LE 1er AVRIL..
Par Roger ROSSO
La Dépêche de l'Est N°35 du 15 Mars 2003

ROGER ROSSO raconte:
PREMIER AVRIL FRANCO-ANGLAIS :

     - C'est dans cette même classe d'anglais que cette fois Monsieur GENOUY était plutôt étonné de l'attitude passive de ses élèves en ce jour du 1er avril.

     - Tous les élèves sauf ESBERARD et TOMASO, mâchaient du buvard depuis leur rentrée en classe, et découpaient soigneusement du papier avec des ciseaux, d'après des contours dessinés à l'avance. Des bobines de fil circulaient de mains en mains, toujours dans un silence inhabituel ce qui avait encouragé Monsieur GENOUY à passer au tableau pour écrire une pensée de SHAKSPEARE et la commenter.

     - Au dessus de chaque stalactite, correspondait son lanceur stalagmite. Quant à la clameur qui s'ensuivit, elle fut d'une telle ampleur que la cloche de la concierge, Madame MERCHICA, en émit une vibration sonore.

     - Cette fois là, ce fut le Principal, Monsieur LABORI en personne, qui nous enguirlanda violemment et nous colla tous, aussi efficacement que nos buvards ; ce qu'approuva vivement Monsieur TOURNEVACHE également présent.

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LES PALMES

     - En 1930, le Docteur PETROLACCI, Maire de Bône, m'avait demandé d'illustrer le programme des réjouissances prévues à l'occasion du passage dans notre ville, du Président de la République, Paul DOUMERGUE.
     - Cela se passait à la mi-septembre, si mes souvenirs sont exacts.
     - Je répondais donc favorablement. Je cherchais des motifs ayant trait à sa fonction. C'était un cahier constitué de quelques feuilles sous couverture dont les dessins agrémentaient le programme des festivités prévues.
     - Le document était remis en mains propres au Président, par le Docteur PETROLACCI en personne.

     Après un examen approfondi et commenté par des compliments, Paul DOUMERGUE déclarait "Je ne puis laisser passer l'occasion d'encourager ce jeune talent. En conséquence, je le proposerai pour les paImes académiques " (sic).

     - Le maire me félicitait un peu prématurément mais, n'étant pas cocardier je me contentais du compliment sans suite.

A Suivre

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