Allez, respirez bien
Allez, respirez bien l'air pur de métropole,
Bien loin de ces Pieds-Noirs laids et nauséabonds,
Eloignez-vous surtout de tous ces vagabonds
Qui sont venus un jour quernander votre obole!

Laissez ces inconnus partir bien loin de vous,
Ils ne méritent pas votre sollicitude,
Ces mêmes pas Français teintés de négritude
Que votre bel esprit méprise et désavoue!

Vous avez oublié votre dette de sang
Pour tous nos morts tombés pour que vive la France,
Ce n'était rien pour vous qu'une maigre pitance,
Pour nous, c'était- l'honneur d'un combat finissant!

Remplissez vos poumons de cet air purifié,
Nous préférons le nôtre à vos relents malsains!
Grand merci de l'honneur dont vous nous gratifiez,
Auditeur illettré au coeur de spadassin.