A la Caroube
Augu et Moi

Envoyé par Marc dalaut

LE soleil juste y commençait à se laver la fugure dans l'eau, quand moi et Augu on s'arrive à la Caroube. Tout d'suite on a bromedjé et on s'a jetté les lignes à la mer. Ma c'était comme si on pêchait dans le " lévier " de la cuisine, manque une touche !

Dégoûté je cale le grand roseau ac le rang pour faire des patelles ma là encore ni montagnardes, ni plates, ni estraplate. Je ois dans les algues un saucisson de mer, je me le prends et j'appelle Augu.

Comme il a les yeux qui se tordent de rire pourquoi il est " miope " y s'approche pour oir et l'animal y lui crache l'eau dans la fugure " Souviens-toi le vase de Poissons " qui me dit et y retourne à son poste.

Moi je continue dans les rochers ma ni bigorneau, ni pourpre, ni zorties de, mer... c'est la faillite complète. Je vais à côté Augu quand vois mon roseau tout tordu dans l'eau.

Je me le prends dans les mains et tire que j'te tire ça faisait une résistance extraordinaire... ça allait à droite, à gauche et c'était gris.

" Augu ! ô beurre, passe moi le salabre, je crois que j'a une belle sole ". Ma Augu comme le pêcheur de l'Estatue à Bertagna qu'il est en bronze, il en casse pas une. Les nerfs à fleurs de la peau, je tire, je tire et y vient quoi au bout de la ligne.

Le couvercle de la marmite en laluminium quaugu y m'avait accroché pendant que je faisais les fruits de mer... On a plié bagages et on se va tzur le sable quand on oit Popaul, çuilà qui marche comme la canard qui l'a reçu un coup de tireboulette dans le pied, pourquoi y boite et qui se portait l'éparvier tzur le dos, on se le suit et on grimpe tous les trois dans la, tchatine.

Tout d'un coup, Popaul qu'il avait vu un banc de mulets y prépare l'épervier comme Tome Mixte le lasso et dalli... Ma le filet y s'ouvre pas pourquoi au passage il avait a.ccroché le paletot à Augu et y s'l'avait entrainé à. la mer.

Quand il a sorti la tête de l'eau on aurait dit à de bon Nettune le Dieu de l'Ossian ac le filet tzur le melon, il lui manquait le gantche pour avoir le " spectre " à la main. Moins une la tchatine elle tourne tellement qu'on riait...

A midi on s'a tous retrouvé au cabanon à Bébert où une bonne raviolade maltaise elle nous attendait. Après une sieste en prémière sous les arbres de pins on s'a mis en caleçon pour la baignade.

Même le mulet à Zézé il était de la fête et on montait dessur lui pour les plongeades et les " supérieux ".

Le, soir après une bonne bouillabaisse pêchée à la Poissonnerie, ac l'argent, on a remonté ac Augu tzur la moto. Y faisait noir comme dans le tunnel de l'ancienne abattoir et Augu il avait pas le phare et y marchait en rouvrant les yeux comme des billes " agates ".

Au transformateur un agent y nous siffle ; on s'arrête et on s'attrape un procès pour défaut d'éclairage, un pour excès vitesse et un autre pour ansultes, pourquoi quand l'agent il a demandé à Augu le nom de son père, de sa mère, il lui a répondu : " Te veux pas aussi le nom à mon ptit frère ".

On s'a alors tapé la route à pied en poussant la grosse moto et on est arrivé trempes à la maison.

La journée, elle avait mal commencé et elle s'a mal finie. La prochaine fois pour la Saint Couffin on prendra la lampe à Sainte Hélène, la oiture et le mulet à Zézé qui marche la langue pendante comme ça on rixe pas d'attraper un procès pour excès vitesse. Allez... tchao...