N° 198
Octobre

http://piednoir.fr
    carte de M. Bartolini J.P.
     Les Bords de la SEYBOUSE à HIPPONE
1er Octobre 2019
jean-pierre.bartolini@wanadoo.fr
http://www.seybouse.info/
Création de M. Bonemaint
LA SEYBOUSE
La petite Gazette de BÔNE la COQUETTE
Le site des Bônois en particulier et des Pieds-Noirs en Général
l'histoire de ce journal racontée par Louis ARNAUD
se trouve dans la page: La Seybouse,
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EDITO
  Greta Thunberg
et le réchauffement climatique    

         Depuis déjà plusieurs milliards d'années la vie existe sur terre qui a connu des séries de bouleversements climatiques, physiques...autrement plus sérieux qu'un minable réchauffement d'un centième de degrés par an ! La nature et l'homme ont survécu à ces cataclysmes sinon, l'on ne serait pas là pour en parler.
         " Et bien laissons faire la nature ! Mais en vérité, les gens un minimum instruits et conscients auront compris ce qui se cache derrière toute l'idéologie écologiste : Une lutte des classes entre l'oligarchie et le reste de l'humanité. Les mondialistes en ont rien à cirer de la planète et des hommes. En revanche leur cauchemar est la difficulté logistique de gérer, contrôler et exploiter des masses humaines aussi nombreuses. La technologie facilite certes le boulot, mais il sera difficile de contrôler un mouvement de révolte généralisé où des dizaines voire centaines de millions d'esclaves auraient décidé d'en finir avec leurs maîtres au mépris de leur propre vie. " (sic)

         Des experts disent que les atolls du Pacifique résistent au réchauffement climatique.
         Il y a une certaine contradiction entre la stabilité des îles pacifiques et le catastrophisme annoncé d'autre part. La montée des mers représente sans doute le meilleur paramètre du réchauffement climatique et il faut bien admettre que les 3 mm/an ne représentent pas une menace sur 1 siècle. L'autre paramètre important, la température, ne varie que de 0,01 degré par année depuis quelques décennies et l'influence du CO2 n'est pas linéaire, donc il s'agit de rester serein sur ce sujet car aucun accroissement de hauteur d'eau ne se répercute immédiatement sur l'intégralité du globe. L'effondrement tectonique des sols n'est pas forcément une élévation du niveau d'eau... Quant à réguler la température de l'atmosphère de la terre comme celle de da maison, c'est une utopie de l'homme qui devra quantifier l'énergie que cela représente et faire la différence entre l'énergie artificielle et l'énergie naturelle. Certains ''scientifiques'' sont en plein délire et aux ordres de ce mouvement oligarchique.

         Certes, l'eau se dilate/contracte en regard de la température ; selon une loi un peu bizarre, qui d'ailleurs redevient normale au-dessus de 4°C, ce qui fout un gigantesque bazar dans les tentatives de modéliser ces mouvements verticaux des masses d'eau océaniques qui dépendent de l'exposition de leur surface à des températures qui varient naturellement, par exemple sous l'effet du cycle atlantique du Gulf Stream lorsqu'il parcourt l'Atlantique Nord. De là, l'impossibilité de délimiter précisément les surfaces océaniques qui sont en phase de refroidissement et absorbent du CO2, ou les volumes en réchauffement qui en relâchent, et les zones inertes à cause d'une pellicule saturée en CO2 qui stagne en surface parce qu'elle est très froide et donc légère, ou bien parce qu'elle est chaude et légère.

         Le niveau de l'eau dans le verre ne bouge pas lorsque les glaçons fondent, parce que le volume d'eau qu'ils déplacent n'est pas leur propre volume, mais le volume de la quantité d'eau qui aurait le même poids que les glaçons.
         La conséquence, c'est que la modélisation à long terme des interactions entre les océans et le CO2 atmosphérique constitue une entreprise irréaliste au niveau humain. La nature est la plus forte.

         Pauvre Greta, on se sert d'elle et de sa maladie au profit de qui ? Des groupement d'intérêts de l'oligarchie mondialiste, ou des altermondialistes, des collapsologues, des écologistes manipulateurs, etc.. Tout ce mouvement veut pour lui tout seul le gâteau que cela représente cette " guerre climatique " et ne laisser que la misère pour le bétail que nous représentons. Ils sont prêt à éliminer toute contestation comme par exemple les Gilets Jaunes.
         Lorsqu'ils n'auront plus besoin de Greta, ils la mettront dans un placard avec ses jouets.
         Ou si elle a la chance d'atteindre une certaine majorité (âge) avec toujours une tribune, elle risque de disparaître prématurément et tragiquement après une courte vie.
         Pourquoi ? Parce que devenir majeure avec plus d'assurance, plus d'autorité, plus de rage, plus de tribune, et en plus la superpuissance dont elle se revendique, elle risque aussi de devenir Führer (guide en allemand).
         Regardez les expressions de son visage lors de ses discours à l'ONU ou autre tribune et vous verrez toute la vengeance qu'elle exprime par sa maladie et la souffrance qu'elle a du subir un peu plus jeune. Sortie du contexte écologique-climatologique, elle est perdue et les questions la perturbant, elle se referme comme une huître.

         N'oublions pas que Hitler, à sa mort, en plus de la schizophrénie, était soupçonné (par le psychiatre autrichien Johann " Hans " Friedrich Karl Asperger) d'être Asperger qui n'avait pu être diagnostiquée avant car elle n'a été découverte officieusement qu'en 1943. Comparez certaines expressions et vous comprendrez que les initiateurs du plan Gréta ne la laisseront pas aller jusque là, elle sera " traitée " auparavant.
         Ce qui a de plus malheureux, ce sont ceux qui la suivent et se revendiquent de son mouvement, les pôvres.
         Je pense que le monde tournerait mieux sans les écolo-bobos et leur idéalisme sans bornes. Pour les éliminer, arrêtons de les subventionner, de leur reverser des taxes, de leur voter des lois iniques et écouter leur politique aventurière.
         Cela ne veut pas dire que l'on continue avec le gaspillage énergétique ou la pollution à outrance.
Jean Pierre Bartolini          
        Diobône,         A tchao.
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La collapsologie

         Face à la crise climatique et portée par des figures comme l'ancien ministre Yves Cochet ou l'auteur Pablo Servigne, la collapsologie - littéralement "science de l'effondrement" - s'impose dans le discours d'une partie des défenseurs de l'environnement. Une théorie désormais prise au sérieux, mais aussi critiquée.

         " Il n'y aura plus de voiture en 2040. Il y aura quelques calèches, avec des chevaux, oui. Il n'y aura plus de voiture, il n'y aura plus d'avions. Le mode de transport du futur, c'est le cheval ! " Ces propos sont ceux d'Yves Cochet, ancien ministre de l'Environnement du gouvernement Jospin, dans une vidéo de Brut devenue virale. " Un psychopathe devenu cinglé qui annonce la fin du monde ", s'autoqualifie-t-il sur le ton de la blague, anticipant les réactions.

         Des réactions qui ne sont pas qu'hostiles. " Il y a encore deux ans, lorsque j'évoquais le mot "collapsologie", mes étudiants ouvraient des yeux ronds, témoigne Christel Cournil, professeure de droit de l'environnement à l'université Paris-13. Maintenant, ils en parlent spontanément. " Car la thèse, formulée par Yves Cochet lui-même, celle de l'effondrement, a reçu des échos positifs nombreux à l'heure où les interrogations sur le changement climatique se font de plus en plus pressantes.

         Qu'est-ce donc que l'effondrement ? Selon la définition de l'ancien ministre, il s'agit d'un " processus à l'issue duquel les besoins de base (eau, alimentation, logement, habillement, énergie, mobilité, sécurité) ne sont plus fournis à une majorité de la population par des services encadrés par la loi. " Un délitement de la société qu'Yves Cochet envisage autour de 2030 !

         De la même manière que Greta Thunberg lorsqu'elle a appelé les dirigeants réunis à Davos à " paniquer ", le recours à l'idée de fin du monde peut être interprétée comme une stratégie de com' comme une autre : L'objectif est d'" éveiller les consciences " en évoquant le pire scénario : la fin du monde thermo-industriel - le nôtre, donc. Un concept de fin du monde qui a toujours fasciné les foules, de l'Apocalypse de Saint-Jean au millénarisme, en passant par la fin prophétisée en 2060 par Isaac Newton. Les théories mêmes de l'effondrement de la société thermo-industrielle fleurissent depuis les années 1970.

         L'avantage de la collapsologie par rapport aux autres théories est qu'elle s'est parée de tous les atours de la science. Alors que Pablo Servigne admet que sa " discipline " était, à l'origine, une " blague entre amis ", elle se construit sur un ensemble de consensus scientifiques : le changement climatique, la disparition des espèces notamment.
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Asperger
C'est le statut de la militante écologiste Greta Thunberg qui lui donne une "superpuissance".

         C'est une condition qui a été décrite en 1944. Les personnes atteintes d'Asperger ont des problèmes d'interaction sociale et des intérêts plus spécifiques. Faute d'information et de compréhension, ils sont souvent stigmatisés et discriminés dans les écoles et le travail

         L'adolescente a déjà parlé ouvertement du diagnostic de son asperger. Elle estime qu'il la rend "différente" et qu'il lui donne une "superpuissance". Avant de commencer son activisme contre la crise climatique, " elle n'avait pas d'énergie, pas d'amis, et elle parlait à peine ". Elle était assise à la maison avec un trouble de l'alimentation. Au début de son activisme, elle n'a pas commenté le diagnostic de son asperger parce qu'elle savait que " beaucoup de gens ignorants le voient encore comme une maladie, ou comme quelque chose de négatif. "

         Etre asperger est juste une condition pour de nombreuses organisations familiales qui travaillent pour une meilleure compréhension. Pour la communauté scientifique et médicale, il est classé comme trouble neurodéveloppemental. En 2013, l'American Psychiatric Association a estimé que les cas d'Asperger devraient être inclus dans les troubles du spectre autistique dans l'édition DSM 5 du manuel suivi par de nombreux professionnels de la santé mentale à travers le monde. Auparavant, Asperger a été différencié d'autres troubles du spectre autistique.

         Le débat sur sa classification a une longue histoire. En 1944, la psychopathie autiste a été diagnostiquée pour la première fois dans la thèse de doctorat présentée par le pédiatre autrichien Hans Asperger. Sa thèse comprenait 4 enfants âgés de 6 à 11 ans ayant des difficultés d'interaction sociale malgré une capacité cognitive et verbale adéquate. Trente ans plus tard, la psychiatre Lorna Wing, qui avait une fille autiste, a commencé à parler du " syndrome d'Asperger " dans l'un de ses emplois.

         Récemment, un débat a été lieu sur le découvreur. En 2018, Edith Sheffer, chercheuse à l'Institut d'études européennes de l'Université de Californie à Berkeley, a publié un livre (Asperger's Children: The Origins of Autism in Nazi Vienna) dans lequel elle rapporte que le psychiatre Asperger était un collaborateur de la Nazisme. Il a soutenu que l'étiquette du diagnostic de " psychopathie autiste " pour les enfants était un argument pour qu'ils soient transférés à un institut d'internement. Sheffer demande d'arrêter de s'appeler lui-même "Asperger". Controverse en cours.

         Actuellement, "Asperger est une condition de neurodéveloppement d'origine neurobiologique. Il est difficile de comprendre le monde du social, ses codes et ses subtilités ", a déclaré à Infobae Silvia Panighini, responsable du secteur psychiatrique pour enfants de Fleni à Buenos Aires. " Ils n'ont pas de problèmes cognitifs ou linguistiques. Ils cherchent beaucoup d'information, et ils parlent de leurs sujets d'intérêt. Il peut être considéré comme une difficulté ou comme une forteresse ", a-t-il souligné.

         Greta Thunberg a ouvertement reconnu le diagnostic de son asperger, son attention sur les sujets qui lui tiennent à cœur, et son vocabulaire sophistiqué l'aident à améliorer son message..//...

         "Quand Jupiter veut perdre les hommes , il les rend fous". Certains jeunes "collapsologues" réclameraient à être stérilisés pour que leurs enfants ne produisent pas du CO2....
Pabarisain

Ciel de septembre
Envoyé par Nicole
Un poème de Jean Richepin,
né à Médéa (Algérie) le 4 février 1849

           Ciel roux. Ciel de septembre.
           De la pourpre et de l'ambre
           Fondus en ton brouillé.
           Draperie ondulante
           Où le soleil se plante
           Comme un vieux clou rouillé.

           Flots teintés d'améthyste.
           Ecumes en baptiste
           Aux légers falbalas.
           Horizon de nuées
           Vaguement remué
           En vaporeux lilas.

           Falaises jaunissantes.
           Des mûres dans les sentes,
           Du chaume dans les champs.
           Aux flaques des ornières
           En lueurs prisonnières
           Le cuivre des couchants.

           Aucun cri dans l'espace.
           Nulle barque qui passe.
           Pas d'oiseaux aux buissons
           Ni de gens sur l'éteule

           Et la couleur est seule
           A chanter ses chansons.
           Apaisement. Silence.
           La brise ne balance

           Que le bruit endormant
           De la mer qui chantonne.
           Ciel de miel. Ciel d'automne.
           Silence. Apaisement.


LE MUTILE N° 63 du 6 octobre 2018 (Gallica)

Le Droit des Mères
Allez les plus à plaindre ce sont encore les mères !
Claude-Maurice ROBERT
                 Depuis le début des hostilités qui ensanglantent le monde et creusent prématurément d'innombrables tombes, le gouvernement français s'est ému du péril que courait notre race et il a réclamé des femmes une double participation à l'œuvre de défense actuelle et à l'oeuvre de reproduction actuelle pour la reconstruction dans l'avenir.
        Il s'est ingénié à leur rappeler que la race affaiblie et diminuée devait être refaite et qu'elles avaient l'impérieux devoir de se prêter à la maternité.

        L'avenir nous dira si cet appel qui impose à la Française le sublimé et doux sacrifice d'elle-même a été entendu et pourquoi dans bien des cas, beaucoup de familles n'ont pas cru devoir y répondre. Il nous appartient cependant d'indiquer dès à présent. Les raisons qui ont motivé l'affaiblissement de la natalité et dont la première est certainement l'oubli de la nation à apporter à la femme le soutien capable de lui rendre douce et légère la tâche maternelle.

       Sans doute l'hospitalisation de la femme enceinte a été largement pratiquée, sans doute les crèches ont été multipliées, on a même voté une loi tutélaire pour la protection de l'épouse en grossesse et de la mère dans les mois qui suivent l'enfantement afin d'assurer à la procréatrice et à son bébé tous les soins que réclame leur existence devenue sacrée. Mais cette loi est un mythe, en Algérie du moins où malgré son ancienneté elle, n'a pas encore été appliqué et cependant, on sait si les familles algériennes sont prolifiques.
        Cette lacune est donc pour une bonne part dans l'hésitation que la femme algérienne éprouve à créer un petit être car elle redoute les lendemains de la naissance.

        S'il faut au cher petit être des soins attentionnés et constants quand on l'allaite, combien en faut-il davantage à l'enfant qui grandit, qui devient actif et dont il faut suivre la transformation avec la plus grande attention car les soins qui doivent lui être prodigués concernent aussi bien son corps, que son intelligence et son caractère.

       Il est certain que l'enfant né dans une classe aisée n'apporte pas avec lui ce contingent de soucis et d'épreuves que redoutent tant les femmes du peuple, non pas que les mères riches n'aiment pas leurs enfants, car la maternité dans quelle que classe qu'elle se produise fait ce prodige d'engendrer des trésors de tendresses à l'égard de celui qui a fait ce miracle admirable de la nature, la transformation de la femme en mère.
        L'enfant né de parents riches est généralement confié à une nourrice et par la suite à une éducatrice.

       L'enfant pauvre est surtout depuis la guerre une lourde charge car cependant que le père combat au front, la mère travaille à l'usine, à l'atelier ou à une de ces multiples occupations qu'à créées la guerre et laisse à l'abandon, seul à la maison, ou aux soins d'une voisine plus ou moins occupée ou plus ou moins consciencieuse ce petit être qui est tout pour elle et que les nécessités impérieuses de l'existence l'obligent à délaisser durant tout un jour.

        Il est livré à lui-même de ce fait et court les dangers de la rue déjà si dangereux à l'éducation des enfants. Il est sujet à assister à des conversations, voire même à des gestes qui s'impriment indélébilement en son jeune cerveau et le pervertissent.

       Il s'en suit que la quiétude de la mère n'existe plus.
        Partie à l'aube pour rentrer très tard elle songe avec tristesse qu'elle n'a pas rempli sa tâche maternelle d'une manière parfaite et cette pensée, cette terreur qui la hante durant les longues heures d'un labeur déjà déprimant, sont les meilleurs facteurs qui l'incitent non pas à rechercher la maternité, mais au contraire à l'éviter par tous les moyens en son pouvoir.

        A qui la faute sinon à l'Etat dont la prévoyance ne s'est pas étendue au foyer maternel ? En oubliant de s'inquiéter de l'éducation de l'enfance pendant la guerre, il a assumé une lourde responsabilité dont la conséquence sera le dépeuplement.

        Il était pourtant si simple de tranquilliser les mères en créant un foyer social pour les enfants dans chaque ville où ils auraient trouvé dans les femmes privilégiées de la nation auxquelles on n'aurait pas fait en vain appel, de nouvelles mères toutes disposées à faire leur éducation.

       On objectera que la création de ces foyers aurait grevé considérablement le budget déjà si chargé quand des économies s'imposent.

        Nous répondrons que non car de même qu'on aurait pu compter sur le dévouement des éducatrices, de même de généreux donateurs n'auraient pas manqué de s'empresser de contribuer, aux frais de création et d'entretien de ces " Maisons de l'Enfant " et il en aurait résulté que ces enfants auraient bénéficié, de sages enseignements, de soins dévoués tandis qu'ils courent les rues surtout pendant les vacances, au grand désespoir des mères.
        Voilà ce à quoi il fallait songer et ne pas oublier que ces enfants que le gouvernement demande aux mères sont avant tout les fils de la nation.

       Tout cet exposé concerne l'enfant, voyons maintenant ce qu'il a été fait pour ceux qui devenus hommes ont donné leur vie pour la défense du territoire envahi.

        Après trois ans de guerre, la Chambre des députés a voté une loi que le Sénat modifiera certainement et qui accorde à la mère dont le fils est mort pour la France, non pas une pension, mais une allocation annuelle que la Commission avait fixé à 250 francs et que l'énergique intervention de M. Bourély, Député et Ancien Sous-Secrétaire d'Etat a fait élever à 600 francs: Encore a-t-on réservé aux mères veuves, seulement, celte aumône si l'on peut dire.

        Ce vote est doutant plus pénible que toutes les mères qui ont cruellement souffert de la mort de leurs enfants sont également à plaindre car leur sacrifice est d'autant plus douloureux qu'elles sont généralement âgées.

       En admettant même que la pension ne soit accordée qu'aux mères sans ressources suffisantes et dont les fils étaient effectivement les soutiens, pourquoi a-t-on fixé la limite d'âge de ces mères à 55 ans ?
        Ainsi il est admis, qu'une mère que l'assistance de son fils faisait vivre doit se refaire une existence par le travail à plus de 50ans !
        C'est tout simplement abominable!
        On a refusé de même à la mère dont le fils était marié, une pension, sous, prétexte que, la veuve du militaire sera pensionnée.
        C'est là encore une illégalité car neuf fois sur dix la belle-fille, se refusera à prendre à sa charge sa belle-mère vieille et indigente.

       Loin de nous la pensée de supposer avec le dicton populaire que ce refus sera motivé par l'antipathie réciproque de l'une pour l'autre, mais par la simple raison qu'ayant des ressources insuffisantes ou des charges de famille, la belle-fille ne pourra pas faire son devoir.
        Peu importe que le fils ait été ou non célibataire s'il est admis que ce fils était son soutien et il l'était ou l'aurait été certain par la pension alimentaire, qu'il devait à l'auteur de ses jours.

        Pourquoi d'autre part accorde-t-on à la mère veuve dont deux fils sont morts à la guerre cette pension de 600 francs ? Certes le douloureux et double sacrifice qu'elle a consenti est touchant, mais ne peut-il advenir que cette mère ait d'autres enfants qui suffiront à assurer son existence, quant à côté de cela une mère qui n'avait qu'un fils, qu'un soutien, sera complètement délaissée ?
        C'est encore une criante injustice qui fait réfléchir les mères et contribue à tarir la maternité..

       Les plus douloureuses victimes de la guerre ce sont les mères qui par la naissance et par la mort ont donné deux fois leurs enfants à la Patrie ; ce sont celles ; à qui l'on demande de contribuer à la grande œuvre de résurrection de l'avenir qu'on récompense en les méconnaissant au point d'en faire des créanciers de la France et de les obliger à revendiquer leur droit.
        Allez, c'est bien vrai les plus à plaindre, ce sont encore les mères !
R. FRANCE,                 
Etudiant R.1.                 


POEME
ECHO D'ORANIE - N°275


         II y a de cela bien des années
          de mon pays je fus exilé
          de ma famille séparé
          mon cœur de chagrin était gonflé
          de solitude mon âme pleurait.
          et puis un jour Oh ! miracle
          des gens "pieds noirs" on les appelait
          m'ouvrirent leur porte en premier
          et leur coeur aussitôt après
          ceci je ne l'ai pas oublié
          surtout en ce jour de jubilé
          je terminerais en souhaitant
          à mon petit frère. à ma petite sœur
          encore cinquante ans
          d'un aussi grand bonheur
         
Pour les cinquante ans de mariage
de Claude et Colette Sirjean
Dimanche 28 Novembre 1999
Jacques GALAY le Patos
Ce militaire parle de son départ de France
pour s'exiler, sur un sol inconnu..



   FLEURISSEMENT
DU CIMETIERE DE BÔNE   
Opération
" JARDIN des ETOILES 2019 "

    Chers Amis et Compatriotes,

    Depuis plusieurs années, notre ami Mounir Hanéche effectue annuellement pour la Toussaint une opération de fleurissement de tombes pour le Cimetière de Bône. Le même petit bouquet de fleurs pour tout le monde. D'autres prestations sont possibles, voir tarification ci-jointe.

    Comme depuis plusieurs années, et à la demande de certains lecteurs ou familiers de la Seybouse nous étendons le fleurissement à tous ceux qui veulent bien y participer pour ce cimetière et ceux des alentours.

    Avec le ferme espoir que le succès sera au rendez-vous.

    L'Opération "JARDIN des ETOILES 2019" est lancée plus tôt, pour laisser un peu plus de temps à ceux qui veulent y participer. Elle se clôturera le 26 octobre afin de laisser à l'entreprise le temps de réaliser les commandes pour le 1er novembre.

    Vous pouvez demander le bon de commande A M. Mounir Hanneche et à Mme Suzy Mons que vous devrez renvoyer pour contrôle et validation :

    Après contrôle et validation, vous enverrez par la poste votre confirmation de commande signée avec votre règlement par chèque à l'ordre de Mme Suzy MONS.

    Donnez-leur le maximum d'indications de la tombe (le nom - la localisation du carré, de la rangée et du N°, le nom du voisinage), si possible avec un plan.

    Les plans des carrés sont sur le site de chez "Taddo" (ci-dessous)

    http://www.piednoir.fr/taddo/

    Si vous avez des amis qui veulent en faire autant, vous pouvez leur transmettre les adresses, fichier et ces indications.

    Merci de faire partie de ceux qui pensent à nos anciens restés là-bas.
    Avec toutes nos amitiés
     Mounir HANECHE (Entrepreneur) boneconstruction23@yahoo.fr

     Suzy MONS (Bénévole) suzymons@hotmail.fr

    BON DE COMMANDE ------->> CLIQUEZ ICI 

    COMME D'HABITUDE, la tarification est très raisonnable.

Le fichier et le bon de Commande sont protégées par un copyrigth et ne doivent pas être utilisés à des fins commerciales personnelles ou par des associations pour des buts lucratifs.
 


PHOTOS DE BÔNE
Envoyé par M. Jean Louis Ventura
    BEAUSEJOUR


CIMETIERE MUSULMAN



LE MIRAMAR



MARCHE AUX POISSONS




PLACE THIERS








PLACE ALEXIS LAMBERT



LES CIGOGNEAUX




SOLDATS EN EXERCICE



MONUMENT AUX MORTS




LE PORT



PLACE DU PALAIS DE JUSTICE





Ghardaïa
Envoyé par M. Christian Graille

                  C'est une ville presque aussi grande qu'Alger ; sa muraille d'enceinte est crénelée et défendue de distance en distance par neuf tours également à créneaux et qui peuvent contenir trois à quatre cents combattants ; elle est entourée de petits pics.
                  Ghardaïa a dix portes, les maisons sont bien construites et blanchies à la chaux. On y remarque six mosquées dont l'une est immense. Les cimetières sont en dehors des murailles.
                  D'immenses vergers arrosés par des puits dont quelques-uns ont de cent à cent cinquante brasses de profondeur entourent la ville.
                  On y cultive : la vigne, les figuiers de Barbarie, les pêchers, les abricotiers, les pommes, des légumes de toute espèce ; il est remarquable qu'on n'y trouve ni orangers, ni citrons mais seulement des limons.

                  Le terrain des environs est montueux et raviné. La rareté des pluies y rend presque nulle la culture des céréales mais il suffit qu'il pleuve une année en temps opportun et en abondance pour que la terre en produise pendant deux ou trois ans de suite en quantité suffisante à tous les besoins.
                  Les approvisionnements ordinaires d'orge et de blé se font dans le Tell.

                  Ghardaïa est administrée par une assemblée nationale composée de douze membres et présidée par un chef suprême. Il ne peut rien décider toutefois sans avoir pris l'avis du chef de la religion et dont la parole a force de loi non seulement à Ghardaïa mais dans toutes les autres villes du district.
                  Ce gouvernement est donc à proprement parler théocratique.

                  Les juifs ont un quartier à part et leur chef religieux prend le titre de Cheikh. Ils ont une synagogue.
                  Les objets de fabrication indigène sont peu importants. Les femmes tissent des étoffes de laine : gandoura, bernous, haïk etc. Les juifs sont orfèvres, armuriers, mais seulement capables de réparer les armes, serruriers etc. Il s'y fabrique aussi de la poudre mais en petite quantité.
                  La ville qui produit peu est obligée de vivre du commerce qu'elle fait avec l'extérieur et dont les objets principaux sont :
                  - Huile, qui vient de Bou Saâda,
                  - blé et orge, du Tell,
                  - fèves qu'ils récoltent,
                  - beurre, qui vient des Arabes,
                  - alun (sel) et henna (henné), apportés de l'Ouest,
                  - kermès (Insectes parasites de certains chênes dont les œufs séchés et traités servaient à la fabrication d'une teinture écarlate),
                  - peaux tannées, nommées filali, qui viennent de l'ouest,
                  - chaussures,
                  - épiceries,
                  - Poteries,
                  - cotonnades, qui autrefois étaient tissées à Tunis, et qui le sont maintenant à Alger.

                  Tout près de Ghardaïa sont les ruines d'une ville immense que les indigènes appellent Baba Saâd ; elle est située sur une montagne. Ce n'est plus qu'un pêle-mêle de pierres de taille bouleversées ; cependant on y remarque encore des bassins et des damiers, nous disait le Mzabite que nous avons interrogé.
                  De nouvelles questions nous ont amenés à découvrir que ces damiers étaient des mosaïques. C'est là sans doute encore le vestige de l'une de ces villes romaines que le temps a oubliées dans le désert.

Le Sahara algérien.
Ouvrage rédigé par les documents recueillis par les soins de
M. le Lieutenant-Colonel Daumas Directeur central des Affaires
Arabes à Alger. Édition 1845.


Ménerville
Envoyé par M. Christian Graille

                 Ce centre créé par décret du 2 janvier 1877 a pris le nom de Ménerville en hommage à Charles Louis Pinson de Ménerville (né à Paris le 8 avril 1808, décédé à Paris en septembre 1876).
               C'est en 1831 qu'il vint occuper un modeste emploi de secrétaire au bureau sanitaire du port d'Alger. Lorsqu'un peu plus tard le service judiciaire de la nouvelle colonie s'organisa, ses goûts, ses aptitudes et ses études préparatoires le portèrent à résigner des fonctions dans lesquelles il avait cependant gagné déjà un grade plus élevé et un emploi de défenseur près le tribunal d'Alger qu'il occupa durant huit ans.
               En 1842 il accepta les fonctions de juge à Philippeville.

               En 1844 fut créé le tribunal de Bône et c'est à lui qu'échut l'honneur d'être mis à la tête de son parquet.
               Nommé vice-président du tribunal d'Alger en 1849, conseiller à la cour en 1852, il fut bientôt signalé comme un remarquable président d'assises.
               Chevalier de la Légion d'honneur en 1858, président de la chambre en 1864, officier de l'ordre en 1869 il parvint à la position la plus haute de la magistrature algérienne, à celle de premier président le 14 novembre 1874.

               Ménerville, fin de la Métidja et entrée de la Kabylie, n'est pas un village bâti d'une pièce comme Marengo.
               - Les platanes,
               - les eucalyptus,
               - les rues droites et larges
               S'y retrouvent mais les maisons sont un peu éparpillées au gré des convenances personnelles.
               Bifurcation du chemin de Constantine et de la ligne d'Haussonvillers que l'on prolonge jusqu'à Tizi Ouzou, Ménerville croît vite. Son hôpital composé de pavillons isolés est un modèle du genre. 25 hectares de terres et de vignes fournissent le blé, les légumes et le vin aux malades.

               A l'entrée de beaux casuarinas (1) lui donnent un air de jardin. Bien que le village compte 2.800 habitants, l'église est très mesquine, ayant été construite à l'époque de la fondation du bourg. L'État a prodigué les églises en Algérie. Quantité mais non qualité. Le moindre hameau en possède une. Les colons s'en seraient pourtant fort bien passé ; aucun d'eux n'assiste aux offices, sauf peut-être, non par dévotion mais par genre, dans les vieux villages quelques grands propriétaires terriens. Chacun au fond est bien aise, tout en n'allant pas à la messe, que le village ait un curé et une église ; ce seront des titres à faire valoir pour demander la mairie un jour où le gouvernement créera une nouvelle commune.

               C'est une nature tourmentée que celle qui entoure Ménerville !
               Séparée du village par un contrefort de l'Atlas Kabyle, la plaine des Issers où les panthères se cachent encore sous les bouquets de lentisques est formée par la vallée de l'Isser, une rivière qui en été n'a pas 50 centimètres de profondeur d'eau. Tout ce massif kabyle est un enchevêtrement confus de montagnes coupées de vallées profondes.
(1) Arbres d'Australie et d'Indonésie aux feuilles minuscules et au bois très dur.
Le livre d'or de l'Algérie Narcisse Faucon (1889)
En Algérie Camille Viré : une excursion dans le département d'Alger (1888)

A la découverte de Ménerville
Envoyé par M. Christian Graille

I

                 Le 12 mars
                 Je suis arrivé ici de nuit, après avoir traversé la partie orientale de la Mitidja, maintenant presque aussi bien cultivée que le reste de la plaine.
                 On m'avait prévenu que Ménerville n'est pas autre chose qu'une vague cantine. Aussi n'ai-je été qu'à demi surpris hier soir en parcourant la principale rue du village à la recherche d'un gîte de ne voir que quatre maisons, quatre auberges.
                 Cependant en consultant mon guide Piesse en chemin de fer j'ai lu que Ménerville est habité par près de huit cents Européens (1).

                 Je me suis endormi en me demandant si je n'avais pas été victime d'une mystification et si Ménerville existait bien ailleurs que dans l'imagination de la librairie Hachette.
                 Au jour cette impression s'est modifiée. Une grande place plantée d'arbres qui seront grands dans quelques années avec la gendarmerie et la mairie sur les côtés ;
                 - une jolie petite église,
                 - une prison et
                 - un bel hôpital de cent vingt lits,
                 - des rues bien tracées mais complètement bâties,
                 - des auberges et
                 - de nombreux débits de boissons à l'usage des ouvriers qui travaillent à la ligne de chemin de fer,
                 - quelques maisons de colons bien construites,
                 - des cabanes en planches pour les habitants trop peu fortunés pour faire construire,
                 - des gourbis pour les plus pauvres encore :
                 Tel est Ménerville, tête de ligne actuelle de l'Est Algérien.

                 Mais il n'y a pas lieu de rire car tel qu'il est ce village représente une somme de travail respectable courageusement entrepris et qui mérite le succès ; dans quelques années sans doute lorsque la locomotive courra d'un côté jusqu'à Constantine, de l'autre jusqu'à Tizi Ouzou, le village d'aujourd'hui aura passé au rang des villes.
                 Actuellement Ménerville offre cet intérêt spécial qu'on peut y saisir sur le vif l'histoire des débuts de presque toutes les localités algériennes qui se sont créées depuis la conquête.

                 C'est aux cantiniers qu'il faut remonter si l'on veut trouver leur première origine. Ces industriels besogneux, sans sou ni maille suivent partout les agglomérations d'hommes, troupes en campagne ou chantiers de travaux publics pour débiter des petits verres et vendre les objets indispensables à la vie.
                 Il n'est pas nécessaire d'avoir un bien gros capital pour entreprendre ce métier. On commence par vivre sous une mauvaise cabane en diss et en broussailles qui ne coûte que la peine de l'élever et qui offre l'avantage de se déplacer sans difficultés pour suivre le régiment ou le chantier.

                 Au bout d'un certain temps, si l'on a gagné quelque argent et si l'on trouve un point où il y ait chance de vendre continuellement aux voyageurs et aux passants, on s'y fixe et l'on construit une baraque en bois.
                 Quelques années plus tard si les affaires sont satisfaisantes on fait bâtir une habitation en pierres pour avoir davantage ses aises et revenir à la vie civilisée.
                 La réunion de plusieurs de ces maisons de cantiniers donne naissance au village et ce qui a fait dire plaisamment que l'absinthe a colonisé l'Algérie.

                 Bientôt quelques-uns de ces modestes commerçants, ceux qui ont le mieux réussi, demandent des concessions de terrains au Gouvernement s'il y en a de vacantes aux environs. Ils cultivent bien ou mal peu importe mais la culture commence.
                 Plus tard arrivent des colons qui, venus de France dans le seul but de demander leur subsistance au lot de terrain qu'ils ont reçu de l'État font faire à l'agriculture un nouveau progrès.
                 Avec le temps des colons libres se présentent et des transactions ont lieu soit avec les premiers émigrants, soit avec les indigènes. Dès lors la colonisation a définitivement jeté ses racines dans la contrée et si la terre est fertile et les saisons propices elle prendra un essor que rien n'arrêtera.

                 Telle est l'histoire :
                 - de Bel-Abbès,
                 - de Boufarik,
                 - de Philippeville et
                 - de bien d'autres localités algériennes.
                 Espérons que la liste n'est pas close et que beaucoup de noms nouveaux viendront s'y ajouter encore.

                 Dès mon lever je suis monté sur une des hauteurs qui dominent Ménerville afin de me rendre compte de la configuration du pays. Le village est bâti entre deux collines peu élevées et revêtues de buissons épineux sur le col même de Beni-Aïcha ce qui en fait la porte de la Kabylie.
                 Ses maisons à demi cachées dans la verdure des arbres et sa petite église qui élève vers le ciel la flèche de son clocher d'ardoise occupent le sommet d'un dos d'âne dont les deux versants, couverts de cultures, descendent vers l'oued Isser et vers l'oued Corso. Dans le lointain vers l'est se dresse la masse sombre des montagnes kabyles couronnées par le Djurdjura aux sommets neigeux et baignant leur pied dans le lit caillouteux de l'Isser.
(1) Le recensement de 1881 accuse 5.704 habitants dans la commune dont 2.430 dans la ville même.
Par-delà la Méditerranée : Kabylie, Aurès, Kroumirie par Ernest Fallot (20-08-1885)

Oran 1848
Envoyé par M. Christian Graille

                 La conquête de ce qui devait s’appeler l’Algérie, les débuts de la colonisation, la découverte de populations et de coutumes inconnues ne laissaient pas indifférent en France, d’autant plus que le mouvement romantique avait mis à la mode l’Orient, auquel l’Afrique du Nord, conquête musulmane, était rattachée ; l’on avait également le souvenir de la campagne d’Egypte.
                 Aussi n’est-il pas étonnant que « L’Illustration », célèbre journal populaire parisien, ait publié, vers 1849, une série de récits qu’Adolphe JOANNE (1813–1881) disait avoir adaptés, librement, de notes de voyage confiées par un ami décédé ; parti de Bougie, ce dernier avait terminé sa découverte de l’Algérie par Oran. Les articles étaient illustrés de dessins et de gravures.

                 En 2005 a été publié par les éditions Grand-Alger-Livres un choix de ces textes intitulé « Récits de la vie en Algérie au XIXe siècle ». Monsieur Abderrahmane REBAHI a établi cette édition critique ; les déformations de la réalité, les erreurs, les partis pris colonialistes apparaissent, conformément au manque d’objectivité de l’époque.
                 Voyons ce que le lecteur « populaire » de 1848 pouvait apprendre des paysages et de l’activité dans la région d’Oran, par le résumé qui suit.
                 Le narrateur débarque naturellement à Mers-El-Kébir, le seul mouillage possible par tous le temps de toute la côte nord-africaine. Abordé par les douaniers, il est aussitôt assailli par portefaix, cochers de fiacres et d’omnibus, petits cireurs arabes, garçons d’auberges. Les noms français des cafés, des hôtels ainsi que la vive animation lui rappellent les cités métropolitaines. En revanche les voitures venues d’Oran, distant de six kilomètres, le stupéfient par leur variété et, surtout, leur mauvais état, qu’elles soient françaises ou espagnoles. Ces premiers petits tableaux sont pittoresques.
                 Notre voyageur va découvrir et faire admirer au lecteur une récente merveille. En effet, si, à cette époque, les communications par mer entre Oran et son port étaient très aléatoires et onéreuses, la voie de terre, longtemps très difficile en raison de sites montagneux, venait d’être reconstruite. De 1835 à 1839, le génie militaire français avait vaincu tous les obstacles, considérables, pour créer cette superbe réalisation, à vocation commerciale et défensive, nécessaire pour affermir la présence de la France.

                 Cette route offre de surcroît des points de vue saisissants sur la mer, la forteresse espagnole de Santa Cruz, la rade, les montagnes… Elle est animée d’une circulation intense : voitures diverses transportant des marchandises variées,soldats, civils, piétons, troupeaux de bœufs, caravanes de chameaux, Européens, Mauresques voilées… L’encombrement semble digne d’une route moderne.
                 Toutefois, aucune ombre sur cette route sinon celle d’un arbre, un seul, un caroubier. Près de ce solitaire, le consul d’Autriche avait élevé une maison de campagne. Les Oranais se rendent en foule le dimanche « au caroubier », comme s’il s’agissait du bois de Boulogne !
                 En contrebas de la route se trouve une source thermale fréquentée depuis des siècles par la population, depuis l’époque du marabout Sidi-Dedeyop. Une fille de la reine Isabelle y trouva guérison ; rappelons que la ville d’Oran fut surnommée la Corte Chica, « la petite cour ». Cette eau miraculeuse exerce ses bienfaits en bains et en boisson. Or, en construisant la route, on ensevelit la source minérale, on l’oublia puis, vers 1840, on la dégagea, on la rendit accessible et l’on édifia des bâtiments de bains, une piscine etc.
                 Tels sont les Bains de la Reine, qui peuvent rivaliser avec ceux de Plombières.

                 Le promeneur monte au sommet du Mergiagio (240m) couronné par la forteresse de Santa Cruz, vieille de trois siècles seulement, dont les ruines superbes révèlent la construction parfaite. L’on ne peut oublier que bien des condamnés l’édifièrent au prix de leur vie. Les tremblements de terre ni les Turcs ne purent la jeter à bas. Délaissée, elle n’est plus fréquentée, en janvier 1848, que par les animaux.
                 D’une plate-forme, l’on peut méditer devant le paysage : entre la mer et l’Atlas, entre la chaîne de l’Amor-Dakno à l’est et la chaîne des Ghamerah à l’ouest (dominée par le marabout du saint de Bagdad Sidi Abd-El-Kader) s’étend une plaine encore inculte, où pousse un seul figuier, au milieu des broussailles que l’on commence à percer. Un lac apparaît ; c’est un lac de sel.
                 Tristes solitudes, en contraste total avec la ville d’Oran si vivante : le narrateur y voit, symboliquement, l’opposition de la barbarie et de la civilisation. Il n’exprime aucun doute : la barbarie est ici résignée aux victoires inéluctables de la civilisation.
                 Qui dit Oran dit ravin.

                 L’oued er-R’hi, « rivière des moulins », a creusé un étroit ravin, où la verdure formait une oasis, comme en témoignent les descriptions, dix ans plus tôt, d’un voyageur anglais : chants d’oiseaux, jardins fleuris, arbres fruitiers. Les Français n’ont pas su préserver de la spéculation ce lieu enchanteur, déplore notre voyageur.
                 En effet en 1848, l’urbanisation a progressé. Les Français ont déblayé, aplani et comblé le ravin, favorisant le rapprochement des deux villes qui se faisaient face sur les deux crêtes : la ville espagnole sur la rive gauche de l’oued er-Rah’i, avec la Marine et la Planza sur le flanc de la montagne, quartier très abîmé par le tremblement de terre de 1790 et relevé par les Français en 1830 ; sur la rivedroite, la ville juive et maure. Toutes deux sont enserrées par la même enceinte, protégées par deux forteresses et six forts.
                 La ville française déborde des murs d’enceinte et l’on a construit un nouveau village autour d’une ancienne mosquée devenue caserne de cavalerie.
                 Fin 1846 Oran compte 18 259 habitants, soit environ 9 500 de plus qu’en 1840, et 7 000 Indigènes. Les Espagnols y dominent en nombre évidemment, puis les Français, devançant eux-mêmes Allemands et Italiens ; l’on rencontre aussi des Anglais, des Maltais.

                 La population y augmente très vite, tout nouvel arrivant y trouve immédiatement du travail ; quant aux capitalistes, ils peuvent tout de suite placer leur argent à des taux mirobolants. Le narrateur s’étonne que les capitaux français soient si rares en Algérie, alors qu’ils ne courraient aucun risque et pourraient œuvrer au progrès de la colonisation. Il affirme même qu’à Oran les salaires sont élevés, et la vie plus chère qu’à Paris.
                 Dans les environs immédiats se développent les villages de La Sénia et Sidi-Chamy ; Misserghin est en construction.
                 La plaine d’Oran a commencé à être mise en valeur, avec quarante-six fermes, plantations variées, cultures, de céréales notamment.
                 La réussite de l’urbanisation et de la culture vient incontestablement de l’importance commerciale et militaire d’Oran : le narrateur prédit qu’elle deviendra l’égale d’Alger. Quant à la possession de Mers-El-Kébir, le plus beau et le plus sûr port d’Afrique du Nord, il doit permettre à la France, si elle s’en donne les moyens, de dominer en Méditerranée toutes les marines, même la marine de l’Angleterre.

                 La ville d’Oran comporte un grand nombre d’édifices, commerciaux, religieux, militaires, œuvres des Espagnols ou des architectes arabes. Le ChâteauNeuf, bel édifice espagnol de 1760 où les beys choisirent, après le tremblement de terre de 1790, de bâtir une sorte de palais, en partie détruit (en 1848) mais dont la cour évoque une galerie de cloître, est la résidence du gouverneur de la province d’Oran.
                 A côté de ces merveilles, que construisent les Français ?
                 Notre promeneur ironise, au terme de son voyage, sur les talents des architectes que la France a envoyés en Algérie, qualifiant leurs constructions de « monstrueuses », telle cette école primaire, à Oran, dont des moutons ne voudraient pas, ou encore la cathédrale Saint-Philippe à Alger. Tant de mauvais goût ne saurait convaincre les Arabes de quitter leurs tentes pour des maisons hideuses !

                 Malgré l’hiver et les labours, il se bâtit près d’Oran quinze villages arabes, à l’enceinte rectangulaire suffisante pour les protéger d’autres tribus hostiles. La maison du chef du village fait face à la mosquée, chaque maison aura une cheminée, de la place a été pensée pour le bétail etc. Le narrateur affirme que la France ne dépense pas un centime dans cette opération : ce sont les Arabes qui paient leur propre demeure, alors qu’ils acceptent de renoncer à leur vie patriarcale.
                 Et pourtant les Arabes sont réputés très avares, thésaurisant et ensevelissant dans la terre les pièces qu’ils accumulent, sans même transmettre ce secret à leurs héritiers.
                 Revenant au Château-Neuf, le promeneur décrit une vaste salle aux colonnes de marbre élégantes, aux murs couverts de mosaïques de faïence, des divans le long des murs, l’estrade où trônait le bey qui rendait la justice sans état d’âme. Il faisait couper les mains, tomber les têtes, infliger des supplices pour désobéissance, même légère, parole impolie…
                 L’on comprend pourquoi notre visiteur est revenu sur le Château-Neuf : c’est l’occasion pour lui de livrer aux lecteurs de « L’Illustration » quelques considérations de l’auteur de « La Domination turque dans l’ancienne régence d’Alger » qui compare la façon de gouverner des Turcs et des Français.

                 « Observation » de base : l’Arabe se soumet si on le traite sans faire de sentiments. Tyranniques, les Turcs étaient craints ; pleins de sollicitude, nous ne le sommes pas. Ils étaient respectés alors que notre système paternel n’atteint pas ce résultat. Les Turcs savaient oser choisir les moyens d’accomplir leur volonté ; la France victorieuse n’a pas su obtenir cette soumission, qu’elle voulait pourtant afin d’éclairer et d’affranchir la population.
                 Le narrateur approuve ce jugement formulé par l’auteur (dont il ne mentionne pas le nom).
                 Ainsi se termine ce choix d’extraits d’une relation de voyage non dénuée de partialité, comme le constate le lecteur des années 2000.
Choix des extraits, commentaires et rédaction par Josette Zevaco-Fromageot



Oran (1874)
Envoyé par M. Christian Graille

         La distance entre Alger et Oran, par le chemin de fer, est de 420 kilomètres qu’on parcourt en 17 heures. Les énormes cactus qui hérissent les abords du château-neuf et le beau palmier du jardin de la Préfecture donnent en effet à Oran un caractère plus africain.
         Située au fond d’une baie, la ville s’élève sur les deux côtés d’un ravin qui en forment le centre ; des hauteurs fortifiées la dominent. Une jolie promenade disposée avec hardiesse, et presque à pic, sur les bords de la mer à deux pas du théâtre offre une grande ressource à la société oranaise.
         Ce qui domine dans la ville, ce qui saisit dès qu’on y entre, ce qui reste dans les mémoires comme trait essentiel de sa physionomie après un certain séjour, c’est le mouvement commercial, le développement de l’activité pratique dans tous les sens, la fièvre des affaires. Au point de vue de l’économiste Oran rivalise avec Alger et tend à le dépasser. Le nombre de navires qui chargent et déchargent dans le port augmente de jour en jour, les maisons de commerce se multiplient et s’agrandissent, les constructions s’étendent, les faubourgs deviennent partie intégrante de la cité.

         La population en 1860 était de 26.910 habitants, en 1872 elle s’est élevée au chiffre de 40.015 : c’est un accroissement de quarante-huit pour cent ; elle doublera en 25 ans si la même proportion se maintient. Ce résultat est dû en grande partie au voisinage de l’Espagne si cruellement déchirée par la guerre civile.
         L’élément français ne représente qu’un dixième de la population totale (10.043 habitants) ; l’importance de l’élément espagnol est bien supérieure (16.064 habitants). Après les Espagnols et les Français viennent les Israélites naturalisés par le décret Crémieux de 1870 (6.622) puis les Musulmans (4.181), les Italiens (989) et les étrangers appartenant à diverses nationalités (1.116).
         On peut regretter que les Français moins habitués aux climats chauds, plus casaniers et moins mécontents de leur sort se laissent devancer par les Espagnols ; mais l’accroissement rapide de la population quelle que soit l’origine des immigrants n’en est pas moins un symptôme de prospérité ; elle met en évidence les ressources de notre colonie car ce sont ces ressources qui attirent et retiennent les étrangers.

         Oran a deux ports, un de commerce qui touche la ville et un port de guerre qui en est distant de huit kilomètres. Ce dernier s’appelle Mers El Kébir. Pour s’y rendre on se dirige vers le nord ouest, on contourne la montagne de Santa Cruz par une route taillée dans le roc puis on longe la plage laissant sur la gauche les jolis villages de Sainte Clotilde et de Saint André. Mers El Kébir est adossé aux falaises d’un petit promontoire qui précède le cap Falcon. En face, de l’autre côté de la baie se dresse le djebel Karkhar ou montagne des lions.
         Au retour, on peut prendre sur la droite près du village de Sainte Clotilde un sentier escarpé qui conduit, après une heure d’ascension, au fort de Santa Cruz. On monte au milieu de plantes fleuries et de buissons épineux ; peu à peu la route d’en bas et la grève disparaissent : on est comme suspendu au-dessus de la mer qui semble tout à la fois se rapprocher et s’étendre. Une brèche naturelle ouverte entre deux massifs de rochers marque le sommet ; quelques pas encore et l’on découvre la ville d’Oran qui se replie sur elle-même au fond d’un creux et dans le lointain, à l’Orient, au bout d’une longue ligne de falaises qui s’empourprent au coucher du soleil, la montagne aux lions assise sur sa large base, revêtue sur ses flancs des nuances les plus délicates, les plus douces, les plus caressantes.

         On redescend par un bois de pins superbes le long de ravins où croissent, à l’abri du vent, des arbres à fruits et des plantes alimentaires de toutes sortes. La richesse du sol des environs d’Oran est merveilleuse ; l’eau manque souvent à la surface mais on la trouve sans trop de peine à une certaine profondeur et on la fait monter au moyen de norias.

         Les Beys d’Oran avaient autrefois une jolie résidence d’été dans un endroit appelé Misserghin à quinze kilomètres d’Oran sur la route de Tlemcen. Le gouvernement français établit d’abord un camp ; puis en 1842 il transforma en pépinière le jardin de la ville mauresque ; enfin en 1851 il céda la pépinière et ses dépendances au Père Abram pour la fondation d’un orphelinat. Cet orphelinat est très bien tenu et habilement dirigé ; il contenait quand je l’ai visité cent trente garçons mais l’installation actuelle comporterait un nombre plus considérable.
         La plupart des pensionnaires sont indigènes. Quelques-uns ont été recueillis parmi les Arabes dans des circonstances vraiment tragiques à la suite de l’horrible disette qui décima les tribus en 1867. Toutes les conditions d’hygiène sont réunies dans cet établissement : propreté des bâtiments, voisinage des arbres, cours spacieuses, pureté de l’air et de l’eau. Aussi les enfants ont une mine excellente ; leur physionomie vive et gaie fait plaisir à voir.

         Combien d’enfants de la Métropole qui languissent dans nos asiles trouveraient à Misserghin le milieu qui leur convient ! L’emploi du temps est réglé de façon très convenable : trois heures d’école, huit heures de travaux manuels qui ne sont pas tous agricoles : il y a des ateliers de forgerons, de charrons, de menuisiers, de tanneurs, de cordonniers, de confectionneurs d’habits et d’autres encore. Un asile de vieillards est annexé à l’orphelinat de garçons. Un peu plus loin des sœurs tiennent un orphelinat de filles et un asile pour les femmes parvenues à l’extrême vieillesse.
         L’ancienne pépinière a été conservée, perfectionnée, agrandie. Des milliers de plantes sont vendues chaque année ; le verger et le potager produisent des fruits et des légumes superbes qui alimentent le marché d’Oran. Les orangers et les citronniers cultivés principalement pour leurs fleurs qui sont distillées sur place, croissent avec une vigueur peu commune. De beaux platanes, des thuyas, quelques palmiers récemment plantés, des eucalyptus succèdent ou se mêlent aux orangers et aux citronniers ; les vignes couvrent plusieurs hectares et donnent de bonnes récoltes. La plaine des Andalouses s’étend au nord de Misserghin de l’autre côté du djebel Murdjajo sur une longueur de douze à quinze kilomètres ; elle décrit un demi-cercle autour d’une baie comprise entre le cap Falcon et le cap Lindlès.

         C’est là, dit-on, que débarquèrent les premières victimes de l’édit de 1610 condamnant à l’exil les Maures d’Espagne. Deux communes y ont été constituées depuis l’occupation française, celle d’Aïn el Türk au nord est et celle de Bousfer au nord ouest ; ces communes comprennent aujourd’hui une population de 3.600 habitants parmi lesquels se trouve environ un millier d’Européens ; une route d’une vingtaine de kilomètres carrossable quoique bien rude et bien étroite met Bousfer et Aïn el Turk en communication avec Oran.

         Je fis, avec un jeune officier d’artillerie avec qui j’avais lié connaissance, la route à cheval ; nous suivîmes jusqu’à Saint André la route de Mers El Kébir ; là on quitte la plage et l’on commence à s’élever sur les hauteurs du djebel Murdjajo. La montagne qu’on traverse est aride et dépouillée d’arbres. A la descente on retrouve la mer qu’on avait perdue de vue pendant quelque temps. Une corniche sinueuse bordée d’aloès en guise de parapet vous porte en bas et alors on peut galoper à l’aise le long des champs qui se déroulent au loin, couverts de magnifiques céréales.
         La ferme où nous étions attendus se trouvait à l’extrémité occidentale de la plaine des Andalouses ; le propriétaire nous fit visiter une partie de son domaine (qui appartenait autrefois à une compagnie d’actionnaires dissoute). Il se compose de trois mille hectares distribués de la manière la plus heureuse, situé sur les deux versants d’une montagne peu élevée et en rase campagne le long d’une plage de sable fin. L’abondance des eaux qui descendent de la montagne permet d’irriguer la plaine sans norias ; la plage accessible aux petites barques qu’on appelle balancelles facilite le transport des Andalouses à Oran.

         La région montagneuse est coupée par des ravins où se plaisent les légumes et les arbres fruitiers. Quant à la région plate, cultivée par des travailleurs espagnols, je ne saurais mieux faire pour donner une idée de sa fertilité que de la comparer à la fameuse vallée de Grenade. La hauteur et la vigueur des blés et des avoines que le vent faisait onduler promettaient déjà d’opulentes moissons bien que le mois d’avril fût à peine commencé ; on sentait qu’il suffirait d’un petit nombre de semaines pour achever de les mûrir.
         Au milieu de ces vastes champs un palmier isolé s’élève et sert de point de repère. La maison d’habitation est construite sur les ruines encore visibles d’une villa antique ; une allée de bananiers la protège contre les ardeurs excessives du soleil et conduit au bord de la mer.
         Le domaine des Andalouses, trop étendu pour un seul homme, se morcellera tôt ou tard ; entièrement défriché il pourra donner l’aisance à quelques centaines de familles laborieuses.

IMPRESSIONS DE VOYAGE (17 mars-4 juin 1873)
Jean-Jules Clamageran Edition 1874



Testament!!!!!!
Envoyé par Annie

           Doug Pender a vécu pendant des années à Miami.
           Son infirmière, son épouse, sa fille et ses deux fils sont à son chevet.
           Il demande la présence de deux témoins et d’un caméscope pour enregistrer ses dernières volontés.

           Quand tout est prêt, il commence:
           "Mon fils, Bernie, tu prends les maisons près de la plage.
           Ma fille, Sybil, toi tu prends les appartements sur Main Street jusqu’au rond-point.
           Mon fils, Jamie, pour toi c’est les bureaux au Marathon Government Center.
           Sarah, ma chère épouse, tu t’occupes de tous les immeubles résidentiels situés du côté de la baie de Blackwater Sound."

           L’infirmière et les témoins sont émerveillés :
           ils ne s’étaient jamais imaginé le patrimoine de Doug...
           Alors que Doug commence à sombrer dans son sommeil éternel,
           L’infirmière dit :
           "Madame Pender, votre mari a dû être un travailleur infatigable pour avoir accumulé toutes ces propriétés !

           Madame Pender :
           "Mais non ! C’est son circuit habituel de distribution de prospectus !..."



Maison Carrée - 1893
Envoyé par M. Christian Graille


               Les voitures se dirigent incessamment vers Maison-Carrée.
               Le chemin de fer y a aussi une de ses plus importantes stations. Toutes les routes d'ailleurs y mènent, comme à Rome. Ainsi vous pouvez vous rendre à Kouba par le service, et de là, par des voies très larges, en face de l'Atlas, entre des vignes et des champs cultivés faire à pied dans le plein air, au milieu d'un panorama immense et très beau, les 4 ou 5 kilomètres qui vous séparent de Maison-Carrée.
               Vous pouvez aussi vous arrêter à Hussein-Dey, le centre maraîcher, s'allongeant des deux côtés du chemin, tout proche de la plage sablonneuse et de la mer.

               Ce village est laborieux mais il n'est guère pittoresque. La route elle-même jusqu'à Maison-Carré n'offre guère d'attrait.
               D'autre part à quelques cent mètres, le golfe ; de l'autre, un peu plus loin, le bourrelet des coteaux du Sahel qui vont s'abaissant ici ou là, des jardins très frais, très bien cultivés, avec des lignes régulières :
               - de choux,
               - de navets,
               - de salades, et
               - autres légumes extrêmes utiles mais peu poétiques.

               De loin en loin, de hautes cheminées fumeuses. Les premières industries se sont installées là et envoient sans pouvoir obscurcir notre azur des flots de fumée vers le ciel. Si vous êtes à l'époque des exercices à feu, vous entendrez gronder les canons sur la plage car vous longez le polygone. Ne croyez donc pas au débarquement d'une armée ennemie. Vous atteignez Maison-Carrée. Il y a beaucoup de choses sont à voir. L'Harrach y roule ses eaux limoneuses ; c'est l'occasion de connaître un oued algérien :
               - impétueux,
               - féroce en hiver,
               - paresseux,
               - apathique en été.

               De nombreuses distilleries se sont établies dans ce bourg, malheureusement les droits sur l'alcool les ont frappé à mort ; c'est là encore un centre industriel.
               Dans les environs s'élève une très belle forêt d'eucalyptus ; elle est à visiter d'autant plus qu'on embrasse de là, d'un côté, la Mitidja entière ; de l'autre le golfe et Alger, perdu dans l'éloignement comme une large tache blanche auprès des flots bleus. Mais la grande curiosité de Maison-Carrée si vous visitez ce centre un jour c'est son marché le plus important peut-être pour la vente :
               - des bœufs,
               - des moutons,
               - des chevaux.

Errans.
Les Annales algériennes (15-01-1893)


 El Biar
Envoyé par M. Christian Graille


               C'est sur la place Mahon que nous prenons aujourd'hui le tramway pour gravir les rampes du Sahel et visiter El-Biar, un des plus charmants villages de la banlieue. Plus tard nous aurons à notre disposition un chemin de fer à crémaillère ou à la ficelle.
Mais pour le moment
Pas encore ! Pas encore !

              comme dit la chanson.

              Pendant 25 minutes pour le moins, vous ferez des tours et des détours, vous suivrez les lacets des tournants de Rovigo ; mais vous sentirez que vous montez de plus en plus vers la fraîcheur et vers l'air pur.
              Quand vous atteindrez les hauteurs, un panorama immense et merveilleux s'ouvrira soudain devant vos yeux ; ce sera sous vous les blanches maisons irrégulières et bizarrement enchevêtrées d'Alger, descendant en cascades jusqu'à la mer, la Méditerranée infinie et bleue, le golfe, le cap, allongeant sa tête de crocodile tigré sur les flots et plus loin encore, si le temps est clair, la pointe de Dellys.

              Vous passerez entre deux bois d'eucalyptus ; vous jetterez un regard au passage sur une batterie de canons monstrueux endormis mais menaçants ; enfin vous franchirez les portes et vous arriverez au Fort l'Empereur, dressant ses murailles sombres au milieu de ses pins d'une verdure éternelle.
              Là, vous n'apercevrez plus le golfe, ni Alger mais des ravins profonds, piqués de villas, s'abaissant jusqu'aux vagues, les toiles rouges de Bab-El-Oued découpent géométriquement l'azur marin et les flots du côté si vous levez les yeux, vous verrez les coteaux de l'Observatoire de Bouzaréa, avec de faux airs de montagnes abruptes se détachant sur le ciel bleu.
              Le panorama est grandiose.

              Un nouveau détour, vous êtes aux deux-Entêtés, vous n'allez plus voir ni Bouzaréa ni la mer, suivant un chemin plat entre des villas et des jardins poétiques ; à gauche la propriété Olivier où le Grand-Duc de Russie faillit loger, à droite, la Dominante et la campagne Petit.

              Vous voilà à El-Biar.
              Visitez la place ; entrez dans l'église si vous aimez la dévotion ou… les dévotes qui y sont nombreuses.
              Revenez à pied jusqu'à la colonne Voirol ; vous suivrez un chemin de crêtes admirables, d'un côté tout le Sahel, de rondes et puissantes vagues de terrain vert et, au fond de la perspective, l'Atlas, grand noir couronné de neige : de l'autre, des villas, des jardins, des fleurs, des arbres, la baie, le cap et le Djurjura d'un blanc étincelant.

Errans
Les Annales algériennes (26-02-1893)


Saint Eugène
Envoyé par M. Christian Graille


                 Nous voilà en route pour Saint-Eugène dans le tramway que nous avons pris place du Gouvernement.
                  Dès les portes franchies, nous voyons par les glaces du véhicule la Méditerranée bleue et écumeuse. Nous descendons de voiture à la porte du cimetière, non pour visiter ce triste lieu : la vie ne doit pas se mêler à la mort, mais pour suivre à droite un sentier tortueux qui borde la mer.
                  Rien de plus pittoresque et de plus poétique ; des senteurs salines vous arrivent et le bruit infini des flots berce votre rêverie ; de loin en loin, un chalet coquet vous apparaît, penché curieusement et peureusement au-dessus des vagues ; vous longez des villas qui vous envoient des parfums grisants ; dans la verdure sombre des arbres, des fruits ronds jaunissent. Et la mer toujours, la mer découpée, festonnée en anses par des falaises surplombantes sombres ou rougeâtres.

                  Comme elle s'étend loin, loin ! Comme l'œil se perd, s'agite dans cette masse d'azur mouvante ! Quelques voiles la tachent à peine et des fumées de vapeur montent lentement à l'endroit où le ciel repose sur les flots.
                  Et toujours cette rumeur puissante et vague qui vous hypnotise !
                  De noirs rochers, mystérieux sphinx dorment dans cette mer et de fines collerettes de dentelles les entourent : Tout au bord vous apercevez le fond des eaux glauques, et c'est comme un tapis étrange, vert, jaune, roux ou funèbre ; quelles étranges vies doivent s'agiter dans cette végétation sous-marine !

                  Mais soudain le chemin vous manque ; vous êtes devant une sorte de gracieux château, aux tourelles pointues et ardoisées.
                  Un jour de tempête a détruit le sentier et le château, dressé comme un fort défiant l'océan, a failli être englouti aussi ; les vagues le battaient comme un bélier irrésistible, en faisant l'assaut de leurs crêtes menaçantes.
                  Vous ne rejoindrez, par un détour, le chemin coupé que deux cents mètres plus loin. Mais ne prolongez pas trop votre première promenade.
                  Entrez dans le café Maure, à cheval sur une sorte de promontoire, ou descendez par quelque raidillon sur le rivage et asseyez-vous dans le gravier. Là, ne pensez pas, oubliez vos soucis, oubliez le monde, restez les yeux vagues, l'oreille captivée par la plainte douce des flots et laissez le soleil, il décline lentement vers la Pointe Pescade.

Errans.
Les Annales algériennes (16-10-1892)


Ouargla
Envoyé par M. Christian Graille

                 Du sommet aride et nu du Chabet El Meh'al, le voyageur a sous les pieds une forêt de dattiers, échelonnés sur le versant sud de la montagne et qui, gagnant la plaine, s'étend jusqu'à une lieue plus loin dans un sol marécageux.
                 A mesure qu'on avance la physionomie devient différente :
                 - les dattiers sont moins pressés,
                 - des arbres fruitiers de toute espèce leur disputent le terrain et
                 - des carrés de culture annoncent l'action de la main de l'homme.
                 Dans le centre à peu près de cette forêt devenue jardin,
                 - une muraille crénelée de quarante forts à deux étages,
                 - en terrasses, crénelés eux-mêmes,
                 - enceints d'un immense périmètre coupé de jardins intérieurs,
                 - semé de cinq ou six cents maisons blanchies au plâtre que dominent trois mosquées, c'est Ouargla.

                 Comme Touggourt elle est protégée par un fossé parallèle à sa muraille d'enceinte et que l'on peut à volonté remplir d'eau. Elle a six portes ; chacune d'elles s'ouvre en face d'un pont en maçonnerie jeté sur le fossé.
                 Au milieu des jardins extérieurs de la ville vient mourir l'oued El Mia (la rivière des cents) que l'on appelle ainsi parce qu'elle reçoit, dit-on, cent rivières sur sa route.
                 Ouargla, ainsi posée sur un sol marécageux, est vivement affectée de fièvres pendant les mois de mai et d'octobre quand les pluies cessent et qu'elles commencent. Ces fièvres ne sont toutefois dangereuses que pour les étrangers ; là comme sur beaucoup d'autres points elles sont rarement mortelles pour les indigènes.

                 Ouargla ne possède pas de sources ; elle est fournie d'eaux par des conduits qui les prennent dans les jardins extérieurs et vont en passant sur les ponts alimenter les jardins publics.
                 La ville est divisée en trois quartiers. Chaque quartier a sa mosquée, ses écoles où desTolba (1) enseignent aux enfants :
                 - la lecture,
                 - l'écriture et
                 - la religion.

                 Les maisons sont en général mal construites en briques crues et en pierre; il semble que ce soit là le moindre souci des habitants car le minaret de l'une des trois mosquées est à peu près en ruine et la kasbah qui autrefois avait :
                 - ses jardins,
                 - ses écuries,
                 - ses prisons,
                 - ses bassins,
                 - ses mosquées
                 Et elle-même dans un tel état de délabrement qu'il y reste à peine un logement pour le Sultan.

                 Ouargla se prétend la ville la plus ancienne du désert ; si l'on en croit la tradition, voici en quelle circonstance fut élu son premier Sultan.
                 Jusque-là, elle s'était administrée tant bien que mal et sans forme précise de Gouvernement; mais le désordre et la rivalité des grands l'ayant jetée dans l'anarchie, les partis s'égorgeaient et l'on convint enfin de se donner un chef. Le prendre dans la ville c'eût été :
                 - blesser trop de susceptibilités,
                 - soulever trop de haines,
                 - ne rien consolider pour l'avenir.

                 Il fut convenu qu'on demanderait à l'Empereur du Maroc d'envoyer un Chérif, un descendant du prophète, devant lequel toutes les ambitions se tairaient, et qui serait nommé sultan.
                 Contre toute attente l'Empereur refusa ; c'était une raison de plus pour insister, et les gens d'Ouargla firent offrir à sa Majesté le poids en poudre d'or du prince qu'elle voudrait bien leur donner ; le marché fut conclu.

                 Le Sultan, accueilli par tous, fut logé dans la kasbah et " pour qu'il ne vécût du bien des pauvres et ne fût pas forcé de piller pour vivre, on lui donna autant de jardins qu'il y avait de jours dans l'année ".
                 Ce premier Sultan et ses enfants furent de bons princes ; mais plus tard sa famille s'étant considérablement accrue, les ambitions rivales ramenèrent l'anarchie ; peu à peu d'ailleurs les Sultans avaient aliéné et vendu les jardins que l'on avait donnés à leurs ancêtres.

                 Devenus pauvres, ils furent déposés et la ville ou plutôt la djemaâ (assemblée de notables) s'en nomma de nouveaux.
                 La déposition d'un Sultan se fait avec tous les égards dus à la dignité déchue, sans formes brutales ; à l'heure où la musique du Sultan joue, c'est-à-dire aux heures de prières, un des membres de la djemaâ fait signe aux musiciens de se taire. Il n'en faut pas davantage, le Sultan a compris, il n'est plus que simple particulier, et il rentre dans la vie commune.

                 Le Sultan d'Ouargla n'a plus, comme autrefois, un domaine particulier; chaque quartier de la ville défraie tour à tour sa maison ; de plus, il lui est annuellement alloué 180 saâ de dattes (le saâ est une mesure variable de quarante à cinquante livres).
                 Au moment de la récolte on prélève encore à son profit une charge de chameau sur le produit de cent dattiers ; cet impôt constitue un revenu considérable car le district d'Ouargla ne contient pas moins de soixante mille dattiers dont le nombre est rigoureusement enregistré.

                 Les amendes qu'il impose pour les vols et les délits de toutes sortes lui sont également attribuées.
                 Il n'a aucun droit sur l'Achour proprement dit ; l'Achour qui n'est autre que la dîme est perçu par la djemaâ et sert à nourrir les pauvres et les pèlerins malheureux qui, de l'ouest gagnent la Mecque par le désert. La justice est confiée aux soins du Kadi de la cité.

                 Voici quelques fragments des lois pénales que ce magistrat est chargé d'appliquer :
                 - Les voleurs sont exposés à un poteau sur une place publique et frappés d'une amende.
                 - Les meurtres peuvent être rachetés à prix d'argent.
                 - La femme adultère qui, d'après la loi musulmane, doit être battue de lanières et lapidée est beaucoup moins sévèrement punie à Ouargla où comme dans tous les grands centres de commerces les mœurs sont fort relâchées : elle est simplement répudiée ou châtiée par son mari.

                 Les habitants d'Ouargla sont d'une couleur fortement altérée par leurs alliances habituelles avec leurs esclaves négresses ; et bien que la couleur brune n'influe en rien sur les droits d'héritage et de nationalité, elle semble cependant entacher l'individu d'une espèce de réprobation morale ; ainsi les blancs purs prennent avec orgueil le titre de el h'arar (gens de race) et désignent les gens mêlés par ce terme de mépris, el khelatia (les abandonnés).
                 Presque tous les chefs de la djemaâ sont blancs et les femmes blanches sont particulièrement recherchées en mariage ; d'où l'on pourrait conclure que l'aristocratie du pays évite le mélange de sa race avec les autres races ; elle a d'ailleurs en elle un sentiment de dignité qui se traduit par ce trait caractéristique : les femmes nobles se voilent le visage, les autres vont la figure découverte.

                 Les mœurs de la population entière sont, du reste, fort dissolues : non seulement nous retrouvons près des murs de la ville et sous la tente ces espèces de lupanars qui recrutent des belles filles du désert ; mais, ce dont nous douterions sans les témoignages nombreux qui nous l'ont affirmé, c'est que, dans la même ville on trouve des mignons qui font ouvertement métier et marchandise de leurs débauches.
                 Ce sont de très jeunes gens qui vivent à la manière des femmes, se teignent comme elles les cheveux, les ongles et les lèvres. Ils sont, il est vrai, généralement méprisés et relégués dans la classe des filles publiques, mais ils vivent, ce qui prouve que leurs compatriotes malgré leurs dédains affectés, sont en secret plus qu'indulgents.

                 A certaines époques de l'année, Ouargla a d'ailleurs :
                 - ses saturnales,
                 - son carnaval avec ses débauches,
                 - ses mascarades et

                 Aux fêtes d'Aïd-el-kébir, d'El Achoura et d'El Mouloud, on habille tant bien que mal des jeunes gens en costumes européens d'homme et de femme, car nos habits étriqués sont un sujet intarissable de plaisanterie.
                 - On figure des lions en fureur,
                 - des enfants enfarinés sont déguisés en chats,
                 - on affuble de haillons et d'oripeaux bizarres un individu qui représente le diable.

                 Cette mascarade, escortée de la jeunesse montée sur des chameaux, et pressée par la foule des curieux accourus de tous les environs, court pendant sept nuits les rues et les marchés de la ville.
                 Ce jeu singulier s'exécute de temps immémorial ; sa tradition, comme celle de notre carnaval, ne remonte pas jusqu'à son origine.
                 La langue des gens d'Ouargla n'est point l'arabe, elle semble tenir du mzabïa et du zenatia ; cependant tous les chefs de la ville et les tolba parlent l'arabe.
(1) étudiant d'une école coranique

Le Sahara algérien.
Ouvrage rédigé d'après les documents recueillis par les soins de Monsieur le Lieutenant-Colonel Daumas Directeur central des Affaires Arabes à Alger. Édition 1845


Constantine
Envoyé par M. Christian Graille

                 Voici deux regards quelque peu différents à vingt-cinq ans d’écart.
                 Paul Bourde, journaliste (1), dont nous avons lu les réflexions sur les problèmes agricoles et les impressions sur Alger, la Kabylie, Bône, Philippeville, dépeintet âpre pays numide, si sauvage, si nu, si triste et qui fit jadis une race si forte, a pour capitale une ville dont le farouche escarpement convient singulièrement à sa rude physionomie.

                 Cet âpre pays numide, si sauvage, si nu, si triste et qui fit jadis une race si forte, a pour capitale une ville dont le farouche escarpement convient singulièrement à sa rude physionomie.
                 Le Rummel a découpé dans la montagne un bloc de roche autour duquel il a creusé un ravin de sept à huit cents pieds de profondeur. C’est sur un gigantesque piédestal que Constantine est juchée comme un nid d’aigle.

                 Elle n’est reliée au territoire qui l’environne que par un isthme étroit. Mais la nature, comme si elle s’était plu à la rendre absolument inaccessible, a dressé sur cet isthme le mont Koudiat-Aty. C’est comme un nœud qui serre la ville à la gorge et l’emprisonne sur son rocher. Aujourd’hui, pour que Constantine s’agrandît, il lui faudrait ou escalader la montagne, ou sauter son ravin, deux choses impossibles. La situation qui fait sa force arrête aussi son essor ; l’espace lui est inflexiblement mesuré.

Et il n’est pas grand cet espace ! Le rocher mesure dans la plus grande diagonale un kilomètre, et dans la moindre sept cents mètres. A peine a-t-on fait quelques pas dans les rues qu’on est arrêté par un parapet ; on se penche et l’on voit l’abîme.

                 C’est cependant sur ce plateau si resserré que les Indigènes avaient construit une ville qui comptait plus de 40.000 âmes. La moindre place y était utilisée ; les murs s’avançaient vers les bords du ravin au point de paraître la continuation des parois de granit ; les rues se rétrécissaient en ruelles, les ruelles en couloirs ; les maisons s’accrochaient les unes aux autres pour se serrer davantage ; souvent on supprimait l’air et la lumière pour avoir un logement de plus, le premier étage d’une maison fusionnait avec le premier étage d’en face et la rue se changeait en un passage voûté. Quand les premiers Français virent ce prodigieux entassement de constructions, il leur sembla impossible d’y toucher. On eut un moment l’idée de respecter la ville arabe et de construire auprès une ville européenne sur les hauteurs de Mansourah. Constantine, qui étouffe dans l’enceinte qu’elle ne peut élargir, a souvent regretté qu’on ne l’ait pas fait. Une partie du plateau est à peu près plane ; les Européens s’en sont emparés, y ont aligné des rues et construit de hautes maisons.
                 L’autre partie du plateau de Constantine, fortement inclinée, a l’air de dégringoler vers le Rummel ; on l’a laissé aux Indigènes, qui peuvent seuls s’accommoder de ces rues en escalier, dont se fatiguerait le pied des chèvres. On y a toutefois percé au travers la rue Nationale, qui relie la porte d’El- Kantara à la porte Valée, les seules par lesquelles les voitures puissent pénétrer dans la ville. D’un côté de la rue est le quartier marchand, et de l’autre la ville arabe proprement dite. Pour s’initier aux menus détails de la vie indigène, rien ne vaut une visite au quartier marchand. Chaque profession a une ou plusieurs rues spéciales.

                 Les cordonniers tiennent le plus de place. Ils sont, dit-on, au nombre de cinq cents, et fournissent toute la province de Constantine de ces lourdes babouches que l’on chausse. Les murs noircis et le bruit des marteaux annoncent de loin les forgerons ; ils font surtout des étriers, des éperons et des socs de charrue. Beaucoup d’industries sont spéciales à la civilisation indigène. La fabrication des tissus de laine est, de toutes, celle qui occupe le plus d’ouvriers. Ceux-ci tissent des burnous ; ceux-là des haïks, d’autres des tellis, ces besaces rayées de couleurs diverses qu’on jette sur le dos des mulets et qui servent de selle quand ils sont vides et de sacs à transport quand on les remplit ; on tresse des bordures de burnous à l’aide d’un petit métier fort ingénieux ; là, on brode des selles, orgueil du cavalier arabe. Dans une rue on fait des couffins d’alfa, dans une autre des tamis sur lesquels on sèche les grains du couscous.
                 C’est, dit-on, dans ce monde ouvrier que l’on rencontre le plus d’hostilité sourde contre les Français. Avec nos procédés de fabrication perfectionnés, nous faisons une concurrence désastreuse à beaucoup de leurs métiers. Pour les Indigènes, le bon marché passe avant le patriotisme, ils se servent chez nous. En Algérie, comme ailleurs, la machine ruine le travail à la main.
                 A Alger, la douceur du climat, la mollesse des mœurs, les habitudes d’une capitale, un cosmopolitisme très ancien, ont donné à la ville arabe je ne sais quel air trop joli qui sent l’opéra comique. A Constantine, elle a gardé un plus grand caractère. Autant le calme est saisissant une fois qu’on est dans l’intérieur, autant est grand le fourmillement des sens aux approches des rues qui y conduisent. » Arsène Berteuil, ancien pharmacien en chef des hôpitaux militaires de l’armée d’Afrique, avait longtemps séjourné dans le pays, ce qui lui avait permis d’effectuer des études et des observations très précises en 1856, vingt-quatre ans avant Paul Bourde. Voici ses impressions.

                 La Kasbah est une vaste construction composée de quatre cours inégales plantées d’orangers, de citronniers, de jasmins et de vignes et entourées de galeries soutenues par des colonnes de marbre.

                 Il ne faut pas cependant chercher ici la symétrie, l’élégance d’ornementation et la richesse des détails qui se font remarquer dans les palais de Séville ou de Grenade ; mais dans cet ensemble, on trouve encore un effet prestigieux sous l’impression duquel l’esprit rêve de plus grandes magnificences.
                 A part ce palais et quelques autres de moindre apparence, Constantine est un vaste et triste assemblage de maisons, coupé de ruelles tortueuses et infectes, vrai labyrinthe de cloaques et d’égouts.
                 Les habitations, entassées les unes sur les autres, sont construites en briques mal cuites, et dans la partie supérieure en matériaux de terre séchée au soleil, ayant toutes des étages en saillie, qui envahissent la voie publique et l’attristent de la teinte sombre de leurs parois.

                 Les seules parties sur lesquelles les yeux fatigués peuvent se reposer, ce sont les ruines ; là du moins circule un peu d’air et de lumière.
                 La plupart des maisons n’ont qu’un simple rez-de-chaussée et une petite cour sombre et humide, de forme carrée ou triangulaire. D’autres, en plus petit nombre, ont deux, même trois étages, des colonnes en marbre et quelques ornements d’architecture.
                 Constantine n’offre pas, comme Alger, un type unique de constructions servilement calquées d’un bout à l’autre de la ville : ici la colonne s’assied gravement sur de larges bases ; là elle se contourne de la manière la plus bizarre ; ailleurs, elle s’élance, svelte et gracieuse, comme la tige d’un palmier. Quelques pans de murs de la Kasbah paraissent être de construction romaine ; on y distingue çà et là des matériaux antiques : le pont d’ El- Kantara réunit aussi de nombreux vestiges de la domination romaine.

                 Cinq rues principales traversent Constantine dans un sens à peu près parallèle au cours du Rummel. A leurs extrémités opposées, ces grandes voies se transforment en un réseau inextricable de petites rues dont le nœud est auprès de la porte du pont. Les autres rues, pour la plupart perpendiculaires à celles-ci, sont en pente rapide ; elles se joignent et se séparent, se perdent et se retrouvent, et semblent disposées tout exprès pour faire le désespoir de celui qui est forcé de les parcourir.
                 Le seul côté pittoresque de ces voies immondes, ce sont les passages voûtés, au moyen desquels les rues se prolongent à travers des massifs de bâtiments ; le jour y meurt et renaît tour à tour, les passants glissent comme des ombres dans le « Lclair-obscur et dessinent de bizarres silhouettes sur le fond lumineux qu’encadrent les derniers arceaux.
                 La ville de Constantine, entourée de rochers, a la forme d’un ovale allongé dans la partie qui est tournée vers le sud-ouest.

                 Ses trois portes sont réunies par une muraille antique, haute de trente pieds, souvent sans fossés. Entre ces portes sont des batteries élevées, armées de quelques pièces de canon, pour battre les approches de la ville.
                 En avant de ces portes, il y a sur le contrefort, qui se lie au Koudiataty, un faubourg peu étendu (comme celui de Bab-Azoun), habité par des artisans et des marchands. On y tient les marchés de certaines productions ; les autres denrées se vendent en ville. Au-delà du faubourg, sont diverses habitations, une mosquée, des fondouks et les vastes écuries du Bey ; on y voit beaucoup de ruines antiques, des jardins entourés de haies ou de petits murs, beaucoup de tombeaux et quelques santons.
                 Le reste de l’enceinte est formé par des murailles antiques, peu solides et sans terrassement. Des maisons sont adossées quelquefois contre ces murs, qui, élevés sur des rochers à pic, présentent une bonne défense.

                 Une quatrième porte, dite d’El Kantara, se trouve en face du mont El- Mansourah ; le pont qui donne ce nom est vis-à-vis ; il est de construction antique, large et fort élevé, ayant trois étages d’arches ; il traverse la rivière et unit les deux côtés de cette grande coupure qui sépare la ville de la montagne.
                 La porte d’El Kantara est défendue par six pièces de canons.
                 A côté du pont, le long des murs de la ville, est une rampe en mauvais état, qui conduit au fond de la rivière, véritable précipice, où les eaux du Rummel coulent quelques instants sous terre et reparaissent bientôt à découvert.

                 Au douzième siècle un écrivain arabe (Edris) s’exprimait ainsi sur l’état de Constantine : « Cette ville, disait-il, est peuplée et commerçante ; ses habitants sont riches : ils s’associent entre eux pour la culture des terres et pour la conservation des récoltes : le blé qu’ils enferment dans les souterrains y reste souvent un siècle sans éprouver aucune altération. Entourée presque entièrement par une rivière profondément encaissée et par une enceinte de murailles, cette ville est considérée comme une des places fortes du monde ».
                 Au commencement du seizième siècle, lorsque Kaïr-Eddin s’en empara, Constantine contenait environ huit mille maisons, ce qui suppose une population de trente à quarante mille habitants ».
A TRAVERS L’ALGERIE
Souvenirs de l’excursion parlementaire (septembre-octobre 1879)
Paul Bourde, Edition 1880
L’ALGERIE FRANCAISE tome II
Arsène Berteuil, Edition 1856

Le car...
Envoyé par Annie

           C'est au cours d'une excursion vers Zicavo, entre belles-mères et belles-filles corses, le moniteur leur dit :
           - On va prendre deux cars comme ça il n'y aura pas d'histoire.
           Les belles -mères dans le premier car et les belles-filles dans le deuxième.

           Dans le maquis, le car des belles-mères tombe dans un ravin, et les belles-filles chantent et dansent de soulagement, enfin débarrassées de ces atroces belles-mères pour un bout de temps se disent-elles,
           Mais il y en a une qui pleure, on lui demande alors :
           - Tu aimais tant que ça ta belle-mère ?
           Et l'autre lui répond en pleurant :

           - Non, elle a raté le car. snif .. snif ! ! !



Le Cardinal Lavigerie
Envoyé par M. Christian Graille


                Mgr Lavigerie (Charles-Martial Allemand), Cardinal-Archevêque d'Alger, est né à Bayonne (Basses-Pyrénées) le 31 octobre 1825.
                 Docteur en théologie et professeur d'histoire ecclésiastique à la faculté de Paris, Mgr Lavigerie fut appelé à la cour de Rome comme auditeur de rote (1) pour la France.
                 Le 5 mars 1863, il fut nommé évêque de Nancy, et le 12 janvier 1867 passa au siège d'Alger, qui venait d'être érigé en archevêché.

                 Le nouveau prélat déploya tout d'abord un zèle apostolique qui lui créa des difficultés avec le gouvernement militaire et donna lieu à des débats retentissants.
                 Mais pendant la famine de 1867 il fut admirable de dévouement et de charité. Il fonda des orphelinats, prodigua les secours, et de telle sorte qu'il conquit le respect et l'admiration de toute la colonie.
                 D'une érudition et d'une intelligence tout à fait remarquables, Mgr Lavigerie n'a pas tardé à comprendre le caractère arabe et à modifier sa conduite.
                 La lettre suivante adressée à M. Dauphin, Directeur de l'œuvre des écoles en Orient, en témoigne : elle montre comment le cardinal entend aujourd'hui l'action religieuse en Algérie et en Tunisie.

                 " Je déclare donc, dit-il, que je considèrerais comme un crime ou comme une folie de surexciter, par des actes d'un prosélytisme imprudent, le fanatisme de nos populations musulmanes; comme un crime, parce que j'ajouterais ainsi une difficulté nouvelle à toutes celles dont la France doit triompher en ce moment; comme une folie, parce qu'au lieu d'atteindre le but, nous l'éloignerions peut-être à jamais.
                 J'ajoute que les règles que j'ai tracées à cet égard aux prêtres de la Tunisie sont suivies fidèlement.

                 En matière aussi grave, aucun d'eux ne s'exposerait à me désobéir.
                 Voilà plus de trente années que j'étudie, d'abord comme Directeur de cette œuvre, et aussi comme Évêque, ce grand problème religieux et social du mahométisme; et ces études m'ont conduit, m'ont amené à la conviction que le prosélytisme personnel et la prédication ordinaire sont impuissants et même nuisibles à la transformation des races de l'Afrique du Nord : la vraie, la seule prédication efficace, c'est l'action des évènements qui changent lentement la situation politique de ces contrées.
                 Sans le savoir, sans le vouloir même, nos gouvernants, nos soldats sont les vrais agents de la mission nouvelle. Ils sont la force, et la force pour les musulmans, c'est Dieu même."

                 Nommé par la cour de Rome, en 1881, administrateur apostolique de la Tunisie, Mgr Lavigerie a été promu au cardinalat en 1882.
                 Il est Officier de la Légion d'honneur du 14 juillet 1886.

(1) Tribunal ecclésiastique siégeant à Rome

Dict. des Contemporains. Archives de l'archevêché d'Alger. la vie de Mgr Lavigerie, par M. Grussenmeyer. Pérégrination en Algérie, par le Dr. Bonnafont.

Le livre d'or de l'Algérie
par Narcisse Faucon, ancien rédacteur en chef de l'Écho d'Oran et
de l'Indépendant de Constantine, rédacteur en chef du Journal général de l'Algérie et de la Tunisie. Édition 1889


Le Cardinal Lavigerie et la campagne
anti-esclavagiste - 1889
Envoyé par M. Christian Graille

                 Depuis très longtemps déjà, toutes les nations se sont occupées de réprimer le trafic des esclaves sur la côte africaine. Rien n'a pu cependant égaler l'ardeur avec laquelle Mgr le Cardinal Lavigerie a entrepris lui-même l'abolition de la traite.
                Nullement secondé dans le début, il voit aujourd'hui ses efforts couronnés de succès et, actuellement une troupe de cinq cents hommes, sous le commandement d'un capitaine de l'armée française qui a démissionné dans le seul but de prendre une part active dans cette campagne, sont prêts à partir pour le pays de la traite.

                Que peut-il exister de plus grand que la tâche entreprise par Mgr Lavigerie ? D'un âge très avancé, il n'a reculé devant aucune fatigue pour procurer le moindre soulagement à ces malheureux noirs. Prêchant de ville en ville, il a parcouru :
                - la France,
                - la Belgique,
                - l'Angleterre et
                - l'Italie
                Demandant des secours pour organiser une expédition destinée à aller porter au sein des peuplades de l'Afrique Centrale, les préceptes d'un Dieu de paix et d'essayer d'abolir l'esclavage.
                Rien n'est plus terrible que la chasse et la capture de ces malheureux. Traqués comme des bêtes fauves, ils sont souvent obligés de chercher un refuge dans la mort. Mais la mort est cent fois préférable aux souffrances qu'ils endurent.

                Voici un passage qui ferait frémir d'horreur le cœur le plus endurci et que nous extrayons d'une lettre de Mgr Lavigerie :
                " Souvent, liés comme ils le sont les uns aux autres, on les charge soit d'ivoire, soit de paquets qu'importent les caravanes. Les femmes sont traitées comme les autres. Si elles ont des enfants en bas âge, ceux-ci s'attachent à leurs mains liées et elles les amènent ainsi, l'amour maternel leur donnant des forces.
                Si l'enfant est à la mamelle, elles supplient qu'on l'attache sur le fardeau dont elles sont déjà comme accablées.
                Tant qu'elles peuvent se traîner on leur laisse porter ce double poids ; mais si elles succombent à la fatigue et l'on voit qu'elles n'en peuvent plus, celui qui conduit la misérable troupe saisissant l'enfant par le pied, lui brise la tête contre un arbre ou sur les cailloux du chemin …
                Marche à présent, dit-il à la mère folle de douleur, ce n'est plus trop lourd ! "

                N'est-ce pas horrible que toutes ces cruautés que seule la soif de l'or fait commettre ?
                Mais le sol vierge, si fertile de l'Afrique ne serait-il pas, pour ces infâmes trafiquants, s'il était cultivé, une source inépuisable de richesses ?
                Il faudrait une plume plus autorisée que la nôtre pour dépeindre les horreurs commises par ces esclavagistes cruels et sanguinaires ; pour décrire les scènes barbares auxquelles ils se livrent et dont sont victimes les noirs de l'Afrique Centrale, malheureusement sans défense et vivant encore à l'état primitif.
                On se saurait trop encourager l'œuvre entreprise par le Cardinal, qui est, nous le répétons, éminemment grandiose.

                Doué d'un caractère énergique et d'une très grande expérience, l'Archevêque de Carthage saura, nous n'en doutons pas, mener à bien la tâche qu'il s'est imposée.
                Nous rendrons donc un respectueux hommage à Mgr Lavigerie ainsi qu'à ceux qui auront, par leur concours désintéressé, contribué à la répression de cet odieux trafic.

L . P D'Armeuilles
Le conservateur (09-06-1889)


Etablissement du culte catholique en Algérie
Envoyé par M. Christian Graille

                  Immédiatement après la conquête, trois aumôniers qui avaient suivi l'armée française, s'occupèrent d'établir le culte catholique à Alger : Ils obtinrent pendant quelque temps une chapelle dans la Kasbah ; elle fut ensuite transportée à la caserne du Lion au bas de la ville ; mais le nombre de catholiques augmentant régulièrement cette chapelle devint bientôt insuffisante et une nouvelle église fut ouverte dans la rue de l'État-Major : c'était l'ancienne chapelle des Lazaristes dont le local, plus commode et plus convenable que les précédents, permit de donner quelques développements à la majesté du culte catholique.
                 Pour la première fois on entendit à Alger prêcher publiquement la parole de Dieu et chanter la messe ainsi que les autres offices. Bientôt après, la cour de Rome conférait le titre et les pouvoirs de vicaire apostolique à l'un des trois aumôniers qui desservaient la nouvelle église.

                 - Le 24 décembre 1832 une des plus jolies mosquées d'Alger située dans la rue du Divan, ayant été consacrée au culte catholique, le service religieux s'y ouvrit par la belle solennité de la messe de minuit et y fut continué par le vicaire apostolique assisté de quelques autres prêtres français.
                 - En 1838 le gouvernement demanda à la cour de Rome l'érection d'un évêché pour l'Algérie " dans le but de substituer au régime provisoire, dont jusqu'alors la nécessité avait fait une loi, une organisation conforme aux institutions du catholicisme. "
                 Le Pape s'empressa de déférer à cette manifestation et expédia dans le courant de cette même année les bulles pour l'érection et la circonscription de l'évêché d'Alger ainsi que pour l'institution canonique du nouvel évêque.
                 - 1838 le clergé catholique d'Alger se composait, outre M. le curé Montéra, de cinq prêtres français, dont trois corses ainsi que Monsieur Montéra lui-même, et d'un prêtre allemand.

                 Une ordonnance royale du 25 août de la même année nomma M. Dupuch, du diocèse de Bordeaux, à l'évêché d'Alger dont il occupa le premier le siège épiscopal. Le nombre des prêtres est aujourd'hui d'une trentaine.
                 Sous l'influence combinée du Gouvernement, des particuliers et du clergé, l'église chrétienne fait en Afrique de rapides progrès : à Alger on compte douze mille catholiques, non compris la garnison, trois églises et six chapelles sont en plein exercice ; dans les environs il y a en outre quatre chapelles et cinq églises.
                 Les prêtres et desservants y sont au nombre de vingt-trois ; on y compte aussi :
                 - deux séminaires,
                 - Six établissements de sœurs et de frères de Saint-Joseph du Mans et une communauté de trappistes qui s'occupent à la fois des travaux agricoles et de colonisation à Staouéli.
                 - Bougie, Médéah, Djidjeli ont des temples et des desservants,
                 - Cherchell a dédié son église à Saint Paul, apôtre,
                 - Mostaganem a placé la sienne sous l'invocation de Saint Jean-Baptiste.

                 A Oran où l'on compte cinq mille catholiques sans y comprendre l'armée, un couvent de religieuses trinitaires a été fondé ; dans cette ville se trouve aussi une église dédiée à Saint Louis et desservie par trois prêtres ; La Calle malgré la faible importance de sa population possède une église dédiée à Saint Cyprien et un couvent de frères de Saint-Jean-de-Dieu,
                 Bône a aussi une église sous l'invocation de Saint Augustin et sur les ruines d'Hippone s'élève un oratoire dédié à la mémoire de ce célèbre évêque ;
                 A Calami (Guelma) une église a été consacrée à Saint Papirien sur les débris de la sienne.
                 Milah, l'antique Mileum, célèbre par ses conciles, et où se trouve déjà un poste français possédera bientôt un monument consacré à Saint Optat l'un de ses plus dignes évêques.
                 A Constantine une belle mosquée agrandie par nos soins a été transformée en église sous l'invocation de Notre Dame des Douleur. En 1839 les sœurs de la doctrine chrétienne y ont fondé :
                 - un couvent,
                 - un hôpital et
                 - une école.

                 Tout récemment deux chapelles viennent encore d'y être ouvertes l'une dédiée à Saint Fortunat évêque de Cirta, l'autre ornée par les soins de Sa Sainteté, sous l'invocation de Saint Grégoire.
                 Aux environs de Constantine dans le fond de la gorge de Rhummel à la place même où ils furent martyrisés en 259 selon l'inscription encore parfaitement lisible sur le roc va s'élever un autel consacré aux illustres Saint Jacques et Saint Marcius et à leurs compagnons.

                 A Philippeville, près de Stora, ville toute récente, on compte déjà :
                 - une église,
                 - trois chapelles et
                 - une communauté de sœurs de la doctrine chrétienne de Nancy.

                 Ainsi sur tous les points, grâce à l'intervention française, le christianisme tend à reconquérir dans cette partie de l'Afrique la prépondérance qu'il avait acquise aux premiers âges de l'Église.
                 Les Indigènes montrent le plus profond respect pour les Ministres de la religion chrétienne et j'ai souvent été témoin, pendant mon long séjour à Alger, du recueillement qu'ils apportaient lorsqu'un convoi funèbre précédé du clergé catholique, descendant la rue du Divan, venait à traverser la place du Gouvernement pour suivre la rue Bab-el-Oued et aller de là au cimetière chrétien situé au pied du Bouzaréah déposer les dépouilles mortelles de quelque fidèle Européen.

L'Algérie française tome second
par Arsène Berteuil, pharmacien en chef des hôpitaux militaires
de l'armée d'Afrique - Parution en 1856



 Culte protestant
Envoyé par M. Christian Graille

                  On lit dans les documents publiés en 1840 par le Ministre de la Guerre, que l'organisation du culte protestant, en Algérie, était depuis longtemps l'objet de la sollicitude du gouvernement, lorsque enfin " le département de la guerre a arrêté, de concert avec celui de la justice, les bases de cette organisation, qui devait suivre celle du culte catholique, et qui répond à des besoins qu'il était également important de satisfaire ". Les documents publient en même temps l'ordonnance suivante, qui est, disent-ils, en pleine voie d'exécution :
Ordonnance royale du 30 octobre 1839 sur l'organisation
du culte protestant dans l'Algérie.

                  Article premier. Il y aura à Alger une église consistoriale pour le culte protestant. Le consistoire sera composé d'un pasteur et de douze anciens. Le pasteur présidera le consistoire.

                 Art 2. Les anciens seront nommés, pour la première fois, par le Gouverneur Général, et choisis parmi les notables protestants domiciliés à Alger.
                  Dans la suite, ils seront nommés et renouvelés conformément à la loi du 18 germinal an X.

                 Art 3. Il pourrait être établi par ordonnances royales des oratoires du culte protestant sur les différents points de l'Algérie où la nécessité s'en ferait sentir ; des pasteurs auxiliaires du consistoire d'Alger seraient attachés à ces oratoires.

                 Art 4. Le traitement du pasteur d'Alger est fixé à trois mille francs. Celui des pasteurs auxiliaires sera de quinze cents francs.
                  Ces traitements seront payés sur les fonds du département de la guerre.

                 Art 5. Le pasteur d'Alger et les pasteurs auxiliaires seront élus dans les formes ordinaires par le consistoire, et leur élection confirmée par nous, s'il y a lieu, sur la proposition de notre Garde des Sceaux, Ministre Secrétaire d'État de la justice et des cultes, qui devra se concerter préalablement avec notre Ministre Secrétaire d'État de la guerre.

                 Art 6. Notre Ministre Secrétaire d'État de la guerre et notre Garde des Sceaux, Ministre de la justice et des cultes, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution de la présente ordonnance.

                 Nous ignorons si le protestantisme, à Alger, est :
                  - luthérien,
                  - calviniste,
                  - anglican,
                  - socinien, ou s'il n'est rien de tout cela, ou s'il est à la fois tout cela.
                  L'avis suivant, publié dans les journaux, semble indiquer que le clergé protestant éprouve quelque peine à se recruter :

                                                   A M. le rédacteur du journal l'Espérance

                                                                    Alger le 11 avril 1844.
                  " Monsieur le rédacteur,
                  Veuillez, je vous prie, avoir la bonté d'annoncer, dans votre prochain numéro, qu'il doit être pourvu, dans l'église consistoriale de l'Algérie, à deux places de pasteurs pour les oratoires d'Oran et de Philippeville ; la première vacante par la rentrée en France de M. le pasteur Hoffmann, et la seconde créée par ordonnance royale à la date du 10 février dernier.

                 Les émoluments sont de deux mille francs : l'indemnité de logement pour le pasteur d'Oran est de six cents francs ; celle du pasteur de Philippeville n'est pas encore réglée, elle sera probablement fixée à la même somme. Peut-être quelques hectares de terre leur seront-ils accordés à l'un et à l'autre, comme ils ont été accordés au pasteur de Dély-Ibrahim ; mais le consistoire ne garantit rien à cet égard.
                  Les fonctions du Ministère ne seront ni très multipliées ni très pénibles, la population protestante étant renfermée dans l'enceinte de ces deux villes, et n'étant pas encore considérable ; mais les villages projetés dans le voisinage de l'une et l'autre localité appelleront plus tard des efforts plus soutenus et des visites fréquentes dans les campagnes.

                  Le séjour d'Oran est agréable, le climat y est très sain.
                  Quoiqu'elle ne renferme dans ses murs que quelques milliers d'habitants, cette ville peut offrir au pasteur tous les avantages d'une cité considérable. Philippeville est une création toute européenne, qui a six ans d'existence et une population de quatre mille âmes ; le climat, sans être aussi sain que celui d'Oran, n'est point mauvais ; d'ailleurs il s'améliore tous les jours d'une manière très sensible, et l'on n'aura bientôt plus rien à redouter de la fièvre, qui, dans les deux premières années, avait fait d'assez grands ravages.
                  Il est à désirer que les candidats qui se présenteront soient jeunes, mariés depuis peu, ou du moins qu'ils n'aient pas une famille nombreuse, qu'ils ne soient pas étrangers aux fonctions de l'enseignement, et qu'ils connaissent la langue allemande, les Alsaciens et les Wurtenbourgeois étant en assez grand nombre dans ces deux Églises ; toutefois le consistoire n'en fait point une condition.
                  Toutes les lettres de présentation doivent être affranchies et adressées à M. le pasteur Sautter, président du consistoire général.

                 Agréez, M. le rédacteur, mes sentiments de haute considération.
Le président du consistoire, pour le consistoire et en son nom.

S. SAUTTER
Les Français en Algérie
Louis Veuillot Édition 1845


Notre Dame d'Afrique
Envoyé par M. Christian Graille

                  Je ne pense pas qu'il y ait un service régulier pour Notre Dame d'Afrique, on peut prendre la voiture publique de l'Ermitage, et l'on fait ainsi, pour quinze centimes, la première moitié, la plus désagréable du chemin.
                  On a plus qu'à gravir un sentier assez large et non trop ensoleillé. On peut aussi louer un fiacre, si on est petit cousin de Rothschild.
                  Si vous faîtes la deuxième partie de la route à pied, vous en serez récompensé par les parfums des orangers, des citronniers et de mille fleurs qui vous accompagneront plus longtemps.
                  Vous passerez presque constamment entre une double haie de jardins aux enivrantes odeurs.

                  Peu de villas architecturales, les maisons que vous croiserez ont l'air solitaire et un peu délaissées ; elles n'en ont que plus de mystère poétique.
                  - Et à mesure que vous vous élèverez, la vue deviendra plus vaste ;
                  - des carrés réguliers de cultures maraîchères apparaîtront à vos pieds ;
                  - votre regard plongera par-dessus les murs de clôture de l'hôpital du Dey qui a l'aspect d'un parc princier, et plus loin, toujours la grande bleue sans limite, et qui se découvre de plus en plus immense, et qui écrase de plus en plus la terre qu'elle borde à chacun de vos pas vers Notre Dame d'Afrique.

                  Vous voici au-dessus du cimetière : il semble un éden exubérant de verdure noire où il aurait neigé par place ; comme elle est grande et silencieuse la ville des morts !
                  Si vous accomplissez l'excursion un dimanche, vous apercevrez quelques visiteurs dans les allées funèbres, mais si c'est un jour ouvré, la mort seule sera dans son domaine.
                  Plus près des flots, le fort des Anglais montre ses murailles tristes.

                  Cependant Notre-Dame d'Afrique grandit de minute en minute. A certains détours elle disparaît pour reparaître plus géante. Enfin vous atteignez le sommet du mamelon. Deux édifices sont là installés ; le couvent d'aspect riant des Carmélites, à la règle si austère. On dirait une demeure céleste. Mais vous ne pouvez y être admis ; elle serait pourtant bien curieuse à être visitée.
                  Quant à la basilique, il y a dans son enceinte pour une bonne heure de rêve religieux, même s'il n'y a pas d'office, surtout s'il n'y en a point.
                  Le beau soleil d'Afrique est si doux à travers les vitraux, et ces voûtes hautes et sonores sont si pleines d'échos mystiques.

                  Les ex-voto si nombreux qui tapissent la muraille du chœur arrêteront aussi votre regard :
                  - des bras,
                  - des jambes de cire,
                  - des béquilles,
                  - des bateaux minuscules flottent de Liliput,
                  - des peintures de naufrage.
                  Ont-ils été réellement guéris par la vierge ou sauvés de la mort par elle, les croyants qui lui ont apporté ces objets en témoignage de reconnaissance !
                  Certainement non aux yeux de notre science et de notre scepticisme fin de siècle ; mais la foi et l'espérance produisent tant de miracles.
                  Au sortir de la basilique, asseyez-vous en face de la mer et contemplez un des panoramas les plus étendus qu'il soit donné à l'homme d'embrasser. Au sortir de vos rêves pieux, laissez vagabonder votre pensée ; elle montera haut et vous en dira beaucoup plus que je saurais vous en dire.

Errans.
Les Annales algériennes (26-03-1893)


Chez le pompiste
Envoyé par Mme Annie

         En vacances à Bonifacio, un couple âgé s'arrête à une station-services

         Le pompiste demande :
         - B'jour...!...Je vous fais le plein...?
         - Oui...!...Allez-y...!...Répond le papy
         La vieille dame demande alors :
         Qu'est-ce qu'y dit...?
         - Y DEMANDE SI ON VEUT FAIRE LE PLEIN...!

         Répond le Vieux en criant.
         Puis, le pompiste corse demande :
         - Vous allez où comme ça..?
         Le Vieux :
         - On va passer des vacances à Porto Vecchio, dans la villa de notre fils...!
         La mamie :
         - Qu'est-ce qu'y dit...?
         - Y DEMANDAIT OU ON ALLAIT...! JE LUI AI DIT QU'ON ALLAIT À Porto Vecchio...!

         - Vous avez de la chance, vous allez avoir du beau temps pour les 15 jours qui viennent.
         La vieille :
         - Qu'est-ce qu'y dit...?
         - Y DIT QU'Y FERA BEAU !

         Le pompiste bonifacien :
         - Et où habitez-vous sur le continent ?
         - On habite Brie-Comte-Robert...!...Répond le vieux.
         - Putaing...! J'ai connu une fille de Brie-Comte-Robert.
         Elle ne pouvait jamais s'arrêter de parler, et en plus . . .
         elle était nulle au lit. Vraiment, c'était pas une affaire...!

         La vieille : - Qu'est-ce qu'y dit...?
         - Y DIT QU'Y T'CONNAIT BIEN...!


QUELQUES PAGES D'UN VIEUX CAHIER

Source Gallica

Souvenirs du Général Herbillon (1794 - 1866)
Publiés par son petit-fils

        CHAPITRE XXI
.Départ de la division pour l'armée d'Orient (février-mars 1855). - Arrivée à Constantinople. - Camp de Maslak. - Départ pour la Crimée. - Camp de Kamiesh (16 juin). - Incident produit par une erreur de l'État-major. - Échec du 16 juin. - Commandement des lignes de la Tchernaïa (21 juin). - Lettres adressées au camp de Traktir.

        En 1855, la division du général Herbillon est désignée pour rejoindre l'armée d'Orient. Elle comprenait les 62e et 73e, 47e et 52e régiments d'infanterie. Le 29 mars, le général que son fils accompagnait en qualité d'officier d'ordonnance, débarquait en même temps que les derniers éléments à Constantinople.

        Le séjour au camp de Maslak, disent les notes, fut rendu pénible par suite des intempéries et des maladies. Enfin, après avoir été passée en revue par le Sultan, ma division quitta le camp et débarqua en Crimée, le 16 mai, à Kamiesh, où elle s'établit à 2 kilomètres de la plage.
        A peine installés, l'ordre nous fut donné de fortifier les plateaux qui dominent la plage et la rade de Kamiesh. Il était de toute nécessité et de toute prudence de mettre à l'abri par une fortification sérieuse ce point important.
        J'étais débarqué depuis deux jours quand le général Canrobert quitta le commandement en chef pour reprendre celui d'une division. Il fut immédiatement remplacé par le général Pélissier qui se faisait fort, paraît-il, de pousser rapidement les choses. C'est un homme énergique, mais dont l'abord n'est pas particulièrement agréable.

        Le général Canrobert laisse des regrets car il est franc, d'un cœur noble, d'un caractère conciliant et d'une grande bonté. On lui en veut de la lenteur avec laquelle il a conduit les opérations. Sans doute ne s'est-on pas suffisamment rendu compte des difficultés qu'il avait à surmonter. Il m'a laissé comprendre que ne pouvant décidément pas s'entendre avec les Anglais, il a préféré résilier son commandement ; leurs idées ne pouvant concorder avec les nôtres et leur volonté qui est souvent de l'entêtement, les mettaient sans cesse en contradiction avec la sienne. Malgré les nombreux conseils que ses amis lui ont donnés, le général Canrobert n'a pas voulu quitter la Crimée et a tenu à rester à la tête d'une division. Je crains pour lui que sa situation ne soit souvent fausse et difficile.
        Dans les nuits du 22 au 23 et du 23 au 24, des attaques furent poussées sur les lignes russes établies du bastion du Mât au cimetière; la lutte fut acharnée et les lignes furent prises et reprises tour à tour; enfin elles restèrent entre nos mains, mais les pertes ont été très sérieuses : environ 2.000 hommes tant tués que blessés.
        Le 6 juin, je recevais la lettre suivante :

        " Devant Sébastopol, 6 juin 1855.
        " Mon cher Général,
        " D'après les ordres du général en chef, votre division partira demain matin au jour de Kamiesh pour se rendre sur la Tchernaïa où le général Morris lui assignera sa position.
        " Vous emmènerez toutes vos troupes y compris les bataillons attachés au service de la plage et ne laisserez qu'un officier chargé de faire la remise au campement de toutes les grandes tentes.
        " Il est entendu que dès demain et jusqu'à nouvel avis, votre division sera placée sous les ordres de M. le général Morris, en ce qui concerne les opérations de guerre, mais elle continuera à rester sous les miens en ce qui concerne l'administration, les situations, etc...
        
" Le Général commandant le Corps de Réserve,
        REGNAUD DE SAINT-JEAN D'ANGÉLY.

        Cet ordre me mettait dans une situation anormale puisque j'allais me trouver sous les ordres du général Morris qui était moins ancien que moi. Je commençai par me soumettre aux ordres donnés tout en faisant observer que mon ancienneté me donnait des droits au commandement mais sans protester. Le général de Saint-Jean-d'Angély me répondit, le 9 juin :

        "Mon cher Général,
        " J'ai reçu la lettre que vous m'avez écrite hier ; j'ai partagé entièrement votre manière d'envisager la position qui vous est faite par suite de l'adjonction de votre division aux troupes placées sous les ordres du général Morris et je me suis empressé de soumettre vos observations au Général en Chef en le priant de les prendre en considération.
        
" REGNAUD DE SAINT-JEAN D'ANGÉLY.

        Quelques jours après, je retournai à Kamiesh et je fus remplacé sur la Tchernaïa par la division Brunet qui y était avant moi. L'erreur, paraît-il, était due à une faute de l'Etat-major !
        Les succès obtenus à la suite des affaires des 23, 24 mai, 7 juin et l'heureuse course sur le Kertch avaient donné grande confiance au Général en chef et, comptant aussi sur la démoralisation des Russes, il crut devoir presser les attaques qu'il avait projetées sur la tour de Malakoff sur le bastion du Carénage, sur celui du Redan. Ses instructions furent données et, après l'enlèvement de ces trois ouvrages, on devait immédiatement agir sur le bastion du Mât et celui du. Centre, par conséquent se rendre maître de tous les ouvrages extérieurs. En même temps et à un moment opportun, les Piémontais, les Turcs, quatre divisions françaises, toute la cavalerie devaient faire un mouvement tournant, s'emparer des batteries russes établies sur les hauteurs de droite de la Tchernaïa, se porter sur le plateau de la ferme Mackenzie et se diriger sur Batchi-Serai si le Général en chef le jugeait nécessaire. Le 18 juin, anniversaire de la bataille de Waterloo, fut choisi pour frapper ce grand coup sur le succès duquel on ne paraissait avoir aucun doute.

        Les divisions Brunet, Mairan, d'Autemarre et la Garde sous les ordres du général Regnaud de Saint-Jean d'Angély furent chargées de l'attaque de droite.
        Le général de Salles, avec les divisions Paté, Bouat, d'Aurelle, Levasseur, devait attaquer les bastions du Mât et du Centre.
        Les Anglais étaient chargés d'enlever le bastion du Redan.
        Les divisions Canrobert, Camou, Dulac, Herbillon et le général Morris, sous les ordres du général Bosquet, devaient opérer en rase campagne.
        Le 17, les troupes se portèrent aux points qui leur avaient été indiqués.
        Le 18, à 3 heures du matin, les divisions Brunet et d'Autemarre se portèrent sur la tour de Malakoff et la division Mairan sur le Carénage; ces trois divisions étaient soutenues par la division de la Garde, général Mellinet.
        Il paraît que les Russes de leur côté avaient médité une attaque sur le Mamelon Vert et que leur sortie devait se faire en même temps que notre attaque. Nous ayant aperçus, ils nous laissèrent approcher, garnirent de défenseurs leur parapets, et nous reçurent avec une fusillade très vive et une mitraille bien nourrie. Le général Brunet fut tué à la première décharge ; ses troupes hésitèrent et rentrèrent même un peu en désordre dans le Mamelon Vert. Le général Mairan, à la tête de sa division, se porta hardiment sur le point qui lui avait été assigné; les navires embossés et les batteries russes le reçurent sous un feu qui le prenait de tous les côtés; il reçut un biscaïen qui lui fracassa deux côtes au-dessus du cœur. Il tomba, et sa division chercha à se mettre à l'abri en se défilant.

        La division d'Autemarre fut plus heureuse ; elle parvint à la tour de Malakoff ; mais les Anglais n'ayant pas réussi dans leur attaque du Redan, elle fut obligée de se retirer. Cette affaire, qui devait nous rendre maîtres de la ville, manqua donc complètement.
        Pendant le combat, nous restâmes prêts à nous mettre en route. Les divisions de l'attaque de gauche essayèrent, dans la nuit du 18 au 19, une attaque sur le Mamelon, mais elles furent repoussées.
        On dit qu'à la suite de cet échec on prit le parti de cheminer avant d'essayer une seconde fois l'attaque de Malakoff; malheureusement ces combats partiels souvent renouvelés nous ont coûté des pertes énormes. Ainsi les divisions Mairan, Brunet, qui ont déjà souffert aux journées des 7 et 8 juin, se trouvent réduites au point de n'être plus que de simples régiments. C'est là qu'on voit combien il est peu judicieux d'avoir des corps si faibles qu'une seule affaire sérieuse peut presque les réduire à zéro, et combien vicieux est le système actuel qui multiplie le nombre des états-majors qui finissent par être en grande disproportion avec le nombre des combattants et deviennent un véritable embarras.
        Le 21 juin dans la matinée, je recevais l'ordre suivant :

        ARMÉE D'ORIENT
        2e corps No 251 ORDRE
        Par décision du général en chef, le général Bosquet quitte pour retourner au siège, le commandement des troupes françaises sur la Tchernaïa. En vertu de la même décision, le général Herbillon le remplace dans ce commandement. La remise de ce commandement sera faite aujourd'hui 21 juin, avant 5 heures du soir.
        
Au Camp de Traktir, le 21 juin 1855.
        Le Général commandant le 2e corps,
        Signé : BOSQUET.
        Pour copie conforme :
        Le Général Chef d'État-major, DE CISSEY.

        En même temps, j'étais informé que S. A. Omer-Pacha et le général La Marmora prendraient le 22, pour ligne de bataille la Tchernaïa. Omer-Pacha devait occuper Baïdar et le pont de Teulé en jetant des postes vers Baga. Le général La Marmora devait occuper par des postes sur la rive droite de la Tchernaïa les dernières pentes qui couvrent Tchergouze. Le gros de ces forces serait sur la rive gauche de la Tchernaïa ; se reliant avec Omer-Pacha par sa droite, avec nous par sa gauche.
        Le lendemain de ma prise de commandement, je recevais l'avis suivant :

        ARMÉE D'ORIENT
        État-major général No 482
        Devant Sébastopol, le 22 juin 1855.
        Général,
        Votre rapport de ce jour n° 1 m'a appris qu'hier soir les Russes étaient descendus dans la plaine pour se procurer de l'eau à la Tchernaïa. Toutes les dispositions qu'ils ont prises pour venir puiser de l'eau sembleraient prouver qu'ils en manquent dans leur camp; c'est donc une raison de plus de les gêner dans ce service s'il n'est pas possible de les empêcher complètement de venir jusqu'à la Tchernaïa.
        Je n'ai pas besoin de vous détailler ce que vous avez à faire en pareille circonstance ; qu'il me suffise de vous dire que toutes les mesures que vous prendrez pour faire guetter les abords de la Tchernaïa pendant la nuit et pour faire enlever les Russes qui voudraient venir puiser de l'eau auront toute mon approbation.
        
Le Général en chef.
        Par son ordre :
        Le Chef d'État-major général, DE MARTIMPREY.

        Les mesures avaient déjà été prises. Le 8 juillet, me parvenait la lettre suivante :
        Devant Sébastopol, le 8 juillet 1855.
        Général,
        Je viens de vous écrire officiellement au sujet de la protection qu'avec ses forces actuelles le général d'Allonville doit assurer dans la vallée de Baïdar à l'opération faite par l'administration militaire pour se procurer du foin.
        En ce qui touche au bataillon grec d'Yalta, je vous écris confidentiellement, car le secret peut seul faire réussir de pareilles opérations, et on les rend dangereuses en les divulguant. Faites bien étudier toutes les données d'un pareil coup de main. Rendez-m'en compte, et, s'il y a lieu, je vous ferai sans bruit arriver un deuxième bataillon de chasseurs à pied qui, joint à celui dont le général d'Allonville dispose, suffirait ou devrait suffire à cette opération.
        Il ne peut être question d'ailleurs d'augmenter les forces dont le général d'Allonville dispose pour la mission qui lui est confiée de surveiller la vallée de Baïdar, d'empêcher les coureurs ennemis de s'y établir et finalement d'assurer à notre armée le bénéfice du fourrage qu'on peut récolter dans cette vallée dans un certain rayon susceptible d'être protégé.
        
Le Général en chef, PÉLISSIER.
        Cette note m'a été adressée après une étude que j'avais faite en vue d'une petite opération qui eut pour but d'assurer en toute sécurité la liaison entre nos positions et Yalta.

        Ici se place une lettre que le général Herbillon écrivait à sa nièce :
        Camp de Traktir, le 17 juillet 1855.
        Ma bonne Amie,
        Je reçois à l'instant ta lettre du 2 juillet, et je profite d'un moment de tranquillité pour te répondre.

        Depuis mon arrivée en Orient, ma division a été abîmée par le choléra. J'ai perdu 800 hommes pendant mon séjour à Constantinople, mon brave domestique qui depuis était avec moi a succombé en vingt-quatre heures. Nos hommes travaillent considérablement et travaillent avec courage. C'est une rude guerre, et la France laissera en Crimée un grand nombre de ses enfants.
        Pour le moment, je suis avec mes troupes en observation sur la Tchernaïa. Les Russes sont vis-à-vis de nous ; nous sommes séparés par une large vallée et une petite rivière ; on a pensé qu'ils m'attaqueraient, étant beaucoup plus nombreux que nous, mais ils paraissent disposés à nous laisser tranquilles. Je ne m'y fie pas.
        Malgré les fièvres qui commencent, le choléra qui ne quitte pas l'armée, ma santé se maintient bonne, et, sauf quelques indispositions, suites inévitables du campement et de la nourriture, je me porte même mieux qu'en France.
        Nous avons eu des chaleurs insupportables qui rendaient le séjour de la tente presque impossible; aujourd'hui nous avons des orages qui mouillent et ne rafraîchissent pas la température. Nos soldats sont admirables, mais ce siège est trop long, et, ce qui est naturel, grands et petits en désirent la fin.
        Mon fils se porte bien. Amitiés à ta famille.


        Au maréchal de Castellanec, il écrivait le 6 août (1) :
        On a continué de cheminer sur la Tour de Malakoff. On est en ce moment à 80 mètres, et, comme la confiance n'est plus la même qu'avant l'affaire du 18 juin on n'ose plus rien hasarder. On prétend que le génie s'est même prononcé sur l'impossibilité de prendre Sébastopol sans un investissement complet, et que l'artillerie craint de ne pouvoir éteindre le feu de la Place. Si cela est, c'est avouer un peu tard que des grandes fautes ont été commises....
        On annonce encore des divisions; j'espère que ce n'est qu'un bruit, car nous sommes beaucoup trop de généraux, d'états-majors, et même d'officiers de troupes. Ce qu'il faut, Monsieur le Maréchal, ce sont de gros bataillons, de fortes divisions. Le feu de l'ennemi et surtout les maladies, font des vides énormes, et un régiment, après quelques mois de débarquement, se trouve réduit à un effectif très minime. J'ai aujourd'hui dans ma division 1.758 hommes aux hôpitaux, et 509 malades sous la tente. Le 73e a déjà perdu 10 officiers par suite de maladies.
        Ma division, quoique sur le Plateau de la Tchernaïa, n'en fait pas moins le service du siège. Le 62e s'est dernièrement parfaitement conduit; deux décorations et deux médailles lui ont été immédiatement accordées.
        Le choléra fait toujours quelques victimes.
        Le général Canrobert est parti samedi pour la France ; il est regretté. Ses amis l'ont vu partir avec peine, quoique le félicitant de lui voir quitter l'armée. Sa position était extrêmement fausse.


        (1) La lettre complète se trouve dans l'ouvrage Campagnes de Crimée, d'Italie, etc... contenant la correspondance adressée au maréchal de Castellane et faisant suite aux Mémoires de ce dernier. (E. Plon Nourrit et Cir, mprimeurs-éditeurs). On trouvera dans ce chapitre et dans le suivant des extraits de ces lettres.
A SUIVRE


Cinquième République
De Hugues Jolivet


EMMANUEL MACRON

      
       Produit "ex nihilo", Politique sans passé,
       Se présente aux suffrages, pour la première fois,
       Et remporte la bataille. Se croit la panacée
       Capable de soulager, de leurs maux, les gaulois !

       Ces derniers l'ont boudé. Ils n'ont pas accepté
       Le soutien des sondages et l'appui de la Presse,
       Aux mains des tout-puissants qui n'ont pas respecté
       Le candidat Fillon, "épée de Damoclès",

       Seul capable, au poteau, de battre leur poulain !
       Une dernière ligne droite, face à Marine Le Pen,
       Lui donne la victoire qu'il remporte "haut la main".
       Mais, à vaincre sans gloire, il triomphe sans peine !

       Moins d'un Français sur deux élit le Président.
       Qui descendra "En Marche" de la voiture balai ?
       Laquelle a recueilli pour le Gouvernement,
       Tous les déçus de Gauche, de Droite, qu'elle trimbalait !

       Hommes de Gauche assis près des "Judas" de Droite,
       Peu enclins au combat pour défendre l'honneur
       De leur Chef légitime. Leurs excuses benoites
       Méritent le dédain. Ce sont des gens mineurs.

       Qui gérera cette troupe en marche désordonnée ?
       Quelles seront les réformes et qui les votera ?
       Marianne pleure déjà, car on l'a baillonnée.
       Pour demain, la chienlit. Après ? Et caetera . . . !
      


Macron


       Message subliminal, au soir de l'élection,
       Qu'Emmanuel Macron adresse aux Français
       Devant une pyramide ! Mais, quelle réflexion
       Intime et personnelle animera leurs pensées ?

       Pourquoi, une nouvelle fois, inscrire, dans un triangle,
       L'ensemble des Ministres responsables de nos "vies" ?
       Cette forme géométrique, hors de sa base, s'étrangle.
       Des sociétés secrètes est symbole de survie !

       Ascension foudroyante d'Emmanuel Macron :
       Dans le monde Financier International,
       De la Banque Rothschild, "est adoubé baron",
       Puis de l'Economie, Ministre hexagonal !

       Avant même d'être élu, annonce, sans ambages,
       Qu'il serait, Président, dieu des dieux, Jupiter !
       Au sommet, nul, alors, ne porterait ombrage
       A son Pouvoir suprême civil et militaire !

       Puis, quelques mois après, imbu de la puissance
       Que lui confère son titre, humilie, publiquement,
       Le Général en Chef des Armées de la France.
       Ce dernier, sans tarder, démisionne dignement.

       Mais, ce premier accroc, ce péché de jeunesse
       D'un Président pressé d'imposer ses réformes,
       Démontre que l'ambition, dépourvue de sagesse,
       Conduit à la méprise, à la "bavure" énorme !


Macron


       Le "Président Normal", désormais en retraite,
       Qualifiait "sans-dents" les pauvres sans défense !
       Non encore investi, sur la France qu'il maltraite,
       Le futur Jupiter prononce ses sentences.

       C'est ainsi qu'à Alger, en campagne officielle,
       Pour recueillir les voix d'électeurs maghrébins,
       Il couvre la France d'opprobe, désignant, sans appel,
       La colonisation, un crime contre l'humain !

       Nouvelle repentance, après "Moi Président",
       Non sans avoir biffé l'Histoire de cette contrée,
       Ses razzias maritimes et leurs troubles incidents,
       Jusqu'à ce que la France, à Alger, soit entrée.

       Et, lors de ce voyage, nulle pensée, nul hommage
       Aux victimes d'Oran, holocauste barbare
       D'hommes, de femmes, d'enfants, de Français de tous âges,
       Vulnérables, sacrifiés. France absente, sans égard !

       Les preuves de désamour du berger pour ses ouailles,
       Sont fréquentes et audibles : "Les retraités nantis",
       "Vous traversez la rue, vous trouverez un travail !"
       "Les Gaulois réfractaires". Sont-ils tous abrutis ?

       Oui, le peuple rit jaune et la France sent le soufre.
       Chaque week-end, sur les Champs, la Fête des "citrons"
       Offense les Gouvernants. Des casseurs s'engouffrent,
       Présentent, au Monde entier, le royaume de Macron !




Macron


       Dix huit mois à la barre du beau paquebot France,
       Dont les Ministre d'Etat abandonnent leur poste,
       Et le "Second", aux ordres, n'a que peu d'assurance
       Pour infléchir le cap, savoir où il accoste !

       Parfois, il se croirait voguer sur pédalo,
       Car, engagé, un jour, vers certain port d'attache,
       Doit rétropédaler pour motif écolo
       Et reprendre à zéro ses travaux de potache !

       Combien de temps encore notre Premier Ministre
       Aura t-il l'envie de poursuivre la croisière ?
       Fatigue et lassitude lui rendent la mine triste,
       Les remises en question deviennent tracassières !

       Les problèmes des français ne sont pas entendus,
       Le matraquage fiscal est injuste et réel,
       Ecrase les petits qui descendent dans la rue,
       Exonère les riches, les amis d'Emmanuel !

       Ce dernier prend le temps et se prend du bon temps,
       Transforme l'Elysée en temple érotique,
       Et donne de Marianne un visage outrageant
       Pour célébrer céans la Fête de la Musique !

       L'image de la France, fille aînée de l'Eglise,
       Ainsi que porte drapeau du Siècle des Lumières,
       Tend à se rabougrir, tant elle se paralyse,
       Devient l'ombre d'elle même, malade et prisonnière !

      


Hugues Jolivet         
9 Janvier 2019          

A SUIVRE



 Regards sur l'ARMÉE D'AFRIQUE
Par Pierre Montagnon – 9 pages jointes.

               


















LES DISPARUS D’ALGERIE
Par M.José CASTANO,


« Quelle que soit la cause que l’on défend, elle restera toujours déshonorée par le massacre aveugle d’une foule innocente » (Albert CAMUS)

       Il y a 57 ans, tel Ponce Pilate, le gouvernement français se lavait les mains et tournait la page. Pays sans nom, sans frontière, sans unité, c’est par la France et dans la France que l’Algérie avait acquis une personnalité, pour la première fois dans l’histoire... C’est par la France qu’elle devint officiellement indépendante, le 5 juillet 1962… et c’est à cette date que le drame des disparus –ayant connu un essor vertigineux dès la signature du « cessez le feu »- atteint son paroxysme…

       Le point de départ de la gigantesque entreprise de destruction qui devait s’abattre sur les Français d’Algérie –entreprise de destruction voulue et organisée par le régime gaullien- fut la honteuse signature des accords d’Evian du 18 mars 1962 avec comme symbole de forfaiture, le massacre du 26 mars à Alger… Son aboutissement, le génocide du 5 juillet 1962 à Oran. Entre ces tragédies, plusieurs milliers d’Européens (on ne connaîtra jamais le nombre exact) disparaîtront, enlevés parfois même sous les yeux des militaires français qui n’interviendront pas : « Ils n’avaient pas d’ordre », disaient-ils ! En réalité, ils avaient des ordres de « non intervention ». Ainsi, dans toute l’Algérie des camps s’ouvrirent, parfois à proximité même des villes et des cantonnements militaires sous le regard bienveillant des autorités françaises.

       La plus élémentaire des missions eût été d’ordonner à notre armée, encore puissante, d’effectuer des opérations de sauvetage en direction de ces camps… sa première motivation étant de sauver ses propres soldats dont près de 400 furent pris vivants au combat. Nul ne recouvrit jamais la liberté… et cela en dépit des accords d’Evian et des conventions de Genève. L’autre motivation était de sauver, d’une part, ces milliers de civils européens menacés de jour en jour d’extermination, d’autre part, ces milliers de Musulmans fidèles à la France à qui l’on avait fait une promesse formelle de protection, à qui l’on avait juré que le drapeau français ne serait jamais amené et que l’on a livré avec une révoltante bonne conscience, pieds et mains liés à la vindicte des bourreaux.

       Alors, quand les familles éplorées suppliaient les militaires d’intervenir après l’enlèvement de l’un des leurs ; quand elles en appelaient à nos gouvernants, nos médias, nos associations humanitaires, à la Croix Rouge… quand ce n’était pas au Clergé, on leur rétorquait sans ménagement « qu’ils étaient tous morts » ! Et ainsi, parce qu’ils « étaient tous morts », on a laissé, des années durant, pourrir dans les geôles, les mines de sel, les camps de la mort lente et les bordels, nos proches, nos familiers, nos frères…

       Car on ne supprima pas des milliers de personnes du jour au lendemain... Certaines vécurent des années durant dans leur univers concentrationnaire ; déclarations d'hommes politiques et témoignages l'attestent. C'est ainsi que :

       - Le 26 janvier 1971 (9 ans après l’indépendance), le Président algérien Boumedienne déclarait : « A Paris, on semble ignorer que nous détenons un grand nombre d'otages français. Quand il le faudra, nous en communiquerons la liste à la presse, d'où une émotion considérable en France. Alors, pour obtenir la libération de ces otages, il faudra y mettre le prix. »

       - Le couple des enseignants Allard, de Bruyère-le-Châtel (Essonne), d'abord pro-FLN puis expulsés d'Algérie au cours du second trimestre de 1971, révéleront qu'environ sept cent cinquante « disparus » européens ont été vus et contactés dans les camps de travail situés à proximité des puits de pétrole d'Hassi-Messaoud. A l'automne 1972, quelques-uns de ces hommes ont tenté de s'évader. On les a retrouvés bastonnés à mort sur la rocade sud, avec la main droite coupée.

       - Le 23 avril 1982, l’hebdomadaire « SPECIAL DERNIERE » publiait les révélations de Mr Poniatowski qui affirmait qu'en 1975 (il était alors Ministre de l'Intérieur), il y avait encore des centaines de captifs en Algérie.

       Ce jour-là, nous fîmes connaissance avec l'incroyable, l'impossible, l'inimaginable. En première page, on pouvait lire :

       « EXCLUSIF : Les photos des Français détenus sans raison PRISONNIERS EN ALGERIE depuis VINGT ANS. Un vrai camp de concentration installé du côté de Tizi-Ouzou ».

       Au total 15 photos sous lesquelles figuraient les noms et prénoms des « disparus ». Or l'une d'elles nous apprenait ainsi que le gardien de la paix, Pelliser Jean Claude, enlevé le 16 mai 1962 à Maison Blanche, Alger, dans l'exercice de ses fonctions, était toujours en vie... alors qu'il avait été déclaré « décédé » le 13 novembre 1970 par le Tribunal de Grande Instance de Paris.

       20 ans après ces tragédies, il y avait encore des survivants dans les camps de concentration algériens. Nous en avions, là, la preuve. Que firent alors les autorités françaises ?

       Le 12 novembre 1964, pourtant, « Le Figaro » avait lancé le chiffre alarmant de 6000 à 6500 européens enlevés entre le 19 mars 1962 et le 31 décembre 1962… preuve qu’après l’indépendance les enlèvements s’étaient poursuivis.

       L'accusation était portée et elle était irréfutable. Alors, pourquoi l'armée française qui, conformément aux accords d’Evian était toujours présente en Algérie à cette époque, n'était-elle pas intervenue pour sauver ces malheureux ? Et pourtant ils étaient enfermés dans des camps parfaitement localisés et connus des autorités, attendant dans la souffrance et la déchéance une vaine délivrance. Certains furent libérés, mais sur des initiatives individuelles d'officiers outrepassant les ordres reçus et... immédiatement sanctionnés. Parfois même, ces morts-vivants étaient plongés dans leur univers concentrationnaire à proximité des camps militaires français, tels, la cité du Petit Lac à Oran.

       Que de cris déchirants, que d’appels au secours ces militaires français ont-ils dû entendre chaque nuit, eux qui étaient terrés dans leur caserne, l'arme au pied, attendant la quille prochaine !...

       Que d’horribles, que d’épouvantables hurlements ont dû retentir, des années durant, dans ce pays livré aux écorcheurs ! Mais nul ne pouvait les entendre. Une chape de silence s’était abattue sur ces malheureux ajoutant ainsi à leur calvaire et, engoncé dans son égoïsme, son confort et son indifférence, le peuple français ne répondit pas aux plaintes et aux râles qui s’échappaient de toutes les contrées de l’Algérie et qui venaient s’écraser contre ce mur qu’il avait érigé sur ses côtes. Ces sacrifiés là, dont le nombre s’amenuisait au fil du temps, n’étaient plus que des animaux survivants d’un triste bétail pensant, abandonnés à leur délire, à leurs rêves et à leurs rancœurs. Durant des années, ils ont croupi derrière des barreaux ou dans des camps, à épier leurs geôliers, à écouter les râles des mourants et les cris de ceux que l’on torturait, en suivant de leurs yeux, leurs inoubliables yeux, empreints de crépuscule mental, la marche rêveuse des nuages dans l’immensité du ciel étoilé.

       Pauvres êtres torturés ! Leurs cris déchirants seront restés vains durant toutes ces années, mais ces plaintes ne sont pas perdues. Quelque part dans les cieux elles ont été enregistrées indélébilement et le jour du jugement dernier, elles se feront de nouveau entendre... et les paroles prophétiques du Maréchal Juin remontent à ma mémoire : « La France est en état de péché mortel et elle connaîtra, un jour, le châtiment ».

       Pour autant en dépit des renseignements qui lui parvenaient régulièrement, la grandeur gaullienne ne s'abaissa pas à donner les ordres nécessaires pour sauver ces sacrifiés et les cadres de l'armée, les consuls et ambassadeur de France à Alger respectèrent ces ordres de ne pas intervenir, abandonnant ceux qui n'étaient plus que des morts en sursis, oubliant que, pour des raisons similaires, on condamna à la fin de la seconde guerre mondiale, les officiers allemands qui ne s'étaient pas opposés aux ordres d’Hitler.

       Ils sauvèrent ainsi leur carrière, certes ! Plus tard, ambassadeurs, colonels, généraux, députés, couverts de titres et de médailles usurpés, ils se prélasseront et se féliciteront de leur « bon choix ». Mais, où est leur honneur ? Que devient une armée sans honneur ?

       « La voix de la conscience et de l'honneur est bien faible quand les boyaux crient », écrivait Diderot…

       Ainsi, la France et l’armée française d’alors sont aujourd’hui encore éclaboussées d’une honte que le temps ne suffira pas à effacer. Il n'y a pas d'exemple qu'un Etat ait livré de la sorte ses enfants au bourreau. Et cette tache indélébile ternira à jamais l'honneur de la Vème République.
José CASTANO       
e-mail : joseph.castano0508@orange.fr
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24NEWS ORIENT, 5 juillet 1962 : massacre d'Oran

       La chaîne israélienne i24news évoque le massacre d'Oran. Reportage exceptionnel . Tout est dit sur les atrocités et les disparus. Tout est dit aussi sur les responsabilités de Katz et de De Gaulle...

       Cliquez sur : https://www.youtube.com/watch?v=i-VdBxirjQI


ALGER Septembre 1959
Par M. Bernard Donville



            Bonjour à tous! Ca sent la rentrée mais on y va piano, piano...
            Pour les couvertures de septembre il faut toujours qu'il (vous voyez de qui je cause) y prépare la sauce d'un plat qui sera indigeste et que les attentats en ville ne faiblissent pas!
            Peut etre etes vous dans l'état civil du 2 septembre (Bingo!) On découvre dans "de tout un peu" que nos blousons noirs ne sont pas encore des blacks blocks. Il y a 90 ans les cambriolages voisonnaient. Connaissiez vous en banlieue le cabaret nègre (ça se dit pas...) le muséo.
            En sports et beaucoup d'autres rubriques on se repose. La mode annonce la ligne vamp 1960.Vous connaissez mon attirance pour les travaux de Brouty et ne serez pas étonnés de trouver en "coup de coeur" un texte sur "Maison Verte" et en Bonus le début des vendanges !
            Bonne lecture à tous. Bernard Donville.

Voir la suite du dossier sur : donville-septembre1959.pdf




PARADIS !
Par Hugues Jolivet


            L'attrait du Paradis, Dieu l'a donné à l'homme.
             Adam et sa compagne y vécurent en paix
             Avant d'être tentés et de croquer la pomme.
             Ils en furent chassés. Le malheur nous frappait !

             Et depuis la Genèse jusqu'au siècle présent,
             Chaque âme est en recherche du Paradis perdu.
             Pour certaine, quelque dieu qui lui fasse présent
             D'un bonheur temporel dont elle est éperdue.

             Le bonheur a un coût, minime ou excessif,
             Selon le Paradis vers lequel elle aspire.
             Parfois pour l'obtenir, certains sont agressifs
             Se comportent en sauvages, sont capables du pire,

             Dans les cas d'addiction aux produits stupéfiants.
             L'accès au Paradis purement artificiel
             Est de courte durée, l'effet se raréfiant,
             Les plongent en Enfer, les éloignent du Ciel.

             Pour le bonheur du riche, le Paradis Fiscal
             Protège son trésor qui comble tous ses rêves
             Lorsqu'il se transforme en Paradis Tropical !
             Mais s'il est découvert, joie du Fisc qui le grève !

             Il est pour un sportif, Paradis éphémère.
             Pour un champion du monde, médaillé olympique,
             Le bonheur est immense, c'est une joie plénière,
             Béatitude céleste, divine thérapeutique !

             Les plaisirs de la vie, l'accès au septième ciel,
             Concrétisent pour certains le Paradis Terrestre.
             Le retour au concret, quotidien démentiel,
             Annihile leurs rêves et les place sous séquestre !

             Car le vrai Paradis, quelles que soient les croyances,
             N'existe pas sur terre mais dans un monde meilleur.
             Il est le don d'un Dieu qui, dans sa bienveillance,
             Y accueille les âmes qui oeuvrent pour ce bonheur !

Hugues JOLIVET
8 février 2015
 



LA FRANCE S'ENFONCE LENTEMENT DANS LE CHAOS   
Par Milliere Guy 11 août 2019
Envoyé Par Hugues Jolivet
Traduction du texte original:
France Slowly Sinking into Chaos

                   Le président Macron n'a jamais dit à ceux qui ont perdu un œil ou une main... qu'il regrette l'extrême brutalité dont a fait preuve la police. Il a par contre demandé au Parlement français d'adopter une loi qui abolit presque complètement le droit de manifester et la présomption d'innocence, et qui permet d'arrêter n'importe qui, n'importe où, même sans motif. La loi a été adoptée.

                   En juin, le Parlement français a adopté une autre loi qui punit sévèrement quiconque dit ou écrit quoi que ce soit qui puisse être considéré comme un "discours de haine". La loi est si vague qu'un juriste américain, Jonathan Turley, s'est senti obligé de réagir.

                   "La France", a-t-il écrit, "est devenue l'une des plus grandes menaces internationales contre la liberté d'expression".

                   La préoccupation principale de Macron et du gouvernement français ne semble pas être le risque d'émeutes, le mécontentement de la population, la disparition du christianisme, la désastreuse situation économique du pays, ou l'islamisation et ses conséquences. C'est plutôt le changement climatique.

                   Paris, Champs-Élysées. 14 juillet. Fête nationale. Juste avant que commence défilé militaire, le président Emmanuel Macron descend l'avenue dans une voiture officielle pour saluer la foule. Des milliers de personnes rassemblées le long de l'avenue crient " Macron démission", huent et lancent des insultes.

                   À la fin du défilé, quelques dizaines de personnes lâchent des ballons jaunes dans le ciel et distribuent des tracts disant: "Les gilets jaunes ne sont pas morts."

                   La police les disperse rapidement et fermement. Quelques instants plus tard, des centaines d'anarchistes «Antifa» arrivent, jettent des barrières de sécurité sur la chaussée pour tenter d'ériger des barricades, allument des feux et détruisent les devantures de plusieurs magasins. La police a du mal à maîtriser la situation, mais en début de soirée, au bout de quelques heures, elle rétablit le calme.

                   Quelques heures plus tard, des milliers de jeunes Arabes de banlieue se rassemblent près de l'Arc de Triomphe. Ils viennent pour "célébrer" à leur manière la victoire de l'équipe de football d'Algérie. Davantage de devantures de magasins sont brisées, et davantage de magasins sont pillés. Les drapeaux algériens sont partout. Des slogans se font entendre: "Vive l'Algérie", "La France est à nous", "A mort la France". Des panneaux portant des noms de rue sont remplacés par des panneaux portant le nom d'Abd El Kader, le chef religieux et militaire qui s'est battu contre l'armée française au moment de la colonisation de l'Algérie.
                   La police se limite à endiguer la violence aux fins qu'elle ne se propage pas.

                   Vers minuit, trois responsables du mouvement "gilet jaune" apparaissent à la télévision: ils sortent d'un commissariat et disent à un journaliste qu'ils ont été arrêtés tôt ce matin-là et emprisonnés pour la journée. Leur avocat déclare qu'ils n'avaient rien fait de mal et qu'ils ont simplement été arrêtés "de manière préventive". Il souligne qu'une loi votée en février 2019 permet à la police française d'arrêter toute personne soupçonnée de vouloir participer à une manifestation ; aucune autorisation d'un juge n'est nécessaire pour cela, et aucun recours n'est possible.

                   Vendredi 19 juillet, l'équipe de football d'Algérie gagne à nouveau. Des jeunes Arabes se rassemblent en nombre près de l'Arc de Triomphe pour "célébrer" la victoire à nouveau. Les dégâts sont encore plus importants que huit jours auparavant. Davantage de policiers sont présents; ils ne font presque rien.

                   Le 12 juillet, deux jours avant le 14 juillet, plusieurs centaines de migrants clandestins entrent dans le Panthéon, le monument qui abrite les tombes de personnes qui ont joué un rôle majeur dans l'histoire de la France. Ils annoncent la naissance du mouvement des "Gilets noirs". Ils exigent la "régularisation" de tous les immigrants clandestins présents sur le territoire français et la fourniture de logements pour chacun d'entre eux. La police est présente mais n'intervient pas. La plupart des manifestants s'en vont sans être inquiétés. Quelques personnes s'en prennent à la police et sont arrêtées.

                   La France aujourd'hui est un pays à la dérive. Les troubles et l'anarchie ne cessent de gagner du terrain. Le désordre fait désormais partie de la vie quotidienne. Les sondages montrent qu'une large majorité de la population rejette le président Macron, déteste son arrogance et ne lui pardonne pas son mépris pour les pauvres; la façon dont il a écrasé le mouvement des "gilets jaunes" sans avoir prêté la moindre attention aux demandes les plus modestes des manifestants, telles que la possibilité que soient organisés des référendums citoyen comme ceux qui existent en Suisse. Macron ne peut plus aller nulle part dans un lieu public sans risquer d'être confronté à un mouvement de colère.

                   Les "gilets jaunes" ont quasiment cessé de manifester et ont baissé les bras: un trop grand nombre d'entre eux ont été mutilés ou blessés. Leur mécontentement, néanmoins, est toujours là. Est susceptible d'exploser à nouveau.

                   La police française agit avec férocité face à des manifestants pacifiques, mais elle parvient difficilement à empêcher des groupes tels que les "Antifa" de provoquer des violences. En conséquence, à la fin de chaque manifestation, les "Antifa" agissent.

                   La police française semble particulièrement prudente face aux jeunes Arabes et aux migrants clandestins. Elle a reçu des ordres à cette fin. Les policiers français savent que les jeunes Arabes et les migrants clandestins peuvent aisément provoquer des émeutes de grande ampleur. Il y a trois mois, à Grenoble, la police a poursuivi des jeunes Arabes qui avaient commis un délit et qui fuyaient sur une moto volée. Ils ont eu un accident au cours de leur fuite. Cinq jours de pillages ont suivi.

                   Le président Macron a l'allure d'un dirigeant autoritaire face aux pauvres mécontents. Il n'a jamais dit à ceux qui ont perdu un œil ou une main, ou qui ont subi une lésion cérébrale irréversible qu'il regrette l'extrême brutalité dont a fait preuve la police. Il a par contre demandé au Parlement français d'adopter une loi qui abolit presque complètement le droit de manifester et la présomption d'innocence, et qui permet d'arrêter n'importe qui, n'importe où, même sans motif.
                   La loi a été adoptée.

                   En juin, le Parlement français a adopté une autre loi qui punit sévèrement quiconque dit ou écrit quoi que ce soit qui puisse être considéré comme un "discours de haine".

                   La loi est si vague qu'un juriste américain, Jonathan Turley, s'est senti obligé de réagir. "La France", a-t-il écrit, "est devenue l'une des plus grandes menaces internationales contre la liberté d'expression".

                   Macron est beaucoup moins autoritaire lorsqu'il a affaire à des anarchistes violents. Lorsqu'il a affaire à de jeunes Arabes et à des immigrants clandestins, il fait preuve de faiblesse.

                   Il sait ce que l'ancien Ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a dit en novembre 2018, lorsqu'il a démissionné du gouvernement:

                   "Des communautés en France s'affrontent de plus en plus et ça devient très violent... Nous vivons côte à côte, je crains que demain nous ne vivions face à face".

                   Macron sait également ce que l'ancien Président François Hollande a déclaré après la fin de son mandat : "C'est ça qui est en train de se produire : la partition".

                   Macron sait que la partition de la France existe d'ores et déjà. Arabes et Africains, pour la plupart, vivent en France à l'écart du reste de la population dans des zones de non droit au sein desquelles la présence de non-Arabes et de non-Africains est de moins en moins acceptée. Ils ne se définissent pas comme français, sauf lorsqu'ils disent que la France leur appartiendra bientôt. Des enquêtes montrent que nombre d'entre eux sont remplis d'un profond rejet de la France et de la civilisation occidentale. Un nombre croissant d'entre eux placent leur religion au-dessus de leur citoyenneté. Beaucoup sont radicalisés et prêts à se battre.

                   Macron, lui, ne semble pas vouloir se battre. Il choisit l'apaisement. Il poursuit résolument ses projets d'institutionnalisation de l'islam en France.

                   Une autre branche sera responsable des programmes de formation des imams et de la construction de mosquées. Cet automne, un "Conseil des imams de France" sera mis en place. Les principaux dirigeants de l'AMIF sont (ou étaient jusqu'à une période récente) membres des Frères musulmans, un mouvement qualifié d'organisation terroriste en Égypte, à Bahreïn, en Syrie, en Russie, en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis - mais pas en France.

                   Macron connait les données démographiques. Elles montrent que la population musulmane en France augmentera considérablement dans les années à venir. (L'économiste Charles Gave a écrit récemment qu'en 2057, la France aura sans doute une majorité musulmane). Macron sait qu'il sera bientôt impossible à quiconque d'être élu président sans le vote des Musulmans. Il agit en conséquence.

                   Il voit sans doute que le mécontentement qui a donné naissance au mouvement "gilet jaune" est toujours là. Il semble penser que la répression suffira pour empêcher tout soulèvement ultérieur. Il ne fait donc rien pour remédier aux causes du mécontentement.

                   Le mouvement des "gilets jaunes" est né d'une révolte contre des taxessupplémentaires sur les carburants et contre des mesures gouvernementales excessives contre les automobilistes: limitations de vitesse abaissées à 80 km/h sur la plupart des routes – accroissement du nombre de radars de contrôle de vitesse; forte augmentation du tarif des contraventions, complexification et augmentation du prix des contrôles techniques des véhicules.

                   Les taxes françaises sur les carburants ont récemment augmenté à nouveau, et sont aujourd'hui les plus élevées d'Europe (70% du prix payé à la pompe).

                   Les autres mesures prises contre les automobilistes sont toujours en vigueur et sont particulièrement lourdes pour les gens les plus pauvres. D'autant plus que ceux-ci ont été chassés des banlieues par les immigrants et doivent en conséquence vivre plus loin de leur lieu de travail.

                   Macron n'a pris aucune décision qui soit à même de remédier à la situation économique désastreuse en France. Lors de son élection, les prélèvements obligatoires représentaient près de 50% du PIB. Les dépenses publiques représentaient 57% du PIB (le plus élevé des pays développés). La dette du pays était proche de 100% du PIB.

                  

Les prélèvements obligatoires et les dépenses publiques sont aujourd'hui au même niveau et n'ont pas baissé. La dette du pays atteint désormais 100% du PIB. L'économie française ne crée pas d'emplois.
                   La pauvreté reste très élevée: 14% de la population gagne moins de 855 euros par mois.



                   ? Macron ne prête aucune attention à l'effondrement culturel croissant qui marque le pays.

                   Le système éducatif se délite. Un pourcentage croissant d'élèves finissent leurs années de lycée sans savoir écrire une phrase grammaticalement correcte, ce qui rend largement incompréhensible ce qu'ils écrivent. Le christianisme est en voie de disparition. Une part croissante des Français non musulmans ne se définissent plus comme chrétiens. L'incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris était officiellement un "accident", mais Notre Dame n'a été que l'un des nombreux édifices religieux chrétiens du pays récemment ravagés. Chaque semaine, des églises subissent des actes de vandalisme - dans l'indifférence générale du public. Au cours du premier semestre de 2019, 22 églises ont été incendiées.

                   La préoccupation principale de Macron et du gouvernement français ne semble pas être le risque d'émeutes, le mécontentement de la population, la disparition du christianisme, la situation économique désastreuse du pays, ou l'islamisation et ses conséquences. Elle est le "changement climatique".

                   Bien que la quantité d'émissions de dioxyde de carbone de la France soit infinitésimale (moins de 1% du total mondial), la priorité absolue de Macron est de lutter contre le "changement climatique induit par l'homme".

                   La Suédoise, Greta Thunberg, âgée de 16 ans, et néanmoins gourou de la "lutte pour le climat" en Europe - a récemment été invitée à l'Assemblée nationale française par des députés qui soutiennent Macron.
                   Elle a prononcé un discours dans lequel elle a affirmé que la "destruction irréversible" de la planète s'enclencherait très bientôt. Elle a ajouté que les dirigeants politiques "ne sont pas assez matures" et ont besoin des leçons des enfants. Les députés qui soutiennent Macron ont applaudi chaleureusement. Elle a reçu un prix de la liberté, qui vient d'être créé, et qui sera remis chaque année à des personnes "qui se battent pour les valeurs de ceux qui ont débarqué en Normandie en 1944 pour libérer l'Europe". Il est raisonnable de supposer qu'aucun de ceux qui ont débarqué en Normandie en 1944 ne pensait se battre pour "sauver le climat". Macron et les parlementaires qui le soutiennent ne semblent pas se préoccuper de ce genre de détails.

                   Macron et le gouvernement français semblent également ne pas s'inquiéter du fait que les Juifs – confrontés à la montée de l'antisémitisme et légitimement inquiets de décisions de justice imprégnées d'un esprit de soumission à un islam violent -continuent à fuir la France.

                   Kobili Traoré, l'homme qui a assassiné Sarah Halimi en 2017 en scandant des sourates du Coran et en criant que les Juifs sont Sheitan (en arabe: "Satan") a été déclaré non coupable. Traoré ayant fumé du cannabis avant le meurtre, les juges ont décidé qu'il n'était pas responsable de ses actes. Traoré sera sans doute bientôt libéré de prison. Que se passera-t-il s'il fume à nouveau du cannabis?

                   Quelques semaines après le meurtre de Sarah Halimi, trois membres d'une famille juive ont été agressés, torturés et retenus en otages chez eux par un groupe de cinq hommes qui ont affirmé que "les Juifs ont de l'argent" et que "les Juifs doivent payer". Ces hommes ont été arrêtés. Ils sont musulmans. Le juge qui les a mis en examen a annoncé que leurs actions n'étaient "pas antisémites".

                   Le 25 juillet 2019, l'équipe de football israélienne Maccabi Haifa devait participer à un match à Strasbourg, le gouvernement français a limité le nombre de supporters israéliens dans le stade à 600, pas un de plus. Un millier d'entre eux avaient acheté des billets d'avion pour venir en France assister au match. Le gouvernement français a également interdit la présence de drapeaux israéliens dans le stade, ou ailleurs dans la ville.
                   Néanmoins, au nom de la "liberté d'expression", le ministère français de l'Intérieur a autorisé les manifestations anti-israéliennes devant le stade. Des drapeaux palestiniens et des banderoles portant la mention "Mort à Israël" étaient présents. La veille du match, dans un restaurant proche du stade, des Israéliens ont été violemment agressés. "Alors que les manifestations appelant à boycotter Israël sont autorisées au nom de la liberté d'expression, les autorités interdisent aux supporters du Maccabi Haïfa d'afficher notre drapeau national. Un deux poids deux mesures inacceptable", a déclaré Aliza Ben Nun, ambassadrice d'Israël en France.

                   Voici quelques jours, un avion rempli de Juifs français quittant la France est arrivé en Israël. D'autres Juifs français suivront. Le départ des Juifs vers Israël implique des sacrifices: certains agents immobiliers français profitent du souhait de nombreuses familles juives de partir, et achètent ou vendent des propriétés appartenant à des Juifs à un prix très inférieur à leur valeur marchande.
                   Macron restera président jusqu'en mai 2022. Plusieurs dirigeants de partis de centre-gauche (Parti socialiste) et de centre-droit (Les républicains) ont rejoint La République en marche, le parti qu'il a créé il y a deux ans. Le parti socialiste et Les républicains se sont effondrés. Le principal adversaire de Macron en 2022 devrait être le même qu'en 2017: Marine Le Pen, présidente du mouvement populiste Rassemblement National.

                   Bien que Macron soit largement impopulaire et détesté, il utilisera probablement les mêmes slogans qu'en 2017: il dire qu'il est le dernier rempart face au "fascisme" et au risque du "chaos". Il a de fortes chances d'être réélu. Quiconque lit le programme politique du Rassemblement national peut voir que Marine Le Pen n'est pas fasciste.

                   Quiconque examine la situation en France peut se demander si la France n'a pas déjà commencé à sombrer dans le chaos.

                   La triste situation qui règne en France n'est pas si différente de celle de nombreux autres pays européens. Il y a quelques semaines, un cardinal africain, Robert Sarah, a publié un livre intitulé Le soir approche et déjà le jour baisse.

                   " À la racine de l'effondrement de l'Occident", écrit-il, " il y a une crise culturelle et identitaire. "L'Occident ne sait plus qui il est, parce qu'il ne sait plus et ne veut pas savoir qui l'a façonné, qui l'a constitué, tel qu'il a été et tel qu'il est. (...) Cette auto-asphyxie conduit naturellement à une décadence qui ouvre la voie à de nouvelles civilisations barbares. "

                   C'est une description exacte de ce qui se passe en France - et en Europe.

    


La France ne doit pas avoir honte
de son passé colonial
PUBLIÉ PAR SALEM BEN AMMAR LE 22 AOÛT 2019

              Arrêtons de voir du racisme partout. En quoi est-ce raciste que de mettre des mots sur des situations qui empoisonnent le quotidien des Français ? Il faut rompre avec l'omerta entourant l'origine nationale ou ethnique des fauteurs de troubles.
              Pourquoi ne pas leur renvoyer au visage le vent de haine de la France qu'ils font souffler ? Ce ne serait qu'un signe de lucidité et de courage politique - et ils le comprendraient parfaitement. Ce n'est pas leur témoigner une quelconque hostilité que de leur signifier que le pays des droits de l'homme n'est pas le pays du tout permis et du tout dû.

              On reconnaît la grandeur d'un peuple à sa force. A sa capacité de se faire respecter. De faire respecter ses lois sans concession ni compromis.
              En l'espèce, la France se montre trop laxiste et arrangeante avec les populations importées. Elle les ménage, les couve comme une mère-poule et les caresse dans le sens du poil, les flatte et loue leurs mérites comme si elles étaient un don du ciel. Comme si c'est eux, venant de pays où ils n'ont pas fait la preuve de leur excellence, qui vont sauver les Français de leur médiocrité. Eux une aubaine ? Eux une chance inouïe ? Les défenseurs de la cause migrationniste ne diraient pas ces bêtises s'ils étaient confrontés à la réalité.

              La France a fait de leur progéniture des pourris-gâtés.
              Elle n'était pas consciente que lesdites populations ne sont pas comme les Polonaises, Italiennes, Espagnoles, Portugaises, chrétiennes d'Orient ou d'Afrique, voire Chinoises. Pour en faire une composante à part entière de sa communauté nationale, il fallait d'autres méthodes.
              De par son vécu colonial, la France aurait dû anticiper le péril qu'elle a transporté chez elle. Ces populations majoritairement illettrées et analphabètes ne sont pas les juifs pour lui apporter une plus-value intellectuelle, humaine, culturelle, économique et scientifique, elles sont héritières d'une culture archaïque, rétrograde et suprémaciste qui partout où elles s'installent, transforment leur milieu de vie en terres arides et paysages lunaires.

              Qu'a fait l'Algérie de l'héritage que la France lui a légué à son départ ? Que pouvait-elle espérer de sa main-d'œuvre qui n'était pas capable de le faire fructifier ?
              Que leur descendance aux 2ème et 3ème degrés soit française de plein droit, cela ne change rien à leur psyché, à leur substrat culturel et religieux transmis par leurs parents.
              Ils ne se considèrent pas Français. Ils ne se sentent pas concernés par son destin politique ou humain. Pour eux, la France est un pays de kouffars, de mécréants qui a osé un jour leur infliger l'injure suprême de les coloniser. Et aujourd'hui, elle leur offre l'occasion rêvée de se venger de l'outrage qu'elle leur a fait subir.

              Elle a créé elle-même les conditions favorables à leur mainmise, irréversible.
              Des pans entiers de son territoire sont vidés de leurs habitants d'origine. Une sorte de nettoyage ethnique qui ne dit pas son nom. Les cités ouvrières des trente glorieuses sont devenues des cités " blédardes " où les mosquées ont remplacé les églises, les imams les curés et les kebabs les bars du quartier, où " l'on parle toutes les langues, comme dit Chevènement, sauf le français ".

              Ils ne s'adaptent pas, ils façonnent leur nouvel espace de vie à l'image de leurs villages qu'ils ont laissé derrière eux. Si cela ne tenait qu'à eux, ils les auraient reconstruits à l'identique.
              Ils ne sont pas venus pour s'enrichir et s'imprégner d'une nouvelle culture. Ni du savoir-faire qu'un jour ils pourraient transposer chez eux. La France, c'est la terre d'Allah à conquérir. Ils sont là pour tirer profit des opportunités que la France leur offre et qui sont aussi le piège qu'elle s'est tendu elle-même.
              À cause de la générosité de son système social et sa politique nataliste avantageuse pour les familles nombreuses, la France s'est fait la meilleure alliée de ses ennemis.

              La France a été incapable d'assumer son passé colonial, et d'établir un vrai bilan entre le sien et celui des occupants turcs et arabes. Elle a eu peur de se regarder dans le miroir du passé comme si elle avait honte de ce qu'elle fut. Alors que comparé au colonialisme arabe, la France peut être fière du sien. L'islam a imposé 1400 ans de sclérose civilisationnelle en dehors des éclaircies du colonialisme français (sauf dans le cas de la Tunisie où feu Habib Bourguiba avait su s'inscrire dans la continuité de la France).
              Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Salem Ben
Salem Ben Ammar          

              


A hurler au scandale !!!
par M. Bernard Lugan Envoyé par Mme Bouhier Annie
« Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux »


           Cette phrase d’Etienne de la Boétie résume la relation franco-algérienne. A chaque fois qu’il est en difficulté, le « Système » algérien sort en effet le joker-martingale de l’accusation de la France, sachant qu’il sera immédiatement relayé par les héritiers des « porteurs de valises », ethno-masochistes buvant goulûment au calice de la repentance et de la contrition.

           Le 15 juillet dernier, montrant en cela qu’il n’est pas encore mentalement décolonisé, Mohand Ouamar Bennelhadj, membre essentiel du « Système » algérien puisqu’il est le secrétaire général par intérim de l’ « Organisation nationale des moudjahidines », les « anciens combattants », a ainsi appelé le parlement algérien à voter une loi criminalisant la colonisation française.
           Il a en outre demandé que cette loi ouvre la voie à des « compensations », osant écrire que les Français ont « génocidé » les Algériens et que, après avoir pillé le pays, ils « n’ont laissé ici que des broutilles, des choses sans valeur».

           Ces accusations ne relèvent pas de l’anecdote. Ce n’est pas de sa propre initiative que ce pâle apparatchik dont l’association constitue le pivot du « Système » et dévore 6% du budget de l'Etat - plus que ceux des ministères de l'Agriculture (5%) et de la Justice (2%) -, a lancé ces accusations gravissimes.
           Depuis deux ou trois semaines, acculé par la rue, le général Gaïd Salah a en effet ordonné qu’une offensive anti-française destinée à tenter de faire dévier la contestation populaire soit lancée. Face à cette véritable déclaration de guerre, le président Macron garde un étourdissant silence…

           Alors, puisque, comme ils en ont hélas l’habitude, les « lapins de coursive » qui dirigent la France se tairont, il est donc nécessaire que les « réseaux sociaux » s’emparent de l’affaire, à la fois pour exiger une réponse officielle des autorités françaises, et pour « remettre les pendules à l’heure ».

           En 1962, la France a légué à l’Algérie un héritage exceptionnel et non des « Broutilles » et des « choses sans valeur », à savoir :
                      - 54 000 kilomètres de routes et pistes (80 000 avec les pistes sahariennes),
                      - 31 routes nationales dont près de 9000 kilomètres étaient goudronnés,
                      - 4300 km de voies ferrées,
                      - 4 ports équipés aux normes internationales,
                      - 23 ports aménagés (dont 10 accessibles aux grands cargos et dont 5 qui pouvaient être desservis par des paquebots),
                      - 34 phares maritimes, une douzaine d’aérodromes principaux,
                      - des centaines d’ouvrages d’art (ponts, tunnels, viaducs, barrages etc.),
                      - des milliers de bâtiments administratifs, de casernes, de bâtiments officiels,
                      - 31 centrales hydroélectriques ou thermiques,
                      - une centaine d’industries importantes dans les secteurs de la construction, de la métallurgie, de la cimenterie etc.,
                      - des milliers d’écoles, d’instituts de formations, de lycées, d’universités avec 800 000 enfants scolarisés dans 17 000 classes (soit autant d’instituteurs, dont deux-tiers de Français),
                      - un hôpital universitaire de 2000 lits à Alger, trois grands hôpitaux de chefs-lieux à Alger, Oran et Constantine, 14 hôpitaux spécialisés et 112 hôpitaux polyvalents, soit le chiffre exceptionnel d’un lit pour 300 habitants.

           Sans parler d’une agriculture florissante laissée en jachère après l’indépendance, à telle enseigne qu’aujourd’hui l’Algérie doit importer du concentré de tomates, des pois chiches et de la semoule pour le couscous…

           Tout ce que la France légua à l’Algérie avait été construit à partir du néant, dans un pays qui n’avait jamais existé et dont même le nom lui fut donné par la France. Tout avait été payé par les impôts des Français.
           Daniel Lefeuvre a montré qu’en 1959, toutes dépenses confondues, l’Algérie engloutissait 20% du budget de l’Etat français, soit davantage que les budgets additionnés de l’Education nationale, des Travaux publics, des Transports, de la Reconstruction et du Logement, de l’Industrie et du Commerce !

           Tous les arguments permettant de réfuter la fausse histoire de l’Algérie écrite par les profiteurs du « Système » se retrouvent dans mon livre Algérie, l’histoire à l’endroit.

Bernard Lugan



Loi de finances 2020 : 
Envoyé par M. Pierre Barisain
Le gouvernement va taxer fortement les Algériens

        Dans le but de tenter de limiter le déficit budgétaire au titre de l’année 2020, le gouvernement a fait preuve de beaucoup d’inventivité en matière fiscale. L’avant-projet de loi de finance 2020 prévoit de nombreuses nouvelles taxes ainsi que des augmentations d’un certain nombre de taxes existantes.

        En matière de rendement fiscal, c’est certainement l’augmentation de la TVA qui rapportera le plus d’argent au Trésor public. Le taux normal qui passe de 19 à 20 % devrait faire rentrer, selon les estimations du ministère des Finances, la somme de 44 milliards de dinars supplémentaires dans les caisses de l’Etat.

        Un très gros rendement est également à attendre de la « contribution de solidarité » qui s’applique à toutes les opérations d’importation de marchandises depuis la Loi de finances 2018. Elle est également augmentée et passe de 1 à 2 % dans le PLF 2020. Son produit , qui a atteint le montant très important de 46 milliards de dinars en 2018, est destiné à financer en partie le déficit de la Caisse Nationale de Retraites (CNR)

        Le barème de la taxe d’efficacité énergétique (TEE) qui s’applique aux produits électroménagers augmente également .Il variera entre 5 et 30 % pour la production locale et entre 5 et 40 % pour les produits importés. Le rendement attendu est estimé à plus de 20 milliards de dinars.

        La taxe sur les produits tabagiques qui est portée de 11 à 17 dinars devrait également rapporter gros au Trésor public même si le texte de l’avant-projet ne fait aucune estimation.

        La taxe sur les titres de transport internationaux est portée de 500 à 1 000 dinars.

        Beaucoup de nouveaux impôts
        L’ingéniosité des fonctionnaires de Ben Aknoun en matière fiscale a particulièrement ciblé les automobiles et le matériel roulant en général. Pas moins de trois nouvelles taxes et augmentation des taxes existantes sont ainsi prévues en 2020.

        La plus importante est la nouvelle taxe sur les véhicules roulants qui sera perçue au moment de la souscription de la police d’assurance. Il s’agit d’une taxe au barème uniforme d’un montant de 1 500 dinars pour les véhicules de tourisme et de 3 000 dinars pour les autres véhicules et engins roulants. Le rendement attendu de cette nouvelle taxe est de 12 milliards de dinars.

        Les non-résidents devront également payer désormais une taxe de 6 000 dinars pour les véhicules introduits temporairement en Algérie. Selon le texte de l’avant-projet, cette nouvelle taxe est justifiée par les prix subventionnés des carburants, l’absence de péage sur les autoroutes ainsi que le non-paiement de la vignette auto par ces automobilistes.

        La taxe intérieure de consommation sur les véhicules à grosse cylindrée est pour sa part augmentée sensiblement et passe de 30 à 60%.

        Les débuts d’une éco-fiscalité
        L’avant-projet de loi de finances 2020 inaugure une nouveau type de fiscalité destiné à la protection de l’environnement. Elle est destinée à dissuader les opérateurs économiques de nuire à l’environnement ainsi qu’à la dotation financière des organismes et institutions chargés de sa protection.

        L’année prochaine devrait donc voir la naissance d’une taxe sur les eaux usées industrielles, d’une taxe sur les huiles usagées d’un montant de 37 000 dinars/tonne ainsi que d’une taxe sur les sacs plastiques de 200 dinars par kilogramme.

        Au total, l’avant-projet de loi de finances 2020 a prévu une augmentation du produit de la fiscalité ordinaire d’un peu plus de 5%. Soit un montant qui devrait être proche de 180 milliards de dinars.
Hassan Haddouche 26 Sept. 201

Pour remettre les pendules à l'heure !!!!!!
par Envoyé par M. J.P. Ferrer
La canicule juin 2019 - A lire dans les plus brefs délais...


           Quoi de mieux, en cette fin de canicule, que de rester cloitré au frais (soit 25°) et de se mettre devant son ordinateur à la recherche d'informations sur le sujet, c'est à dire de ne pas se contenter uniquement des médias !

           Voilà ce que l'on pouvait lire dans un journal anglais, le Ampshire Advertiser from Southampton, le 17 juillet....1852 ! Vous pouvez trouver le fac simulé sur internet.

           " En 1132 en Alsace les sources se tarirent et les ruisseaux s’asséchèrent. Le Rhin pouvait être traversé à pied. En 1152 la chaleur était si intense que l’on pouvait faire cuire des oeufs dans le sable. En 1160, à la bataille de Bela (en Hongrie), un grand nombre de soldats moururent en raison de la chaleur excessive.

           En 1276 et 1277, en France, la récolte d’avoine et de seigle fut totalement détruite par la chaleur. En 1303 et 1304 la Seine, la Loire, le Rhin et le Danube pouvaient être traversés à pied. En 1393 et 1394 un grand nombre d’animaux tombèrent morts et les récoltes anéanties en raison de la chaleur.

           En 1440 la chaleur fut excessive. En 1538, 1539, 1540 et 1541 les rivières européennes étaient littéralement asséchées. En 1556 il y eut une sécheresse généralisée dans toute l’Europe. En 1615 et 1616 la canicule s’abattit sur la France, l’Italie et les Pays-Bas. En 1646 il y eut en Europe 56 jours consécutifs de grandes chaleurs. En 1676 des canicules à nouveau. Les mêmes évènements se reproduisirent au XVIIIe siècle. En 1718 il n’y eut aucune pluie entre les mois d’avril et octobre . Les récoltes furent brûlées, les rivières asséchées et les théâtres fermés à Paris par ordre du Préfet de police en raison des températures excessives. Le thermomètre enregistra 36 degrés Réaumur ( 45 degrés C) à Paris. Dans les jardins de la banlieue arrosés les arbres fruitiers fleurirent deux fois pendant la saison.

           En 1723 et 1724 les températures étaient extrêmes. En 1746 l’été fut particulièrement chaud et sec et les récoltes furent littéralement calcinées. Pendant plusieurs mois il n’y eut aucune pluie. En 1748, 1754, 1760, 1767, 1778 et 1788 les chaleurs d’été furent excessives. En 1811, l’année de la comète, l’été fut très chaud et le vin très bon y compris à Suresnes. En 1818 les théâtres parisiens restèrent fermés pendant un mois en raison des chaleurs excessives, la chaleur avait atteint 35 degrés C. En 1830, alors que des combats avaient lieu, le thermomètre afficha des températures de 36 degrés C les 27, 28 et 29 juillet. En 1832, lors de l’insurrection du 6 juin, le thermomètre releva une température de 35 degrés. En 1835 la Seine était presque à sec. En 1850, au mois de juin, au cours de la seconde épidémie de choléra de l’année le thermomètre afficha 34 degrés".
           Il s'agit bien d'un extrait de journal de 1852 et non pas de je ne sais quel site complotiste.

           Libération, serait donc devenu complice des climato-réalistes, ceux qui osent rappeler l'importance des cycles naturels sans accuser uniquement le CO2, gaz à effet de serre partiellement d'origine anthropique ? Ceux qui font remarquer qu'à une époque où il n'y avait pas encore le moindre soupçon de début de révolution industrielle (avec son CO2, gaz vital, que l'on nous présente pourtant comme un polluant), il y avait déjà eu de très nombreuses vagues de chaleurs extrêmes ainsi que des sècheresses catastrophiques, entrainant des centaines de milliers de morts...

           Je ne comprends plus rien au sujet de la relation CO2/températures qu'on nous assène pourtant comme étant un dogme indiscutable, et vous ?
           C'est vrai que nous vivons une très forte et inhabituelle canicule, mais à l'évidence il n'y a rien de nouveau sous le soleil !

           PS : amusez-vous à taper "sècheresse 1718" sur Google et vous en saurez beaucoup plus. A moins que vous ne vouliez rester sur la certitude que la canicule actuelle est un phénomène exceptionnel qui n'a encore jamais eu d'antécédents, car provoqué par l'activité humaine.




LIVRE D'OR de 1914-1918
des BÔNOIS et ALENTOURS

Par J.C. Stella et J.P. Bartolini


                            Tous les morts de 1914-1918 enregistrés sur le Département de Bône méritaient un hommage qui nous avait été demandé et avec Jean Claude Stella nous l'avons mis en oeuvre.

             Jean Claude a effectué toutes les recherches et il continu. J'ai crée les pages nécessaires pour les villes ci-dessous et je viens d'ajouter Petit, Clauzel, Gelât Bou Sba, Héliopolis, des pages qui seront complétées plus tard par les tous actes d'état civil que nous pourrons obtenir.

             Vous, Lecteurs et Amis, vous pouvez nous aider. En effet, vous verrez que quelques fiches sont agrémentées de photos, et si par hasard vous avez des photos de ces morts ou de leurs tombes, nous serions heureux de pouvoir les insérer.

             De même si vous habitez près de Nécropoles où sont enterrés nos morts et si vous avez la possibilité de vous y rendre pour photographier des tombes concernées ou des ossuaires, nous vous en serons très reconnaissant.

             Ce travail fait pour Bône, Aïn-Mokra, Bugeaud, Duvivier, Duzerville, Herbillon, Kellermann, Millesimo, Mondovi, Morris, Nechmeya, Penthièvre, Randon, Kellermann et Millesimo, va être fait pour d'autres communes de la région de Bône.
POUR VISITER le "LIVRE D'OR des BÔNOIS de 1914-1918" et ceux des villages alentours :

CLIQUER sur ces adresses : Pour Bône:
http://www.livredor-bonois.net

             Le site officiel de l'Etat a été d'une très grande utilité et nous en remercions ceux qui l'entretiennent ainsi que le ministère des Anciens Combattants qui m'a octroyé la licence parce que le site est à but non lucratif et n'est lié à aucun organisme lucratif, seule la mémoire compte :

http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr
                         J.C. Stella et J.P.Bartolini.
 


NOUVELLES de LÁ-BAS
Envois divers

Au cœur des ksour du Tassili n’Ajjer

Envoyé par Julien
https://www.liberte-algerie.com/centre/au-coeur-des-ksour-du-tassili-najjer-324768

Par Liberté Algérie par Rabah Kareche 26/09/2019

CÉLÉBRATION DE LA JOURNÉE MONDIALE DU TOURISME À DJANET

             Les ksour de Djanet.

             Plusieurs activités visant particulièrement à promouvoir l’écotourisme dans le réseau des parcs culturels seront au menu de l’évènement qu’abrite la perle du Tassili, qui coïncide avec le 27 septembre de chaque année.

             “Igharmane de Djanet, levier pour le développement du tourisme culturel dans le parc culturel du Tasssili n’Ajjer”, c’est l’intitulé des deux journées d’étude organisées les 25 et 26 septembre par la Direction nationale du Projet (DNP) : “Conservation de la biodiversité d’intérêt mondial et utilisation durable des services écosystémiques dans les parcs culturels algériens”, à l’occasion de la Journée mondiale du tourisme, coïncidant avec le 27 septembre de chaque année.

             La perle du Tassili, Djanet, abritera ainsi plusieurs activités visant particulièrement à promouvoir l’écotourisme dans le réseau des parcs culturels conformément aux clauses de la convention de partenariat conclu récemment entre la Direction nationale du projet et les acteurs de la société civile de cette région qui doit sa notoriété à la splendeur de ses sites touristiques et ses vieux ksour classés, en juillet 2018, comme secteur sauvegardé du patrimoine national. L’initiative, qui se veut une manière de déroger aux monotones commémorations dans des salons feutrés, permet ainsi d’animer des débats fructueux autour des potentialités touristiques dont dispose cette région, à même de mettre en exergue la valeur universelle du patrimoine culturel du parc national et ses architectures millénaires représentées par les ksour d’Azelouaz, d’El-Mizane et d’Adjahil, a indiqué un communiqué de la DNP. Au programme de ces journées, organisées conjointement avec l’association locale Taghourfit à l’auditorium de la wilaya déléguée de Djanet, des communications techniques présentées par des spécialistes en patrimoine, en architecture et en tourisme sont prévues, précise-t-on dans le même communiqué qui fait également part de l’animation de “tables rondes impliquant partenaires institutionnels et société civile dans le but d’examiner les modalités d’intervention visant une meilleure protection et valorisation de ces Ighermane avec pour finalité de décliner une feuille de route en mesure d’allier la protection de l’intégrité à l’authenticité des ksour”.

             L’objectif consiste aussi en la valorisation économique de ces patrimoines au profit de la population locale et des opérateurs en tourisme, et ce, en mettant en relief la précieuse collaboration que pourrait apporter ce secteur névralgique à la réalisation des autres objectifs relatifs au développement durable. Les chanceux participants à ces journées de célébration, placée cette année sous le thème “Tourisme et emploi : un meilleur avenir pour tous”, sont conviés à visiter certains sites au sein des ksour afin d'apprécier le génie créateur des habitants de Djanet en matière d'architecture traditionnelle et d'aménagement et de s'imprégner de cette fabuleuse leçon d'adaptation aux changements climatiques qu'offre cette architecture exceptionnelle qui se propose comme moyen de transmettre l'identité culturelle de cette région millénaire.

RABAH KARECHE           



OUM EL-BOUAGHI

Envoyé par Roger
https://www.liberte-algerie.com/est/production-de-459-quintaux-de-miel-en-2019-323713


Liberté Algérie   l Par M. B. NACER - 11/09/ 2019

Production de 459 quintaux de miel en 2019

        La wilaya d'Oum El-Bouaghi, laquelle compte 12 000 ruches d'abeilles, a, selon la DSA, produit en 2019 une quantité de 459 q de miel.

        La commune de Aïn M'lila arrive en pole position avec une production de 51 q, suivie d'El-Amiria avec 39 q, puis Ouled Gacem avec 35 q et Sigus avec 34 q. Selon la même source, en 2018, les services de la DSA ont distribué 1000 ruches aux agriculteurs, et en 2019, la Conservation des forêts en a distribué, jusqu'à fin juin, 4610 sur un programme de 8000.

B. NACER           




Verdict trop sévère, selon les avocats

Envoyé par Leon
https://www.liberte-algerie.com/actualite/verdict-trop-severe-selon-les-avocats-324724


par liberté Algérie, Nissa H. 26/09-2019 , A. Z.

15 ANS DE PRISON POUR TARTAG, TOUFIK, SAÏD BOUTEFLIKA ET LOUISA HANOUNE

           Les avocats laissent entendre que les voies de recours légales seront utilisées pour obtenir un nouveau procès et que la bataille judiciaire n’en est qu’à son début.

           Le tribunal militaire de Blida a condamné, hier, à 15 ans de prison Saïd Bouteflika, les deux ex-patrons des services de renseignement le général de corps d’armée Mohamed Mediène, dit Toufik, et Athmane Bachir Tartag, ainsi que la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune. Un verdict jugé sévère par la défense. Une peine de 20 ans de réclusion a été également prononcée contre l’ancien vice-ministre de la Défense Khaled Nezzar, son fils Lotfi et Farid Benhamdine, gérant de la Société algérienne de pharmacie, tous trois en fuite et jugés par contumace. Quelques heures auparavant, le parquet avait requis 20 ans de réclusion contre les sept prévenus.

           Dans un communiqué rendu public hier, le tribunal militaire de Blida a rappelé que “les accusés sont poursuivis pour des faits commis dans une enceinte militaire, la résidence Dar El-Afia, et qualifiés par la loi de crimes de complot ayant pour but de porter atteinte à l’autorité militaire et de complot contre l’autorité de l’État, faits prévus et réprimés respectivement par l’article 284 du code de la justice militaire et 78 du code pénal”.

           Me Ksentini, avocat du général Mohamed Mediène, trouve la sentence “très sévère” vu que la défense a plaidé l’acquittement. “Mais les voies de recours existent. On peut faire appel devant la cour militaire pour un nouveau procès et, par la suite, on a la possibilité de se pourvoir en cassation devant la Cour suprême.

           Auparavant, le collectif de défense doit d’abord consulter notre client et c’est à lui de se déterminer et de décider ce qu’il y a lieu de faire”, ajoute l’avocat. Me Boudjamâa Ghechir, avocat de la secrétaire générale du Parti des travailleurs, a été également surpris par ce verdict, vu, nous confie-t-il, “les faits reprochés, les débats et les plaidoiries durant l’audience”. Et d’ajouter : “Louisa Hanoune n’a rien commis de condamnable. Elle était dans son rôle de chef de parti de s’enquérir de la situation du pays.

           En plus du fait qu’elle était protégée par son immunité parlementaire. Elle fera certainement appel de ce jugement.” Selon lui, la secrétaire générale du PT a fait face au verdict “avec beaucoup de courage. Et même durant son audition elle a analysé magistralement la situation politique du pays, donné son avis et argumenté les raisons de sa rencontre avec Saïd Bouteflika et Toufik.

           Au point que le magistrat lui a répliqué qu’elle plaide sa cause de telle manière qu’elle n’a laissé aucun argument nouveau à sa défense”. L’énoncé du verdict a été immédiatement suivi par une réaction de sa formation politique. Youssef Ramdane Tazibt a ainsi estimé que “la judiciarisation de l’activité politique, syndicale, associative et médiatique constitue un danger mortel pour la démocratie et le multipartisme”.
          
Nissa H.                      




…SOUFFLES…SOUFFLES…SOUFFLES…

Envoyé par Jean
https://www.liberte-algerie.com/culture/les-15-mensonges-algeriens-322538


 Liberté Algérie - Par A. Z. - 25/08/ 2019

Les 15 mensonges algériens !


           Quels sont les mensonges algériens qui subsistent dans cette société depuis plus d’un demi-siècle ? Qui continuent de vivre, que tout le monde colporte avec jubilation mais en lesquels personne ne croit véritablement ! Ils sont portés quotidiennement par beaucoup de journaux, entendus dans les radios et sur les chaînes de télévision, exposés dans les cours d’histoire et de géographie et même dans ceux de physique ! Nous sommes devenus tolérants envers ces mensonges ! Nous les avons domestiqués ou plutôt ce sont eux qui nous ont domestiqués!

           1- Nous avons “le pays le plus beau du monde”, vous dites ! Mais que dites-vous de la beauté de la Suisse, de la Norvège, des USA, de la Russie… Un mensonge qui vit en nous depuis plus de cinquante ans ! Il faut dire : nous avons un pays comme les autres pays des autres peuples du tiers-monde, un pays sale, chaotique, délabré, dilapidé. Il n’y a pas d’hôpitaux, pas d’eau pour tout le monde, pas de vacances parce qu’il n’y a pas de travail ! Un pays sans âme !

           2- “Nous sommes les enfants de la plus grande guerre du vingtième siècle”! Mais que dites-vous de la Première et la Deuxième Guerre mondiale, la Révolution d’octobre 1917, la guerre du Vietnam et d’autres? Correction : Certes nos parents, martyrs et moudjahidine, ont fait une guerre noble mais leur travail n’a pas donné les fruits espérés !

           3-“La Constitution algérienne”! un énorme mensonge constitutionnel! Correction : il ne faut dire que “la constitution présidentielle”. Chaque président a confectionné une constitution à sa taille. La Constitution n’est que costume présidentiel !

           4- “L’Ansej”, un mensonge nucléaire ! Les chiffres officiels annoncent la création des centaines de milliers d’entreprises montées par les jeunes ! Mais le lendemain, la mer démentit ces propos en mangeant nos enfants fuyant le chômage, la répugnance et le dégoût du quotidien algérien !

           5- “L’université algérienne,” un mensonge scientifique ! Il faut l’avouer : nous avons une centaine de crèches pour les grands ! Des pseudo-universités poussent comme des champignons, avec des “douktour” et des “profissours” ! Une sorte de fabriques de diplômes et de diplômés. Stop au populisme dans la science et dans la création!

           6- “La liberté de la presse”, un mensonge en maquillage ! Beaucoup de chaînes de télévision qui prient une seule Kaaba : le pouvoir ! La langue de bois avec des gueules de bois ! Il n’y a pas d’avenir positif sans une presse libre !

           7- “La banque algérienne”, un mensonge d’or ! Ouvre, sésame ! Qu’importe l’appellation : BNA, BEA, BADR, BDL, CPA… elles ne sont que des caisses de billets réservées pour les chefs et les fils et les filles des chefs et des cheffes !

           8- “Le dinar algérien”, un mensonge d’honneur ! La monnaie algérienne est devenue le jeu des vendeurs des devises au square ! Une monnaie qui n’a pas de valeur est le miroir d’un État sans valeur !

           9- “La plus grande mosquée d’Alger;” un mensonge divin ! Elle a été construite non pour prier Dieu mais pour justifier la corruption généralisée devant ce même Dieu ! Les voleurs ne construisent jamais une demeure pour Dieu ! Et Dieu n’habite jamais les maisons construites par les voleurs et les corrompus !

           10- “Les frères de la révolution”, un mensonge historique! Cette expression est souvent répétée dans des discours en béton armé, prononcés à l’occasion des fêtes nationales ; celle du 1er novembre, du 5 juillet, du 19 mars et dans les prêches des imams à l’occasion des fêtes religieuses ! Mais qui a tué qui ? Qui a tué Abane Ramdane ? Qui a tué Amirouche ? Qui a tué Mohamed Khider ? Qui a tué Krim Belkacem ? Qui a exécuté le colonel Chaâbani ? Qui a tué Boudiaf ? J’ai mal !

           11- “Le nif algérien”, un mensonge machiste ! Depuis cinquante ans, un peu plus, ce mensonge ne cesse de grandir dans la tête des Algériens, et ces mêmes Algériens ont les pieds de plus en plus enfoncés dans la boue de l’humiliation ! Des milliers de femmes et leurs enfants passent la nuit de leur vie dans les rues d’Alger !

           12- “Le seul héros le peuple”, un mensonge politiquement correct! On a parlé au nom du peuple et c’est lui le héros ! Il est présent par son absence ! On a voté à sa place et c’est lui le héros ! On a créé des partis politiques islamistes ou nationalistes en son nom et c’est une poignée qui en profite! Le peuple fait la chaîne pour s’acheter un sachet de lait, et c’est lui l’heureux et le héros !

           13- “Les élections algériennes”, un mensonge démocratique! “El Ors eddimokrati” (les noces démocratiques) ! Tout le monde est convaincu que nos élections ne sont que mascarades ! Et à chaque fois, on organise le même carnaval : des élections municipales, régionales, législatives, sénatoriales, syndicales, présidentielles… Toujours le même cirque avec les mêmes scènes qui se répètent !

           14- “L’association des Uléma musulmans algériens”, un mensonge religieux ! Quand le religieux est trempé dans la sauce tomate politique ! Cela fait rire et tout le monde y croit !

           15- Mais le grand mensonge de tous les mensonges algérien c’est “le nombre des moudjahidine” ! Ils sont au nombre des anges ! Ils se multiplient chaque année ! Ils meurent mais le nombre des vivants augmente chaque année, chaque jour et sobhan Allah !

           Je m’arrête ici … je vous cède la main pour énumérer d’autres mensonges, et au suivant !

aminzaoui@yahoo.fr                      



MESSAGES
S.V.P., Lorsqu'une réponse aux messages ci-dessous peut, être susceptible de profiter à la Communauté, n'hésitez pas à informer le site. Merci d'avance, J.P. Bartolini

Notre Ami Jean Louis Ventura créateur d'un autre site de Bône a créé une rubrique d'ANNONCES et d'AVIS de RECHERCHE qui est liée avec les numéros de la Seybouse.
Pour prendre connaissance de cette rubrique,

cliquez ICI pour d'autres messages.
sur le site de notre Ami Jean Louis Ventura



De M. Jean Claude Rosso

           Cher compatriote ou ami,
           RECHERCHES : Pouvez-vous m’aider, SVP, en transmettant cet avis à vos différents contacts ?
           Je suis à la recherche de la famille de Monsieur BONNER Joseph, porté disparu le 17 février 1958 entre DJELFA et LAGHOUAT. Agé de 44 ans, demeurant alors à ALGER, c’était un conducteur au service de la Société Algérienne des Transports Automobiles Sahariens (20 rue de DINAN à Alger).
           Pour me contacter SVP : Jean Claude Rosso
           D’avance MERCI.

De M. Marcel de vito

           Bonjour, Chers compatriotes
           Je vais vous demander comment faut-il procéder pour avoir une date à laquelle j'ai participé lorsque j'étais en classe primaire à l'école Sadi Carnot de Bône (bien sur).
           C'est une réunion de toute l'école (non compris les CP) cela représentait environ 800 élèves, qui se rassemblaient sur le kiosque du cours Bertagna, pour chanter pendant plus de 2 heures.
           Naturellement je n'ai pas de photo, mais encore moins de date, il me semble que cela se passer en fin d'études donc en juin 1940 ou 1941, par les dépêches de Constantine ou de Bône, cela doit se retrouver ?
           Je vous en prie faites-moi ce plaisir......ceux qui on particité à ce dimanche matin doivent encore s'en souvenir......et puisque nous vivons de ces souvenirs......
           Encore Merci pour tout
           Marcel de vito

De M. Pierre Jarrige

Chers Amis
Voici les derniers Diaporamas sur les Aéronefs d'Algérie. A vous de les faire connaître.
    PDF 125                                                       Diaporama 126
    PDF 127                                                       PDF 128
    Diaporama 128                                          Diaporama 129
    PDF 129                                           PDF 130
    Diaporama 130                                          Diaporama 131
Pierre Jarrige
Site Web:http://www.aviation-algerie.com/
Mon adresse : jarrige31@orange.fr

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Qui est coupable, qui est innocent ?
Envoyé par Fabien
       L'âne d'Djeha-Hodja Nasreddin a été volé. Ses amis, desquels il espérait entendre des paroles de réconfort dans cette situation difficile, s'exprimèrent ainsi :
       - Vous auriez du fermer la porte de l'écurie.
       - Comment se fait-il que vous n'ayez entendu aucun bruit, ne serait-ce qu'un petit craquement ?
       - Vous n'avez probablement pas bien attaché l'âne.

       Djeha-Hodja Nasreddin les écouta pendant des heures et leur dit finalement :
       - Assez, assez, vous semblez tous m'accuser en rejetant sur moi la responsabilité de ce vol.
       Soyez honnêtes ! Le voleur serait-il innocent ?


Si vous avez des documents ou photos à partager,
n'hésitez-pas à nous les envoyer. D'avance, Merci.

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Notre liberté de penser, de diffuser et d’informer est grandement menacée, et c’est pourquoi je suis obligé de suivre l’exemple de nombre de Webmasters Amis et de diffuser ce petit paragraphe sur mes envois.
« La liberté d’information (FOI) ... est inhérente au droit fondamental à la liberté d’expression, tel qu’il est reconnu par la Résolution 59 de l’Assemblée générale des Nations Unies adoptée en 1946, ainsi que par les Articles 19 et 30 de la Déclaration universelle des droits de l'homme (1948), qui déclarent que le droit fondamental à la liberté d’expression englobe la liberté de « chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit ».

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