UN TRES GRAND HOMME !!
Mme Antonia GIUSTI
Nice, le 14 Novembre 1970 - Née à Bône en 1904
Envoyé par P. MATARESE

" C'était un très grand homme" C'est le cri unanime
Qui part de l'Amérique et va jusque en Chine ...
Que la mémoire est courte chez certains Français
Revenons en arrière, reprenons le passé.
S'il a pu réussir, au début, dans l'armée
C'est bien grâce à Pétain qui l'a fort protégé
Oh! comme il était grand…très grand cet officier
Qui, un jour de combat, sortant de la tranchée
Brandit avec courage un simple chiffon blanc
Sans nulle défaillance 1 se rend aux Allemands.
Plus tard abandonnant son poste de combat
Dans un réduit à Londres sans honte se cacha
Oui de la Résistance on peut dire qu'il en fit ...
Mais bien loin des embûches et sans risquer sa vie
Car la vraie Résistance celle des maquisards
Il ne l'a pas connue étant trop pétrouillard.
Les louanges s'élèvent nombreuses aujourd'hui
Mais en fût-il de même durant toute sa vie ?
Car il n'a jamais eu dans sa longue carrière
Des copains... des amis .... C'était un solitaire
Animé d'un orgueil, orgueil démesuré.
Il a tout fait pour être un jour le Premier
Tous les moyens sont bons, il a tout employé
Oubliant ses serments il a tout renié
Même celui qui fut son père spirituel
Le condamnant à mort comme, un vil criminel.
La guerre continue... Nous étions bien placés
En Afrique du Nord. L'arrivée des Alliés
Fut peut être une joie mais nous l'avons sentie
Car Bône fut la plus bombardée d'Algérie
Par la force des armes … la force des Alliés
La France fut délivrée, la France fut sauvée
Mais que l'on n'oublie pas que dans cette épopée
Tous nos enfants d'Afrique y ont participé.
C'est le débarquement. Paris est libéré
Alors Il peut venir. C'est le grand défilé
Sur cette Place au nom vraiment prestigieux
Qui de Paris était le fleuron glorieux
Désormais la fameuse Place de l'Etoile
Sera celle du Général à deux étoiles ...
Il passe, quelques années semble t-il effacé,
Elaborant dans l'ombre mille et mille projets
Quand la France semble sombrer dans une crise
Il dit adieu à Colombey les Deux Eglises.
Alors nous assistons phénomène curieux
A une politique d'abandons très nombreux
Plus sa gloire grandit plus la France diminue
Les pays d'Outre-Mer pour lui ne compte plus,
N'ayant plus l'Indochine, c'est surtout en Afrique
Qu'il poursuivit ses plans d'un esprit méthodique
Pour ne pas offenser Maroc et Tunisie
Il fît à Ben Bella le don de l'Algérie.
Cette terre féconde en vignobles en blé
En minerai, pétrole richesse incontestée
Devenait, d'après lui pour la France un boulet
Dont il fallait bien vite se débarrasser.
Ce fut l'époque horrible des nombreux attentats
Lâchement perpétrés par tous ces fellaghas
La tuerie d'Alger où des soldats français
Tirèrent froidement sur la foule assemblée
Puis les accords d'Evian, contre toute vraisemblance
A l'Algérie enfin donnait l'Indépendance
Alors ce fut l'exode terrible douloureux
Que nous avons connu. Car nous fûmes nombreux
Forcés d'abandonner cette terre si chère
Que nos aïeux et nous avions rendue prospère.
Oh ! comment oublier ces misères vécues
Où tant et tant des nôtres, hélas, ont disparu.
Quand de tous les côtés s'élèvent des louanges
Au fond de notre cœur sont des cris de souffrance,.
L'histoire jugera. Peut-être nos enfants
Sauront s'il était bien des chefs le plus grand.,
Car dans son hexagone la France n'a jamais
Eté aussi petite, aussi diminuée.
Puisque sa mort ne peut nous rendre le bonheur
Nous ne jugerons pas ses crimes, ses erreurs,
Mais au dessus de nous c'est au Maître, suprême
Que nous le confions. Alors plus, de blasphèmes
La justice divine ne peut pas se tromper
J'espère que là haut il sera châtié.

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