Moi et Tintin à le match de Guelma
AUGU et MOI

Envoyé par André Gabard

L'autre jour ac Tintin, nous sommes été à Guelma oir jouer les Constantinois de Constantine et les Bônois d'à chez nous autes.

Nous avons arrivé un peu en retard pourquoi la machine à tintin elle s'a vidé comme la langouste en montant en haut la côte.

En arrivant à le stade, le match il avait commencé. Tintin, y me dit "ô frère, aga les portugalais comme y jouent bien !"

"Que portugalais j'y réponds, te ois pas c'est des autruchiens, te connais rien dans les races ô tchoutche ! et pis d'abord laisse moi que je rigarde et tu dis rien".

De temps en temps, un dans la galerie y criait "allez les bleus" - Tintin, le rouge y lui monte et laisse le qui crie "en avant entention les Bônois, nous faites pas perdre la fugure".

Ma oila qu'un de Costantine i lance l'ame de bolide : le gaul Zlabia, i veut sauter en neique et i se manque le ballon. Tout le monde i s'arrête de respirer. Reusement, il a tapé à côté la cage.

La mi-temps elle s'arrive. Tintin il a été se boire trois canètes de bière de la peur qui s'avait eu.

Quand l'arbitre i a sufflé pour y recommence, les Bônois, on aurait dit qui zavaient mangé des caldis matais tellement y couraient comme des chacails. Tout d'un coup, Frotters i s'en sauve ac le ballon et tous les Constantinois laisse qui z'y courent après. Mais Frotters, c'est un madone de laouète ; vite il a jeté la balle à son collègue Marx Six et Marc Six en rigolant il a porté le but dans les filets. Si t'y aurais vu le monde de Bône : y sautait, y s'embrassait comme pour la bonne année, y jetait le chapeau en l'air et rien qui crie "Vive nous autes ! vive Bône Diocane à misère".

Les Constantinois y sont rentrés dans une colère noirte : à peine i z'ont commencé à rejouer qui z'ont fait une catacombe des blessés : 6 i z'étaient par terre, 3 i z'étaient debout ma plein de bosses et l'arbite, rien qui levait les bras en l'air.

On s'a levé debout le pauvre Marc Six pourquoi il avait la bouche que t'i aurais dit une tomate mure primeure et l'arbite y s'a jeté dihors à un Costantinois. Le jeu il a continué. Le monde, fou de rabia il était. "Vas y Bey ! si tia peur n'as pas peur" y criait Tintin. Reusement Frotters i s'a pas dégonflé et dale qui joue : i faisait des fausses feintes, i passait devant, i passait derrière, par en dessous par en dessus, c'était un lion déchiré. Après, Marc Six il a rivinu jouer sous les z'hurras de la galerie, ma les autres i s'l'ont fait plein de bosses encore plus. Un i s'a venu de darrière et i s'la foutu un madone de paulo ponche que s'i i s'l'avait attrapé i t'aurait fait venir l'oreille comme un chou-fleur da chez Michel du pont blanc. "Va z'i fasse à fasse ô fugure de grabe poileuse !" i criat Tintin. L'homme qui dit les touches il avait la langue muette. I devait s'avoir des remorts dans la gargamelle.

En fin le match y s'a fini. Tout le monde y s'a embrassé. On s'a même vu Toto Zuretti, qu'il avait le cœur dégouté de voir ces castagnes dans le sport des rois. Vite nous autres on a suté dans la oiture ac Tintin et vinga la côte qu'on a descendu sur une roue pour annoncer la victoire dessur le Cours.

Et nous se crions encore "Vive les dragons de Bône ! Vive Bône et vive nous autes"

REBUS