compter avec d'autres adeptes qui, eux, font monnayer l'eros grec de façon mirobolante. Le culte du Veau d'or est très friand d'aubaines et se nourrit de copieuses ristournes, d'amples profits. Chacun voit midi à sa porte, a-t-on coutume de dire et les gardiens du dogme de l'immaculée pureté grincent des dents et se dressent sur leurs ergots. Ils mettent en garde leurs ouailles et vont fourrager dans les arcanes de la lointaine antiquité pour pourfendre l'humus païen de cette fête, sa laideur et ses souillures morales. On prend son bâton de pèlerin pour défendre la cause. Quant à nos vénérables gouvernants, sobres comme Job, austères comme Dracon, chastes comme saint Benoît, on leur conseillera de fêter Halloween pour ne pas être en reste. Elle leur sied à merveille avec son essence morbide, son humour noir. Ils n'auront même pas besoin de mettre des masques. Notre bréviaire festif ploie sous le fardeau des célébrations et des commémorations. Cela a au moins le mérite de faire vivre des mythes. Pourquoi faut-il s'en plaindre ?

Par Mohamed B.
6) GUELMA / La négation urbaine

      Depuis quelque temps, faire un petit tour dans la ville de Guelma devient un calvaire pour l'automobiliste. En effet, les routes sont dans un état de non-route (pour éviter l'adjectif lamentable n'ayant plus de sens car trop galvaudé), hormis peut-être une ou deux artères au cœur de la ville. Il y a quelques années, elles constituaient un modèle. Maintenant, la chaussée est pleine de trous et de crevasses.

     L'été dernier, lors de la visite de Bouteflika, en certains endroits, elle a subi revêtement sur revêtement, le travail a été bâclé, si bien que la chaussée voit, aux premières pluies, son fard fondre comme neige au soleil. Malheureux sont les automobilistes qui, à chaque détour, laissent sur la route toutes leurs économies. Pour une fois, le piéton peut soupirer : "Heureux qui comme moi ne possède pas de véhicule !" En plus des nids-de-poule, le nombre effarant de dos d'âne et leur conception montrent le degré d'irresponsabilité, de négligence et de je-m'en-foutisme de certaines "zotorités". La preuve : au carrefour de la cité Oued Lamiz, il y a même un dos d'âne au niveau d'un panneau stop ! Les automobilistes doivent donc éviter les trous et passer de force sur les bosses. Un trou, une bosse, un autre trou. Et vas-y, accélère, décélère… Les automobilistes ne sont pas au bout de leurs peines. Ils n'ont plus de repère, ils circulent et s'arrêtent au hasard, au risque d'être verbalisés à tout moment. En effet, plusieurs panneaux de signalisation tombent ou sont arrachés par quelques malveillants, et ils ne sont pas remplacés. Les rues Mohamed Khemisti, Mokhtar Khelil, Malika Bouzit, pour ne citer que celles-là, ont perdu leur panneau de sens interdit. Certains panneaux de stationnement interdit ne sont pas installés comme au bout du boulevard Souidani Boudjemaâ. Là où il y a les taxis aussi, les automobilistes sont fréquemment "sabotés". Ce boulevard est encombré de taxis, et on assiste à d'incessantes navettes menaçant les piétons. Les panneaux interdisant la circulation des camions et autres véhicules poids lourds n'existent pas, comme à Bab Skikda ou au boulevard de Oued Lamiz, de sorte qu'on voit des carrousels de camions à longueur de journée sillonner ces artères avec tout ce que cela comporte comme désagréments et dangers pour la population. Pas uniquement des camions, mais aussi outre les bus, des tracteurs et autres engins qui traversent les cités résidentielles à toute heure de la journée et de la nuit. Ils passent en trombe ou laissent vrombir leur moteur tôt le matin.

      Cités résidentielles ou fermes agricoles ?

     Une sarabande de mécaniques bruyantes et dangereuses pour dorloter les riverains ! Quant à la conduite, pour en avoir une idée, il n'y a qu'à compter le nombre d'accidents en ville. D'aucuns ont rêvé ou rêvent encore d'acheter un lot de terrain et d'y construire une petite villa avec des tuiles rouges et un jardin, bref un lieu (de rêve, se serait trop rêver) où il fait bon vivre et où l'on peut se reposer dans le calme et la sérénité. Certains ont réalisé leurs rêves et des lotissements ont vu le jour dans toutes les villes et villages du pays, de belles villas, avec pour certaines un beau jardin et même une piscine ! Cependant beaucoup de constructions n'ont aucune apparence de villa ou même de logement décent ; aussi, la plupart des cités donnent à voir et à entendre plus un remue-ménage de fermes qu'un havre de paix propre aux cités résidentielles. Pour certains, le garagisme est le stade suprême de l'urbanisme. Et les garages, en veux-tu, en voilà ! Plusieurs rideaux de fer sur la façade donnent sur des boulevards, comme à la cité 19 Juin et ses diverses extensions. On lève le rideau, on s'attend à une belle vitrine ou devanture joliment achalandée de produits à vendre ! Et bien, c'est soit la pénombre d'un garage vide soit un tracteur qui vous regarde avec des trous à la place des feux. On a donc affaire à des fermes en plein centre-ville. Des magasins où l'on entrepose divers produits agricoles. Des magasins d'où sortent chaque matin des animaux… de ferme. Et surtout les vaches qui s'en vont paître dans les décharges publiques. A la cité Aïn Defla, l'un des propriétaires de ces vaches s'en occupe avec amour ! Chaque matin, devançant ses bêtes, il déchire les sachets contenant les ordures pour qu'elles farfouillent dedans. Conséquence : une vache a avalé une seringue, qui s'est accrochée dans sa gorge. Un vieux, ayant été un véritable éleveur, respectant les animaux, a enfoncé sa main dans la gorge de la vache et la lui a enlevée. Etant absent, son proprio ne s'en est évidemment pas rendu compte. Des vaches, des moutons, des chèvres, enfin des animaux domestiques, qui se gavent d'ordures, alors que de quelque côté que l'on sorte de la ville, il y a des pâturages verdoyants à perte de vue! Ces bêtes s'aventurent même dans les marchés des fruits et légumes, boulevard du Volontariat, la cité Aïn Defla, El Hadj M'barek, etc. Des marchés de fortune faits avec des tôles de zinc, celui du boulevard du Volontariat et celui d'El Hadj M'barek ont même été réalisés il y a quelques années par l'APC, s'il vous plaît ; elle qui doit éradiquer ce genre de construction ! Quant aux décharges parsemant les coins de rue, mieux vaut ne pas en parler… Voilà juste un pan du voile levé sur Guelma de l'année 2004. Les nostalgiques de Guelma du lendemain de l'indépendance doivent sûrement broyer du noir.

Par A. Boumaza
7) NOTRE-DAME D'AFRIQUE / Une route qui nuit aux automobilistes

     Il est devenu d'une évidence niaise de dire que le piètre état de certaines des routes de la capitale contribue à endommager les véhicules.

     Un chauffeur de taxi me disait l'autre jour sur un ton ironique : "Si par le passé, on évitait les nids-de-poule pour ne pas endommager le véhicule, maintenant, il faut choisir lequel qui cause le moins de dégâts." En effet, certaines voies de communication ou dessertes sont difficilement carrossables tant elles sont truffées de trous, de crevasses et autres excavations, à cause de l'affaissement de la chaussée mal remblayée et médiocrement bitumée. Et les exemples sont légion, à l'image du tronçon Bab El-Oued - Z'ghara dont l'état est, le moins qu'on puisse dire, dangereux, car au niveau de la polyclinique de Bab El Oued, un trou béant qualifié de "nid-d'autruche" obstrue non sans danger la circulation routière. Le comble, c'est que ni les services de la voirie de la commune ni Asrout ne semblent s'en inquiéter outre mesure. Ainsi, les automobilistes souffrent de ce manquement qu'ils assimilent à du mépris de la part des autorités locales qui ne daignent, elles, asphalter la voie menant à la basilique Notre-Dame d'Afrique que pour les cortèges des officiels.

Par Madjid T.
8) INSTANTANE / Éternelle escalade

     Sincèrement, il en coûte d'évoquer même succinctement le lancinant problème des ascenseurs dans une capitale édifiée dans un respect quasi aveugle des règles de l'urbanisme. Une folie furieuse, manœuvrant comme une phalange grecque, eut raison de tout. Alger finit par ressembler à ces villes dirigées par le "génie" d'un conducator ou d'un caudillo chamarré. Il faut observer un malade chronique, un vieillard fourbu escalader un immeuble, étage par étage. Une besogne ardue, inutile. La sueur perle sur le front, le rythme est haletant. Pour beaucoup, le calvaire est réel, fastidieux et néfaste pour la santé. Il faut avoir le jarret solide et les jambes fortes pour subir l'épreuve quotidienne. Réflexion faite se peut-il que dans une cité entière, les ascenseurs ne fonctionnent plus depuis des lustres ? Hormis quelques îlots qui ont échappé comme par miracle à la furie des hommes. Les autorités, qui tiennent tant à l'image qui opère tel un sortilège, ne sentent-elles plus que la coupe est pleine ? Rien n'est fait pour réparer cet outrage monumental. Comme Ponce Pilate, on s'en lave les mains. Pourtant, ces machines, qui pourrissent dans l'indifférence générale, peuvent encore rendre de fiers services à tout le monde. Faut-il des cris stridents et des suppliques ardentes pour conjurer cette "malédiction". Réparer un ascenseur n'est pas un luxe inaccessible ou onéreux. C'est un simple geste de bon sens.

Par Mohamed B.
9) FOCUS / Quand le sexe faible s'en mêle

      Depuis le temps que les quartiers de la ville du Vieux-Rocher ressemblent aux quartiers peu fréquentables du Bronx et de Harlem à New York les agressions sont devenues monnaie courante. Le débat sur la sécurité que s'apprête à abriter la ville de Constantine est dans ces circonstances le bienvenu, et les participants à cette rencontre sont appelés à réfléchir sur les mécanismes à mettre en place pour atténuer ce phénomène à défaut de l'éradiquer à grand renfort de mesures dissuasives, car encore une fois la prévention vaut mieux que le traitement. Il est clair qu'à ce stade de la recrudescence des agressions et autres forfaits innommables, l'attention des citoyens sera attirée par cette "initiative" ainsi que par les résolutions ou au moins les recommandations qui en découleront. Il est vrai que le phénomène de l'insécurité est en train de prendre des proportions démesurées. Pis encore, la violence engendrant la violence, beaucoup de nos concitoyens ont décidé de s'armer, et les petits couteaux sont en passe de devenir le cadeau par excellence des grandes occasions. D'ailleurs, une scène peu anodine a eu lieu samedi dernier au lieu dit Pyramide où une demoiselle a brandi un petit couteau pour répondre au harcèlement incessant d'un jeune homme qui n'en croyait pas ses yeux. Quoi qu'on pense, cette réaction d'autodéfense a eu pour effet immédiat de démotiver l'agresseur.

Par H. Zouaoui
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LES ECHOS DIVERS
Par les VIGIES DU NET
1) Dalil Boubakeur : "qu'est ce qu'il en sera demain?"

AFP 18/01 12:57 :
Le recteur de la Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, s'est interrogé dimanche sur France Inter sur "ce qu'il en sera demain ?", au lendemain des manifestations qui ont réuni plus 20.000 personnes dans toute la France, pour dénonçer le projet de loi sur la laïcité à l'école.

"Il y a un an, a dit M. Boubakeur, président du Conseil français du culte musulmans (CFCM), nous avons dit que nous assistions à une déferlante islamiste dont les effets avaient touché les élections du CFCM. Aujourd'hui, nous constatons que cette déferlante, loin de rester dans ses cantonnements, est capable de réunir du monde et de défiler".

"Qu'est ce qu'il en sera demain, c'est la question que je pose?", s'est-il interrogé, estimant qu'il est urgent "de donner les moyens d'expression à cette majorité de musulmans" qui ne se reconnaissent "ni dans les dernières élections au CFCM, et encore moins dans ce qui se passe aujourd'hui".

M. Boubakeur a toutefois estimé que "dix, vingt mille, même quarante mille personnes, comme on en parle aujourd'hui, ça représente quoi? 1%, même pas, de la communauté musulmane de France".

Dans le Parisien-Dimanche, M. Boubakeur appelle "les modérés à sortir de l'ombre et à prendre à leur tour la parole". "Des gens, ajoute-t-il, ont défilé avec des aspirations hétérogènes et contradictoires". M. Boubakeur y voit "une manifestation de colère qui ne représente en rien l'islam de France".

Après ces manifestations, il craint "que l'opinion publique française se raidisse et doute un seul instant que le vrai islam de France", celui qu'il défend, "avec l'immense majorité des musulmans, est profondément respectueux de la société républicaine et laïque".

Le CFCM n'avait pas appelé à manifester et M. Boubakeur avait même déconseillé aux musulmans de le faire. Dans un communiqué à l'AFP, il indiquait samedi soir que "les appels au calme réitérés par le CFCM" avaient "sans doute réduit l'ampleur de cette manifestation dont le nombre aurait été décuplé sans cela".

(envoyé par Bertrand)

2) Insultes antisémites contre la chanteuse Shirel lors d'un concert à Macon

PARIS, 1er fév (AFP) 2004
La chanteuse Shirel a été la cible d'insultes antisémites samedi soir, lors d'un concert à Macon, a dénoncé dimanche à l'AFP le président du Conseil représentatif des institutions juives de FranceRoger Cukierman.

La préfecture de Saône-et-Loire a confirmé à l'AFP ces "propos antisémites" qui ont été proférés devant la gare de Macon où se tenait le concert organisé dans le cadre de l'opération "Pièces jaunes" en présence de 5.000 personnes, dont Bernadette Chirac et David Douillet.

Selon le président du CRIF, qui s'est entretenu avec Shirel, fille de Jane Manson, "une trentaine de jeunes maghrébins, installés aux premiers rangs, ont commencé à insulter Shirel aux cris de + sale juive, mort aux juifs, on vous tuera + au moment où elle pénétrait sur scène et ensuite, pendant qu'elle chantait".

Gilles Lagarde, secrétaire général de la préfecture de Saône-et-Loire, a déclaré que ces "propos antisémites" ont été lancés au moment où Shirel interprétait une chanson intitulée "Jérusalem", "par un petit groupe de très jeunes adolescents". La menace "mort aux juifs" aurait notamment été proférée, selon M. Lagarde.

"Cela semble avoir été des cris très isolés (...) les policiers n'ont pas entendu, il y avait beaucoup de bruit", a ajouté M. Lagarde, précisant que "la chanteuse a entendu et s'en est émue auprès de l'épouse du chef de l'Etat". "Nous prenons les choses très au sérieux", a poursuivi M. Lagarde, "une enquête va être ouverte, nous cherchons à identifier ce petit groupe de jeunes adolescents".

"Je suis profondément choqué, a déclaré M. Cukierman, et j'ose espérer que des actions judiciaires seront entamées contre les voyous qui se sont comportés de cette manière-là". Selon lui, Shirel va porter plainte lundi.

Le président du CRIF a souligné que l'incident de Macon était intervenu "en même temps que la soirée du CRIF à Paris" en présence du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, "où l'on parlait d'antisémitisme et de la volonté du gouvernement de lutter contre ce cancer".

Interrogé par l'AFP, David Douillet, parrain de l'opération "Pièces jaunes" depuis huit ans, a déclaré qu'un petit groupe de six ou sept personnes, assez agitées, avait été repéré avant cet incident mais que les organisateurs avaient hésité à faire intervenir la police en raison du très grand nombre des spectateurs, "par peur de mettre le feu aux poudres".

Le champion olympique de judo, qui n'a pas entendu les insultes, a expliqué que la "chanteuse était très choquée" et qu'elle avait été réconfortée par Mme Chirac. Il a qualifié cet incident de "choquant et condamnable".

La chanteuse Shirel a été l'une des interprètes du rôle d'Esmeralda dans la comédie musicale de Luc Plamondon "Notre Dame de Paris", l'un des plus gros succès musicaux en France de ces dix dernières années.

NDLR: C'est le boomerang de la soirée des Présidentielles, où , face à J. Chirac et son épouse impassibles, 2 drapeaux Algérien et Tunisien étaient agités sans cesse devant la tribune. La note à payer ne se fera pas en petites pièces jaunes.

(envoyé par Pierre Barisain)

3) "Faits et documents"

Lu dans le dernier "Faits et documents" d'Emmanuel Ratier, n° 168, ( BP 254-09, 75424 Paris cedex 09).

1/ " Le décret, signé le 7 février, convoquant le corps électoral pour l'élection présidentielle algérienne, du 8 Avril, précise que , pour se porter candidat, il faut être âgé de plus de 40 ans, " jouir uniquement de la nationalité algérienne d'origine" ( ce qui élimine tout naturalisé à se présenter), et être de confession musulmane". Fin de citation

A part ça, l'Islam est tolérant et c'est la faute de l'OAS si les Pieds noirs ont fait leur valises. Sarkhosy va leur donner des cours intensifs de discrimination positive.

2/ " Après les événements du 11 Septembre 2001, les médias avaient rapidement fait état, photos à l'appui, de la découverte miraculeuse, à quelques mètres du World Trade Center, du passeport de Mohammed Atta, considéré comme le chef des pirates de l'air qui avaient écrasé deux avions sur le WTC. Le très important réseau télévisuel CBS du 27 janvier ( repris uniquement par Associated Presse) a révélé ( plus de deux ans après le 11 Septembre) qu'un autre passeport d'un autre terroriste avait tout aussi miraculeusement été retrouvé à proximité des ruines du WTC, celui de Stam-Al Sugami". fin de citation.

On savait que les boites noires devaient résister une heure à 1000 degrés, mais des passeports aussi ignifugés relèvent de la haute technologie que seuls les pays du Moyen Orient détiennent.

(envoyé par Pierre Barisain)

4) Toujours dans "Faits et Documents n° 168:

" Barbara Walters est une journaliste américaine très connue, un peu l'équivalent de Claire Chazal chez nous. Plusieurs années avant la guerre en Afghanistan, elle avait écrit un article sur l'égalité des sexes à Kaboul, notant que les femmes marchaient respectueusement à 10 pas derrière leur mari.
Elle est revenue récemment à Kaboul et a remarqué que les hommes marchaient désormais à plusieurs pas derrière leurs femmes. La journaliste s'est alors approchée d'une des femmes afghanes et lui a dit, devant les caméras: " C'est merveilleux ! Pouvez vous dire au monde libre, ce qui a permis aux femmes ce renversement des rôles ?". Et la femme a répondu: " Ce sont les mines anti-personnels ."
(envoyé par Pierre Barisain)

5) Injuste et honteux

Éditorial (Edition du 7/2/2004) Liberté - Algérie
Par Farid Alilat
En Algérie, on ne condamne plus le terrorisme islamiste et on oublie de présenter les condoléances aux familles de victimes et de rendre hommage aux soldats morts les armes à la main.
Voici donc la réponse du GSPC à l’opération menée par les troupes de l’armée à In Salah : 5 policiers déchiquetés par une bombe à Boghni. Ceux qui se gaussaient à propos de l’accalmie “retrouvée” ou, pire, “de la fin du terrorisme” sont malheureusement rattrapés par la réalité macabre. L’islamisme armé garde intacte sa capacité de nuisance.

NDLR: L'Algérie confrontée à une reprise du terrorisme, découvre ce que nous dénonçons en France depuis 42 ans. On décore les porteurs de valises, on accuse de torture les soldats à longueur d'émissions , on condamne le chef d'Etat Major qui réplique, et on s'étonne de la liquéfaction du pays.

(envoyé par Pierre Barisain)

6) ATTENTAT TERRORISTE CONTRE LES GENDARMES A TOUDJA (BEJAIA)

Le GSPC revendique à partir des Etats-Unis
Par Salima Tlemçani
L’organisation criminelle de Hassan Hattab vient de revendiquer les derniers attentats commis en Kabylie par le biais d’une publication diffusée sur le site Web du parti dissous (fis-info.net), hébergé, selon des experts informaticiens, dans la ville de Saint-Louis, capitale du Missouri aux... USA.
Dans ce communiqué daté du 7 février dernier, la «commission information» du GSPC a commencé par rendre hommage aux «combattants salafistes de la guerre sainte, aux Philippines, en Irak, en Arabie Saoudite, au Cachemire et en Tchétchénie», avant d’énumérer ce qu’elle a qualifié d’«opérations de combat contre le pouvoir renégat, suppôt des sionistes et des chrétiens». Il s’agit des attentats commis contre les cinq policiers à Boghni, un citoyen qualifié de «harki», à Cap Djenet, deux militaires, un garde communal et un citoyen (qualifié également de suppôt) à Tigzirt.
Le GSPC a également revendiqué l’assassinat des deux policiers dans le quartier populaire de Belcourt, à Alger, en décembre 2003.

(envoyé par Luc Demarchi)


Que sont mes amis devenus
par Mme Doris NATALI-BRAVIN
Envoyé par M. Gabriel Chaudet

Paru sur la Revue "Trait d'Union" N°48

Que sont mes amis devenus
                    que j'avais de si près tenus et tant aimés...
(Rutebeuf)
Mes Amis disparus,
Mes Amis emportés par le vent de l'Histoire,
Mes Amis dispersés aux pointes de l'Étoile
Dont les six branches sont les six clous de mon cœur.
je cherche à jamais au fil des vertes routes
De la Flandre brumeuse au rougeoiement des sables
De l'odeur des terrils aux senteurs de la mer
Mes Amis disparus,
Mes Amis emportés
Que je nommerai sans qu'il vous souvienne
Que je nommerai dans un bruit de peine
Dans un bruit de cœur et de litanies
Car Ensemble
Nous avons rompu le pain de patience,
Nous avons mordu les raisins d'enfance
Nous avons cueilli avec la jeunesse
L'Orange et la palme
Nous aurions voulu partager ensemble
Le vin des Vieux jours
Mes Amis que je nomme,
Mes Amis qui mourront loin de moi
Mes Amis qui ne viendront pas
Accompagner l'ultime route
Mes Amis disparus
Mes Amis déjà devenus
Fantômes.
je fus autour de vous d'amitié toute chaude
Nos mains serrées si fort ont gardé la chaleur
je me souviens de vos visages,
Comme je me souviens des plages
Et des vagues de notre Mer
Comme je tiens l'odeur des roses
Mêlée au philtre des jasmins
L'odeur d'encens - miel et cire -
Des reposoirs du Jeudi Saint,
Des sentiers qu'on ne peut plus dire,
Ils sont au fond de nos matins
Nos sources et notre Richesse
Mes Amis dispersés
je vous chante
Mes Amis inconsolés je vous trouve
Appuyés au front de mon souvenir
je suis autour de vous, mes Amis de Toujours
Et je vous nommerai tout au long de ma vie
Et l'Étoile à six feux enferme mes Amours.

Doris NATALI-BRAVIN
(Constantine - Ajaccio)


SOUVENIRS
Pour nos chers Amis Disparus
Nos Sincères condoléances à leur Familles et Amis


Mme Betty CASALA
Mlle Véronique et Caroline, ses filles
Mme Isabelle Casala-Yvanne, sa maman
Sa nombreuse famille et amis de Constantine et d'ailleurs,
ONT la profonde douleur de vous faire part du décès de M. Christian CASALA, survenu le 9 février à Dakar (Sénégal) dans sa 56ème année.

CHRISTIAN CASALA

Né en 1948 à Constantine en Algérie, Christian CASALA a passé son enfance dans ce qu'il appelait avec grande fierté " son pays " avant de rejoindre comme tant d'autres, suite aux évènements, la mère patrie.

Déjà une grande souffrance lorsqu'il perd sa maman à l'âge de 4 ans, mais quitter l'Algérie lors des évènements laisse une trace indélébile.

Il poursuit alors ses études en France, mais il lui manque le soleil.
Il le trouvera d'abord à travers une jeune infirmière, Betty, sa future épouse et ensuite ses deux filles Véronique et Caroline.

Durant 13 ans il fera partie, à Paris, de la 3ème brigade Territoriale mais l'appel du soleil africain, avec l'aide de sa nouvelle famille, lui permettra de s'installer définitivement au Sénégal.
Son savoir-faire, son sérieux, sa droiture, lui ont permis de diriger durant 18 années la Société de Transports Déménagements Internationaux Christian CASALA qui portera son nom. Ce fut pour lui une grande réussite et une immense fierté.
Sa notoriété ne s'arrêtera pas là :
Depuis 5 ans il s'est dépensé sans compter aussi bien à l'aménagement de la zone amodiée de Deby au nord du Sénégal que dans diverses Associations dont l'Association de Chasse et de Tir au Sénégal et celle dont son épouse Betty s'occupe, le Club International Féminin.

Christian CASALA a toujours fait preuve, avec discrétion, d'une grande disponibilité, de bonté, de générosité, de gentillesse, de gaîté, envers nous tous.
Par le biais d'INTERNET, il faisait partager, au-delà des frontières, son humour et sa joie de vivre.
Mais tout ce rayonnement, il le doit aussi à sa tante, Isabelle CASALA YVANNE, devenue sa mère adoptive.
Dieu l'a rappelé auprès de lui, trop tôt pour les siens.

Messe de requiem pour notre Ami Christian Casala

Cathédrale de Dakar le 11 février 2004

J'ai eu rarement l'occasion de rencontrer Monsieur Christian Casala, mais son nom m'était connu comme il l'était d'un grand nombre de Dakarois et de Sénégalais, non seulement du fait de ses activités professionnelles, mais à cause de ses multiples actions de solidarité. Je me suis demandé quelle était l'origine de ce rayonnement. Je crois avoir trouvé la réponse dans la lecture d'une brève notice biographique.

Christian Casala a connu très tôt la souffrance, notamment à travers deux épreuves qui l'ont marqué pour la vie. Dès l'âge de quatre ans, au moment où un enfant est déjà capable de comprendre ce qu'est la vie, il a perdu sa maman. Privé de l'amour maternel, il a connu ensuite l'épreuve du déracinement. Les évènements l'ont obligé à quitter l'Algérie où il est né et qu'il appelait avec grande fierté " son pays ", un pays où régnait, comme peuvent en témoigner ceux qui y ont vécu, une grande chaleur humaine. Il a néanmoins réussi sa réinsertion en France, sa Mère Patrie. Il a eu pendant treize ans des activités professionnelles. Mais le soleil africain lui manquait et c'est librement cette fois qu'il a de nouveau émigré pour s'installer au Sénégal. Est-ce cette expérience d'un double déracinement avec tous les soucis moraux et matériels que cela représente qui lui ont inspiré de monter cette entreprise de déménagement grâce à laquelle il a pu faciliter à ses clients leur changement de résidence. Grâce à son savoir-faire, sa conscience professionnelle et sa disponibilité, sa réussite professionnelle a été pour lui une grande et légitime fierté.

A travers ses épreuves et les difficultés de sa vie, Christian Casala a fait une autre expérience : celle de la solidarité et de l'amour fraternel. Privé de sa mère, il a eu la chance d'être accueilli et éduqué par une mère adoptive, sa tante isabelle Casala Yvanne, grâce à laquelle la chaleur d'un véritable amour maternel ne lui a pas manqué. Et privé du soleil algérien, il a trouvé en France un autre soleil, celui que son épouse Betty a constitué pour lui, ainsi que ses filles Véronique et Caroline. Que ce soit pour vous Madame, une consolation dans votre épreuve : jusqu 'au bout de son existence terrestre, votre époux a eu la joie d'être entouré de votre amour et de celui de vos filles.

Si brutal qu'ait été son passage sur ce que l'on appelle d'une expression pleine d'espérance, " l'autre rive ", celle où après une traversée plus ou moins difficile, on aborde la Maison du Père, si brutale qu'ait été cette dernière migration donc, nous avons confiance qu'elle n'a pas pris Christian Casala au dépourvu. Comme nous venons d'entendre Saint jean nous le dire, devant Dieu il avait le cœur en paix. Croyant, il s'est efforcé pendant toute son existence terrestre d'obéir au double commandement qui n'en fait qu'un : avoir foi en Jésus-Christ et nous aimer les uns les autres comme il nous l'a commandé.

Car l'amour de Dieu est inséparable de l'amour des hommes. Si nous croyons que Dieu est le Père de tous les hommes, pour mériter d'être appelés ses enfants, nous devons nous aussi aimer tous nos frères. La parabole que nous venons d'entendre dans la bouche de Jésus s'applique pleinement à Christian Casala. Dieu ne lui a pas ménagé les talents, mais il n'en a pas gardé le bénéfice pour lui seul. Ces talents lui ont permis de disposer de moyens matériels qu'il a mis généreusement au service de son prochain. Cette générosité a été dans maintes circonstances la confirmation de la sincérité de son amour pour Dieu et pour les hommes.

Au cours de ses cinq dernière années, Christian Casala s'est dépensé sans compter aussi bien à l'aménagement de la zone de Deby au nord du Sénégal que dans diverses Associations dont l'Association de Chasse et de Tir au Sénégal et a soutenu votre action, Madame, au sein du Club International Féminin. Tout cela il l'a fait avec une grande discrétion, une grande disponibilité, avec bonté, générosité et gentillesse et même gaieté, un humour, une joie de vivre qui , grâce à Internet, rayonnait au-delà des frontières.

Toutes ces qualités lui ont permis de se sentir chez lui dans ses patries successives et d'y être toujours attentif aux besoins de ceux qui l'entouraient. Partout il a été " l'intendant fidèle et sensé " que Jésus loue dans la parabole que nous venons de lire. Nul doute que ces qualités l'ont préparé à réussir sa dernière migration et à entrer dans sa patrie définitive.

Une des prières de la liturgie des funérailles nous invite à " penser à tout ce que nous avons vécu avec celui qui nous a quittés, à ce qu'il est pour nous, à ce qu'il est pour Dieu ". Pour Dieu, Christian Casala est " l'heureux serviteur que de son maître, en arrivant à l'improviste a trouvé à son travail " et qu'il a invité à entrer dans la joie. Que pur nous, il reste celui qui nous a donné l'exemple de la charité fraternelle qui est la meilleure preuve de l'authenticité de l'amour pour Dieu, car, comme nous avons entendu Saint Jean nous le dire tout à l'heure " celui qui est fidèle au commandement de l'amour fraternel demeure en Dieu et Dieu est en lui "

Laissez-moi citer pour terminer un passage d'une profession de foi faite par une grand ami, Albert Chambon, que certains d'entre vous ont connu lorsqu'il était en 1958, conseiller diplomatique du haut Commissaire : " A l'heure de ma mort, je sais qu'en dépit du déchirement que je ressentirai à quitter la terre et ceux que j'aime, une espérance restera en moi, faite de soif d'absolu et d'infini qui, toute ma vie, m'a habité, comme elle habite tout être humain, et que je n'ai pu étancher ici-bas. L'espérance aussi sera en moi de retrouver ceux que j'ai aimés, qui m'ont aimé et sont partis avant moi. C'est à travers notre amour commun, je le crois, que nous trouverons, ensemble et à jamais, l'amour de Dieu "

Père Joseph Roger de BENOIST




La famille de feue Madame Joséphine Huet nous fait part de son décès survenu à Beauvoir-sur-Mer (Vendée) le 4 janvier 2004.
Notre mère avait pris une part active au sein de la chorale de l'église Sainte-Anne de la Colonne et aux < Enfants de Marie > sous le ministère de l'abbé Brunier, avant de résider à Sidi-Mabrouk (Constantine) où notre père était mécanicien de route au dépôt des CFA.
Elle était la soeur d'Antoine Saliba (marbrier) et d'Auguste Saliba (entrepreneur de TP).
Ses enfants : Laurent, Claude et Hélène.




Gil Mojica vient de perdre un ami d’enfance avec la disparition de Claude Micheletti, âgé de 68 ans.
Coïncidence ou pas hier je reçois un mail de l’épouse, de Paul Giudici mon ami d’enfance âgé de 69 ans, m'annonçant qu'il s’était éteint victime d’une commotion cérébrale suite à une opération de l’aorte qui s’était bien passée d’ailleurs.
Il m’avait localisé sur le Net l’année dernière. Nous ne nous étions pas vu depuis l’Algérie soit + de 50 ans.
Il se plaisait à m’envoyer des histoires de chez nous.
Un bon vivant qui laisse dans la douleur une épouse, des enfants et des petits enfants qu’il adorait.
Comme vous le constatez notre Algérie s’effrite morceaux par morceaux au fil des années.
S’il n’y avait que par ce moyen, ma foi, on pourrait le supporter même si cela nous fait mal. Mais hélas mille fois hélas bien d’autres malheurs aussi douloureux sont venus, viennent et viendront s’ajouter tout au long de notre chemin de croix.
Ce drame, que certains prétendent ne pas en avoir été traumatisés, montre qu'ils sont d’une mauvaise foi évidente ou alors qu'ils ne se sont pas laver les yeux depuis plus de 40 ans.
Et il reste de moins en moins de combattants pour la sauvegarde notre mémoire.
Des sous charlot ! ….. Clamés à longueur d’années et à grand cris ne nous rendra pas notre pays ou retrouver notre identité et encore moins d’empêcher ceux qui nous haïssent de nous gommer pour sauver leurs fesses..
On ne peut tout imputer à nos descendants, d'autant que la société fait tout pour briser le lien familial au profit du " lien social".
Tout est fait pour rompre le lien et la transmission génétique et patrimoniale.
C'est le fameux " Du passé faisons table rase" des marxistes.
C'est pourquoi l'Islam monte, car eux, refusent cette donnée. Le Catholicisme lui, a pactisé avec la franc maçonnerie et c'est toute cette " dérive" qui va aboutir à l'euthanasie, puis l'élimination des vieux, la sélection eugénique, etc...
Ceux qui doivent se marrer dans leur tombe ou en enfer, c'est : Marx, Hitler et De Gaulle!...
PAIX pour tous nos Amis



MESSAGES
S.V.P., lorsqu'une réponse aux messages ci dessous peut, être susceptible de profiter à la Communauté, n'hésitez pas à informer le site. Merci d'avance, J.P. Bartolini

Notre Ami Jean Louis Ventura créateur d'un autre site de Bône vient de créer une nouvelle rubrique d'ANNONCES et d'AVIS de RECHERCHE qui sera liée avec les numéros de la seybouse.
Après avoir pris connaissance des messages ci-dessous,
cliquez ICI pour d'autres messages.
sur le site de notre Ami Jean Louis Ventura


De M. Marcel Marty

Nous menons actuellement sur le principal bienfaiteur de notre université, Me Maurice Garrigou, ... né bônois ! Né en 1846 ("rue Rovigo" dit son acte de naissance), Maurice Garrigou, devait, en effet, après avoir rejoint l'Université de Toulouse, devenir l'un des principaux notaires de Toulouse, et émettre le souhait, à sa mort, de faire oeuvre de bienfaisance pour cette université qui l'avait accueilli.
Comme nous ravivons actuellement la mémoire de cette personnalité toulousaine, il nous a semblé utile de voir ce qu'on pouvait trouver sur la ville qui l'avait vu naître, qui avait abrité son enfance et son adolescence.
Aussi toutes les informations et les documents (textes ou illustrations) que vous pourriez nous communiquer nous seront très utiles.
En effet, combien pouvait compter cette ville, en 1846, qui ne devait sans doute être qu'un bourgade ? M. Garrigou père n'en était-il pas l'unique notaire ? Son établissement (sans doute tout récent, en 1846 !) et sa fonction n'étaient-ils pas en relation avec la cession de terres aux colons? A quoi pouvait bien ressembler la "rue Rovigo" ? Existe-t-elle encore aujourd'hui ?....
Autant de questions que, vous l'imaginez, nous nous posons en repensant à cet "inconnu célèbre", dont le nom est encore bien vivant ici, notamment grâce à la bibliothèque (bibliothèque de la Faculté de Droit) que son nom permit de créer !
Je me permets de vous remercier à l'avance pour vos réponses.
Bien cordialement,
M. Marty, Conservateur SCD / Service des bibliothèques de l'université
Université de Toulouse 1
Adresse : Marcel.Marty@biu-toulouse.fr

De M. Jean Pierre Liaud

Je me présente : Je m'appelle Jean Pierre Liaud, retraité. Je suis né à Bône le 02.07.1931. Mon père, gendarme, a été nommé à Herbillon de 1927 à 1946.
Je peux dire que j'ai passé toute mon enfance dans ce petit village situé entre Bône et Philipeville.
Incidemment, en lisant les pages du site. J'ai rencontré le nom de Mme Micalef. Figurez vous que cette famille Micalef m'était très connue à Herbillon.
Pouvez-vous me contacter, si vous avez des infos sur cette famolle que j'aimerai retrouver.
Adresse : liaud.philipe@wanadoo.fr

De Mlle. Natacha Fauvy

Je viens de trouver la chronologie des attentats F.L.N. pendant la guerre d'Algérie.
Mon père est un des douze enfants du Médecin-capitaine Marcel FAUVY, tué au cours d'un attentat, à Djidjelli le 12/06/1956.
Mon père avait dix ans cette année-là et la perte de son père, si jeune, l'a beaucoup touché.
Je demande si quelqu'un a de plus amples renseignements (ex: coupures de journaux) sur ce jour fatidique et ce qu'il est arrivé à mon grand-père.
Ma grand-mère n'en parle que très peu, surtout avec sa mauvaise santé actuelle.
Par avance, je vous remercie beaucoup pour moi et pour mon père.
Cordialement.
Adresse : natacha.fauvy@admin.sciences.univ-nantes.fr]

De M. René Rouby

Auteur d'un livre autobiographique "Otage d'Amirouch" primé par le Fifal de la Grande Motte en octobre dernier avec le prix "Témoignage^2003", je donne quelques conférences sur mon histoire dramatique que j'ai vècue en Grande Kabylie en 1959 en tant que prisonnier du sinistre Amirouche.
Les cercles algérianistes de Mont de Marsan, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Poitiers, plus les Pieds-Noirs de Picardie m'ont inscrit à leur programme. Si vous le souhaitez, je suis prêt à venir chez vous pour raconter mon histoire...
Voici mon adresse : René Rouby, les Cormorans n°51, 3 square Charles Gounod 60200 - Compiègne
Amicalement René Rouby
Adresse : rene.rouby@wanadoo.fr

De M. Patrick Borderie

Je fais des recherches sur l'école primaire de Bône les Salines.
Mon beau pére était maître dans cette école primaire et je ne trouve aucune archive sur celle-ci.
Nous avons en plus beaucoup de problème pour sa retraite, il n'a hélas gardé aucune trace de son passage dans cette école.
Si de votre côté vous pouviez me mettre en relation avec des personnes connaissant cette école, je vous serais très reconnaissant.
Cordialement Patrick BORDERIE
Adresse : patrick.borderie1@9online.fr

De M. Jean Michel Vigezzi

Je ne suis pas natif de Bône, mais de Bougie (personne n'est parfait !...).
Afin de compléter mon site Internet sur LE FRINGANT (P640) escorteur côtier de la Marine Nationale, je recherche tous documents le concernant (photos, films, articles de presse....) ainsi que d'éventuels contacts avec des anciens du bord, quelque soit l'année de leur présence à bord.
Ce bâtiment était basé à Mers El Kébir et était affecté à la SURMAR (surveillance maritime) durant toute la période de la guerre d'Algérie.
Merci d'avance à tous. Jean Michel VIGEZZI
Adresse du site : http://lefringant.ifrance.com
Adresse : jmvigezzi@aol.com

De Mme Jacqueline Cuicci

Je me croyais guérie, la découverte de votre site (Site de Bône de J.L. Ventura) me fait comprendre qu'il n'en est rien...........
J'étais au Lycée Mercier de 1955 à 1961, auparavant à l'école du Marché au blé. J'aimerais retrouver des amies de ce temps là et des photos de classe, ce serait formidable.
Je m'appelle Jacqueline CUICCI, j'habitais Cité Montplaisant à St Cloud.
Merci.
Adresse : jacquy.c@wanadoo.fr

De M. Joël Guyonneau
Je fais des travaux de recherche sur le 114e regt d'infanterie. J ai transcrit le carnet de campagne d'un chef de bataillon du 114e qui fait état de la mort du sous/lieutenant Henri VERNER né à Alger en 1895. j aimerais retrouver cette famille VERNER. Merci pour votre aide.
Adresse : joel.guyonneau@francetelecom.com

De Mlle Isabelle Teyssier

Je suis actuellement étudiante en maîtrise d'histoire à l'université Paris IV Sorbonne, et dans le cadre de mes études je travaille sur la Tabacoop de Bône de 1921 à 1964.
J'ai pu étudier de nombreuses archives grâce au concours de SEITA-Altadis.
Mais je recherche également des témpoignages sur les relations existant entre les planteurs et la tabacoop.
En espérant que vous puissiez m'aider, je vous adresse mes meilleures salutations.
Adresse : babelle_2001@yahoo.com

De M Robert Magniez

C'est à l'occasion de recherches que j'ai découvert votre site. En effet, mon épouse a toute sa famille Pieds Noirs et à ce titre, ses proches recherchent quelques souvenirs ou personnes les ayant partagées.
Ainsi Monsieur Max et Madame Suzanne Peyronnel (née Geoffre) recherchent des personnes ayant fréquenté
- pour Monsieur Peyronnel: l'École Mattera à Bône en 1936, le Lycée St Augustin (39-47), l'Institut Supérieur Industriel d'Algérie -l'Ecole Nationale des Travaux Publics- (47-51) Maison Carré sachant qu'il a résidé à Philippeville de 32 à 36.
- pour Madame Peyronnel (aux mêmes périodes) , le lycée Ernest Mercier à Bône, le Lycée St Augustin et la Faculté de Lettres/Droit à Alger.
Pour information le Père de Madame Peyronnel, Monsieur Geoffre a été Directeur de l'Hôpital de Bône jusqu'à la fin.
Comme je vous l'ai précisé plus haut, ces personnes sont en recherche de souvenirs, photos, témoignages et dans mes recherches pour eux, j'ai été impressionné par votre site et sa richesse. Peut être pourriez vous faire passer ce message ou les mettre en relation avec des personnes de votre connaissance susceptibles de les connaître ??
Je sers "d'intermédiaire", Monsieur et Madame Peyronnel ne disposant pas d'accès au net mais sont disposés à écrire et éventuellement à se déplacer .
Avec l'espoir que ces personnes puissent retrouver un peu d'eux mêmes grâce à vous.
Recevez mes salutations les plus ensoleillées depuis l'extrême Nord... de la France.
Robert Magniez
Adresse : robertmagniez@wanadoo.fr

De M. "ULYSSE"

Bonjour, Juste un petit mot pour prévenir les internautes assidus que les villes d’Alger, Constantine et Oran sont ouvertes sur :
http://www.heureux-qui.com/comme.html et attendent les inscriptions des gens qui vécurent dans ces villes.
N'oubliez pas de visiter la bibliothèque numérique gratuite du site,
Contactez vos amis passionnés d'histoire, et présentez leur :
http://www.heureux-qui.com/listing.php
Ceux de Mostaganem - Perrégaux - Port-aux-Poules - Saint-Denis-du-Sig, Rendez-Vous sur :
http://www.heureux-qui.com/listing.php
Amitiés, A bientôt.
Adresse : Ulysse : heureux-qui.com

DIVERS LIENS VERS LES SITES

Un site sur Bizerte http://lac-de-bizerte.chez.tiscali.fr/ de M. Christian Jung.
Un site sur La Calle http://perso.club-internet.fr/robert.portelli/ de M. Robert Portelli.

Un site sur la Marine http://lefringant.ifrance.com de M. Jean Michel Vigezzi.
Un arbre Généalogique http://geneweb.geneanet.org/jacthe de Mme Thérése Borg Epouse Sultana.
Un arbre Généalogique http://www.les-kappes.net de M. André Kappes.

De M. Jean Pierre Bartolini

RECHERCHE DE DOCUMENTS:
Je recherche, même des photocopies des N° de la revue "Les Grands Hommes Bônois" de M. D Giovacchini.
De même, je serais preneur des N° "de la Dépêche de l'Est", de la "Seybouse"
ou de tout autre publication Bônoise ou pas, comme : "Le Réveil Bonois"; " Le Ralliement"; "L'Indépendant de Constantine" ; "L'Oasis" ; "L'Akhbar" ; "Le Morbacher" ; "Le Courrier de l'Algérie"; "Le Commerce Algérien, de Sétif" ; "Le Sémaphore" ; "La Gazette des Abonnés" ; "L'est Algérien"; "Le Mahouna" ; "Le Progrés de l'Algérie" ; "Le Zeramna" ; "L'Electeur Libre" ; "Le Potache" ; "La Démocratie Algérienne" ; "La Dépêche de Constantine" ; "Démocratie" ; "Dépêche de l'Est" ; "Le Courrier de Bône" ; "La Liberté" ; "Le Petit Bônois" ; "Le Bônois" ; "L'Impartial" ; " Echo de Bône" ; "La Gazette Algérienne" ; "L'Avenir de l'Est" ; "Echo d'Hippone" ; "La Petite Revue Agricole" ; "Le Chêne Liège" ; "Les Clochettes Bônoises" ; ETC...
"Le Calvaire des Colons de 1848" de Maxime Rasteil.
Ces recherches sont faites pour sauvegarder numériquement, et faire connaître notre passé. Ce site en fait foi.
Il va de soi, que ces journaux devront être mis en lieu sur, accessibles facilement à tous (toutes communautés confondues d'hier et d'aujourd'hui).
Seules la connaissance et la diffusion permettront la sauvegarde de notre mémoire, de rétablir des vérités et de montrer au Monde que nos communautés vivaient trés bien ensemble.
Je remercie d'avance tous les chercheurs.


cliquez ICI pour d'autres messages.

ANNONCES
RECHERCHE
Du Groupe "Bône Elèves"
Edwige AGIUS et Andrée LAMPE remercient bien sincèrement tous les maillons de la chaîne d'amitié qui ont permis leurs retrouvailles (voir Seybouse février 2004).
Elles lancent un nouveau message pour retrouver d'autres amies de classe et notamment Annie COPPA, Jacqueline BOYER, Marie-Paule TUCCILO épouse CHANSON.

Autres recherches:
-Ghislaine SALIBA aimerait avoir des nouvelles de Gisèle ISCHIA (Champ de Mars - Vaccaro)
-Jacqueline MUSCAT désirerait retrouver toutes les copines de la promotion 54/58 de l'EN de Constantine
-Irène CADUC quant à elle recherche son amie Geneviève FARINACCI (Beauséjour - Vaccaro)

S'adresser à amye.berger@club-Internet.fr qui transmettra


ANNONCES
RECHERCHE

Je recherche des photos des Eglises d'Alger et de Bateaux, si possible en Cartes postales, sinon photos numérisées.
EGLISES D'ALGER :
Saint-Charles ; Notre Dame des Victoires ; Sainte Bonaventure ; Saint-Paul - Sainte Rita ; Sainte-Marie ; Saint-Louis ; Sainte-Anne ; Saint-Pierre ; Eglise Espagnole.
LES BATEAUX :
Le Liban ; Le Gouverneur Général Grévy ; Le Général Chanzy ; Le Timgad ; Le Charleroux ; Le Duc d'Aumale ; Le André Lebon ; Le Djebel Amour ; L'Adour ; L'El-Goléa ; Le Chouïa.
Je n'ai pas Internet, S.V.P., veuillez adresser vos réponses à M. Bartolini.
Merci d'avance.

MISE A JOUR DES RUBRIQUES
  1. Rubrique "Seybouse d'Antan" : Numéro 753 du 2 février 1860 envoyé par M. Pierre Latkowski
  2. Rubrique "Où sont-ils" : 2 Photos de l'Ecole Saint-Cloud envoyée par Mme. Paule Spitéri
  3. Rubrique "Où sont-ils" : Photo de l'Ecole Garibaldi Identification de M. Paul Pardigon
  4. Rubrique "Où sont-ils" : Photo du Lycée St-Augustin Identification de M. Max Peyronnel
  5. Rubrique "Photos" : 1 Planche de photos de M. Robert Portelli
  6. Rubrique "Photos" : 1 Planche de photos de M. Jean Michel Canicave
  7. Rubrique "Personnages, Sports" : 1 Page sur le Judo à Bône en 1962 de M. Gilles Groneiss
  8. Rubrique "Cuisine" : Recettes de la Socca, la Calentita, la Farinata de M. Jean Bernard Lemaire
  9. Rubrique "Généalogie" : Infos sur le Consulat de Bône du Fouineur
  10. Rubrique "Guerre" : L'affaire de Sakiet travail collectif
  11. Rubrique "Jeux" : Une évocation des Jeux d'enfance de M. Roger Sabaton
  12. Rubrique "Associations" : Mise à jour des calendriers de l'AEB d'Aix et de l'ABCT d'Uzès
  13. Proposition de Voyage à Saint Domingue

POUR RIRE - GAG AMERICAIN
Envoi de M. Jean-Pierre Ferrer
UNE PETITE DERNIERE pour la route

Chers amis,
pour rire, en attendant que notre saumon soit revenu en grâce...

Un vieil Arabe, qui a vécu pendant 40 ans dans l'Idaho, voulait cultiver des pommes de terre dans son jardin, mais de labourer la terre était trop difficile pour son âge.
Son fils unique, Ali, étudiait en France, donc il décida de lui envoyer un e-mail afin de lui expliquer la situation:

"Cher Ali, Je suis très malheureux parce que cette année je ne pourrai pas planter mes pommes de terre dans mon jardin.
Je suis trop vieux pour retourner la terre seul.
J'espère que tu pourras venir et que mon problème sera résolu, parce que tu le feras pour moi.
Je t'aime. Ton père"

"Cher père,
Que Dieu nous préserve ! NE RETOURNE SURTOUT PAS la terre de ce jardin !!!
C'est là que j'ai caché "tu sais quoi"
Je t'aime, Ali"

A 4h00 du matin le lendemain, la police locale, le FBI et des agents de la CIA accompagnés d'une délégation du Pentagone, sont arrivés et ont retourné complètement le jardin à la recherche de matières dangereuses pouvant servir à la fabrication de bombes, d'anthrax ou n'importe quoi.
Ils n'ont rien trouvé et sont repartis.

Le jour même, le vieil homme reçut un autre e-mail de son fils:

"Cher père,
Je suis sûr que maintenant tu peux planter tes pommes de terre. C'est le mieux que je puisse faire dans les circonstances actuelles.
Je t'aime. Ali"



Vous venez de parcourir cette petite gazette, qu'en pensez-vous ?
Avez-vous des suggestions ? si oui, lesquelles ?
D'avance, merci pour vos réponses. ===> ICI


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